31 octobre 2006

Election présidentielle: la question des parrainages

Le Conseil constitutionnel vient de décider de ne plus publier la liste intégrale des parrainages d'élus requis pour pouvoir se présenter à la présidentielle. A l'occasion de toutes les élections à l'Elysée depuis 1988, le Conseil avait affiché temporairement, au bas de son siège au Palais-Royal à Paris, la totalité des noms de parrains qu'il avait reçues.
Cet affichage s'ajoutait à la publication légale (au JO et par internet) de 500 noms par candidats, tirés au sort.

Pourtant favorable, au nom de la transparence de la vie démocratique, à la publicité intégrale des parrainages, le Conseil Constitutionnel avait demandé à plusieurs reprises une modification de la loi relative à l'élection du président. Celle-ci stipule que sont rendus publics les noms de parrains "dans la limite du nombre requis pour la validité de la candidature", soit 500 et pas davantage.
Grande déception car le Parlement n'a pas suivi les préconisations du Conseil constitutionnel qui souhaitait la publication intégrale. Pourtant, la transparence ici ou ailleurs est nécessaire, en en matière de parrainage, il n'y a rien à cacher... quoique.
Pour info, voir en 2002 qui a parrainé qui

25 octobre 2006

Non, la démocratie ne fait pas peur

Hier soir, 2e salve du débat de nos présidentiables. Un débat toujours attendu, une ambiance plus tendue, voilà ce que j'en retiens. J'y ai vu aussi des protagonistes hausser le ton à l'égard de Ségolène Royal, cibler leurs critiques de manière récurrente, posant l'enjeu du vote des militants socialistes sur le seul ton "êtes-vous POUR ou CONTRE Ségolène Royal?".

Des regards croisés mais des attaques ciblées de la première à la dernière minute sur celle qui oriente définitivement cette campagne en lui donnant un sens, une vision et des valeurs. L'une est dans la rénovation des idées et des pratiques, les autres eux courent après ou se retranchent dans un semi-conservatisme où il ne faudrait finalement rien changer.

Dernier sujet en boucle, c'est la réforme institutionnelle et la nécessité de redonner du sens à notre démocratie et à l'action des élus. En déclarant « J’ai proposé de créer des jurys de citoyens qui évalueraient les politiques publiques, par rapport à la satisfaction des besoins ou par rapport au juste diagnostic des difficultés qui se posent, non pas dans un sens de sanction mais pour améliorer les choses. Ces jurys de citoyens pourraient être constitués par tirage au sort », Ségolène Royal a décidé d'apporter une piste concrète en réponse au constat de désordre démocratique dans lequel est plongé notre pays de scrutin en scrutin.

Car, non, aujourd'hui, en tant que démocrates acharnés et républicains passionnés, on ne peut se satisfaire de ces suffrages qui s'illustrent par des millions d'abstentionnistes. Et, en tant que citoyens, militants et élus, on ne peut se satisfaire de la défiance totale qui s'égrène à l'égard de ceux qui agissent pour le bien public dans le cadre de leurs mandats.

Face à l'évidence de redonner du sens à l'action politique par la réforme institutionnelle profonde inscrite dans le projet PS (renforcement du pouvoir parlementaire, mandat unique pour les parlementaires, un véritable statut de l'élu), il faut aussi regarder du côté des citoyens pour qu'ils aient dans ce dispositif rénové toute leur place: notre projet que certains semblent ignorer stipule pourtant que « les Français veulent pouvoir être consultés dans l’élaboration des politiques publiques ».
De ce diagnostic, force est de constater que l'étape de proposition reste à construire. Et seule Ségolène Royal livre ses idées, ses propositions, à partir d'expériences vécues et partagées ici en France dans certaines villes, comme Paris, Dijon ou Strasbourg ou dans certains pays européens parce qu'elle fait de la réforme institutionnelle sa priorité. Et elle le fait réellement savoir.

Face à cet immobilisme ambiant et surprotecteur de l'ordre établi, nous avons un autre choix, celui de réformes profondes qui s'adapteraient à ce qu'est devenue notre société.
Nos concitoyens sont en désir de participer à la décision collective, ils sont demandeurs d'informations, souhaitent peser sur la décision et que leurs élus leur rendent compte de leurs mandats.

La proposition de mettre en place des jurys de citoyens constituerait un outil d’évaluation, une aide au pilotage, à l’enrichissement de l’action publique, ...et ne serait en rien un instrument punitif.

Pour aller plus loin:
- premières réactions des français suite à cette proposition
- Ségolène Royal invitée de La cité de la réussite
- lire la réaction d'ANTICOR (élus contre la corruption) et de sa présidente, Séverine Tessier (Vers un nouvel état démocratique)

23 octobre 2006

La démocratie ferait-elle peur?

Encore un déluge de critiques à l'égard de Ségolène Royal, cela devient une habitude mais cela prouve une chose: c'est cette candidate qui fixe le débat, qui fixe les thèmes sur lesquels chacun est poussé à se positionner, et qui fixe les priorités derrières lesquelles chacun court ensuite.

Dans la lignée de la "révolution démocratique" proposée lors de la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse sur les terres d'Arnaud Montebourg, porte-voix de ceux qui fondent la réforme institutionnelle comme l'une des priorités pour cette élection présidentielle, Ségolène Royal dévoile ses intentions pour remédier aux disfonctionnements nombreux de notre république. Sa force, c'est sa campagne qui se base sur une écoute constante et profonde des aspirations de nos concitoyens, c'est en soit une méthode profondément novatrice.

Taxée de populisme alors qu'elle n'est que le reflet de la nécessité de changer la donne démocratique, cette campagne déroute ceux qui incarnent une méthode politique basée sur le repli du mandat que l'on exerce sans rendre compte de ses choix ou de son action. Oui, il faut répondre à tous ceux qui se désespèrent de la politique, qui n'y croient plus en n'allant plus exercer un droit de vote conquis difficilement par nos ancêtres.

La démocratie participative est un moyen de l'exercice du pouvoir.
Le débat est plus que jamais ouvert, à chacun de s'en saisir pour faire profondément changer les choses en 2007.

Déclaration de Ségolène Royal:

Toute mon expérience politique m’a convaincue de l’obsolescence de certaines manières de faire et de gouverner. Beaucoup de bonnes intentions sont perdues, car les mesures, concoctées dans cercles trop étroits, manquent leur objectif. Faute qu’ait été pris le temps d’un diagnostic partagé et d’une construction plus collective de la décision.

Je crois aux vertus de la démocratie participative. Cela commence à se savoir. Chacun d’entre nous, chaque citoyen là où il est, dans sa famille, dans son quartier, dans son milieu de travail, dans son association, dans ses loisirs, est un expert légitime de la mutation de la France.
Parce qu’il vit un certain nombre de problèmes, parce qu’il a des projets, parce qu’il a des espoirs, parce qu’il s’interroge sur ce que vont devenir ses enfants, parce qu’il s’interroge sur ce que vont devenir ses parents qui vieillissent, parce qu’il s’interroge sur l’environnement, sur le cadre de vie que nous allons laisser aux générations futures.
Bref, je ne pense pas que les citoyens soient trop ignorants des affaires publiques pour s’en mêler, trop égoïstes pour concourir à la définition de l’intérêt général. Ou trop frileux pour regarder l’avenir en face.

Mais les citoyens ne s’impliquent que si le jeu en vaut la chandelle. S’ils ont le sentiment qu’ on ne les consulte pas seulement pour la forme. S’ils sentent qu’ils peuvent orienter directement les choix, y compris financiers.
Je suis de près, depuis quelques années les diverses formes et mécanismes de democratie participative : les budgets participatifs, les jurys de citoyens, les conférences de consensus à la suédoise.
J’organise, à Poitiers, depuis deux ans, un colloque annuel consacré a la démocratie participative. Avec des chercheurs, des praticiens et des chercheurs venus du monde entier.

Tous ces dispositifs de démocratie participative ont en commun de reconnaître la capacité d’expertise légitime des citoyens et de créer les conditions d’une délibération informée.
La démocratie participative ne s’arrête pas à la seule phase “amont” : préparation de la décision, décision, action : “écouter pour agir juste”. Pourquoi ne pas l’utiliser pour évaluer les résultats de l’action publique ? La responsabilité politique est mise en cause à chaque renouvellement électoral puisque les citoyens peuvent sanctionner les élus qui n'ont pas rempli leurs obligations.
Il n'y a aujourd’hui pas d'évaluation au long cours de l’action publique. J’ai proposé de créer des jurys de citoyens qui évalueraient les politiques publiques, par rapport à la satisfaction des besoins, ou par rapport au juste diagnostic des difficultés qui se posent, non pas dans un sens de sanction, mais pour améliorer les choses.
Ces jurys de citoyens pourraient être constitués par tirage au sort. Comme dans la Grèce antique.Pour évaluer les choix technologiques, les scandinaves et les britanniques constituent des jurys de citoyens par tirage au sort.
Si on admet que des citoyens sont aptes à formuler des recommandations sur des sujet aussi complexes que les biotechnologies, pourquoi ne le seraient ils pas pour évaluer l’action de leurs élus sur des sujets qui les concernent de prés ?
Et souvenons nous que la démocratie signifie d’abord le droit égal de « ceux qui n’ont pas de titre à gouverner » à s’occuper des affaires de la cité.Rendons lui, comme dit Jacques Ranciére, sa « puissance de scandale »

21 octobre 2006

La loi de finances 2007

Je me demande bien quelle mouche a piqué le député blésois Nicolas Perruchot, UDF, qui en commentant le projet de loi de finances pour 2007 vient d'accuser "la droite d'avoir menée la même politique que la gauche"!
L'UDF en quête perpétuelle de la posture de la "différenciation" vis à vis du PS et l'UMP nous offre chaque jour un assemblage de petites phrases, mais celle-ci frise honnetement le ridicule.
Derrière un très probable vote Contre de cette loi, aux côtés des groupes PS et PC, comparer la politique menée par la droite à égalité de celle que nous avons mené avant 2002, c'est faire preuve d'une amnésie ou d'un aveuglement préoccupant et décalé des réalités que vivent nos concitoyens, notamment les plus modestes qui sont en première ligne des choix budgétaires incarnés par la droite gouvernementale.

Dans l'action politique, ce qui compte, ce ne sont pas les discours mais les actes, les choix puis leurs conséquences directes. Et, en la matière, la gestion à la façon libérale menée depuis 2002 montre bien ses résultats.

Aucune action n'a été menée pour favoriser le pouvoir d'achat, sauf pour les plus aisés. Des choix fiscaux, qui ont tous fait la part belle aux baisses fiscales pour les contribuables les plus fortunés. Des budgets ministériels en hausse, certes, mais uniquement ceux dédiés à la Défense ou à la Police au détriment de ceux dévoués à la santé, la recherche, l'enseignement supérieur ou bien la solidarité.
Le secrétariat national du PS chargé des questions économiques a même chiffré l'ampleur des cadeaux fiscaux à 10 milliards d’euros par an, ...soit l’équivalent de plus de 1.500 écoles ou 2.000 crèches!

La politique par la preuve...

19 octobre 2006

Séance plénière du Conseil régional

A l'ordre du jour de la séance plénière qui vient de se tenir :

  • TRANS’EUROPE CENTRE : bilan de la 1ere année d'expérimentation du dispositif et lancement de la généralisation à l'ensemble des lycées de la région Centre

Voici le texte de mon intervention:

Monsieur le Président,
Chers Collègues,

Après une année d'expérimentation, nous voici face à un premier bilan exhaustif et positif nous permettant d'élargir, dans le respect de notre programme électoral, cette mesure-phare à l'ensemble des lycéens de notre région.

Les projets présentés par les 15 établissements de notre région, sélectionnés car représentatifs de l'offre de formation de notre territoire, nous ont permis de découvrir l'application directe de la mesure Trans'Europe Centre et d'en appréhender les nombreux bienfaits.

Point d'orgue de notre action, c'est d'abord l'égalité des chances qui en sort renforcée. Sur ces 15 établissements, 37 dossiers, ce sont près de 1400 élèves qui ont pu découvrir l'un des pays européens dans la stricte gratuité pour des offres de séjours diversifiées, originales, permettant à chacun de découvrir un pays, à travers son histoire, sa culture et son environnement naturel.
En supprimant l'obstacle financier, les équipes pédagogiques ont aussi pu mieux se consacrer à la préparation de séjours à forte ouverture culturelle et mais aussi professionnelle. Car outre l'accès à la culture et à une véritable vision europééenne, ce que je retiens aussi de cette première année après avoir assisté dans mon département, aux côtés des familles, à 4 restitutions au retour des élèves des lycées de Vendôme, Montoire et de Blois partis en Lettonie, à Malte, en Suède et en Pologne, c'est la forte implication du séjour dans la découverte des pratiques professionnelles locales pour ces jeunes qui se sont engagés dans des formations agricole et horticole.

Visites d'exploitations, fermes, serres, échanges de pratiques avec de nombreux professionnels, rencontres avec des jeunes inscrits dans des formations équivalentes, ce sont des projets qui se sont inscrits totalement dans le cursus scolaire de manière pluridisciplinaire avec une très forte valeur ajoutée sur le plan professionnel.

Les lycéens de Montoire, inscrits en BAC Professionnel, se destinant pour la majeure partie d'entre eux à devenir chefs d'exploitations agricoles ont aussi pu analyser également les retombées de l'action de l'Union européenne à travers l'application de la PAC dans les pays visités.

Fort de ce succès et de la pertinence de cette mesure-phare, c'est dans ce même esprit que l'expérimentation qui s'ouvre désormais aux apprentis est une étape de plus dans notre politique d'égalité des chances pour ces jeunes qui ont déjà un pied dans la vie professionnelle.
Avec 17 500 jeunes en formation, l’apprentissage occupe en région Centre une place prépondérante au sein du dispositif général de formation professionnelle des jeunes. Cette voie de formation concerne aujourd’hui tous les secteurs professionnels et tous les niveaux de formation.

En associant étroitement l’entreprise à la formation et en permettant à l’apprenti de découvrir le monde du travail tout en se forgeant une première expérience professionnelle, l’apprentissage constitue une excellente voie de formation propice à l’intégration des jeunes dans le monde du travail.

Avec l'objectif de renforcer également leur implication dans la vie citoyenne, l'ouverture nouvelle du Trans'Europe Centre pour ce public d'apprentis va désormais pouvoir se construire de manière expérimentale.

En généralisant le dispositif Trans'Europe Centre à l'ensemble de nos lycéens et en lançant l'expérimentation pour les apprentis qui sont, on le sait, souvent issus de milieux défavorisés, notre assemblée régionale répond ainsi à notre soucis permanent d'égalité des chances pour tous.

  • Décision modificative (budgétaire) n° 2 pour l’exercice 2006

Comme chaque année, le Budget primitif évolue en cours d’exercice, pour mieux s’ajuster et s’adapter au développement des politiques mises en oeuvre, aux attentes et aux besoins des partenaires de la Région.

  • Modulation du tarif de la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers

Dans le cadre des transferts de compétences de l’Etat aux Régions, la loi du 13 août 2004 (acte II de la décentralisation) prévoit qu’une part de la TIPP constituera une partie des ressources financières directes des Conseils régionaux, pour compenser ces transferts.

  • Orientations budgétaires pour 2007

Document qui préfigure le Budget primitif qui sera présenté à la session de décembre 2006.

  • Rapports d’observations de la Chambre Régionale des Comptes du Centre portant sur la gestion de l’association du Carré Saint Vincent d’ORLEANS, de la Société à responsabilité limitée «Centre National d’Art Dramatique d’ORLEANS» (CADO) et de l’association CENTRECO.

  • Bilan du dispositif des Aides Négociées pour Projets Spécifiques (ANPS) - Lancement du dispositif «Lycéens Citoyens»

Ce nouveau dispositif (Lycéens Citoyens) va se substituer à l’ancien (ANPS) et encouragera dans les lycées les projets développés par des lycéens sur des thèmes liés à l’éco-citoyenneté notamment.

  • Les fonds structurels (européens) en région Centre: analyse de la période 2000-2006, évolutions attendues pour la période 2007-2013

Texte de mon intervention:

Monsieur le Président, Chers Collègues,

Je souhaite profiter de notre réunion en séance plénière pour vous faire part de ma profonde inquiétude sur l'évolution annoncée à la baisse du fonds social européen et de ses conséquences à venir dans le cadre de l'objectif « compétitivité et emploi » qui concerne en particulier les fonds versés aux PLIE (Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi).

J'ai en effet été alertée très récemment par le PLIE du vendômois qui s'est réuni pour faire le point sur son évolution à venir face aux annonces de baisse de financements. Pour mémoire, la dotation du Fonds Social Européen pour la période 2000-2006 s'élevait à 163,6 millions, pour la période 2007-2013, elle retombe à 130 millions d'euros soit une baisse de près de 25%. A cela s'ajoute l'arrivée de nouveaux bénéficiaires comme l'Education nationale, l'AFPA, l'agriculture, le niveau réel de cette diminution s'élève à 40%!

Le 12 septembre dernier, ici à Orleans dans l'enceinte de la Préfecture de région, une maquette a été présentée aux représentants des PLIE de notre région: l'enveloppe affectée aux PLIE de notre région serait de 3,2 millions pour 7 ans soit une baisse de 50% par rapport à 2006!

Vous pouvez imaginer chers collègues la forte inquiétude ressentie par ces acteurs incontournables de l'insertion que constituent les PLIE. L'action des PLIE s'adresse à des publics les plus en difficultés de notre territoire: jeunes de moins de 26 ans qui n'ont jamais travaillé, les bénéficiaires du RMI ou de l'allocation de solidarité spécifique, les demandeurs d'emplois de longue durée, les personnes seules avec charge de famille et les personnes agées de 50 ans et plus.
Il s'agit de les accompagner vers des formations qualifiantes permettant l'acquisition de savoirs de base, une professionnalisation, une qualification.
Il s'agit aussi de les accompagner à travers des actions spécifiques comme le parrainnage, la création d'entreprise.
Il s'agit enfin d'appréhender ces publics à travers leurs difficultés propres, comme par exemple les problèmes de mobilité.

Pour parler plus concrétement, car derrière les mots il y aussi des hommes et des femmes, je vous citerai l'exemple du PLIE du vendômois: pour l'année qui vient de s'écouler, ce sont 310 personnes qui ont été ainsi accompagnées, parmi elles une majorité de femmes. Sur ces 310 bénéficiares,184 d'entre elles sont sorti du système avec une qualification et un emploi.

Notre Région accompagne financièrement les 5 PLIE de manière stable et fidèle, le mois dernier nous avons d'ailleurs voté en commission permanente notre subvention. Nous les accompagnons notamment sur les actions qu’ils mènent en direction des entreprises et du développement économique. Ces actions permettent de mettre en place une meilleure prise en compte des politiques d’insertion professionnelle, notamment au niveau local, par l’ensemble des acteurs économiques.
L’objectif est de permettre le développement de l’implication du secteur économique en matière de formation, d’accueil et de tutorat de personnes en difficulté dans les entreprises.

Alors que le nombre de nos concitoyens en situation précaire et en véritable détresse sociale s'alourdit de jour en jour (cf: le nombre croissant des bénéficiaires du RMI), face à cette baisse annoncée des fonds européens qui constituent la ressource financière incontournable pour poursuivre l'action efficace des PLIE et j'allais dire la « survie », je réintère mon inquiétude quant à leur devenir ici dans notre région comme dans l'ensemble de notre pays.

14 octobre 2006

Un nouveau coeur de village à St Martin des Bois

Un coeur de village tout neuf, tout beau, voilà un détour à faire pour voir St Martin des Bois, petite commune située à quelques kms de Montoire. Au départ, une place de village qui ressemble plus à un espace sans âme, servant de parking ou d'aire de jeux. Pourtant l'espace mérite mieux: une église du 11e siècle, magnifique, l'école avec sa nouvelle cantine construite il y a 2 ans; en face, la mairie récemment rénovée; derrière la salle des fêtes. C'est dans ce contexte que l'équipe de Gilbert Moyer, le maire, a entrepris cet ambitieux chantier.

Dans un souci de réaménagement de la commune, les équipes municipales qui se sont succédées ont agi dans la continuité pour donner vitalité et équipements de qualité aux habitants. Le pas a été franchi de construire également des logements sociaux, 4 maisons avec jardin situées dans le bourg.

Au moment où le gouvernement se désengage et alourdi la charge des élus locaux, en leur transférant plus de responsabilités et de compétences et moins de moyens, le conseil régional du Centre poursuit sa politique d’aménagement du territoire, en agissant notamment sur la revitalisation des communes, notamment dans les zones rurales, avec les « Coeurs de village » dont l’objectif est de soutenir financièrement des projets. Ces projets doivent créer ou réhabiliter des logements sociaux et aménager et embellir les espaces publics des communes de moins de 7 000 habitants de la région.

En plus de 10 ans, c'est plus de la moitié des communes de notre région qui ont ainsi été réhabilitées et cela se voit lorsqu'on traverse notre Région par des chemins détournés...

A St Martin des Bois, la Région Centre a financé 40% du projet, le reste étant à la charge de la commune. Avec une aide de plus de 120 000
euros, l'action de la Région se concrétise dans cette commune qui offre désormais un nouveau centre bourg, des services de qualité à la population et du logement social.

11 octobre 2006

A l'ordre du jour de la dernière commission permanente du Conseil régional

Rendez-vous mensuel sur ce blog, voici en quelques lignes ce que je retiens de notre dernière commission permanente, qui s'est tenue le 5 octobre.

- la prise en charge des transports pour les jeunes de notre Région, avec les cartes TER BAC + et TER Apprenti: afin de répondre aux besoins de déplacement des jeunes, la Région a créé depuis 1995 la tarification TER BAC + permettant aux étudiants de moins de 28 ans qui habitent et suivent une formation d’enseignement supérieur dans la région de voyager à demi-tarif sur le réseau TER Centre. Ce dispositif a été étendu aux lignes routières régulières départementales, faisant de TER BAC + un produit simple à utiliser et financièrement avantageux. En septembre 1999, cette tarification a été élargie aux apprentis: TER APPRENTI.

Cette tarification est largement utilisée par nos étudiants et apprentis puisque l'an dernier, 5 851 cartes TER BAC+ ont été délivrées et 860 cartes TER Apprenti. L'étude montre par ailleurs une forte augmentation de l'emprunt de lignes routières départementales, avec une hausse comprise entre 8 et 9%.

Le principe d'utilisation de la carte de réduction est très simple: moyennant 30 € correspondant à l’achat de la carte, le bénéficiaire voyage dans la région à demi tarif, quel que soit le nombre de
trajets effectués.
· La carte TER BAC + pour l’étudiant est destinée aux trajets vers le lieu d’études.
· L’apprenti, avec TER Apprenti, choisit d’utiliser sa carte pour les trajets vers son lieu d’apprentissage ou d’entreprise.
Cette réduction de 50 % vaut sur l’ensemble des trains et autocars circulant en région Centre.

La commission permanente de vendredi dernier a permis d'établir le montant de la part financière que reverse le Conseil régional aux différents transporteurs routiers, sachant que ceux-ci percoivent les 30 € payés par l’étudiant ou l’apprenti. Par ailleurs, la Région leur verse une subvention établie sur la base du nombre de cartes délivrées utilisables sur leurs lignes pour un montant s'élevant cette année à 305 000 euros.
Pour avoir les informations complètes sur les tarifs et transporteurs, cliquez sur
BAC + ou apprenti sur le site TER Centre.

- comme tous les mois, l'aide au dévellopement économique et à la création d'entreprises a fait l'objet d'un important dossier. Dans le vendômois et le mérois, à noter l'aide à la création d'entreprise accordée à M.Bernard DESFORGES pour une entreprise de maçonnerie-platrerie (subvention de 3500 euros et avance remboursable équivalente) et la reprise d'un salon de coiffure avec une subvention de 4000 euros et une avance remboursable équivalente accordées à Mme Muriel FEINY pour son Atelier de Coiffure, tous deux situés à Mer. A Savigny-sur-Braye, M. MIODRAG a reçu une aide de 5500 euros et une avance remboursable équivalente pour la reprise d'une entreprise d'électricité-plomberie (EURL SBMK)

- le soutien à l'emploi associatif constitue tous les mois un des axes forts de nos engagements régionaux. A noter ce mois-ci un projet important et utile destiné aux personnes agées pour leur rendre des services à domicile: ainsi l'ADMR entre Loir et Loire présidé par Mme Bieret se voit obtenir un financement CAP ASSO sur une durée de 3 ans pour un montant de 33 600 euros. L'office de Tourisme de Montoire a également présenté un projet qui a retenu toute notre attention avec la subvention de 21 330 euros pour le soutien à un emploi.

- Je retiens aussi un soutien fort aux Programmes Locaux d'Insertion par l'Economie (PLIE).
Pour info, les PLIE sont des structures de coordination entre acteurs publics et privés, agissant dans le domaine de l’insertion professionnelle. Ils permettent la construction de parcours d’insertion individualisés, destinés notamment à amener vers l’emploi des publics en difficulté.
La région Centre compte 6 PLIE, dont celui du Pays de Vendôme, porté par la Communauté de communes. Une subvention de 16315 euros a été votée pour accompagner ce PLIE dans ces actions destinées à l’élaboration de parcours de retour à l’emploi et d’insertion professionnelle, à l'amélioration et le développement des relations avec les entreprises locales, le développement des activités des structures d’insertion par l’activité économique (ateliers d’insertion), et le Fonds d’aide à l’insertion professionnelle.

- A noter enfin une subvention de 23000 euros pour soutenir la programmation culturelle de l'Hectare pour notre Minotaure local. La nouvelle programmation est désormais connue, la saison a commencé avec G.Moustaki ou bien mardi soir par un spectacle de danse. Rendez-vous sur leur
site pour plus d'infos sur cette programmation.
Le Ronsard, notre salle de cinéma, se voit attribuer un accompagnement financier pour soutenir son équipe dans la diffusion des films Arts et Essai. Il est effectivement important de préserver un réseau de salles de proximité qui assure un maillage de notre territoire régional. Outre des aides à la rénovation technique des salles, notre Région a choisi d’apporter une aide supplémentaire aux exploitants qui font un effort particulier pour présenter régulièrement des films d’Art et Essai. Pour ce type de programmation, le Ronsard perçoit une aide de 1215 euros.

04 octobre 2006

Les militants de RM41 soutiennent à l'unanimité Ségolène Royal

Hier soir les militants de Rénover maintenant 41 se sont retrouvés pour une assemblée générale, rendez-vous incontournable depuis l'université d'été du courant qui s'est tenue à Fouras fin août dernier.

A Fouras, une motion avait été adoptée par une large majorité des membres du conseil d'administration. Le texte faisait référence à la position que devait avoir notre courant dans la perspective de l'élection présidentielle, dans le contexte de choix d'Arnaud Montebourg de ne pas être lui-même candidat et d'entamer une démarche d'alliance avec Ségolène ROYAL. Mais ce texte annonçait aussi une large étape de consultation des militants sur le choix du soutien.

C'est ce que nous avons fait hier soir: à l'unanimité, les militants ont voté le texte de Fouras et décidé de "soutenir activement aux côtés d'Arnaud Montebourg la candidature de Ségolène Royal aux présidentielles, en réaffirmant leur attachement à la rénovation du PS et son ancrage à gauche." Un appel et un soutien sans équivoque.

Et comme le dit Ségolène Royal, à nos "sacs à dos" pour être des soutiens actifs de cette campagne qui s'annonce passionnante, éreintante et une vraie chance pour la gauche!