Vice-Présidente en charge de l'éducation et des lycées en région Centre, et professionnelle issue du monde de l'enseignement agricole, je constate chaque jour combien notre système éducatif a besoin de réformes profondes. Aujourd'hui il génère échecs, décrochage scolaires avant le bac et à l'université. Deux logiques comptables s'offrent à nous, celle de la baisse des moyens engagée par le gouvernement, celle de l'augmentation qui serait seule garante de la réussite des élèves.
Dans notre région qui accueille près de 100000 lycéens, je constate au quotidien les effets d'une vision non aboutie de ce qu'est la gestion de l'école aujourd'hui: pour exemple l'élaboration actuelle de la carte des formations professionnelles des lycées se fait en fonction d'une enveloppe budgétaire et non des enjeux économiques et de territoires; des postes d'enseignants sont supprimés entrainant des classes surchargées et, des budgets ambitieux sont alloués notamment aux collectivités locales comme la région Centre, via le Plan Hirsch adopté cet été, pour expérimenter des dispositifs qui pourraient pallier les échecs.
Des réformes et débats d'envergure sont lancés par le gouvernement (réforme du lycée, assises nationales de l'enseignement agricole public...) parallèlement à la réforme des collectivités sans que la question des compétences en matière d'enseignement soit abordée de manière plus globale.
Pendant que ces grands enjeux de société sont posés, les socialistes, ici dans nos régions, comme au niveau national, rajoutent du trouble au trouble. Le Congrès de Reims a permis dans des conditions aujourd’hui encore discutables l’avènement d’une direction, au détriment d’un rassemblement de tous les socialistes. Le « tout sauf Segolène » et les rénovateurs engagés à ses côtés a entrainé le Parti Socialiste dans un repli sur lui-même, enfermé dans des logiques d’appareil, ne lui permettant même plus d’être audible et offensif sur des grands sujets nationaux proposés par le Gouvernement.
C’est avec détermination et conviction que je dénonce aujourd’hui cet état de fait, cette incapacité pour le PS d’incarner une force de proposition et de rénovation nécessaire à la vie démocratique de notre pays. Je ne juge pas cette situation inéluctable, mais considère qu’il y a urgence pour le PS, dans nos territoires, comme au niveau national à se ressaisir en changeant des pratiques dignes d’un autre temps. Lors des dernières élections européennes, les électeurs lui ont offert un avertissement grave en ouvrant d’autres voix dans une gauche qui se recompose.
S’il n’entend pas cet appel, s’il ne redonne pas la place à toutes les expressions qui contribuent à enrichir le débat national, il risque de perdre inévitablement une étape, celle de l’élection régionale.
En mars prochain, la gauche partira au premier tour divisée alors que la majorité présidentielle aura fait le choix de l'unité derrière sa tête de liste. C'est dans cet état des lieux apparemment peu favorable que le PS doit constituer, dans le respect des règles qu'il s'est données, des listes de candidats qui porteront son projet avec vigueur et l'incarneront par leurs compétences.
S'ouvre aujourd'hui le processus de sélection des candidats qui seront investis par le PS. Au trouble national s’ajoute le trouble que les socialistes en région installent dans cette phase actuelle d’élaboration des listes aux élections régionales.
Il s’agit pour le PS de ne pas rater l’étape du rassemblement de tous les socialistes, permettant d’avoir un parti motivé, inscrit dans une dynamique positive lui permettant d’aller renouer avec les électeurs et porter un projet utile pour les régions de demain.
En Région Centre, le même trouble est perceptible, la situation dans le Loir-et-Cher illustre le même cheminement, les mêmes réflexes que ceux observés à Reims : la motion Royal arrive en tête au congrès local avec près de 36% des suffrages et pourtant une autre majorité basée sur l'addition des autres courants prépare les élections. La liste départementale qui s’élabore dans le cadre de la préparation des élections régionales illustre cette stratégie de petits arrangements entre amis.
Le repli sur soi est tel que la liste se construit en dehors de tout critère objectif d'utilité et de message pertinent adressé aux électeurs. Le PS communique sur sa rénovation et organise le 1er octobre dernier un vote qui aboutit à la volonté d’organiser des primaires ouvertes, et les listes sont élaborées dans une opacité douteuse.
La stratégie de l’irrationnel est telle qu’un appareil socialiste départemental fait le choix d’évincer sans aucun critère lisible et compréhensible pour les citoyens, une Vice-Présidente sortante du Conseil Régional, chargée de la plus grande délégation, menant une action phare et innovante dans la région Centre, engagée fortement sur des politiques d'égalité des chances et de lutte contre le décrochage scolaire, - sujets haut combien d'actualité- , agissant comme une élue qui met en cohérence ses engagements de rénovation dans la pratique d’un mandat, écoute, proximité, démarche participative.
Évincée parce que, mandataire du Courant E arrivé en tête dans cette fédération départementale.
Un évincement, politiquement lourd de conséquences tant sur le plan national que local, est organisé par une simple stratégie d'appareil. Un trouble qui se rajoute au trouble...
Un trouble de trop?
Dans notre région qui accueille près de 100000 lycéens, je constate au quotidien les effets d'une vision non aboutie de ce qu'est la gestion de l'école aujourd'hui: pour exemple l'élaboration actuelle de la carte des formations professionnelles des lycées se fait en fonction d'une enveloppe budgétaire et non des enjeux économiques et de territoires; des postes d'enseignants sont supprimés entrainant des classes surchargées et, des budgets ambitieux sont alloués notamment aux collectivités locales comme la région Centre, via le Plan Hirsch adopté cet été, pour expérimenter des dispositifs qui pourraient pallier les échecs.
Des réformes et débats d'envergure sont lancés par le gouvernement (réforme du lycée, assises nationales de l'enseignement agricole public...) parallèlement à la réforme des collectivités sans que la question des compétences en matière d'enseignement soit abordée de manière plus globale.
Pendant que ces grands enjeux de société sont posés, les socialistes, ici dans nos régions, comme au niveau national, rajoutent du trouble au trouble. Le Congrès de Reims a permis dans des conditions aujourd’hui encore discutables l’avènement d’une direction, au détriment d’un rassemblement de tous les socialistes. Le « tout sauf Segolène » et les rénovateurs engagés à ses côtés a entrainé le Parti Socialiste dans un repli sur lui-même, enfermé dans des logiques d’appareil, ne lui permettant même plus d’être audible et offensif sur des grands sujets nationaux proposés par le Gouvernement.
C’est avec détermination et conviction que je dénonce aujourd’hui cet état de fait, cette incapacité pour le PS d’incarner une force de proposition et de rénovation nécessaire à la vie démocratique de notre pays. Je ne juge pas cette situation inéluctable, mais considère qu’il y a urgence pour le PS, dans nos territoires, comme au niveau national à se ressaisir en changeant des pratiques dignes d’un autre temps. Lors des dernières élections européennes, les électeurs lui ont offert un avertissement grave en ouvrant d’autres voix dans une gauche qui se recompose.
S’il n’entend pas cet appel, s’il ne redonne pas la place à toutes les expressions qui contribuent à enrichir le débat national, il risque de perdre inévitablement une étape, celle de l’élection régionale.
En mars prochain, la gauche partira au premier tour divisée alors que la majorité présidentielle aura fait le choix de l'unité derrière sa tête de liste. C'est dans cet état des lieux apparemment peu favorable que le PS doit constituer, dans le respect des règles qu'il s'est données, des listes de candidats qui porteront son projet avec vigueur et l'incarneront par leurs compétences.
S'ouvre aujourd'hui le processus de sélection des candidats qui seront investis par le PS. Au trouble national s’ajoute le trouble que les socialistes en région installent dans cette phase actuelle d’élaboration des listes aux élections régionales.
Il s’agit pour le PS de ne pas rater l’étape du rassemblement de tous les socialistes, permettant d’avoir un parti motivé, inscrit dans une dynamique positive lui permettant d’aller renouer avec les électeurs et porter un projet utile pour les régions de demain.
En Région Centre, le même trouble est perceptible, la situation dans le Loir-et-Cher illustre le même cheminement, les mêmes réflexes que ceux observés à Reims : la motion Royal arrive en tête au congrès local avec près de 36% des suffrages et pourtant une autre majorité basée sur l'addition des autres courants prépare les élections. La liste départementale qui s’élabore dans le cadre de la préparation des élections régionales illustre cette stratégie de petits arrangements entre amis.
Le repli sur soi est tel que la liste se construit en dehors de tout critère objectif d'utilité et de message pertinent adressé aux électeurs. Le PS communique sur sa rénovation et organise le 1er octobre dernier un vote qui aboutit à la volonté d’organiser des primaires ouvertes, et les listes sont élaborées dans une opacité douteuse.
La stratégie de l’irrationnel est telle qu’un appareil socialiste départemental fait le choix d’évincer sans aucun critère lisible et compréhensible pour les citoyens, une Vice-Présidente sortante du Conseil Régional, chargée de la plus grande délégation, menant une action phare et innovante dans la région Centre, engagée fortement sur des politiques d'égalité des chances et de lutte contre le décrochage scolaire, - sujets haut combien d'actualité- , agissant comme une élue qui met en cohérence ses engagements de rénovation dans la pratique d’un mandat, écoute, proximité, démarche participative.
Évincée parce que, mandataire du Courant E arrivé en tête dans cette fédération départementale.
Un évincement, politiquement lourd de conséquences tant sur le plan national que local, est organisé par une simple stratégie d'appareil. Un trouble qui se rajoute au trouble...
Un trouble de trop?
Béatrice ARRUGA
Vice-Présidente de la Région Centre
Membre du Conseil National du Parti Socialiste
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