Beaucoup de monde à Vendôme dimanche lors de la cérémonie en mémoire des victimes de la Déportation.
Une cérémonie toujours émouvante où l'heure est au recueillement. Nos allocutions, aux côtés du maire et du député, sont toujours le moment où, à notre façon, nous tirons les enseignement de cette période sombre de notre histoire et où malheureusement, les signes actuels de violences et de rejet de l'autre sonnent comme un douloureux rappel. Oui, nous devons toujours nous mobiliser pour ce devoir de mémoire, de révolte, de mobilisation et de fermeté à l'égard de tous les actes insupportables de violence, d'antisémitisme, de racisme, de rejet de l'autre ou bien de suspicion y compris dès la naissance, comme souligné tout récemment par l'un des prétendants à l'élection présidentielle.
J'ai terminé mon propos en y lisant ces quelques lignes de Primo Lévi, lui-même déporté à Auschwitch, qui publia ce texte en 1947. 62 ans après ces crimes contre l'humanité, le temps fait son oeuvre, les témoins survivants nous quittent mais les écrits restent:
Une cérémonie toujours émouvante où l'heure est au recueillement. Nos allocutions, aux côtés du maire et du député, sont toujours le moment où, à notre façon, nous tirons les enseignement de cette période sombre de notre histoire et où malheureusement, les signes actuels de violences et de rejet de l'autre sonnent comme un douloureux rappel. Oui, nous devons toujours nous mobiliser pour ce devoir de mémoire, de révolte, de mobilisation et de fermeté à l'égard de tous les actes insupportables de violence, d'antisémitisme, de racisme, de rejet de l'autre ou bien de suspicion y compris dès la naissance, comme souligné tout récemment par l'un des prétendants à l'élection présidentielle.
J'ai terminé mon propos en y lisant ces quelques lignes de Primo Lévi, lui-même déporté à Auschwitch, qui publia ce texte en 1947. 62 ans après ces crimes contre l'humanité, le temps fait son oeuvre, les témoins survivants nous quittent mais les écrits restent:
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c’est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.
Considérez si c’est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu’à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N’oubliez pas que cela fut,
Non, ne l’oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre coeur.
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants.
A l'issue de la cérémonie, moment fort. Un monsieur, assis au premier rang, a demandé à prendre la parole. Tout hésitant, il s'est approché du micro et nous a livré sa sortie des camps de concentration, affamé, éreinté après des jours de marche avec pour seule nourriture quelques quignons de pain. A 20 ans, il ne pesait plus que 31 kg.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire