26 décembre 2006

Hélistation de l'hopital de Vendôme: cessons la polémique

A chaque nouvelle édition de la NR, un épisode de plus sur la mise aux normes de l'hélistation de notre hopital. Un épisode chargé de petites phrases comme encore dans l'édition de samedi, mais auquel j'ai souhaité réagir, comme membre du conseil d'administration de cet hopital, où je représente le Conseil Régional. La NR publie ce jour un extrait du communiqué que j'ai souhaité lui adresser.

Le voici dans sa version complète :

"Je tiens à réagir suite aux nombreux articles publiés dans vos colonnes au sujet de l'hélistation et de sa mise aux normes. Membre du Conseil d'Administration de l'Hopital comme représentante de la collectivité régionale, je tiens à réaffirmer tout mon attachement au maintien de cet équipement public de santé de proximité pour lequel nous devons en permanence nous mobiliser afin qu'il maintienne sa qualité de soins.
Dans cette « affaire », il n'y a rien à opposer entre sauvegarde du patrimoine et mise aux normes incontournable qui s'offre à nous. Sans cette mise aux normes, aussi imposée et aussi couteuse soit-elle sur les deniers publics, c'est tout l'avenir de notre hopital qui est en jeu. Cet établissement a connu ces dernières années de nombreux changements, entrainant des fermetures de services de soins et malheureusement des transferts vers le privé.
Mais depuis, par la mobilisation de son Président Daniel Chanet et des équipes médicales autour du Directeur Jacques Brunier, l'hopital connait de profondes mutations et ce sont désormais des locaux profondément rénovés qui permettent une qualité de services pour les vendômois, attachés à leur hopital comme je le suis personnellement.
Cette nouvelle hélistation garantira le maintien des services, notamment des Urgences. Gageons que sa construction tienne compte au mieux de son environnement direct, la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites partie prenante dans le suivi de ce dossier y veillera, c'est d'ailleurs tout simplement sa mission."

24 décembre 2006

Meilleurs voeux

Chers lecteurs,
Tous mes meilleurs voeux pour la nouvelle année. Que ces fêtes vous soient bonnes, entourées de ceux qui vous sont chers, ce sont des instants de bonheur toujours précieux.

23 décembre 2006

La lettre d'info N°3 vient de sortir


La lettre N°3 vient de sortir. A l'aube de 2007, cette lettre se présente comme un bilan des actions menées durant l'année écoulée à travers des projets qui me tiennent à coeur:

- l'aménagement de notre territoire, en particulier dans les zones rurales et le maintien des services de proximité
- un engagement fort dans la construction de logements sociaux
- l'égalité des chances dans l'accès au savoir et à la culture
- et l'action de la région sur Vendôme



22 décembre 2006

Séance plénière du Conseil régional: compte-rendu

Une séance marathon vient d'avoir lieu. Débutée à jeudi matin à 9h, elle s'est interrompue tardivement dans la nuit vers 2 heures.

  • A l'ordre du jour, un élément important dans la négociation avec l'Etat sur le contrat de projets 2007-2013.

En présence exceptionnelle du préfet de Région dans l'hémicycle, nous avons découvert l'état d'avancement des négociations, ou plutôt du bras de fer, qui régnait entre la Région et l'Etat depuis sa proposition jugée hautement insuffisante. En l'espace de quelques semaines dificiles et tendues, l'Etat est revenu sur sa première proposition, celle qui plaçait la Région en peloton de queue des régions de France à l'euro par habitant. La nouvelle proposition désormais plus "acceptable" permet d'entrevoir enfin un accord entre notre collectivité et l'Etat.

L'enveloppe financière désormais allouée s'élève à 390,97 millions d'euro. Un certain nombre de grands projets y figureront comme celui de la restauration de la Trinité à Vendôme, un projet qui m'est cher et auquel les vendômois sont évidemment attachés.

Un énorme bémol toutefois concerne l'enveloppe financière allouée qui reste en net recul par rapport à l'ancien contrat. Pour rappel, l'ancien contrat de plan Etat-Région s'élevait à 432,70 millions, celui-ci tombe à 390,97 millions. Les "victimes" de cet écrémage gouvernemental sont la formation professionnelle et l'insertion (moins 10 millions d'euros), les personnes âgées (moins 9 millions d'euros), la jeunesse et les sports, l'industrie-le commerce-l'artisanat... bref des domaines jugés sûrement non prioritaires par le gouvernement... A méditer.

Autre sujet fort de cette séance plénière, la confirmation du chateau de Chaumont sur Loire à la Région.
Ce transfert se fera officiellement à partir du 1er février. A compter de cette date la Région assumera l'ensemble des droits et obligations attachés à ce domaine. Un ensemble de travaux de restauration sera effectué pour un montant de 3 205 000 euros, avec prise en charge de la moitié par l'Etat. La Région mettra également en oeuvre un projet artistique et culturel ambitieux dans ce lieu dédié à l'art des parcs et jardins.

Enfin, dernier sujet "lourd" de cette séance concerne l'approbation du budget 2007. Celui-çi s'élevera à 889 467 millions d'euros et sera consacré à la poursuite de la mise en oeuvre des neuf mesures phares inscrites dans notre programme électoral de 2004: Cap'Asso, Ordi Centre et Trans'Europe Centre, les contreparties sociales et environnementales demandées aux entreprises, la gratuité des transports pour les demandeurs d'emploi, l'efficacité énergétique, le développement de la coopération décentralisée, l'aide au maintien des services publics et la formation de 10000 personnels soignants. 27 millions d'euros seront consacrés à ces actions.
En 2006, le conseil régional a adopté son shéma régional de développement économique (SRDS). L'année 2007 va voir se renforcer l'effort de la Région en matière de recherche et de technologie, mais aussi un effort particulier consacré au secteur agricole. En matière touristique, le projet de Loire à vélo sera prolongé. Pour les actions consacrées à l'enseignement supérieur, la recherche, l'économie et le tourisme, le budget consacrera 86 millions d'euros.
La formation (lycée, apprentissage, formation professionnelle continue) continuera à représenter la majeure partie de notre budget, soit 47 % des crédits d'intervention et 370 millions d'euros.
La politique des transports représentera 174 millions d'euros consacrés aux TER, aux infrastructures ferroviaires, aux routes (dans le cadre du contrat de Plan Etat-Région ou des conventions avec les département en cours).

21 décembre 2006

De retour du 1er débat vendômois

Le résultat d'un sondage qui parait aujourd'hui confirme que la pauvreté et le chômage seront les thèmes clés de la campagne. La pauvreté et la précarité (17%) devant le chômage (15%) et le pouvoir d'achat (13%) sont les thèmes qui pèseront le plus dans le choix des Français pour la présidentielle, selon ce sondage BVA-Orange.

Hier soir, premier débat participatif consacré à la vie chère. Une trentaine de personnes, principalement des militants, avaient fait le déplacement pour ce débat.

Ce que je retiens de ce débat est l'urgence appelée par tous de saisir la question du pouvoir d'achat qui aujourd'hui prive bon nombre de nos concitoyens d'une vie tout simplement décente. Face à la hausse des loyers, face au surendettement dans une société où tout est consommation, face aux contrats précaires, face à la hausse constante des prix de l'énergie comme des denrées alimentaires, il y a urgence à redonner tout le sens au pouvoir politique face à l'économique.
En présence de notre animatrice départementale du Mouvement des jeunes socialistes, nous avons parlé de la situation des jeunes comme de celle des retraités qui souffrent aujourd'hui de cette vie précaire. Parmi nous, une jeune enseignante avouait héberger sa grand-mère et sa mère peut leur offrir tout simplement une vie décente.
La politique du logement a été longuement abordée. Dans un contexte où l'offre ne répond pas à la demande, il n'y a aucune protection face à la hausse des loyers comme face aux exigences demandées aux postulants aux logements locatifs (privés ou hlm) à qui on demande 2-3 mois de caution ainsi que d'autres cautions familiales. Inventer de nouveaux dispositifs, réengager un vaste plan de construction de logements sociaux, mais aussi et surtout faire appliquer enfin la loi SRU qui fixe le seuil de 20% de logements sociaux dans les villes. Faire appliquer la loi serait un bon début...

20 décembre 2006

1er débat participatif ce soir à Vendôme

Ségolène Royal a rappelé lors du premier débat télévisé pour l’investiture du Parti socialiste (17 octobre 2006) que « Les Français n’ont pas seulement le sentiment mais la démonstration que leur pouvoir d’achat baisse. ».
Cette conviction qu’ont les Français de voir leur niveau de vie baisser est confirmée par les chiffres de l’Insee. Selon ce dernier, le niveau de vie des Français a diminué en 2002 et 2004, date des dernières informations disponibles, alors qu’il avait augmenté régulièrement entre 1997 et 2002.

Logement : Ces dernières années, le principal facteur de la cherté de la vie a trait au coût des logements. Cette dérive est constatée tant pour l’achat que pour la location (l’indice de référence des loyers a connu au deuxième trimestre 2006 sa deuxième plus forte hausse depuis 2001). Les dépenses consacrées au logement représentent une part croissante du revenu des ménages (pour atteindre aujourd’hui leur plus haut niveau depuis 20 ans)

Alimentation : L’alimentation pèse dans le budget des ménages, surtout pour les plus modestes. En outre, l’euro a créé lors de son introduction une perte des repères sur les prix des produits du quotidien.

Énergie : Les prix de l’énergie ont fortement augmenté ces dernières années : le baril du pétrole a plus que triplé depuis 2002 et les prix du gaz sont quant à eux indexés sur les prix du pétrole. Entre 1997 et 2002, devant cette même situation, le gouvernement avait créé la TIPP flottante, faisant absorber par l’Etat une partie de l’augmentation des prix de l’énergie.

Transports : Les transports constituent également une discrimination importante entre Français, pesant largement sur le pouvoir d’achat des plus modestes (en moyenne, 15% des dépenses des ménages sont consacrées aux transports).

Endettement : Si l’endettement permet dans un premier temps de développer le pouvoir d’achat des ménages, il se retourne ensuite contre les Français plus modestes, touchés par le surendettement. Ce dernier s’étend désormais à l’ensemble de la population, à la fois en termes d’âge et de revenus (augmentation considérable des dossiers de surendettement depuis 2002).

Revenus modestes : L’apparition des travailleurs pauvres est un phénomène caractéristique de ces dernières années. La droite, qui ne s’est pas mobilisée contre cette dérive, a laissé s’affaiblir la valeur travail. Les socialistes ont au contraire annoncé leur intention d’augmenter le SMIC à 1500 euros et de convoquer une conférence nationale annuelle tripartite qui aura pour vocation de débattre des orientations et des propositions en termes de politiques salariales.

Revenus précaires : De trop nombreux Français souffrent non seulement de faibles revenus, mais également de revenus précaires. C’est le cas des Français percevant les minima sociaux ou ne bénéficiant que de contrats précaires (CDD, temps partiel, intérim, stages). Ces situations touchent en priorité les jeunes, les femmes seules et les catégories les plus défavorisées, qui ne peuvent partir en vacances, voire doivent renoncer à certains soins.

Retraites : L’avenir de notre système de retraites par répartition, fondé sur la solidarité entre générations, est en jeu : la réforme Fillon a fragilisé les retraités, sans pour autant assurer la pérennité de notre système de retraites.

Le débat doit permettre d’identifier les principaux enjeux liés à la question de la vie chère et du pouvoir d’achat. C’est sur ces enjeux que les Français attendent une action résolue des pouvoirs politiques.


RDV ce soir salle de quartier du temple à 20H30. Le compte-rendu sera visible sur le blog du comité local Désirs d'Avenir.
Et poursuivez ce débat sur le site Désirs d'avenir.

17 décembre 2006

Désirs de ville


Désirs de ville relate Vendôme durant ces 30 dernières années. Avant de se projeter dans l'avenir, il est utile de se tourner vers le passé afin de comprendre comment notre ville a évolué, quels ont été ses grands tournants et ses grands évènements. De l'arrivée du TGV à la construction du Minotaure, cette exposition présente Vendôme à travers ses quartiers, à travers ses habitants.

Que l'on soit vendômois de souche ou de coeur, chacun peut retrouver sa part de soi dans ce défilé d'images qui jalonnent l'exposition.

A voir absolument, jusqu'au 11 février, au Minotaure. Entrée libre.

15 décembre 2006

Election présidentielle: lancement des débats participatifs

Dans le cadre de la campagne électorale, des débats participatifs vont avoir lieu dans le vendômois très prochainement.


Notez d'ores et déjà sur vos agendas:
- le 20 décembre à 20h30 salle du temple à Vendôme, sur le thème "Vie chère"
- le 10 janvier à Mondoubleau, "environnement" , 20h30 salle Consigny.
- le 17 janvier à Montoire, "violence"
- le 24 janvier à Mer, "éducation"

Soyez nombreux!

13 décembre 2006

Prochaine séance plénière du conseil régional les 21 et 22 décembre

Nous nous réunirons en séance plénière les 21 et 22 décembre prochains au sein de l'hémicycle régional situé à Orléans.




A l’ordre du jour (ordre de passage des rapports donné à titre indicatif) :

• Plan Régional de Développement des Formations (PRDF) / Etat des lieux 3 ans après son adoption

• Etat d’avancement du Contrat de Projets Etat-Région Centre pour 2007-2013 du Contrat Interrégional Loire / Communication du Président

• Approbation de la convention de transfert à la Région Centre du domaine de Chaumont-sur-Loire (décentralisation du patrimoine culturel)

• Budget primitif pour l’année 2007

Ces séances sont ouvertes au public.

12 décembre 2006

Commission permanente du Conseil régional: compte-rendu de la séance du 8 décembre

Ce que je retiens de cette commission:

- la généralisation du dispositif Trans'Europe Centre: souvenez-vous, sur ce blog, j'ai relaté le lancement de cette mesure dont l'objectif est de permettre aux lycéens de notre région de bénéficier d'un séjour pédagogique à l'étranger. Testée l'an dernier à titre expérimental dans certains lycées, cette mesure est désormais accessible à tous. La commission permanente de ce mois-ci a voté 77 projets, dont 10 présentés par des établissements loir-et-chériens.

Dans le vendômois, les projets concernent:
- le lycée Ronsard pour un séjour qui se déroulera du 14 au 20 mars 2007. 51 élèves de terminale BEP Secrétariat, comptabilité et vente partiront à Valence (Espagne) et seront hébergés dans des familles (financement Conseil Régional: 15090,66 euros)

- le lycée et Centre de formation pour Apprentis agricoles de Montoire pour un projet original réunissant des lycéens et apprentis de 1ere année de Bac Pro. La destination choisie est l'Irlande, pour y découvrir l'agriculture locale, l'industrie agro-alimentaire et le patrimoine architectural de la côte sud. Le séjour des 36 jeunes se déroulera du 17 au 24 mars 2007, l'hébergement se fera en auberge de jeunesse. La participation régionale s'élève à 15253,20 euros.

- le lycée Ste Cécile pour un séjour en Hongrie fin mars 2007. Les 26 élèves du BEP services aux personnes seront hébergées dans des familles, dans le cadre de ce voyage d'échange (financement Région: 8645 euros).

- une action destinée aux élèves en difficultés dans les lycées:
Dans le cadre du plan régional de developpement des formations professionnelles (PRDF) voté en décembre 2003 par l’Assemblee Plénière des actions prioritaires ont été définies. L'une d'elles a pour objectif de "concevoir et mettre en place un dispositif d’accompagnement des jeunes ayant des difficultés d’insertion" en lien avec la Mission Générale d’Insertion (MGI) du Rectorat.
L'une des actions consiste à offrir l'accès a la maitrise de la langue francaise à des jeunes nouvellement arrivés en France. Elle concerne des jeunes de plus de 16 ans nouveaux arrivants, non francophones, sans solution de formation et d’insertion professionnelle, ou inscrits en formation initiale mais nécessitant un soutien en Francais Langue Etrangère. Elle s’organise en actions spécifiques de formation axées sur la maitrise de la langue francaise. Ces actions abordent souvent également les apprentissages fondamentaux en mathématiques, vie sociale et professionnelle, préparation d’un projet de qualification, decouverte des metiers... L’apprentissage du francais y est intensif.
La duree des actions est variable, selon les besoins du jeune dans la limite d’une année scolaire maximum.
Le rectorat garde a sa charge la rémuneration de ses personnels et des enseignants en heures supplementaires ; la Région finance les vacations des intervenants exterieurs et les crédits de fonctionnement alloues aux lycees porteurs d’actions.
Cette action est actuellement assurée au Lycée Professionnel Ampère à Vendôme

- Pour un dialogue social renforcé:
Une proposition que l'UDF, l'UMP et le FN n'ont pas voté. Dans le cadre de la mise en place du Schéma Régional de Développement Economique et Social (SRDES) ou du Plan Régional de Développement des Formations (PRDF), la participation des syndicats de salariés a été essentielle pour leur élaboration. En revanche, celles-ci nous ont fait part de leurs difficultés pour assurer une présence permanente et représentative des différents secteurs d’activités aux réunions.
Dans ce cadre, et pour la première fois, la Région a décidé de soutenir les Unions régionales des syndicats de salariés représentées au Conseil Economique et Social Régional (CESR) pour leur action d’intérêt régional, et ce conformément au Code Général des Collectivités Territoriales.
L’aide de la Région se décomposera en une indemnisation forfaitaire par journée de présence pour les réunions organisées par la Région, de 100 € / jour. Pour l’année 2007, l’aide sera calculée sur une base de 50 réunions soit 5 000 €, par Union régionale.

Pour l’année 2007, il est proposé une enveloppe de 128 000 € pour cette action essentielle dans la promotion du dialogue social.

- le soutien au développement économique pour la création de la société G2B CREATION à Mer (Fabrication et commercialisation de fermetures pour bâtiment) avec une aide de 30 000,00 € et une avance remboursable de 30 000,00 €. A noter une contrepartie environnementale :100% des déchets de production seront collectés de manière sélective et recyclés. L'aide à la création de l'entreprise d'électricité-plomberie LEROY à Lestiou (subvention de 3000 €, aide remboursable de 3000€); l'aide à la reprise de l'Hôtel des voyageurs à Montoire avec une subvention de 13450 € et une aide remboursable de 16550€; le soutien à l'exportation pour la Ferme de la Motte (commerce de gros de fruits et légumes) située à Talcy pour sa participation au salon international Biofach à Nuremberg (subvention de 1833€); la mise aux normes et la modernisation de la boulagerie-pâtisserie de St Amand Longpré avec une subvention de 22150€ .

Sur notre territoire, l'accent est également mis sur l'aménagement de la ZAC des Portes de Chambord située à Mer. Pour ce dossier ambitieux visant à favoriser l'implantation de nouvelles entreprises sur cette zone, d'importants travaux de viabilisation sont encore à prévoir. Pour cette opération portée par la Communauté de communes de la Beauce Ligérienne, la Région apporte un soutien financier de 967 794€.

- les aides à l'agriculture: pour la modernisation des bâtiments d'élevage bovins de M.Chesnon à St Martin des Bois (3750 €), de l'EARL de Mézières à Périgny (3750 €), de M.Gerbault à Villedieu le Château (1776 €), du Gaec du tertre rouge à Souday (2539 €), pour l'aménagement du local de stockage de lait de l'EARL du Poirier à Sargé-sur-Braye (3750 €), le Gaec du Durand à Bouffry (2331 €), le Gaec de la Poulinière à Savigny-sur-Braye (3750 €), le Gaec de Bois Vinet à Azé (3750 €), le Gaec des Gombaudes à Villerable (3750 €) et de M.Hallouin à Droué (3750 €). La filière avicole est également soutenue via les aides pour l'aménagement des bâtiments d'élevage, comme pour le Gaec Repusseau à Fontaines Les Coteaux (1305€) ou chez M.Guellier à Danzé (1777 €)

11 décembre 2006

TGV: un nouveau départ à Vendôme

L'occasion méritait bien qu'on se retrouve lundi matin à 7h45 autour d'un petit-déjeuner organisé par les usagers du TGV. L'association qui les regroupe, l'ASU-TGV, avait sorti les croissants et le bon café pour célébrer l'aboutissement de leurs requêtes, à savoir une nouvelle desserte au départ de Vendome en direction de Paris le matin.
Désormais, tous les matins, un train partira de Vendome vers 8h30 pour arriver 42mn plus tard à la gare Montparnasse.

Derrière ce plaisir non dissimulé, je considère qu'il reste encore beaucoup à faire dans l'amélioration des conditions des usagers du TGV en Vendômois. D'abord, il faut continuer à dénoncer la politique tarifaire qui aboutit à ce que nos abonnés soient parmi les champions du prix payé au km en France. Une inégalité de traitement qui reste incompréhensible mais pourtant pour le moment inévitable. Lundi matin, les usagers me disaient "mais que voulez-vous, face à la SNCF, nous n'avons pas le choix!".
Le 3e train du matin est lui aussi catalogué en plein tarif, pas de choix pour les usagers parmi les 3 trains matinaux, plein tarif ou rien, on ne choisit pas.
Enfin, reste à améliorer les dessertes du soir, jugées encore insuffisantes pour les usagers. Une insuffisance aggravée par le changement dans la grille horaire qui entre en vigueur puisque le dernier train du soir a été avancé de 45mn... et sans concertation entre les usagers et la SNCF.
Ce sont les observations que j'ai faites lors de la dernière réunion du comité local dont je suis membre comme élue régionale aux côtés des représentants de la SNCF, des usagers et de la Communauté du Pays de Vendôme .

"Donner au train des idées d'avance", tel est le slogan de la SNCF. Les idées ne manquent pas, à la SNCF d'y être à l'écoute.

09 décembre 2006

Festival du film: clap de fin!

Après une "pause" technique, je reviens sur ce blog. En deux semaines, beaucoup d'interventions, de présences sur le territoire vendômois. Du plus grave, une crise alimentaire au lycée Ampère entrainant une cinquantaine de jeunes dans les hopitaux voisins, au plus festif, la remise des rubans d'or à la ville de Montoire pour ses réalisations en faveur de la sauvegarde du patrimoine, en passant par les conseils d'administration des lycées Ronsard et Ampère, la préparation d'un voyage en Irlande pour ceux du lycée agricole de Montoire et le temps m'a manqué!

En guise de retour, je choisis de mettre à l'honneur le festival du Film de Vendôme qui s'est achevé hier soir.

Quinze ans de festival, quinze années de liens entre Vendôme et ses festivaliers pour un résultat positif et toujours encourageant pour l'avenir. Une programmation de qualité, de nombreuses rencontres professionnelles, un public qui se rajeunit sont autant d'atouts que la ville de Vendôme a souhaité célébrer et officialiser hier en signant une nouvelle convention de partenariat avec l'agence Centre Images qui organise l'évènement.

Pour ma part, profondément attachée à ce que la culture soit présente partout, sur tous les territoires, je me réjouis que ce festival à renommée nationale se tienne à Vendôme, même s'il peut se trouver parfois à l'étroit. En quelques jours, Vendôme se transforme et se met aux couleurs du cinéma (à noter cette année une signalétique plus importante dans les rues grâce à un surcroit d'effort du conseil régional). En se proménant, on y sens une atmosphère différente, une effervescence des grands jours.

Alors, une 15e édition s'achève, d'autres suivront. Cet évènement est l'un des grands rendez-vous soutenus par le Conseil Régional. Merci à tous les festivaliers pour leur participation, place au rangement maintenant!

27 novembre 2006

Un congrès d'investiture enthousiaste

J'ai assisté hier à l'investiture officielle de Ségolène Royal. A l'occasion d'un congrès extraordinnaire, les délégués venus de toute la France ont enregistré cette candidature dans un Palais de la Mutualité archi bondé.
Visiblement l'affluence tant annoncée a été dépassée, l'accès à la salle étant même difficile, quant à disposer d'un siège, c'était peine perdue!

Mais peu importe, l'ambiance y était, l'énergie, l'envie d'avancer et surtout la ferveur des militants clamant tout au long des (parfois longs) discours "Ségolène Présidente".

Installée parmi les porteurs de drapeaux du MJS et placée au-dessus de la tribune, j'ai pu participer à l'un des ces instants historiques que l'on peut vivre en tant que militants: l'investiture pour l'élection suprême. Un moment historique chargé d'émotion, et l'immense fierté que ce soit une femme qui portera demain nos couleurs.

Ségolène Royal a tenu un discours rassembleur: rassembler le parti, rassembler la gauche et aller à la victoire pour être utile pour tous ceux qui se désespèrent et n'en peuvent plus d'attendre un véritable changement. Souhaitant plus que tout la confiance retrouvée avec les classes populaires, elle a parlé des valeurs socialistes que nous portons, toujours ancrés dans le refus de l'injustice et des inégalités. Un sentiment de révolte permanent qui doit nous animer pour aller défendre notre idéal d'une société plus juste et plus solidaire. Elle a rappelé son attachement à l'éducation, ciment de la société comme son combat contre les violences, en premier celles faites aux femmes. Elle a confirmé sa conviction dans la protection que l'Etat doit assurer aux citoyens et aux solidarités nécessaires face aux effets néfastes de la mondialisation.

Elle a aussi lancé la dynamique de campagne. Une campagne effervescente, au plus près, décentralisée et participative. D'ici fin janvier, des débats participatifs seront organisés en tout lieu, utiles à une première phase d'écoute.

C'est aussi une campagne déroutante qui s'annonce, loin des shémas habituels que nous a toujours offert le PS. Rien ne viendra d'en haut, tout partira de la base, des militants eux-mêmes.

A chacun désormais de s'y mettre. Pour ma part, c'est l'enthousiasme qui m'anime comme la fierté que le PS ait désigné Ségolène Royal.



Segolene - Congres investiture PS


Extraits du discours d'investiture:
Vous m'avez donné de la force, cette force gardons-la intacte, faisons-la grandir pour avoir la victoire en 2007.
Merci de me transmettre ce flambeau devant tous les socialistes rassemblés.Nous écrivons aujourd'hui ensemble une belle page de l'histoire de France.
Un nouvel espoir s'est levé à gauche, comme une vague en formation, qui ne demande qu' à grandir.
J'ai besoin de tout le monde, j'ai besoin de tous les talents, j'ai besoin de tous les socialistes.C'est la droite qui par ses choix fabrique de l'insécurité sociale, du désordre et de la violence. Elle les fabrique parce qu'elle croit qu'en prétendant les résoudre, elle va gagner la prochaine échéance.
La campagne sera victorieuse si nous le méritons.
Pendant cette phase d'écoute, nous allons débattre de quatre thèmes: l'éducation, la lutte contre toutes les formes de violence, le problème de la vie chère" et l'excellence environnementale et le co-développement.
Accomplissons ensemble notre devoir pour les millions de Français qui attendent qu'on mette fin à ces politiques de rupture, de fracture, d'insécurité et de précarité."
Aidez-moi à tracer ce chemin, aidez-moi à construire ce renouveau.
La campagne sera victorieuse si nous le méritons et si nous y travaillons.
Dans cette campagne, il y aura des embûches, des chausse-trapes, car la droite ne recule devant rien. Il y aura des chutes mais nous nous relèverons, il y aura des entorses mais nous les soignerons, il y aura des pièges mais nous les contournerons. J'ai de la résistance, de la force, de l'obstination et du courage. Il s'agit d'un beau combat des idées et ce combat-là nous allons le gagner.

24 novembre 2006

Bientôt un foyer pour handicapés auditifs à Oucques

Aujourd'hui, pose de la première pierre du futur foyer occupationnel destiné à accueillir une trentaine de résidents à Oucques.
J'étais présente à cette cérémonie pluvieuse en compagnie des nombreux élus locaux, du personnel et des familles des résidents de l'ESAT Le Clair Logis. Cette journée a marqué le début d'un chantier de grande envergure, l'issue des travaux étant attendue pour fin 2007.

Ce projet a reçu le soutien financier du Conseil régional, via le financement que nous accordons au Pays Beauce Val de Loire. Il est toujours autant difficile d'expliquer aux contribuables locaux toutes ces strates et de faire savoir qui fait quoi dans ces projets: de la commune, du canton (Conseil général), de la communauté de commune, du Pays (qui correspond à une action du Conseil régional). D'autant plus quand le carton d'invitation n'indique pas les financeurs au complet.

En ces circonstances lors de mes interventions, mon rôle revient toujours à faire de la pédagogie pour redonner du sens à l'action du Conseil régional et expliquer quels sont les choix politiques que nous faisons et quels projets nous soutenons.
En l'occurence, ce projet a le soutien de la région, à hauteur de 189000 euros. L'établissement pourra ainsi accueillir 30 adultes sourds, avec handicaps associés et venant de toute la France.


En savoir plus sur l'ESAT d'Oucques: un article paru dans l'Epicentre

16 novembre 2006

Ségolène Royal est notre candidate

Résultats des votes des militants:

- dans ma section:
39 votants, 38 exprimés
25 voix pour Ségolène Royal (65%)
9 pour DSK
4 pour L.Fabius

- dans les autres sections du Vendômois
St Ouen : 11 voix pour DSK, 10 pour Ségolène Royal
Haut Vendomois: 14 pour Ségolène Royal, 4 pour DSK

- et dans le Loir-et-Cher!
Ségolène Royal : 67,78%
Dominique Strauss-Kahn : 22,25%
Laurent Fabius : 9,97 %

04 novembre 2006

Investiture au PS... et pendant ce temps en France

Le débat interne au PS s'étale, plutot s'épuise, dans le temps. Une campagne interne trop longue, usante et crispante au fur et à mesure que nous approchons du vote. De cette campagne ultra-médiatisée, ultra-exposée où rien n'est épargné et tout est transformé et disproportionné, je n'espère qu'une seule chose: c'est le que le PS en sorte grandi, renforcé et réuni pour se rendre à l'essentiel, la lutte contre toutes les inégalités qui prospèrent dans notre pays et la proposition d'un projet ambitieux pour la France en ligne de mire pour 2007.

Cette situation d'ultra-durabilité de la campagne interne au PS provoque une saturation avant même que le vrai débat droite-gauche ait réellement débuté.
Et cette situation d'exposition permanente de la campagne interne au PS dilue aussi le message d'opposition du PS, notamment au Parlement, alors que les problèmes continuent d'exister, voire ampirent.

2 exemples:
- un récent sondage montrait que plus de 60% des français jugeaient leurs élus corrumpus. Une défiance totale et un véritable malaise exprimés à travers ce sondage dans le cadre de la pratique du pouvoir en France. Il y a donc nécessité d'y répondre avec exigence et sérieux, si on ne veut pas que le droit de vote se transforme en défouloir permanent.
Et pendant ce temps, 2 députés UMP cherchent à officialiser une pratique, le lobbying suite aux remous provoqués par la publication de l'ouvrage "Des députés sous influence" de V.Nouzille et H.Constanty. Ce livre dévoile en effet les coulisses de l'Assemblée nationale et l'influence grandissante des lobbies sur les élus, preuves à l'appui. Il met au jour des pratiques opaques et controversées, décrypte les jeux de pouvoirs occultes et soulève des questions sur le fonctionnement de notre démocratie.
En l'absence pour le moment d'une réponse concrète et audible de la gauche sur cette question cruciale de la pratique du pouvoir, c'est la droite qui s'en empare, non pas pour contrer ces pratiques, mais sous couvert de les "cadrer", elle les officialise purement et simplement. Lire à ce sujet le billet du nouveau blog Désir d'avenir Ethique qui évoque l'invitation douteuse de quelques députés à la coupe du Monde, en plein débat sur la fusion Suez-GDF...

- des nouveaux accrocs dans les banlieues exacerbant un peu plus les tensions générationnelles et territoriales. Un an après des émeutes sans précédent dans notre pays, le constat est désolant car rien n'a été fait pour renforcer la police de proximité et le tissu local (associations, éducateurs, services publics...).
Sur fond de célébration d'un anniversaire qui ne devait en rien être célébré, ce non-évènement a été mis en scène de manière totalement provocante. Le seul souvenir qui nécessitait le recueillement collectif devait être en mémoire de ces 2 jeunes victimes l'an dernier, électrocutées dans des conditions encore obscures aujourd'hui.
Le résultat cette année est terrible, avec ce jeu absurde des bus incendiés qui se termine en tragédie et une victime, la jeune Mama et sa vie désormais empreinte de souffrances. Les incendiaires, eux, semblent avoir été arretes, mais ce sont des vies aussi qui basculent désormais dans l'univers carcéral.
Le gouvernement quant à lui continue à diffuser ses messages sécuritaires et de la peur (d'ailleurs voir à ce sujet cette vidéo ), sans déployer les moyens, sans agir réellement. Une action sur fond de mensonge d'état, voilà une situation qui a de quoi engendrer d'autres crispations dans notre pays.

Alors, je n'espère qu'une chose, que le PS sorte de son débat interne et ce, dès le 17 novembre car si j'ai un souhait, c'est que sorte de ce vote, un résultat clair, majoritaire et incontestable dès le 1er tour. Car de la force de ce résultat, ce sera la condition sine qua none pour une vraie dynamique de rassemblement, une force en marche vers les élections.

31 octobre 2006

Election présidentielle: la question des parrainages

Le Conseil constitutionnel vient de décider de ne plus publier la liste intégrale des parrainages d'élus requis pour pouvoir se présenter à la présidentielle. A l'occasion de toutes les élections à l'Elysée depuis 1988, le Conseil avait affiché temporairement, au bas de son siège au Palais-Royal à Paris, la totalité des noms de parrains qu'il avait reçues.
Cet affichage s'ajoutait à la publication légale (au JO et par internet) de 500 noms par candidats, tirés au sort.

Pourtant favorable, au nom de la transparence de la vie démocratique, à la publicité intégrale des parrainages, le Conseil Constitutionnel avait demandé à plusieurs reprises une modification de la loi relative à l'élection du président. Celle-ci stipule que sont rendus publics les noms de parrains "dans la limite du nombre requis pour la validité de la candidature", soit 500 et pas davantage.
Grande déception car le Parlement n'a pas suivi les préconisations du Conseil constitutionnel qui souhaitait la publication intégrale. Pourtant, la transparence ici ou ailleurs est nécessaire, en en matière de parrainage, il n'y a rien à cacher... quoique.
Pour info, voir en 2002 qui a parrainé qui

25 octobre 2006

Non, la démocratie ne fait pas peur

Hier soir, 2e salve du débat de nos présidentiables. Un débat toujours attendu, une ambiance plus tendue, voilà ce que j'en retiens. J'y ai vu aussi des protagonistes hausser le ton à l'égard de Ségolène Royal, cibler leurs critiques de manière récurrente, posant l'enjeu du vote des militants socialistes sur le seul ton "êtes-vous POUR ou CONTRE Ségolène Royal?".

Des regards croisés mais des attaques ciblées de la première à la dernière minute sur celle qui oriente définitivement cette campagne en lui donnant un sens, une vision et des valeurs. L'une est dans la rénovation des idées et des pratiques, les autres eux courent après ou se retranchent dans un semi-conservatisme où il ne faudrait finalement rien changer.

Dernier sujet en boucle, c'est la réforme institutionnelle et la nécessité de redonner du sens à notre démocratie et à l'action des élus. En déclarant « J’ai proposé de créer des jurys de citoyens qui évalueraient les politiques publiques, par rapport à la satisfaction des besoins ou par rapport au juste diagnostic des difficultés qui se posent, non pas dans un sens de sanction mais pour améliorer les choses. Ces jurys de citoyens pourraient être constitués par tirage au sort », Ségolène Royal a décidé d'apporter une piste concrète en réponse au constat de désordre démocratique dans lequel est plongé notre pays de scrutin en scrutin.

Car, non, aujourd'hui, en tant que démocrates acharnés et républicains passionnés, on ne peut se satisfaire de ces suffrages qui s'illustrent par des millions d'abstentionnistes. Et, en tant que citoyens, militants et élus, on ne peut se satisfaire de la défiance totale qui s'égrène à l'égard de ceux qui agissent pour le bien public dans le cadre de leurs mandats.

Face à l'évidence de redonner du sens à l'action politique par la réforme institutionnelle profonde inscrite dans le projet PS (renforcement du pouvoir parlementaire, mandat unique pour les parlementaires, un véritable statut de l'élu), il faut aussi regarder du côté des citoyens pour qu'ils aient dans ce dispositif rénové toute leur place: notre projet que certains semblent ignorer stipule pourtant que « les Français veulent pouvoir être consultés dans l’élaboration des politiques publiques ».
De ce diagnostic, force est de constater que l'étape de proposition reste à construire. Et seule Ségolène Royal livre ses idées, ses propositions, à partir d'expériences vécues et partagées ici en France dans certaines villes, comme Paris, Dijon ou Strasbourg ou dans certains pays européens parce qu'elle fait de la réforme institutionnelle sa priorité. Et elle le fait réellement savoir.

Face à cet immobilisme ambiant et surprotecteur de l'ordre établi, nous avons un autre choix, celui de réformes profondes qui s'adapteraient à ce qu'est devenue notre société.
Nos concitoyens sont en désir de participer à la décision collective, ils sont demandeurs d'informations, souhaitent peser sur la décision et que leurs élus leur rendent compte de leurs mandats.

La proposition de mettre en place des jurys de citoyens constituerait un outil d’évaluation, une aide au pilotage, à l’enrichissement de l’action publique, ...et ne serait en rien un instrument punitif.

Pour aller plus loin:
- premières réactions des français suite à cette proposition
- Ségolène Royal invitée de La cité de la réussite
- lire la réaction d'ANTICOR (élus contre la corruption) et de sa présidente, Séverine Tessier (Vers un nouvel état démocratique)

23 octobre 2006

La démocratie ferait-elle peur?

Encore un déluge de critiques à l'égard de Ségolène Royal, cela devient une habitude mais cela prouve une chose: c'est cette candidate qui fixe le débat, qui fixe les thèmes sur lesquels chacun est poussé à se positionner, et qui fixe les priorités derrières lesquelles chacun court ensuite.

Dans la lignée de la "révolution démocratique" proposée lors de la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse sur les terres d'Arnaud Montebourg, porte-voix de ceux qui fondent la réforme institutionnelle comme l'une des priorités pour cette élection présidentielle, Ségolène Royal dévoile ses intentions pour remédier aux disfonctionnements nombreux de notre république. Sa force, c'est sa campagne qui se base sur une écoute constante et profonde des aspirations de nos concitoyens, c'est en soit une méthode profondément novatrice.

Taxée de populisme alors qu'elle n'est que le reflet de la nécessité de changer la donne démocratique, cette campagne déroute ceux qui incarnent une méthode politique basée sur le repli du mandat que l'on exerce sans rendre compte de ses choix ou de son action. Oui, il faut répondre à tous ceux qui se désespèrent de la politique, qui n'y croient plus en n'allant plus exercer un droit de vote conquis difficilement par nos ancêtres.

La démocratie participative est un moyen de l'exercice du pouvoir.
Le débat est plus que jamais ouvert, à chacun de s'en saisir pour faire profondément changer les choses en 2007.

Déclaration de Ségolène Royal:

Toute mon expérience politique m’a convaincue de l’obsolescence de certaines manières de faire et de gouverner. Beaucoup de bonnes intentions sont perdues, car les mesures, concoctées dans cercles trop étroits, manquent leur objectif. Faute qu’ait été pris le temps d’un diagnostic partagé et d’une construction plus collective de la décision.

Je crois aux vertus de la démocratie participative. Cela commence à se savoir. Chacun d’entre nous, chaque citoyen là où il est, dans sa famille, dans son quartier, dans son milieu de travail, dans son association, dans ses loisirs, est un expert légitime de la mutation de la France.
Parce qu’il vit un certain nombre de problèmes, parce qu’il a des projets, parce qu’il a des espoirs, parce qu’il s’interroge sur ce que vont devenir ses enfants, parce qu’il s’interroge sur ce que vont devenir ses parents qui vieillissent, parce qu’il s’interroge sur l’environnement, sur le cadre de vie que nous allons laisser aux générations futures.
Bref, je ne pense pas que les citoyens soient trop ignorants des affaires publiques pour s’en mêler, trop égoïstes pour concourir à la définition de l’intérêt général. Ou trop frileux pour regarder l’avenir en face.

Mais les citoyens ne s’impliquent que si le jeu en vaut la chandelle. S’ils ont le sentiment qu’ on ne les consulte pas seulement pour la forme. S’ils sentent qu’ils peuvent orienter directement les choix, y compris financiers.
Je suis de près, depuis quelques années les diverses formes et mécanismes de democratie participative : les budgets participatifs, les jurys de citoyens, les conférences de consensus à la suédoise.
J’organise, à Poitiers, depuis deux ans, un colloque annuel consacré a la démocratie participative. Avec des chercheurs, des praticiens et des chercheurs venus du monde entier.

Tous ces dispositifs de démocratie participative ont en commun de reconnaître la capacité d’expertise légitime des citoyens et de créer les conditions d’une délibération informée.
La démocratie participative ne s’arrête pas à la seule phase “amont” : préparation de la décision, décision, action : “écouter pour agir juste”. Pourquoi ne pas l’utiliser pour évaluer les résultats de l’action publique ? La responsabilité politique est mise en cause à chaque renouvellement électoral puisque les citoyens peuvent sanctionner les élus qui n'ont pas rempli leurs obligations.
Il n'y a aujourd’hui pas d'évaluation au long cours de l’action publique. J’ai proposé de créer des jurys de citoyens qui évalueraient les politiques publiques, par rapport à la satisfaction des besoins, ou par rapport au juste diagnostic des difficultés qui se posent, non pas dans un sens de sanction, mais pour améliorer les choses.
Ces jurys de citoyens pourraient être constitués par tirage au sort. Comme dans la Grèce antique.Pour évaluer les choix technologiques, les scandinaves et les britanniques constituent des jurys de citoyens par tirage au sort.
Si on admet que des citoyens sont aptes à formuler des recommandations sur des sujet aussi complexes que les biotechnologies, pourquoi ne le seraient ils pas pour évaluer l’action de leurs élus sur des sujets qui les concernent de prés ?
Et souvenons nous que la démocratie signifie d’abord le droit égal de « ceux qui n’ont pas de titre à gouverner » à s’occuper des affaires de la cité.Rendons lui, comme dit Jacques Ranciére, sa « puissance de scandale »

21 octobre 2006

La loi de finances 2007

Je me demande bien quelle mouche a piqué le député blésois Nicolas Perruchot, UDF, qui en commentant le projet de loi de finances pour 2007 vient d'accuser "la droite d'avoir menée la même politique que la gauche"!
L'UDF en quête perpétuelle de la posture de la "différenciation" vis à vis du PS et l'UMP nous offre chaque jour un assemblage de petites phrases, mais celle-ci frise honnetement le ridicule.
Derrière un très probable vote Contre de cette loi, aux côtés des groupes PS et PC, comparer la politique menée par la droite à égalité de celle que nous avons mené avant 2002, c'est faire preuve d'une amnésie ou d'un aveuglement préoccupant et décalé des réalités que vivent nos concitoyens, notamment les plus modestes qui sont en première ligne des choix budgétaires incarnés par la droite gouvernementale.

Dans l'action politique, ce qui compte, ce ne sont pas les discours mais les actes, les choix puis leurs conséquences directes. Et, en la matière, la gestion à la façon libérale menée depuis 2002 montre bien ses résultats.

Aucune action n'a été menée pour favoriser le pouvoir d'achat, sauf pour les plus aisés. Des choix fiscaux, qui ont tous fait la part belle aux baisses fiscales pour les contribuables les plus fortunés. Des budgets ministériels en hausse, certes, mais uniquement ceux dédiés à la Défense ou à la Police au détriment de ceux dévoués à la santé, la recherche, l'enseignement supérieur ou bien la solidarité.
Le secrétariat national du PS chargé des questions économiques a même chiffré l'ampleur des cadeaux fiscaux à 10 milliards d’euros par an, ...soit l’équivalent de plus de 1.500 écoles ou 2.000 crèches!

La politique par la preuve...

19 octobre 2006

Séance plénière du Conseil régional

A l'ordre du jour de la séance plénière qui vient de se tenir :

  • TRANS’EUROPE CENTRE : bilan de la 1ere année d'expérimentation du dispositif et lancement de la généralisation à l'ensemble des lycées de la région Centre

Voici le texte de mon intervention:

Monsieur le Président,
Chers Collègues,

Après une année d'expérimentation, nous voici face à un premier bilan exhaustif et positif nous permettant d'élargir, dans le respect de notre programme électoral, cette mesure-phare à l'ensemble des lycéens de notre région.

Les projets présentés par les 15 établissements de notre région, sélectionnés car représentatifs de l'offre de formation de notre territoire, nous ont permis de découvrir l'application directe de la mesure Trans'Europe Centre et d'en appréhender les nombreux bienfaits.

Point d'orgue de notre action, c'est d'abord l'égalité des chances qui en sort renforcée. Sur ces 15 établissements, 37 dossiers, ce sont près de 1400 élèves qui ont pu découvrir l'un des pays européens dans la stricte gratuité pour des offres de séjours diversifiées, originales, permettant à chacun de découvrir un pays, à travers son histoire, sa culture et son environnement naturel.
En supprimant l'obstacle financier, les équipes pédagogiques ont aussi pu mieux se consacrer à la préparation de séjours à forte ouverture culturelle et mais aussi professionnelle. Car outre l'accès à la culture et à une véritable vision europééenne, ce que je retiens aussi de cette première année après avoir assisté dans mon département, aux côtés des familles, à 4 restitutions au retour des élèves des lycées de Vendôme, Montoire et de Blois partis en Lettonie, à Malte, en Suède et en Pologne, c'est la forte implication du séjour dans la découverte des pratiques professionnelles locales pour ces jeunes qui se sont engagés dans des formations agricole et horticole.

Visites d'exploitations, fermes, serres, échanges de pratiques avec de nombreux professionnels, rencontres avec des jeunes inscrits dans des formations équivalentes, ce sont des projets qui se sont inscrits totalement dans le cursus scolaire de manière pluridisciplinaire avec une très forte valeur ajoutée sur le plan professionnel.

Les lycéens de Montoire, inscrits en BAC Professionnel, se destinant pour la majeure partie d'entre eux à devenir chefs d'exploitations agricoles ont aussi pu analyser également les retombées de l'action de l'Union européenne à travers l'application de la PAC dans les pays visités.

Fort de ce succès et de la pertinence de cette mesure-phare, c'est dans ce même esprit que l'expérimentation qui s'ouvre désormais aux apprentis est une étape de plus dans notre politique d'égalité des chances pour ces jeunes qui ont déjà un pied dans la vie professionnelle.
Avec 17 500 jeunes en formation, l’apprentissage occupe en région Centre une place prépondérante au sein du dispositif général de formation professionnelle des jeunes. Cette voie de formation concerne aujourd’hui tous les secteurs professionnels et tous les niveaux de formation.

En associant étroitement l’entreprise à la formation et en permettant à l’apprenti de découvrir le monde du travail tout en se forgeant une première expérience professionnelle, l’apprentissage constitue une excellente voie de formation propice à l’intégration des jeunes dans le monde du travail.

Avec l'objectif de renforcer également leur implication dans la vie citoyenne, l'ouverture nouvelle du Trans'Europe Centre pour ce public d'apprentis va désormais pouvoir se construire de manière expérimentale.

En généralisant le dispositif Trans'Europe Centre à l'ensemble de nos lycéens et en lançant l'expérimentation pour les apprentis qui sont, on le sait, souvent issus de milieux défavorisés, notre assemblée régionale répond ainsi à notre soucis permanent d'égalité des chances pour tous.

  • Décision modificative (budgétaire) n° 2 pour l’exercice 2006

Comme chaque année, le Budget primitif évolue en cours d’exercice, pour mieux s’ajuster et s’adapter au développement des politiques mises en oeuvre, aux attentes et aux besoins des partenaires de la Région.

  • Modulation du tarif de la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers

Dans le cadre des transferts de compétences de l’Etat aux Régions, la loi du 13 août 2004 (acte II de la décentralisation) prévoit qu’une part de la TIPP constituera une partie des ressources financières directes des Conseils régionaux, pour compenser ces transferts.

  • Orientations budgétaires pour 2007

Document qui préfigure le Budget primitif qui sera présenté à la session de décembre 2006.

  • Rapports d’observations de la Chambre Régionale des Comptes du Centre portant sur la gestion de l’association du Carré Saint Vincent d’ORLEANS, de la Société à responsabilité limitée «Centre National d’Art Dramatique d’ORLEANS» (CADO) et de l’association CENTRECO.

  • Bilan du dispositif des Aides Négociées pour Projets Spécifiques (ANPS) - Lancement du dispositif «Lycéens Citoyens»

Ce nouveau dispositif (Lycéens Citoyens) va se substituer à l’ancien (ANPS) et encouragera dans les lycées les projets développés par des lycéens sur des thèmes liés à l’éco-citoyenneté notamment.

  • Les fonds structurels (européens) en région Centre: analyse de la période 2000-2006, évolutions attendues pour la période 2007-2013

Texte de mon intervention:

Monsieur le Président, Chers Collègues,

Je souhaite profiter de notre réunion en séance plénière pour vous faire part de ma profonde inquiétude sur l'évolution annoncée à la baisse du fonds social européen et de ses conséquences à venir dans le cadre de l'objectif « compétitivité et emploi » qui concerne en particulier les fonds versés aux PLIE (Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi).

J'ai en effet été alertée très récemment par le PLIE du vendômois qui s'est réuni pour faire le point sur son évolution à venir face aux annonces de baisse de financements. Pour mémoire, la dotation du Fonds Social Européen pour la période 2000-2006 s'élevait à 163,6 millions, pour la période 2007-2013, elle retombe à 130 millions d'euros soit une baisse de près de 25%. A cela s'ajoute l'arrivée de nouveaux bénéficiaires comme l'Education nationale, l'AFPA, l'agriculture, le niveau réel de cette diminution s'élève à 40%!

Le 12 septembre dernier, ici à Orleans dans l'enceinte de la Préfecture de région, une maquette a été présentée aux représentants des PLIE de notre région: l'enveloppe affectée aux PLIE de notre région serait de 3,2 millions pour 7 ans soit une baisse de 50% par rapport à 2006!

Vous pouvez imaginer chers collègues la forte inquiétude ressentie par ces acteurs incontournables de l'insertion que constituent les PLIE. L'action des PLIE s'adresse à des publics les plus en difficultés de notre territoire: jeunes de moins de 26 ans qui n'ont jamais travaillé, les bénéficiaires du RMI ou de l'allocation de solidarité spécifique, les demandeurs d'emplois de longue durée, les personnes seules avec charge de famille et les personnes agées de 50 ans et plus.
Il s'agit de les accompagner vers des formations qualifiantes permettant l'acquisition de savoirs de base, une professionnalisation, une qualification.
Il s'agit aussi de les accompagner à travers des actions spécifiques comme le parrainnage, la création d'entreprise.
Il s'agit enfin d'appréhender ces publics à travers leurs difficultés propres, comme par exemple les problèmes de mobilité.

Pour parler plus concrétement, car derrière les mots il y aussi des hommes et des femmes, je vous citerai l'exemple du PLIE du vendômois: pour l'année qui vient de s'écouler, ce sont 310 personnes qui ont été ainsi accompagnées, parmi elles une majorité de femmes. Sur ces 310 bénéficiares,184 d'entre elles sont sorti du système avec une qualification et un emploi.

Notre Région accompagne financièrement les 5 PLIE de manière stable et fidèle, le mois dernier nous avons d'ailleurs voté en commission permanente notre subvention. Nous les accompagnons notamment sur les actions qu’ils mènent en direction des entreprises et du développement économique. Ces actions permettent de mettre en place une meilleure prise en compte des politiques d’insertion professionnelle, notamment au niveau local, par l’ensemble des acteurs économiques.
L’objectif est de permettre le développement de l’implication du secteur économique en matière de formation, d’accueil et de tutorat de personnes en difficulté dans les entreprises.

Alors que le nombre de nos concitoyens en situation précaire et en véritable détresse sociale s'alourdit de jour en jour (cf: le nombre croissant des bénéficiaires du RMI), face à cette baisse annoncée des fonds européens qui constituent la ressource financière incontournable pour poursuivre l'action efficace des PLIE et j'allais dire la « survie », je réintère mon inquiétude quant à leur devenir ici dans notre région comme dans l'ensemble de notre pays.

14 octobre 2006

Un nouveau coeur de village à St Martin des Bois

Un coeur de village tout neuf, tout beau, voilà un détour à faire pour voir St Martin des Bois, petite commune située à quelques kms de Montoire. Au départ, une place de village qui ressemble plus à un espace sans âme, servant de parking ou d'aire de jeux. Pourtant l'espace mérite mieux: une église du 11e siècle, magnifique, l'école avec sa nouvelle cantine construite il y a 2 ans; en face, la mairie récemment rénovée; derrière la salle des fêtes. C'est dans ce contexte que l'équipe de Gilbert Moyer, le maire, a entrepris cet ambitieux chantier.

Dans un souci de réaménagement de la commune, les équipes municipales qui se sont succédées ont agi dans la continuité pour donner vitalité et équipements de qualité aux habitants. Le pas a été franchi de construire également des logements sociaux, 4 maisons avec jardin situées dans le bourg.

Au moment où le gouvernement se désengage et alourdi la charge des élus locaux, en leur transférant plus de responsabilités et de compétences et moins de moyens, le conseil régional du Centre poursuit sa politique d’aménagement du territoire, en agissant notamment sur la revitalisation des communes, notamment dans les zones rurales, avec les « Coeurs de village » dont l’objectif est de soutenir financièrement des projets. Ces projets doivent créer ou réhabiliter des logements sociaux et aménager et embellir les espaces publics des communes de moins de 7 000 habitants de la région.

En plus de 10 ans, c'est plus de la moitié des communes de notre région qui ont ainsi été réhabilitées et cela se voit lorsqu'on traverse notre Région par des chemins détournés...

A St Martin des Bois, la Région Centre a financé 40% du projet, le reste étant à la charge de la commune. Avec une aide de plus de 120 000
euros, l'action de la Région se concrétise dans cette commune qui offre désormais un nouveau centre bourg, des services de qualité à la population et du logement social.

11 octobre 2006

A l'ordre du jour de la dernière commission permanente du Conseil régional

Rendez-vous mensuel sur ce blog, voici en quelques lignes ce que je retiens de notre dernière commission permanente, qui s'est tenue le 5 octobre.

- la prise en charge des transports pour les jeunes de notre Région, avec les cartes TER BAC + et TER Apprenti: afin de répondre aux besoins de déplacement des jeunes, la Région a créé depuis 1995 la tarification TER BAC + permettant aux étudiants de moins de 28 ans qui habitent et suivent une formation d’enseignement supérieur dans la région de voyager à demi-tarif sur le réseau TER Centre. Ce dispositif a été étendu aux lignes routières régulières départementales, faisant de TER BAC + un produit simple à utiliser et financièrement avantageux. En septembre 1999, cette tarification a été élargie aux apprentis: TER APPRENTI.

Cette tarification est largement utilisée par nos étudiants et apprentis puisque l'an dernier, 5 851 cartes TER BAC+ ont été délivrées et 860 cartes TER Apprenti. L'étude montre par ailleurs une forte augmentation de l'emprunt de lignes routières départementales, avec une hausse comprise entre 8 et 9%.

Le principe d'utilisation de la carte de réduction est très simple: moyennant 30 € correspondant à l’achat de la carte, le bénéficiaire voyage dans la région à demi tarif, quel que soit le nombre de
trajets effectués.
· La carte TER BAC + pour l’étudiant est destinée aux trajets vers le lieu d’études.
· L’apprenti, avec TER Apprenti, choisit d’utiliser sa carte pour les trajets vers son lieu d’apprentissage ou d’entreprise.
Cette réduction de 50 % vaut sur l’ensemble des trains et autocars circulant en région Centre.

La commission permanente de vendredi dernier a permis d'établir le montant de la part financière que reverse le Conseil régional aux différents transporteurs routiers, sachant que ceux-ci percoivent les 30 € payés par l’étudiant ou l’apprenti. Par ailleurs, la Région leur verse une subvention établie sur la base du nombre de cartes délivrées utilisables sur leurs lignes pour un montant s'élevant cette année à 305 000 euros.
Pour avoir les informations complètes sur les tarifs et transporteurs, cliquez sur
BAC + ou apprenti sur le site TER Centre.

- comme tous les mois, l'aide au dévellopement économique et à la création d'entreprises a fait l'objet d'un important dossier. Dans le vendômois et le mérois, à noter l'aide à la création d'entreprise accordée à M.Bernard DESFORGES pour une entreprise de maçonnerie-platrerie (subvention de 3500 euros et avance remboursable équivalente) et la reprise d'un salon de coiffure avec une subvention de 4000 euros et une avance remboursable équivalente accordées à Mme Muriel FEINY pour son Atelier de Coiffure, tous deux situés à Mer. A Savigny-sur-Braye, M. MIODRAG a reçu une aide de 5500 euros et une avance remboursable équivalente pour la reprise d'une entreprise d'électricité-plomberie (EURL SBMK)

- le soutien à l'emploi associatif constitue tous les mois un des axes forts de nos engagements régionaux. A noter ce mois-ci un projet important et utile destiné aux personnes agées pour leur rendre des services à domicile: ainsi l'ADMR entre Loir et Loire présidé par Mme Bieret se voit obtenir un financement CAP ASSO sur une durée de 3 ans pour un montant de 33 600 euros. L'office de Tourisme de Montoire a également présenté un projet qui a retenu toute notre attention avec la subvention de 21 330 euros pour le soutien à un emploi.

- Je retiens aussi un soutien fort aux Programmes Locaux d'Insertion par l'Economie (PLIE).
Pour info, les PLIE sont des structures de coordination entre acteurs publics et privés, agissant dans le domaine de l’insertion professionnelle. Ils permettent la construction de parcours d’insertion individualisés, destinés notamment à amener vers l’emploi des publics en difficulté.
La région Centre compte 6 PLIE, dont celui du Pays de Vendôme, porté par la Communauté de communes. Une subvention de 16315 euros a été votée pour accompagner ce PLIE dans ces actions destinées à l’élaboration de parcours de retour à l’emploi et d’insertion professionnelle, à l'amélioration et le développement des relations avec les entreprises locales, le développement des activités des structures d’insertion par l’activité économique (ateliers d’insertion), et le Fonds d’aide à l’insertion professionnelle.

- A noter enfin une subvention de 23000 euros pour soutenir la programmation culturelle de l'Hectare pour notre Minotaure local. La nouvelle programmation est désormais connue, la saison a commencé avec G.Moustaki ou bien mardi soir par un spectacle de danse. Rendez-vous sur leur
site pour plus d'infos sur cette programmation.
Le Ronsard, notre salle de cinéma, se voit attribuer un accompagnement financier pour soutenir son équipe dans la diffusion des films Arts et Essai. Il est effectivement important de préserver un réseau de salles de proximité qui assure un maillage de notre territoire régional. Outre des aides à la rénovation technique des salles, notre Région a choisi d’apporter une aide supplémentaire aux exploitants qui font un effort particulier pour présenter régulièrement des films d’Art et Essai. Pour ce type de programmation, le Ronsard perçoit une aide de 1215 euros.

04 octobre 2006

Les militants de RM41 soutiennent à l'unanimité Ségolène Royal

Hier soir les militants de Rénover maintenant 41 se sont retrouvés pour une assemblée générale, rendez-vous incontournable depuis l'université d'été du courant qui s'est tenue à Fouras fin août dernier.

A Fouras, une motion avait été adoptée par une large majorité des membres du conseil d'administration. Le texte faisait référence à la position que devait avoir notre courant dans la perspective de l'élection présidentielle, dans le contexte de choix d'Arnaud Montebourg de ne pas être lui-même candidat et d'entamer une démarche d'alliance avec Ségolène ROYAL. Mais ce texte annonçait aussi une large étape de consultation des militants sur le choix du soutien.

C'est ce que nous avons fait hier soir: à l'unanimité, les militants ont voté le texte de Fouras et décidé de "soutenir activement aux côtés d'Arnaud Montebourg la candidature de Ségolène Royal aux présidentielles, en réaffirmant leur attachement à la rénovation du PS et son ancrage à gauche." Un appel et un soutien sans équivoque.

Et comme le dit Ségolène Royal, à nos "sacs à dos" pour être des soutiens actifs de cette campagne qui s'annonce passionnante, éreintante et une vraie chance pour la gauche!

30 septembre 2006

Primaires au PS: c'est parti!

Le moment tant attendu et redouté est arrivé: le dépôt des candidatures au PS est ouvert jusqu'au 3 octobre et les candidats alignent leurs déclarations par médias interposés dans un calendrier habilement étudié.

Pour la 1ere fois, le PS découvre une primaire; mais c'est aussi la première fois dans la vie politique française en quête de modernité qu'une telle situation se produit. Evidemment cela nous interroge tous.

Certes cette diversité illustre la richesse du PS à être en capacité de proposer au suffrage des français des hommes et une femme possédant les compétences et la stature du futur chef de l'Etat.
Mais à ce constat s'ajoute l'idée que cette diversité peut se traduire par l'incapacité à pouvoir s'unir au préalable. Et avec cette diversité qui s'expose aux yeux de tous, via une campagne interne qui sera ainsi rendue publique, médiatisée puis décortiquée par nos adversaires, nous marquons l'acte premier de la campagne pour cette élection présidentielle dont personne ne connait aujourd'hui l'issue.

L'heure est pour moi à l'inquiétude face à ce double constat et pourtant c'est l'enthousiasme qui prévaut. Nous sommes là devant une immense responsabilité, celle de réussir cet acte premier, pour construire ensuite avec les français une campagne électorale qui sera déterminante car à l'évidence, après 2007, la France offrira un nouveau visage.
L'enthousiasme aussi car je sens nos militants déterminés et responsables devant cette exigence de réussite.

Ségolène Royal est la candidate que j'ai choisi de soutenir. Sa déclaration hier soir à Vitrolles, lieu sombrement marqué par le péril frontiste, a montré une candidate infaillible et motivée, porteuse des valeurs républicaines et de l'héritage socialiste qu'elle a longuement évoqué.
Pour visionner le discours (quand on ne possède pas les chaines de TV d'actu en continu...):


Segolene candidate - Vitrolles
envoyé par da93

26 septembre 2006

Des formations pour tous et gratuites... Le saviez-vous?

Vendredi dernier, à Areines, le centre de formation pour adultes qui dépend du ministère de l'agriculture (CFPPA) m'a invité pour rencontrer la première promotion de stagiaires qui a suivi une formation dans le cadre du dispositif Libres Savoirs.
Ces personnes ont pu suivre un stage pendant lequel ils ont pu se former sur le thème du développement durable: en quoi cela consiste t'il? Quels sont les gestes au quotidien à avoir pour préserver notre planète?

A cette occasion, je leur ai remis un visa éco-citoyen attestant du suivi de la formation. En plus du développement durable, c'est tout un eventail de formations gratuites et accessibles à tous qui est proposé: connaitre et utiliser Internet, maîtriser la lecture et l'écriture, les mathématiques, l'anglais ou la bureautique.
Ces formations sont une action financée entièrement par notre Conseil Régional. En savoir +

NB:
A lire également la NR du 26 septembre dernier
Crédit photo: @NR Multimedia

25 septembre 2006

A Pezou, il n'y a pas que la déviation...

Samedi, inaugurations en cascade dans cette commune traversée, j'allais dire "déchirée" par la nationale 10. Les travaux pour la déviation sont en cours, j'avais pu vous en faire part sur ce blog il y a quelques mois lorsque j'avais effectué une visite de chantier auprès des élus locaux.
Samedi, ce fut une autre inauguration qui présage du futur visage de cette commune, bientot débarassée de la nationale: un nouveau commerce de proximité, comme le vaut l'appelation, situé sur la place du village, repris par un jeune entrepreneur motivé et dynamique. Les clients sont présents, le commerce est grand et agrémenté par de nombreux produits et une boucherie-charcuterie.
L'autre inauguration concerne 4 logements sociaux, avec le soutien financier du conseil régional à hauteur de 80000 euros. 4 logements sociaux de plus, c'est un événement en soi, on sait là aussi que face à l'augmentation considérable des loyers dans le cadre de la location comme des prix à l'achat, se loger devient de plus en plus difficile pour nos concitoyens, même pour ceux qui ont un emploi, régulier et en CDI.

Quatre logements spéciaux, de petit gabarit car de type F1 (sur 40m2 environ) , proposés à un prix très modéré (environ 260euros par mois) à la location sont destinés en priorité à des jeunes pour les aider dans leurs démarches d'insertion et de recherche du premier toit.

L'autre interet de ces logements, c'est le choix de l'emplacement: en effet, il s'agit de l'ancienne gare transformée ainsi en logements sociaux, au pied de la ligne TER, pratique pour se rendre à Tours ou Chateaudun...

Une action utile en somme. Objectif atteint et pour info, il reste encore 2 logements...




20 septembre 2006

Carte ou pas carte scolaire?

par le groupe de travail RM éducation

À la suite des déclarations de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal, la presse s’est emparée du thème de la carte scolaire. De nombreuses « tribunes libres » évoquent ce sujet et le mettent sur le devant de l’actualité scolaire en cette période de rentrée. Il serait pourtant abusif de croire que cette question est récente. Depuis de nombreuses années déjà de nombreuses personnes, spécialistes de l’éducation, élus locaux, parents d’élèves, enseignants...évoquent ce sujet. Le groupe « éducation » de Rénover maintenant rappelle les termes du débat et avance plusieurs propositions.

Pourquoi une carte scolaire ?

La carte scolaire a été créée dans les années soixante dans une logique d’aménagement du territoire, et à l’appui de la création des collèges (uniques) d’enseignement secondaire. L’objectif était d’identifier les zones géographiques au sein desquelles il fallait construire des écoles, des collèges et des lycées. En raison d’une démographie forte, les besoins étaient quantitativement très importants. Par souci de saine répartition et gestion de la ressource publique, il a donc été décidé de rendre ce découpage définitif et contraignant. Cette organisation territoriale des établissements scolaires oblige donc les parents à inscrire leurs enfants dans une école, un collège ou un lycée public bien précis.

À cette époque, les préoccupations de mixité sociale étaient déjà présentes, mais nettement moins prégnantes qu’aujourd’hui. Les quartiers « défavorisés » étaient moins nombreux, moins concentrés géographiquement. Au fil du temps, cette préoccupation de mixité sociale est devenue de plus en plus forte. Rappelons que cette valeur fondamentale de la gauche est indispensable au progrès social. Bien évidemment l’école ne peut assumer seule cette tâche : obligation d’un certain pourcentage de logements sociaux dans toute nouvelle construction, désenclavement des quartiers dits « sensibles », amélioration des transports urbains, développement économique et commercial des zones sensibles, aides aux familles en difficulté, lutte contre les phénomènes de ghettos et le communautarisme... sont à titre d’exemples des actions indispensables, complémentaires de l’école, susceptibles d’améliorer la situation grâce à la mixité sociale.

Pourquoi la carte actuelle n’est-elle pas satisfaisante ?

De nombreuses critiques ont été émises contre cette organisation.
Disons le tout net, sur une grande partie du territoire national, la carte scolaire ne pose pas de problème particulier. L’équilibre atteint, principalement dans les zones rurales ou de faible densité urbaine, est satisfaisant. Le nombre de parents qui inscrivent leurs enfants dans un autre établissement que celui qui leur est normalement attribué y est faible (inférieur à 10 %). Dans certaines régions, le recours à l’enseignement privé, généralement confessionnel, trouve ses racines dans une culture, une tradition, là où l’enseignement catholique est fortement enraciné. La carte scolaire n’y est pour rien. Rappelons que ces établissements privés, même sous contrat d’association et donc financés par les fonds publics, ne sont pas concernés par cette sectorisation.

La première des critiques vient naturellement de la frange la plus réactionnaire de nos concitoyens. Ces « libéraux » allergiques pathétiques et méprisants patentés à l’égard de tous ceux dont la réussite sociale, qui se confond dans leur esprit avec la réussite économique, n’est pas jugée à leur hauteur, y voient une entrave intolérable à la liberté. Comme si la vie sociale pouvait se réduire à la somme des libertés individuelles ! Il est vrai que, pour eux, poser la question de la mixité sociale, c’est envisager que leurs propres enfants puissent un jour fréquenter des élèves de basse caste. Intolérable !

Plus sérieusement, les critiques ou pour le moins les questions viennent également de parents, d’élus locaux ou de responsables de l’éducation confrontés à des phénomènes nouveaux et dangereux pour la cohésion sociale. En effet, dans la majorité des grandes villes, là où des phénomènes de ghettoïsation sont apparus et où certains quartiers concentrent à la fois les difficultés économiques, sociales, culturelles et donc scolaires et de déficit en équipements périscolaires et extrascolaires, la carte scolaire fonctionne « à l’envers ». De façon paradoxale, elle concentre les élèves issus des milieux les plus défavorisés sur un nombre réduit d’écoles ou de collèges. En effet, dans ces zones, les manœuvres de contournement de la carte sont particulièrement nombreuses. Le pourcentage de parents qui tentent d’inscrire leur enfant ailleurs que dans l’établissement d’affectation dépasse souvent les 50%. Évidemment seuls les « initiés » ou les nantis sont en mesure de le faire : par le jeu des options, d’adresse fictive ou bien réelle, de passe droit ou de relations privilégiées, fils et filles de catégories sociales et professionnelles dites « supérieures » trouvent ainsi le moyen de s’inscrire dans d’autres établissements, réputés meilleurs ou plus calmes. Car à l’évidence, ce n’est pas le manutentionnaire de Mantes la Jolie ou la femme de ménage de Clichy sous Bois qui pourra louer ne serait-ce qu’une chambre de bonne dans la 5ème arrondissement de Paris pour faire inscrire sa fille à Louis le Grand. Il en résulte une accélération des déséquilibres scolaires dans les établissements concernés et des difficultés croissantes d’enseignement. C’est la spirale infernale, aggravée par l’autre forme importante de contournement de la carte scolaire que représente le recours à l’enseignement privé (même par les familles de conditions modestes).

Notons par ailleurs que dans les très grandes villes, Paris notamment, les pratiques de contournement touchent pratiquement tous les établissements, sauf bien évidemment les plus réputés d’entre eux. Une hiérarchie informelle et non fondée (il suffit pour s’en convaincre de regarder les résultats au baccalauréat) s’est progressivement installée et conduit certains parents à rechercher « toujours plus ». Comme si Henri IV ou Fénelon étaient pour eux le seul objectif.

Faut-il purement et simplement supprimer la carte scolaire ?

Même en investissant massivement dans les établissements « à problème », cette solution pourrait se révéler à très court terme catastrophique pour l’ensemble du système éducatif et contre-productif par rapport aux objectifs d’une politique de gauche. Lorsque Ségolène Royal affirme que l’idéal serait de pouvoir la supprimer, elle ne fait qu’espérer une situation sociale idyllique dans laquelle effectivement la mixité sociale réelle et l’homogénéité des conditions d’éducation (au sens large) rendraient inutile une telle mesure. Un rêve que nous partageons tous. La réalité est hélas plus brutale et c’est pour cela qu’elle propose un aménagement.

Supprimer aujourd’hui la carte scolaire entraînerait des dégâts considérables non seulement au sein du système scolaire mais également au sein des villes et quartiers concernés. Cette mesure entraînerait immédiatement des déséquilibres pour l’ensemble des établissements. L’afflux d’élèves au sein des écoles ou collèges « réputés », avec en corollaire l’obligation d’instaurer rapidement un numerus clausus (sur quels critères ? contrôlé par qui ?), modifierait sensiblement les conditions d’éducation : augmentation du nombre d’élèves par classe, dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants... Les transports scolaires (dessertes et tarifications), la restauration ainsi que toutes les activités périscolaires seraient profondément désorganisés. Comment pourrait-on gérer les fluctuations d’effectifs d’une année sur l’autre, sous l’effet notamment du consumérisme scolaire qui tend aujourd’hui à se développer ? De façon symétrique, les établissements les moins bien lotis verraient leur situation se dégrader rapidement : fuite accélérée des élèves, repli communautaire, difficultés accrues d’enseignement... jusqu’à mettre en cause rapidement leur survie. Et ceci sans évoquer les problèmes de gestion des moyens en personnel enseignant et non enseignant, et de gestion voire de construction des bâtiments ainsi que, on l’a dit, de gestion des transports et de la restauration scolaires... Toutes les collectivités locales seraient durablement affectées par cette mesure irréaliste.

La question n’est donc pas « pour ou contre la carte scolaire ? » mais « quelle carte scolaire ? ».

Quelles solutions pourrait-on mettre en œuvre ?

1. Remodeler profondément la carte scolaire pour tenir compte des nouvelles données démographiques, économiques et sociales...

Les secteurs scolaires devraient être redécoupés et élargis afin d’offrir au sein d’un même espace plusieurs possibilités, dont les établissements privés sous contrat d’association.
Ce redécoupage serait réalisé en étroite concertation entre tous les acteurs : élus des différentes collectivités territoriales, représentants des parents, représentants des enseignants, représentants de l’État, représentants des différents organismes et associations intervenant dans le périscolaire.... Il prendrait en compte tous les paramètres : CSP des familles, dynamique démographique, capacités d’accueil et accessibilité des établissements, projet pédagogique de chaque établissement, carte des options, plan régional de développement des formations...

2. Introduire la transparence dans l’affectation des élèves

L’affectation des élèves, à partir de vœux formulés par les parents, s’effectuerait au niveau départemental par une commission « ad hoc » placée sous l’autorité du représentant de l’État, le directeur des services départementaux de l’éducation nationale.
Cette commission, composée de représentants des parents, des collectivités territoriales, des établissements scolaires, des associations..., travaillerait selon des procédures définies au niveau national et connues de tous. Elle serait désormais seule à pouvoir décider de telle ou telle affectation, y compris pour les enfants vivant avec en handicap. Les procédures de contournement - mais aussi de déscolarisation de fait - seraient ainsi très largement limitées tandis que le choix laissé aux parents serait élargi.

3. Investir massivement dans les établissements sensibles et sur leur environnement éducatif tout en recherchant l’individualisation maximale des aides aux élèves en difficulté

Cette proposition de redéfinition de la carte scolaire n’a de sens que si une politique déterminée de lutte contre toute forme d’exclusion scolaire et ghettoïsation est mise en place. L’éducation prioritaire, dans ses principes actuels fondée davantage sur la géographie des quartiers que sur les besoins individuels, devrait être profondément remaniée. Pour éviter les effets pervers d’une stigmatisation de tel ou tel collège, de telle ou telle école, il faut dans un premier temps tout faire pour éviter les trop fortes concentrations d’élèves en situation difficile, qu’elles qu’en soient les raisons. La nouvelle commission d’affectation proposée devrait y remédier.

Mais il faudra également prévoir pour certains établissements des actions fortes dans tous les domaines (bâtiments, personnels non enseignants, enseignants, projet pédagogique, ouverture sur l’environnement...) qui ne se résument pas à un simple saupoudrage de moyens pédagogiques supplémentaires dont le seul effet (certes important mais à l’impact limité) est la (faible) diminution du nombre d’élèves par classe. Octroyer la possibilité de mettre en place des projets pédagogiques spécifiques dérogeant aux recommandations nationales, affecter des moyens humains et financiers pérennes et spécifiques sur la base des projets d’établissement et des besoins propres à chaque établissement, discuter des projets pédagogiques avec l’ensemble des acteurs de l’aide sociale aux élèves et familles en difficulté de façon à coordonner les différentes actions, y compris avec les secteurs périscolaires, culturels, sportifs... sont quelques pistes à explorer.

Cependant, l’éducation prioritaire doit résolument s’engager dans la voie de l’individualisation, en la distinguant bien de la culpabilisation et de la stigmatisation des élèves et des familles en difficulté. C’est en apportant des solutions fondées sur une étude individuelle des besoins que l’action est la plus efficace. En concentrant les moyens vers celles et ceux qui en ont réellement besoin, il est nettement plus facile de faire évoluer un dispositif, de coordonner toutes les actions et d’évaluer les résultats.

4. Redéfinir la carte des options pour offrir à tous les secteurs redécoupés les mêmes opportunités

Une des principales injustices de la carte scolaire actuelle est le déséquilibre dans l’offre de formation entre les établissements scolaires. Par le jeu des options, certains établissements (collèges mais surtout lycées) se lancent dans une chasse indigne aux « bons élèves », amplifiant ainsi volontairement les phénomènes de contournement. Pourquoi les langues orientales, les classes européennes (à titre d’exemple) ne pourraient-elles pas être proposées également aux élèves issus de milieux défavorisés ? La question de l’uniformisation de la carte des options pour tous les collèges est dès lors posée. Pour les lycées, la gestion des options doit être clarifiée et abordée là encore dans une plus grande transparence, en veillant aux équilibres entre établissements.

La question de la carte scolaire ne peut être réglée par des réponses lapidaires. Ce n’est pas un « problème » uniquement d’éducation nationale. Elle renvoie à des sujets beaucoup plus vastes comme l’aménagement du territoire, la politique de la ville, la politique sociale, le projet éducatif local (intégrant l’accueil de la petite enfance en amont et l’orientation en aval)... Tous les acteurs concernés par ces différents domaines doivent être mis à contribution et ce n’est que dans le cadre d’une vaste concertation, nationale et locale, que l’on pourra faire émerger les solutions consensuelles susceptibles de résoudre les graves difficultés qui raisonnent (résonnent ?) dans l’ensemble du système éducatif.