26 février 2007

Séance plénière au Conseil régional

Jeudi dernier s'est tenue la séance plénière du Conseil régional. Un ordre du jour marathon où nous avons enchainé de nombreux dossiers pour finir vers minuit et demi.

A l'ordre du jour:

Contrat de projet Etat-Région Centre pour 2007-2013
Après plusieurs mois de négociations, et suite à une forte mobilisation observée depuis l’été dernier, le CPER pour la période 2007-2013 a été adopté par notre Assemblée régionale.
A cette occasion, j'ai tenu à faire une intervention pour rappeler l'une des grandes faiblesses de ce nouveau contrat de projet.
Voici le texte de mon intervention:

Mr le Président,
Chers collègues
Je m'étais déjà exprimée le 14 septembre dernier dans cet hémicycle sur l'une des insuffisances notables du contrat de projet. Malheureusement quelques mois après, au terme d'un processus de négociation qui a permis certaines avancées nous permettant aujourd'hui de voter ce contrat de projet, j'y vois et j'y dénonce encore une insuffisance sur le volet personnes âgées.
Avec la canicule de l'été 2003 et ses milliers de victimes, c'est notre pays tout entier qui a fait face à cette catastrophe en réalisant combien la place de la personne âgée, son accompagnement, ses soins, sa dignité, devait être hautement renforcés par des moyens financiers accrus.
Notre pays vieillit, notre région fait partie du haut du tableau en terme de moyenne d'age. Cette spécificité connue de tous nécessite une prise en compte particulière en terme d'équipements de santé en milieu rural (cf Tania André) mais aussi en terme d'équipements spécifiques d'accueil des personnes agées. Il est vrai que la tendance actuelle et le voeu le plus cher de nos ainés est de rester le plus longtemps possible à leur domicile, mais il arrive un temps, malheuresement quand la dépendance est trop forte, où une autre forme de prise en charge plus complète est nécessaire. Les personnes agées dépendantes de plus de 60 ans sont aujourd'hui plus de 800 000 en France.
Ici, dans cet hémicycle, en janvier 2004, nos collegues du CESR presentaient un rapport sur la santé en région centre face à la problématique du vieillissement.
Nos collegues indiquaient que plus qu’ailleurs en France, la région Centre allait connaître un accroissement de la population des plus de 75 et 85 ans. Peut etre faut il le rappeler, mais à l’horizon 2020, la part des plus de 75 ans devrait représenter 10,92% de la population régionale avec qui plus est des disparités infrarégionales importantes, le Sud devant être plus marqué par cette tendance.
Il se posera encore plus la question de la prise en charge de toutes ces personnes: à domicile, dans des établissements spécialisés ou dans les hopitaux de proximité.
Et là, devant la proposition que nous fait l'Etat, on ne s'y retrouve pas. Je me demande donc où sont passées les belles intentions du chef de l'Etat et de son gouvernement lorsqu'ils déclarent que la solidarité envers les personnes agées une priorité nationale.
Je me demande bien, à quelques jours de feu lundi de pentecote, ex jour férié, qui fait réellement aujourd'hui l'effort tant attendu pour que nos ainés vieillissent bien dans notre pays?
Notre Région a besoin d'outils pour maintenir ses services de proximité. Notre Région présente une problématique particulière avec une population fortement vieillissante.
Alors, il faut impérativement ne pas refermer ce dossier et notre assemblée doit continuer à peser pour que les politiques indispensables qui engagent l'avenir de notre territoire soient engagées.

Contrat interrégional de projet pour 2007-2013

Ce document constitue en fait le Plan Loire III (gestion et prévention des inondations, préservation eau et biodiversité, mise en valeur du patrimoine…) et concerne 9 Régions, dont la Région Centre. Il est doté d’une enveloppe globale de l’Etat de 128,13 M€ à répartir entre les régions concernées.

Convention avec l’ANRU (agence nationale de renouvellement urbain)
Le gouvernement a mis en oeuvre différents dispositifs en faveur de la rénovation urbaine, notamment la création de l’Agence nationale de la Rénovation urbaine (ANRU), chargée de ‘rassembler’ les crédits nécessaires avec l’ensemble des partenaires concernés, afin de financer principalement la démolition, la réhabilitation et la création de logements locatifs sociaux dans des quartiers identifiés comme « Zone Urbaine Sensible », dans lesquels figurent des « quartiers prioritaires » et des « quartiers supplémentaires » qui bénéficieront de financements importants pour entreprendre les travaux nécessaires.
La Région prévoit de consacrer 98,8 M€ en direction des programmes de rénovation urbaine des quartiers « prioritaires » et « supplémentaires » et 2,4 M€ en direction de quartiers « isolés » dans le cadre d’une convention-cadre qu’elle signera, après son adoption par le Conseil régional, avec l’ANRU.

Convention Région Centre-SNCF sur le TER Centre pour 2007-2013
Il s’agit d’une convention relative au développement du TER Centre, conclue, pour la période 2007-2013, entre la Région, Autorité organisatrice des transports collectifs de voyageurs, et la SNCF, exploitant. Une fois adoptée par le Conseil régional, elle sera officiellement signée avec la SNCF le 15 mars prochain.

Agenda 21 régional
Les Agendas 21 permettent aux collectivités de se doter d’un référentiel dans l’action quotidienne et concrète, afin de situer les véritables enjeux d’un développement raisonné et de fixer les objectifs et des méthodes compatibles, à long terme, avec le respect de la vie et de la nature. En élaborant un Agenda 21, la Région va se doter d’un outil stratégique de référence pour ses politiques (comme elle l’avait fait en 2003 en adoptant sa Charte régionale du développement durable définissant les principes de son action) et elle propose aux habitants, organisations, associations et collectivités partenaires l’opportunité d’approfondir, en cohérence et en concertation, une démarche globale dans laquelle chacun peut trouver une source d’action et de volonté. Avec cet Agenda 21, la Région veut franchir une nouvelle étape pour un développement durable de son territoire… Un diagnostic préalable a été élaboré. L’année 2007 permettra d’associer ceux qui souhaitent participer à l’élaboration d’un Agenda 21 régional.

Stratégie régionale en faveur de la Recherche
Dans un environnement international caractérisé par une compétition de plus en plus rude, la recherche et l’innovation constituent des facteurs clés pour assurer un développement économique durable de notre territoire. A cet égard, le renforcement de la politique en faveur de la recherche menée par la Région et des moyens pour en favoriser les retombées économiques, sociales et environnementales constituent un axe majeur de la politique régionale pour les prochaines années. L’ambition de la Région est d’y consacrer au moins 4% de son budget à l’horizon 2013, à partir d’un niveau de 2,5% en 2006…

Carte scolaire / avis sur les propositions du Rectorat relatives aux ouvertures et fermetures de formations professionnelles pour la rentrée 2007
Cette carte est proposée pour avis par le Rectorat au Conseil régional. Elle est analysée au regard des orientations du Plan Régional de Développement des Formations (PRDF) et du contexte national marqué par la suppression de postes d’enseignants décidée par le gouvernement. En région Centre, 201 postes seront supprimés à la prochaine rentrée (près de 1 000 postes supprimés depuis larentrée 2003). Les propositions des services de l’Etat conduisent à réduire l’offre de formation en région, ce qui est contraire aux orientations du PRDF. La diminution de postes entraîne aussi des réductions de places en première année de lycée professionnel… Ceci est préjudiciable à l’appareil de formation et à la formation des jeunes. Certaines propositions du Rectorat sont donc jugées « inacceptables ». L’exécutif régional souhaite que la Région émette un avis négatif sur la proposition de carte scolaire 2007-2008 telle que proposée aujourd’hui par le Rectorat.
A l'occasion de cette discussion, j'ai pris la parole pour évoquer le cas du Lycée Ronsard:

Monsieur le Président,
Chers collègues,
C'est une année encore que nous constatons amnèrement le désengagement massif de l'Etat dans l'éducation. Suppressions de postes, suppressions de moyens, inadéquation entre l'offre de formation et les besoins exprimés sur les territoires s'illustrent à travers cette proposition d'ouvertures et fermetures proposée par le Rectorat.
Aujourd'hui, nous sommes dans nos compétences, puisqu'il s'agit de nos lycées. Mais pour les plus jeunes, le secteur primaire et secondaire, le constat est le même. Fermetures d'écoles, suppressions de postes, recul de la scolarisation pour les plus petits. Aux cotés des représentants des organisations syndicales représentatives des salariés de l'Education nationale mais aussi aux cotés des parents d'élèves, j'ai refusé la carte scolaire qui nous était présentée, comme membre représentant la Région au comité départemental de l'Education nationale qui s'est tenu lundi dernier à Blois.
Aujourd'hui notre hémicycle va faire la même chose. Evidemment, il est logique et nécessaire que chaque année, compte tenu de l'évolution des effectifs, des orientations, des ajustements se fassent.
Des filières s'ouvrent, les métiers évoluent, d'autres disparaissent.
Mais là; à l'évidence, le compte n'y est pas.
Je citerais en exemple le lycée Ronsard à Vendôme, lycée d'ailleurs labellisé lycée des métiers tertiaires, ironie lorsqu'on regarde de plus près les ajustements qui se présentent cette année qui ont été à l'unanimité dénoncés lors du dernier conseil d'administration de ce lycée.
En y regardant de plus près effectivement on constate quoi:
- des baisses du nb de places: moins 8 places en BEP comptabilité, moins 8 places en BEP secrétariat
- alors que le rectorat affiche sa volonté de renforcer la qualification de niveau bac ou plus, ce sont également moins 5 places en bac pro comptabilité et moins 5 places en bac pro secrétariat
Où est la logique? Je ne la vois pas. Et je ne la comprends pas. Cet établissement connait d'excellents taux de réussite aux examens et d'insertion professionnelle. Son label lycée des métiers du tertiaire obtenu récemment a été ressenti par la communauté enseignante comme une reconnaissance du travail accompli et un encouragement à poursuivre les efforts.
D'ailleurs, plutot que mes mots, je terminerai mon propos en vous lisant un témoignage de l'un des enseignants de cet établissement qui m'a écrit ce courrier. Celui ci me parle des « restrictions dont nous allons encore faire les frais à la rentrée : suppression des 2 classes de 24 élèves et remplacement par une seule classe à 32. " La communauté enseignante est effectivement inquiète face à cette "nouvelle dégradation des conditions de travail (il y en a régulièrement tous les ans). Effectivement, il s’agit de BEP tertiaires administratifs souvent montrés du doigt comme sections sans débouchés". Et pourtant, on constate que sur le terrain, "une grande partie de ces jeunes en grandes difficultés reprend confiance dans le cadre de la formation professionnelle. La quasi-totalité des effectifs continue des études vers un bac pro. Ces élèves se retrouvent très souvent dans les PME du bassin d’emploi. »
Chers collègues, je ne l'invente pas, le malaise est là, on ne peut se satisfaire de cette carte des formations. Et je dirai aussi pour conclure qu'autant il faut valoriser la qualification de niveau BAC, mais le BEP constitue l'un des passeports pour continuer en BAC PRO. Aujourd'hui, en supprimant des places de niveau BEP, nous envoyons des jeunes vers des classes de seconde, où la difficulté risque de les envoyer à l'échec.
Est-ce satisfaisant? Non, assurément.

Carte des formations professionnelles
L’apprentissage est une compétence de la Région. Chaque année, elle adopte la carte de l’apprentissage qui fixe les ouvertures et fermetures de formation des CFA et des sections d’apprentissage. Cette année, la Région, en concertation avec l’ensemble des partenaires concernés (services de l’Etat dont Rectorat, branches professionnelles…) et en cohérence avec le PRDF, propose un ajustement de l’offre de formation avec l’ouverture de 38 formations nouvelles et l’annualisation d’un BTS qui ouvrait un an sur deux jusqu’à présent, la création d’un CFA faisant suite au transfert de la licence professionnelle « Industrie Chimique et Pharmaceutique » du CFA Interuniversitaire vers l’Association pour la Formation dans les Industries chimiques, parachimiques et pharmaceutiques. Enfin, pour tenir compte de l’évolution des diplômes et des effectifs, cette carte entérine la fermeture d’un certain nombre de formations.
A noter également l'ouverture de 2 formations qui seront dispensées au CFA-CFPPA (enseignement agricole) avec un BP canin et BTS anabiotech et l'ouverture d'un BAC PRO de technicien-menuisier agenceur au lycée Ampère.

Dénomination de l’EREA (établissement régional d’enseignement adapté) de Mainvilliers (Eure-et-Loir)
La Région Centre a décidé de proposer, en concertation, un « nom » à l’EREA (établissement régional d’enseignement adapté) de Mainvilliers qui accueille des jeunes en difficultés sociale, morale et souvent affective. La proposition qui sera faite concerne un cinéaste, issu de la Nouvelle Vague, qui a marqué le cinéma français par des oeuvres originales, profondes et sensibles, dont certaines ont mis en exergue des thèmes qui rejoignent les missions éducatives et pédagogiques de l’EREA (problématiques liées au suicide, amours naissantes chez les adolescents, divorce et fractures chez l’enfant abandonné, les fugues, l’autisme, la pédagogie du langage oral, la socialisation, la passion jusqu’à l’enfermement…).

25 février 2007

De retour... enfin j'espère!

Toujours embuée dans mes problèmes de connexion à Internet, j'avoue que ce blog est la première "victime" de mon fournisseur d'accès. En appelant le service clientele de mon fournisseur, désormais ce message : "vous êtes nombreux à rencontrer actuellement des problèmes de connexion. Nous vous assurons de faire le nécessaire et serons en mesure de vous apporter une amélioration dans les jours prochains...".

Bref, je ne dois pas être la seule finalement...!

12 février 2007

Regards de ville, un samedi pas commes les autres à Vendôme

Samedi dernier fut le théatre de nombreuses animations, ayant comme objet principal, la ville de Vendôme, vue par les vendômois. Des expositions, au Minotaure ou à la chapelle St Jacques, les associations de quartiers qui s'en mêlent, comme celle du centre-ville qui transforme en quelques minutes notre coeur commercial en zone tout vélo et, clou du spectacle, un film magnifique dédié aux Rottes, le quartier nord qui a vu le jour dans les années cinquante et qui accueille aujourd'hui près de 5000 personnes. Comme le dit Daniel Chanet dans ce film que les vendomois pourront revoir très prochainement, c'est "une ville dans la ville", un lieu de vie, d'animation, de services publics, de vie commerciale, de lien intergénérationnel (où se cotoie la crèche et la maison de retraites).

Une journée tournée vers le passé, la rétrospective de l'évolution de Vendôme ces 30 dernières années, et un clin d'oeil à l'avenir sur lequel se sont penchés les artistes de la vallée du Loir. Des clichés très futuristes, surtout architecturaux, de la refonte totale de la place St Martin à l'aménagement du quartier de la gare, une métamorphose totale que l'amoureuse des vieilles pierres que je suis apprécie mais avec modération! D'ailleurs, le chantier ouvert au public réalisé par Résurgence Rue Renarderie ou bien à la Chapelle St Pierre Lamothe sont de précieux trésors au détour des ruelles de notre ville.

A la chapelle St Jacques, les artistes se sont illustrés par leur créativité, des propositions de sculptures magnifiques, l'aménagement du parc du Château en jardin ludique et de senteurs, l'espace multiconfessionnel sous forme d'un dôme lumineux. Des propositions aussi sur le renforcement de notre attrait touristique, une piscine avec bassins d'animation (à la place de la piscine d'été actuelle évidemment), une patinoire place St Martin, le temps de l'hiver, bref des idées à foison, des projets à retenir?

A méditer en tous cas sûrement...

05 février 2007

En panne... ça rame

Internet ne fait pas que des heureux, et ce n'est ni la panacée, surtout lorsque le débit n'est plus au rendez-vous. Depuis quelques semaines, vous l'avez remarqué, je ne publie pas de billets sur ce blog, étant "victime" de coupures fréquentes ou bien d'une connexion "escargotesque" (moi aussi j'invente des mots, c'est à la mode semble t'il!).
Donc, le temps de perdre définitivement patience auprès de mon fournisseur d'accès, lui dire au-revoir sûrement, et je reviendrai plus régulièrement publier quelques nouvelles sur ce blog.