21 décembre 2005

Actus Centre du mois de décembre est en ligne

Actus Centre du mois de décembre est en ligne sur le site internet de la Région Centre. Vous pouvez le télécharger.

Au programme notamment un dossier sur la politique culturelle de la Région Centre.

18 décembre 2005

Histoire d'un sans-papier...

Petite perle du jour trouvée à la lecture d'une dépêche AFP: le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances a bien failli se faire jeter d'un train qu'il avait pris... après avoir été contrôlé ...sans papier et sans argent! Sacré Azouz Begag... Lui qui avait osé contester les mots bien déplacés du ministre de l'interieur il y a quelques semaines lui valant la une des journaux, Azouz Begag a échappé au traitement habituellement réservé aux sans-papiers, car rançon du succès, il a fini par être reconnu par un des contrôleurs du train! Ouf, on a eu chaud pour lui...

Etrange hasard. Pas très loin d'ici, il y a quelques jours à Orléans plusieurs centaines de lycéens, accompagnés de leurs profs et des parents, manifestaient en solidarité envers deux de leurs camarades immigrées, frappées par des arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière:
- pour Hadiyeh, jeune lycéenne iranienne de 18 ans, en France depuis cinq ans, qui "vient juste d'obtenir son titre de séjour, mais risque d'être séparée de ses parents et de son frère de 9 ans, qui eux ont reçu un arrêté de reconduite à la frontière" indique le Collectif dans un communiqué.
- pour Kemonnao, jeune lycéenne ivoirienne, âgée de 19 ans, en France depuis deux ans, qui "est menacée directement d'expulsion", selon son comité de soutien.
D'autres histoires de sans-papiers...L'égalité des chances, au fait c'est quoi?

16 décembre 2005

Mise en oeuvre du Plan Régional de la Formation Professionnelle

Autre gros dossier à l'ordre du jour de cette session de fin d'année: la mise en œuvre de l’action prioritaire n°1 de l'élaboration du cadre d’évolution des formations initiales et continues à l’horizon 2010 du PRDFP.
Ce plan régional comme son nom l'indique vise à déterminer nos priorités en terme d'offres et de cartes de formation sur la Région centre.


Ci-dessous texte de mon intervention en séance plénière à ce sujet:

Le Plan qui nous est présenté aujourd’hui porte l’enjeu que constitue le droit à l’éducation et à la formation, véritable enjeu humain. Il s’adresse à ceux qui demain seront des professionnels, formés, adaptés à un monde du travail en pleine mutation.
L’offre de formation doit pouvoir s’adresser et s’adapter à tous les publics, mais il doit, à mon sens, s’adresser en premier lieu à tous ceux, qui trop nombreux aujourd’hui, le rapport en atteste, quittent le système éducatif sans diplôme, sans qualification, sans projet professionnel, sans avenir. Pour ceux-là, dont on sait malheureusement que l’absence de qualification, les mène à un déroulement de carrière chaotique, fragilisé, notre Région doit pouvoir offrir des solutions adaptées.

Alors oui, notre Région a ses particularités. Un taux de jeunes en apprentissage plus élevé que la moyenne, un taux aussi de qualifications moins élevé que la moyenne nationale. Nous devons en comprendre les sources mais aussi proposer des solutions adaptées afin que la qualification de ces jeunes soit encouragée et amplifiée. A ce titre, la promotion, la communication qui reçoit le soutien de la Région, des formations professionnelles diplômantes, l’accomplissement personnel vers des qualifications plus élevées doit se prolonger et s’étoffer. Chaque département de notre région vient de connaître les « soirées de la qualification » : elles mettent à l’honneur celles et ceux qui ont trouvé leur voie, excellent dans leur métier et seront demain des artisans dont nous avons besoin. C’est aussi un enjeu pour notre tissu économique local, fortement ancré sur un artisanat développé. D’ailleurs, ce sont aussi des réponses à trouver face aux départs à la retraite massifs qui s’annoncent dans le monde artisanal, et notamment du côté des chefs d’entreprise eux-mêmes.
A ce titre aussi, nos offres de formation doivent tendre vers une ouverture de filières préparant des diplômes plus qualifiés, mais aussi encourager les publics à continuer vers la voie de la qualification. Cela ne se décrète pas, cela s’encourage, s’accompagne et se promotionne. Les équipes pédagogiques dans les établissements de formation le font, motivées elles le sont, les publics eux restent parfois dans leur rupture face à la scolarité. Ils se donnent un temps pour obtenir un diplôme, mais en rupture avec la scolarité dite « classique », ils ont parfois du mal à envisager de prolonger quelques années supplémentaires vers un bac pro ou un BTS.

Notre offre de formation doit aussi tenir compte des compétences existantes sur notre territoire ou de celles à développer sur certains bassins d’emploi. A titre d’exemple aussi, alors qu’il y a quelques mois, nous avons adopté l’idée de faire de notre région un pôle d’excellence en efficacité énergétique, adaptons notre offre de formation vers des formations innovantes, particulières et diplômantes. Ces qualifications là déboucheront sur des emplois eux, non transférables et non délocalisables.
La carte des formations doit aussi être équilibrée sur notre territoire et adaptée aux besoins des publics. Certaines de ces formations aujourd’hui sont demandées de par leur lien de proximité. Les territoires qui accueillent les établissements bénéficient également incontestablement de retombées économiques, nous devrons veiller à ce que nos choix en terme de carte de formation tienne aussi compte de cette donnée non négligeable pour la dynamique de nos territoires dits ruraux.

L’enjeu de la définition du cadre d’évolution des formations initiales et continues est immense. Nous le voyons tout au cours de cette session. Avec le SRDES adopté hier par notre assemblée, l’amélioration des qualifications et des compétences est une préoccupation partagée par tous les acteurs économiques et est un droit essentiel.

Je commençais mon propos en évoquant les publics en grande difficulté, c’est vers eux que je conclurai mon intervention.

D’une part, je rejette totalement l’amalgame qui est fait avec les jeunes issus des quartiers défavorisés. Sur ce point, je m’inquiète de la situation de la Mission Générale d’Insertion de l’Education nationale qui risque de ne plus avoir les moyens, faute de financement, de pouvoir prendre en charge les jeunes (près de 900 ont été concernés par les actions de la MGI dans l’académie en 2004/2005). L’Etat doit assumer son rôle. Pourtant il cherche à se désengager en proposant l’apprentissage à 14 ans. C’est une démarche totalement erronée, qui a reçu une condamnation unanime du monde enseignant mais aussi des professionnels. Alors que nous voulons promouvoir ces filières dites professionnelles et la voie de l’apprentissage choisi par les jeunes eux-mêmes, c’est une proposition qui tend à démontrer que ces filières ne sont que le lieu où ceux qui ont échoué doivent atterrir inexorablement. Nous avons au contraire dans des discours et des actes promouvoir la formation choisie, l’orientation professionnelle réfléchie et encourager les motivations de nos jeunes dans leurs parcours de formation.

Aussi, les publics en grande difficulté, sociale, scolaire, sont en hausse et cette donnée est dramatique mais ne doit pas être occultée. La promotion des formations qualifiantes de niveau 4 et plus est certes un objectif mais certains de nos jeunes sont aujourd’hui totalement perdus dans notre système éducatif, même dans le cadre de formations dites professionnelles.
Ceux-là nécessitent une attention toute particulière, un suivi quasi individualisé, des structures adaptées, à mon sens pas suffisamment nombreuses sur notre territoire régional. La carte actuelle des CFAS, CFA spécialisés est inégale sur notre territoire et les formations dispensées ne couvrent à ce jour pas tous les champs de métiers. Ces structures montrent leur efficacité. Récemment, lors d’une visite du CFA du bâtiment à Blois, nous avons pris contact avec l’une de ces classes : petits effectifs, prise en charge individuelle, enseignants ayant reçue une formation adaptée. Nous devons encourager et développer ces structures, car confrontée dans le cadre de mon activité professionnelle dans l’enseignement agricole à ces publics en grande difficulté, nous n’avons à ce jour, très peu de moyens pour accompagner efficacement ces publics vers l’obtention d’un diplôme, même de faible qualification.

Voilà les observations que je souhaitais apporter sur le rapport qui nous est présenté. Il encourage la qualification, essentielle pour l’adaptation de nos jeunes aux mutations économiques, il tient compte des évolutions démographiques. Il renforce la cohérence entre les formations existantes ou à créer et les besoins de nos territoires. Et enfin, face aux mutations technologiques et économiques, il prend en considération la nécessité de promouvoir une insertion durable dans le monde du travail
.


La séance plénière du conseil régional a été levée vendredi à 14h30.

Vote du budget de la Région

Au programme de la séance plénière qui nous a emporté tard dans la nuit (2h30), le vote du budget pour l’année 2006.

Un budget ambitieux, qui anticipe les mesures gouvernementales de transferts de charges sans compensation financière, et qui assure le financement de nos différentes politiques régionales.

Le budget de la Région tient en compte effectivement des conséquences liées à l’application de la loi de décentralisation qui se traduit par un désengagement de l’Etat massif sur un certain nombre de projets : ce sont 4 transferts, le service régional de l’Inventaire du Patrimoine, le financement des bourses et des aides versées aux élèves et aux étudiants du secteur sanitaire et social, le financement des écoles et instituts intervenant dans le secteur sanitaire et social, le financement des formations assurées par l’AFPA. Y inclure aussi les transferts des personnels TOS des lycées évidemment même s’il reste beaucoup d’incertitudes à ce sujet.

En même temps, nous tenons nos engagements vis-à-vis des habitants de la Région avec la mise en œuvre des « mesures-phares », vis-à-vis aussi des communes pour nos politiques d’aménagement du territoire (coeurs de village, contrats de pays).

Ce sont aussi des politiques rénovées qui seront cette année impulsées, dans le domaine culturel (nouvelle politique culturelle, lancement d’un festival régional, création de 2 nouvelles structures…) ou dans le domaine de la recherche (soutien à la recherche et aux pôles de développement).
Ce budget illustre aussi la mise en œuvre du SRDES qui voit la naissance de nouveaux dispositifs comme les aides destinées aux entreprises.

Le budget de notre région s’élève à 848 190 900 €, sans augmentation des taux d’impôts directs et un recours à l’emprunt limité.

15 décembre 2005

Des aides aux entreprises avec contreparties sociales et environnementales

Autre dossier voté lors de la séance plénière. Autre promesse tenue inscrite dans notre programme électoral de mars 2004.


Texte de mon intervention en séance plénière:
Monsieur le Président,
Chers collègues,

Alors que nous avons adopté ce matin le Schéma Régional de Développement Economique et Social, il est totalement logique, que dans la même optique et en totale adéquation, nous abordions la refonte de nos aides destinées aux entreprises de la Région. Ce schéma régional, les interventions l’ont montré et l’ont demandé ce matin, s’adresse aux entreprises et à leurs salariés.


Les entreprises. Ce schéma régional prévoit, à l’issue d’une vaste concertation, notamment à travers les forums, avec les différents acteurs du monde économique, que l’engagement qui nous lie, collectivité locale, et le chef d’entreprise, repose sur une notion d’engagement réciproque basé sur la qualité et la confiance.
En effet, les différents forums qui se sont réunis sur l’ensemble du territoire régional ont mis en évidence que les politiques menées en faveur des entreprises restent méconnues : manque de lisibilité, complexité aussi des démarches à entreprendre pour tout porteur de projet. Le club de créateurs d’entreprise de mon département m’en a à plusieurs reprises fait part. Complexité aussi des démarches, tant les acteurs en la matière sont nombreux à contacter.
Mais ce qui ressort aussi de ces échanges, c’est que le monde de l’entreprise est totalement demandeur que la collectivité qui finance apporte son exigence sur le suivi des aides et sur l’application des engagements pris lors de l’obtention des aides. N’oublions pas que les chefs d’entreprises sont eux-mêmes des contribuables, et qu’à ce titre, ils ont souhait de savoir où va l’argent de leurs impôts.
Dans cette optique, ce nouveau dispositif présente cette approche renforcée du lien qui se construit entre notre collectivité et le chef d’entreprise : lien renforcé dans le montage du dossier, entretien individualisé et suivi de l’application de l’aide avec écoute des problèmes éventuellement rencontrés.


Les salariés. Le conseil régional et la majorité qui l’anime s’étaient engagés lors des dernières élections à infléchir notre politique d’aide destinée aux entreprises dans le but de les astreindre à des exigences sociales et environnementales, jusqu’ici peu ou pas prises en considération.
Les objectifs sont affichés, soutenir l’emploi durable c'est-à-dire non précaire, soutenir la promotion sociale, promouvoir l’égalité des chances, et concourir à l’amélioration des conditions du travail, dans le contexte économique actuel, sont à souligner car ils s’adressent aux salariés qui voient leurs conditions de travail dégradées et leurs emplois précarisés, pour ceux qui en ont un.

D’ailleurs, le 4 octobre dernier à l’appel unitaire de toutes les organisations syndicales, une grande manifestation a mobilisé près d’un million de personnes dans toute la France pour exprimer leur exaspération face aux conséquences de la politique menée par le gouvernement : précarisation des salariés, éclatement du code du travail, baisse du pouvoir d’achat.
Les mots d’ordre de cette manifestation unitaire étaient pourtant clairs : développement de l’emploi, lutte contre la paupérisation des salariés ; amélioration du pouvoir d’achat ; défense des droits des salariés.

Au même moment, la mise en place du Contrat Nouvelle Embauche renforce dramatiquement la précarité des emplois dans un recul évident de notre droit du travail : durée limitée dans le temps mais bien trop longue pour celui qui la subit, période d’essai rallongée, interruption du contrat de travail sans préavis. Aujourd’hui d’ailleurs, les médias annoncent la signature de 56400 CNE (ou plutôt déclarations d’intentions), c’est plutôt 56400 contrats qui transforment le salarié en « denrée jetable ». Un dispositif qui ne répond en rien aux attentes évidentes et à l’inquiétude légitime des salariés de notre pays, encore moins d’ailleurs ne favorisent la création d’emploi : les chiffres récents du chômage résultent bien plus de radiations des demandeurs d’emplois, de la hausse des RMIstes ou de comptabilités tronquées au service d’une politique qui en rien ne sert pas l’emploi directement. Alors, oui, exiger que nos aides soient en contreparties de garanties d’emplois durables va totalement dans le sens du progrès social alternatif à la politique gouvernementale.

C’est aussi par cette exigence sociale que nous affirmons un droit à la qualité de vie au travail dans les entreprises de notre région. En incluant ce droit dans la prise en compte des aides, c’est un moyen de niveler par le haut nos entreprises en les encourageant à se doter de tous les moyens humains, sociaux, environnementaux pour que les conditions de vie au sein de l’entreprise soient inscrites dans le sens du progrès durable.
Il est évident qu’un emploi de qualité, c’est d’abord un emploi pour tous, stable et bien rémunéré. Mais prendre en compte les conditions de travail au quotidien ne doit pas être perdu de vue.
Dans ce droit à la qualité de vie au travail, il y a la santé. C’est à la fois le droit à la qualité de l’environnement au travail : droit à la sécurité, lutte contre le bruit, la chaleur….
Mais c’est aussi la qualité du contenu du travail, la qualité des relations sociales dans l’entreprise, la présence de dialogue social notamment, et aussi les possibilités de réalisation et de développement de la personne dans son entreprise qui passe par la formation interne qui doit être encouragée, soutenue afin que chacun puisse progresser. Le droit à la formation des salariés est aussi un moyen de sécuriser les parcours professionnels et permettre le cas échéant au salarié de pouvoir étendre ses compétences et se doter de moyens renforcés si une reconversion d’impose.

Pour toutes ces raisons, je me félicite de ce rapport qui nous est proposé aujourd’hui. La croissance de notre pays est en panne mais si elle doit être relancée, elle doit être durable, notre développement économique doit se faire au service des hommes et dans le respect de leurs droits, en faisant de la lutte contre toutes les précarités notre priorité
La mise en œuvre du SRDES et plus particulièrement des aides destinées aux entreprises impliquera une mobilisation du service du développement économique, mais on le sait déjà mobilisé, et sûrement son renforcement. Il va de soi aussi qu’il sera nécessaire de prévoir une évaluation à court terme de ce nouveau dispositif au sein de notre assemblée afin de la faire évoluer si besoin en était.

La Région Centre adopte le schéma régional de développement économique et social

La loi dite de décentralisation votée le 13 août 2004 a confié à titre expérimental aux régions la possibilité d’élaborer un schéma régional de développement économique (SRDE).

L’emploi et le développement économique étant la première préoccupation des habitants de notre Région, ils constituent une priorité pour notre action. A ce titre, le conseil régional du Centre a décidé en décembre dernier le principe d’élaboration d’un SRDE.

Dans ce schéma, nous avons décidé d’y mettre l’homme au cœur du développement économique et donc de travailler à élaborer un schéma régional de développement économique et social.

Courant 2005, de nombreux débats avec les acteurs du monde économique, décideurs, élus, ont été organisés, notamment sous la forme de grands forums départementaux. Ensuite, les organisations syndicales, les associations, les conseils généraux, les comités d’agglomérations nous ont adressés leurs contributions. En septembre et octobre, nous sommes entrés dans la phase d’écriture du schéma.

Ce document voté aujourd'hui en séance plénière tient compte de la réalité du territoire régional, ses atouts, ses forces, ses faiblesses. Il dresse un état des lieux et propose une série d’orientations à mettre en œuvre.
La qualification des hommes et des femmes y tient une place importante, la formation pour sécuriser les emplois et favoriser une adaptation tout au long de la vie si importante. Elle constitue le premier axe d’orientation du SRDES : assurer une qualification, favoriser le développement et l’anticipation des besoins en formation, renforcer le développement de l’enseignement supérieur, développer le potentiel de recherche des universités, développer un pôle d’excellence européen en matière d’efficacité énergétique., élever le niveau technologique des entreprises, favoriser le développement et l’accueil d’activités des entreprises innovantes, aider les entreprises à anticiper les mutations économiques et technologiques.

Deuxième axe de ce SRDES, favoriser le développement économique en soutenant la création et le renouvellement du tissu économique, les activités de service aux personnes, l’emploi associatif, l’agriculture biologique et paysanne ; en simplifiant les dispositifs d’aides aux entreprises ; en développement aussi les formes d’emploi partagé ; en soumettant les aides aux entreprises à des contreparties sociales et environnementales.

Dernier axe, la question environnementale et l’ouverture de notre région sur l’international. Cette donnée prend en compte l’image de la région à l’extérieur qui doit être renforcée, son patrimoine naturel (La Loire) et tous les efforts à entreprendre pour développer les activités économiques vers tournées vers l’extérieur, tout en attirant les entreprises et les entreprises à venir s’installer dans notre région.


Document en ligne dans les prochains jours sur le site de la
région Centre.

14 décembre 2005

RN10: visite de chantier

Elle est attendue cette déviation, Lisle, Pezou, ces files interminables de voitures, poids lourds, le bruit, l'insécurité des riverains aux abords de cette nationale qui coupe ces 2 petites communes près de Vendôme.

C'est aussi l'aboutissement, à coup de bulldozers, d'une mobilisation sans faille des habitants, des élus locaux, de l'association RN1O Priorités pour que ce chantier voit le jour.

Vendredi dernier, la DDE a souhaité montrer l'état d'avancement du chantier, des ouvrages d'arts, des tronçons entiers taillés dans la terre aux élus et réprésentants de l'Etat. J'y suis allée au titre de la Région.

Une visite instructive, rassurante tant enfin, les aléas liés aux désengagements financiers du maître d'oeuvre ont fait que ce chantier a subi des avaries de retard.

Son financement est le suivant, 38% par l'Etat qui est le maître d'oeuvre, 33% par la Région et 28% par le Conseil général.

Ouverture prévue courant 2006-2007.

13 décembre 2005

La C6R dans le Loir-et-Cher, c'est parti!

Aujourd'hui, conférence de presse de lancement de la Convention pour la 6ème République dans le Loir-et-Cher, demain présence à Radio Plus FM pour une interview en début de matinée.
Joie de voir ce projet collectif aboutir, autour de Jean-François Mortelette, nouveau Président, avocat de profession et élu tout récemment bâtonnier.
Le combat pour la 6e république va prendre corps dans notre département par le biais de cette association, née en 2001, après la publication du livre d'Arnaud Montebourg, la machine à trahir.

Cette association est un groupe de pression, une boîte à outils pluraliste, ouverte à toutes les sensibilités politiques et aux citoyens de tous horizons.
Un appel à la rupture constitue le mot d'ordre sur lequel nous nous engageons, autour de 5 grands chantiers:
- développer une démocratie de participation
- instaurer une véritable responsabilité politique
- aménager des pouvoirs équilibrés qui se contrôlent
- réhabiliter le rôle des représentants élus de la Nation
- établir une justice indépendante et égale pour tous
Je participe avec d'autres amis ou élus à cette nouvelle aventure en tant que vice-présidente. Cette création, dans le contexte post congrès du Mans, est pleine d'actualité et de sens. Dans un communiqué paru au lendemain du Congrès du PS, François Colcombet, président national de la C6R, déclarait:

"La C6R solidaire d’Arnaud Montebourg"
Lors du congrès du Mans, les différentes sensibilités du Parti socialite ont choisi de se rassembler autour d’un texte unique. Ce choix leur appartient.
Il n’en reste pas moins que le PS était, et reste, le seul parti de gauche à ne pas poser la question de la rupture avec les institutions de la 5e République.
En effet, les Verts depuis longtemps, le Parti radical de gauche plus récemment et le Parti communiste ces dernières semaines placent au coeur de leur agenda politique la nécessité d’instaurer une 6e République pour sortir la démocratie française de ses nombreux maux et tenter, enfin, de réconcilier les Français avec leurs institutions politiques.
Seul Arnaud Montebourg, fondateur de la C6R, a eu le courage d’exiger que les Socialites se rassemblent autour d’un texte prévoyant le passage à la 6e République parlementaire, laique et sociale dès leur retour au pouvoir. Cela, les autres leaders socialistes l’ont refusé. Ils en portent la responsabilité.
La C6R affirme plus que jamais sa solidarité avec Arnaud Montebourg et invite ses militants et sympathisants à poursuivre le combat en faveur de la 6e République.
François Colcombet, président de la C6R

Les conventionnels du Loir-et-Cher vont désormais se mettre au travail pour que la rénovation des institutions ne reste pas un argument de second plan, mais un objectif réel, porté dans le débat citoyen dans les prochains mois. Au travail maintenant!

12 décembre 2005

Prochaine session du Conseil Régional

La prochaine séance plénière du Conseil régional aura lieu les 15 et 16 décembre 2005 . Ces séances sont publiques.

- Adoption du SRDES (Schéma Régional de Développement Economique et Social)
Au terme d’une année au cours de laquelle a été mis en œuvre un vaste dispositif de consultation et de concertation (avec les Départements, les Agglomérations, les Chambres consulaires, le CESR, les organisations syndicales, les associations, les acteurs sociaux et économiques, les habitants…), le SRDES sera présenté. La loi du 13 août 2004 sur la décentralisation permet aux Régions d’élaborer un SRDES. Celui-ci permettra à la Région, dès 2006, d’attribuer les aides économiques aux entreprises à la place de l’Etat et de coordonner le développement économique en région. Il s’agit d’un document de référence qui guidera l’action de la Région et de ses partenaires dans ce domaine pour les 10 années qui viennent…

- Stratégie Régionale de Développement Touristique (SRDT).
Dans le prolongement du SRDES, la Région va lancer une Stratégie Régionale de Développement Touristique, comportant de nouveaux enjeux et de nombreux dispositifs pour optimiser, dans la concertation et en partenariat avec les acteurs publics et privés du tourisme régional, le développement touristique de la région Centre.

- Lancement de la « mesure-phare » : aides aux entreprises avec contreparties sociales et environnementales.
La Région va mettre en œuvre, au cours du premier semestre 2006, un nouveau dispositif consistant à accorder des aides aux entreprises avec des contreparties sociales et environnementales, fidèle aux engagements pris pendant la campagne électorale. Ce nouveau dispositif va permettre de prendre en compte la Charte régionale de Développement durable et les conditions nécessaires du développement durable pour attribuer des aides aux entreprises.

- Budget 2006 de la Région Centre
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Il s’agit du 2ème budget de ce mandat. C’est un budget dont l'objectif est d’anticiper les effets des mesures gouvernementales (transferts financiers insuffisants dans le cadre des transferts de compétences, désengagement de l’Etat…), de promouvoir la réalisation des politiques régionales (amplification des politiques, mesures-phares, nouvelle politique culturelle, hausse des crédits pour la recherche…), et prenant en compte les réflexions issues du SRDES.

- PRDFP (Plan Régional de Développement de la Formation Professionnelle).
Il s'agit de l'élaboration du cadre d’évolution des formations initiales et continues à l’horizon 2010. La loi a confié aux Régions le soin d’animer et de gérer le PRDFP. La Région Centre s’est attelée très vite à cette nouvelle compétence. Aujourd’hui, le PRDFP constitue un véritable « outil » de décision, de concertation, de coordination et d’orientation des choix politiques de la Région et de ses partenaires dans ce domaine.

11 décembre 2005

Une ère nouvelle

Ce titre aurait pu être le nouveau nom de ce nouveau courant du PS, mais il était déjà pris. Mais, à lui seul, il résume bien tout ce qui se retrouve derrière l'initiative prise collectivement samedi à Paris autour de la création de "Rénover maintenant".

Une ère nouvelle dans notre aventure rénovatrice. Après 3 années passées au sein du NPS, c'est une page qui s'est tournée, avec tristesse encore, mais surtout avec la force et l'envie de nos assemblées militantes qui nous avaient quitté ces derniers mois: des militants qui votent pour le choix du nom, après un débat entre des pro de la communication, ceux souhaitant l'idée de République au coeur de cette nouvelle accroche en forme de slogan, ou bien certains souhaitant conjuguer autrement ce nom qui était proposé. Evidemment, à 200, ce débat aurait pu durer des heures (!), mais le fait qu'il ait eu lieu, nous a permis de nous y identifier et créer ainsi une nouvelle attache. Et sous les applaudissements.

Une ère nouvelle aussi pour le PS. Après une synthèse en demi-teinte, insuffisante tout en se voulant rassembleuse, alors que déjà les troupes des présidentiables se retrouvent en comité pour re-préparer la suite, ce congrès du Mans apparait comme une parenthèse qui finalement s'est refermée très vite. Il nous parait bien loin ce congrès maintenant. Pourtant, on ne ressent ni enthousiasme, ni redéploiement d'énergie, ni réactivité militante, hormis des cartes rendues, les témoignages dans toutes les fédérations affluent de ces hémorragies insoutenables. Alors, F.Hollande, notre 1er secrétaire, a un talent, s'il en est un, c'est sûrement de l'avoir compris. Après avoir rejeté ceux qui avaient dit non au référendum européen dans son propre camp, après avoir tenu des propos perçus comme des insultes parce qu'ils montraient tellement d'incompréhension, là, trève passagère ou durable, nul ne le sait, c'est une écoute et une reconnaissance de ce que nous créons. Arnaud Montebourg et le 1er secrétaire se sont rencontrés, le 2e a pris acte de la décision du 1er. Prendre acte, c'est reconnaitre que le mouvement existe. Reconnaitre, c'est respecter qu'il peut exister des "non" à la synthèse. Reconnaitre, c'est enfin permettre à ceux là de participer là où ils seront utiles, à savoir la réflexion sur le projet. Ce projet socialiste sera notre ligne pour les échéances de 2007, sa rédaction doit être rassembleuse, ouverte sur la société, mais portée aussi par tous ses militants: ceux du oui, comme ceux du non.
Autre décision: permettre aux représentants de siéger dans la commission de préparation des élections à venir, en terme de suivi des investitures, afin que chacun soit représenté aussi dans la diversité du PS.

Une ère nouvelle enfin, vis à vis de nos sympathisants qui nous observent avec autant de curiosité. Rénover maintenant, s'adressera à eux. Des ateliers de la rénovation nationaux à des expériences identiques localement, c'est à ce niveau que nous allons engager la réflexion, l'échange et l'ouverture vers le monde syndical, associatif, altermondialiste. Pour ces derniers, c'est notamment sur la question de la mondialisation que nos délégués ont refusé la synthèse, nous aurons à peser désormais sur la rédaction du projet, en s'appuyant sur toutes ces richesses extérieures au PS. Alors que Romano Prodi a reçu un accueil hautement chaleureux au Mans, c'est toute la dynamique qu'il a su mettre en place en Italie autour de la "fabricca" qui nous inspire: ateliers de réflexion ouverts, café-citoyens, forums, peu importe la forme, l'esssentiel étant que l'esprit citoyen s'investisse dans la démarche qui nous anime pour faire gagner la gauche en 2007. Rénover maintenant, c'est pour tous ceux là. Et dans cette perspective, nous apportons notre soutien à la démarche d'organiser des primaires à gauche pour désigner celui ou celle qui portera nos couleurs.

Quant au NPS, il s'éloigne peu à peu de nos propos. Il en a été peu question samedi. Désormais chacun doit pouvoir à son rythme choisi comprendre notre démarche nouvelle pour revenir peut-être vers nous. C'est aussi des militants ayant soutenu d'autres motions qui là nous rejoignent aussi. Le temps est notre meilleur allié.
Nos objectifs: Rassembler, maître mot de cette nouvelle ère, reconstruire le tissu avec nos sympathisants, agir en gardant notre cap de réflexion qui nous guide depuis 3 années, et rassurer, car cette ère nouvelle l'est au service du PS, pour continuer à l'infléchir, lentement mais sûrement.
En revanche, c'est le soutien de la C6R que nous avons entendu dans les mots de son président, celui de Forces Militantes, celui de Socialisme et Démocratie ou d'autres encore.

C'est aussi la présence de figures symboliques, gage de ce que représente ce nouveau courant: Françoise Séligmann, Yvette Roudy... De leurs parcours admirables, des convictions sans faille et des combats toujours d'actualité qu'elles ont menées, leurs présence à nos côtés nous a démontré, le fallait-il, qu'on avait pris le bon chemin, bien loin de... l'errance.

10 décembre 2005

Pour être utile: "Rénover, maintenant"

Aujourd'hui, 200 personnes rassemblées à Paris, venant de toute la France. Parmi eux à noter aussi des députés, Christian Paul (Nièvre) et Jean-Pierre Blazy (Val d'Oise), le sénateur Gérard Roujas (Haute-Garonne), ainsi que la députée européenne Marie-Line Reynaud, de même que l'ancien ministre Yvette Roudy. Les députés Michel Françaix (Oise), Jérôme Lambert (Charente) et Jean Launay (Lot) s'étaient fait réprésenter.

Une association a été crée, des statuts seront déposés avec pour lancement 3 noms, utiles à rappeler:
- en tant que présidente: Françoise Séligmann: actuelle présidente de l'association NPS; Ancienne résistante, journaliste, actuelle présidente d'honneur de la Ligue des droits de l'homme, Françoise Seligmann a été la collaboratrice de Mendès France puis de Mitterrand pendant les années de campagne, avant la victoire de 1981.
- secrétaire général: Mickael Moglia: le renouvellement pour ce militant PS issu de la grosse fédération du Nord
- trésorier: Paul Goossens, actuel secrétaire général de l'association NPS.
Une nouvelle organisation sera mise en place et trouvera ses échos dans chaque département où des associations locales seront également crées.
Un texte a été adopté par l'assemblée. Il fixe l'état d'esprit de cette démarche, un courant utile pour le PS, pour agir et réfléchir sur le projet qui sera adopté par le PS au printemps, et enrichi des sympathisants qui pourront adhérer directement à l'association.

"Rénover, maintenant" veut rassembler celles et ceux qui sont soucieux d'apporter au Parti Socialiste des idées et une pratique nouvelles, afin de contribuer à la victoire du candidat de la gauche aux prochaines présidentielles et législatives.

Trois ans déjà
Dès le soir de la double et terrible défaite des élections Présidentielles et Législatives de 2002, nous, Socialistes, savions le travail auquel nous devions désormais nous atteler : il fallait changer. Crise sociale, crise politique, insuffisance de renouvellement de notre projet se conjuguaient pour expliquer l’ampleur de notre défaite. Notre incapacité à admettre l’ampleur de la crise sociale nous avait résignés dans nos ambitions de réforme, ce qui nous avait coupés de notre base sociale traditionnelle. L’acceptation du cadre paralysant des institutions de la Vème république où les pouvoirs de blocage interdisent toute transformation sociale et le refus de mettre fin à l’irresponsabilité des pouvoirs présidentiels et judiciaires ajoutaient à ce sentiment d’impuissance. Enfin, dans l’impossibilité de définir clairement notre position sur les principaux enjeux de société du moment (sécurité, capitalisme et travail, immigration, discriminations, rôle de l’Etat, etc…) nous ne pouvions répondre aux préoccupations des couches modestes et populaires, ni intéresser la jeunesse au débat politique. Pour beaucoup d’entre nous, la réponse à ces échecs passait par des changements profonds dans les lignes politiques qui structurent notre Parti : cette nouvelle donne, ce projet élevé de rénovation, devait être mis en œuvre immédiatement.
Trois ans plus tard, où en sommes nous ? Congrès de Dijon ; référendum interne ; congrès du Mans. Trois ans de débats internes pour réorienter en quoi ?
Le texte de la synthèse du Mans marque bien quelques inflexions, mais n’a pas opéré le changement d’axes espéré. Le réarmement de la politique devant les constats d’échec et de crise a échoué. Le Mans restera comme une nouvelle occasion manquée de rénover.

Occasion manquée

Ainsi, malgré l’angoisse de nos concitoyens face à la mondialisation, les aspirations à plus de contenu social et environnemental des règles du commerce international restent des vœux, pas des obligations. Si la gouvernance mondiale est bien évoquée, c’est sans que l’objectif de contrôle effectif de la mondialisation ne soit en pratique affirmé, pas plus que le rôle que pourrait jouer une régulation par de grands ensembles continentaux disposant le cas échéant d’outils d’actions appropriées (tarifs extérieurs communs).

Notre projet européen reste tout aussi indécis : peu d’avancées par rapport aux plates-formes que nos congrès votent depuis 10 ans, sur la gouvernance économique, révision des statuts de la Banque Centrale Européenne, augmentation des pouvoirs du parlement, retrait des directives libérales, perspective fédérale. Mais face au défi de la nouvelle situation née de la constitution d’un nouvel ensemble européen à 25, la question centrale, celle de la structuration politique de l’Europe d’aujourd’hui et de demain, n’est pas abordée, parce qu’elle n’a toujours pas été tranchée entre nous. Nous avons proposé un projet ambitieux, global, de réorganisation de la décision collective, à travers la « République européenne ». Le problème n’est pas que ce projet n’ait pas été retenu, le problème est que rien d’autre ne lui ait été substitué : il n’existe pas de synthèse socialiste sur la construction politique européenne au moment où les impasses budgétaires rendent plus nécessaires que jamais cette redéfinition.

Certes notre projet social pour la France a évolué. Les priorités au pouvoir d’achat, à la réforme de la fiscalité et à un encadrement renforcé du droit du travail sont plus marquées, tout comme les engagements nouveaux que sont l’exigence renforcée en matière du logement social ou du SMIC. Mais l’analyse des moyens politiques de mise en œuvre d’une nouvelle politique économique et sociale n’est même pas ébauchée : comment repenser les politiques d’innovation, de recherche et de développement industriel pour redynamiser la croissance économique ? Comment refonder la légitimité et la représentativité du fait syndical pour rendre possible une grande négociation nationale sans laquelle les réformes des systèmes de protection sociale (retraite, santé) du droit du travail et de la fiscalité seront vaines ? Comment réorganiser l’action publique et moderniser l’Etat quand la décentralisation non financée et l’enchevêtrement de niveaux de décisions multiples paralysent toute possibilité de changement véritable ?

Quant à la crise politique et démocratique elle est exemptée de toute rénovation véritable : plus que jamais présidentialistes, nous restons dans l’illusion de pouvoir appliquer de nouvelles politiques économiques et sociales audacieuses quand le système politique de la Vème République, en organisant l’éloignement des dirigeants et la coupure d’avec les citoyens, interdit de pouvoir compter sur l’appui populaire au moment où il y en aurait besoin pour réformer. Avec le refus d’envisager la VIème République, primo ministérielle, laïque et sociale, on se prive des moyens concrets de la réforme.

L’obligation de rénovation

Pour toutes ces raisons, nous ne nous reconnaissons pas dans la synthèse générale. Elle n’est pas à la hauteur de l’obligation de conduire la rénovation. Nous aurions aimé qu’elle soit beaucoup plus audacieuse, beaucoup plus authentique et pour tout dire, beaucoup plus durable. Mais nous ne croyons ni à sa force d’entraînement ni à sa pérennité.

Au regard des premières conditions de sa mise en œuvre au plan national comme dans les fédérations nous voyons bien qu’elle a d’abord pour objectif d’afficher une image d’unité vis-à-vis de l’extérieur tout en couvrant souvent des pratiques d’exclusions.

Nous voulons plus que tout la victoire de notre parti et de ses projets en 2007. Nous la croyons encore possible, malgré le retard pris sur la nécessité du renouvellement. Nous entendons consacrer désormais toute notre force militante à cette victoire, au bénéfice du candidat que notre parti se sera choisi, en imposant la Rénovation et en y associant tous ceux et celles qui sont convaincus que c’est le seul chemin possible.

C’est pourquoi nous décidons aujourd’hui de fonder le mouvement « Rénover, maintenant » et appelons tous ceux et celles qui le souhaiteront à nous rejoindre et à s’organiser avec nous pour cela.

Courant d’idées, de projets et de programmes renouvelés, notre mouvement participera naturellement à toutes les échéances internes de notre parti, y présentera des textes et des candidatures chaque fois que cela sera nécessaire.

Mais courant ouvert sur l’extérieur aussi, pour réduire la coupure qui grandit entre l’intérieur de notre parti et le reste de la société : à ce titre, nous appellerons les sympathisants du parti, les jeunes, les responsables associatifs et tous ceux et celles qui croient à la nécessité du renouvellement à gauche, à participer pleinement aux ateliers de la Rénovation que nous mettrons en place dans tous les départements et aux laboratoires de la Rénovation, séminaire ouvert trimestriel que nous organiserons au niveau national pour être le débouché du grand brassage et de travail collectif d’idées nouvelles auquel nous voulons contribuer.

Rénover ; maintenant ; sans attendre.

Pour pousser – malgré lui – notre parti à se renouveler. Et pour y associer dès aujourd’hui les énergies qui doivent en faire sa force demain. C’est la voie que nous avons choisie parce que nous aimons notre parti, parce que nous croyons en son avenir pour peu qu’il se renouvelle et parce que nous voulons plus que tout battre la droite en 2007.

08 décembre 2005

Un sondage pour mieux connaitre les élus régionaux

A l'occasion du congrès de l'Association des Régions de France, un sondage a été effectué auprès des élus régionaux. 650 d'entre eux ont répondu. Les résultats de ce sondage sont intéressants, il permet de mieux nous connaitre et de comprendre aussi comment nous vivons notre mandat, comment nous le remplissons au mieux.
Une première donnée très révélatrice, c'est le taux d'activité professionnelle des élus: 60% d'entre nous ont une activité professionnelle. Un avantage, celui de ne pas être coupé de la réalité; un inconvénient, un équilibre difficile à trouver pour assumer toutes les responsabilités ainsi qu'une vie familiale. Cet élément est d'autant plus lourd à comprendre sachant que le temps estimé consacré à l'exercice du mandat s'élève en moyenne à 30 heures par semaine...à rajouter à l'activité profesionnelle!
A l'inverse, 26% des élus régionaux ont abandonné leur activité professionnelle au début de leur mandat. L'indémnité qu'ils touchent en tant qu'élu devient leur seule ressource, mais elle n'ouvre à aucun droit à la retraite.
L'absence d'un véritable statut de l'élu revient comme demande essentielle pour plus de la moitié des élus. Les chiffres cités à l'instant l'illustrent très bien: quitter son activité professionnelle en début de mandat n'implique en rien la possibilité de retrouver un emploi à la fin du mandat, ni de retrouver l'emploi qui a été quitté (sauf pour une mise en disponibilité pour ceux qui sont issus de la fonction publique).
Un sondage à retrouver sur le site de l'ARF mais très instructif, pour la réflexion que nous menons sur la refonte de nos institutions, notamment avec mes amis de la C6R, convention pour la 6e république. Le statut de l'élu constitue une demande sociale, qui ne porte pas sur les aspects financiers du mandat, mais sur le souhait d'une protection sociale (retraite et assurance maladie aujourd'hui n'existent pas pour les élus) et de la possibilité de pouvoir assumer pleinement le mandat tout en l'insérant au sein du parcours professionnel. Il s'agit bien de pouvoir exercer pleinement un mandat, quel que soit son secteur d'activité professionnel d'origine (privé, public) sans pour autant remettre en cause la carrière.
Mettre en place un véritable statut de l'élu est aussi une réponse adaptée pour renouveler nos institutions, renouveler ceux qui exercent des mandats et permettre aussi que les élus soient représentatifs au mieux de la société française.

05 décembre 2005

Congrès de l'Association des Régions de France

A partir de demain soir, Bordeaux verra arriver bon nombre de conseillers régionaux sur ses terres pour les travaux du 1er congrès de l'ARF qui débuteront mercredi matin.

Au programme, le mercredi 7 décembre, à 9h45, une séance plénière d’accueil présidée par Alain Rousset, Ségolène Royal, présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, porte-parole de l’ARF, et par Jean Lacouture, écrivain, « grand témoin » aquitain.

Viendront ensuite les présentations, par Pierre Giacometti, directeur général de l’Institut Ipsos France, de l’étude sur les élus régionaux, conduite par l’ARF, intitulée « Les élus régionaux, miroir de la société française ? » et le « bilan de l’impact de la décentralisation » par Dominique Pageaud (cabinet Ernst & Young.)

Ensuite, différents ateliers thématiques se dérouleront tout au long de l’après-midi :
- Atelier 1 « Autonomie financière et évolution du pouvoir : quelle autonomie réelle pour les régions ? », animé par Guy Gilbert, professeur agrégé à l’université Paris X Nanterre et Romain Pasquier, politologue, chargé de recherche CNRS à l’IEP de Rennes.
- Atelier 2 « La démocratie politique régionale : la région, une nouvelle scène politique ? », animé par Pierre Sadran, professeur à l’institut d’études politiques de Bordeaux.
- Atelier 3 « Les Régions, actrices de l’égalité des chances ? », animé par Didier Lapeyronnie, professeur de sociologie à l’université Victor Ségalen de Bordeaux.
- Atelier 4 « Développement durable, quelles actions concrètes des Régions ? », animé par Jean-Charles Hourcade, directeur du Centre international de recherche sur l’environnement et le développement.
- Atelier 5 « Les régions au cœur des services publics et de l’aménagement du territoire », animé par Jacques PALARD, directeur de recherche CNRS, IEP Bordeaul

Mon choix n'est pas encore arrêté sur l'atelier, hésitations entre le 1 et le 2. Le 3, est quant à lui, complètement d'actualité avec la crise récente des banlieues et tout le débat qui persiste autour de l'éducation et l'égalité des chances.
Compte-rendu sur ce blog dès mon retour mercredi soir, jeudi, responsabilité professionnelle oblige, je serai de retour dans mon CFA.

En tous cas, il semble que ce congrès, le 1er du genre, soit boycotté par les élus de l'UDF. Evidemment, la grande majorité des conseils régionaux étant de gauche, il semble qu'ils n'aient pas voulu se déplacer. On commence à s'habituer à retrouver l'UDF dans cette posture contestataire et d'autonomie à tous les égards... mais initiative bien dommageable pour ces journées consacrées à la réflexion sur notre rôle d'élus et les missions des conseils régionaux.

03 décembre 2005

Des mots qui dérapent

Karsher, racaille, youyou et autres termes habilement choisis en forme de dérapages contrôlés et calculés, voici le pitre spectacle que nous offre certains dirigeants nationaux. Une dose d'appel à la haine, une dose d'exclusion, une dose d'intolérance, une recette de déjà vu s'applique désormais aux plus hautes fonctions de l'Etat, du gouvernement à la représentation nationale, mercredi dernier dans les mots d'un député qui ne mérite pas qu'on s'attarde sur son nom, -ce genre de publicité n'est pas à lui offrir pour le faire retourner dans le juste anonymat en 2007.D'autres députés, fort heureusement, sur les bancs de l'Assemblée ont réagi avec virulence à cet appel à la haine.
Montrer du doigt dans un amalgame de mauvais goût ses concitoyens est indigne d'un élu, qui une fois investi du suffrage populaire, est censé représenter tout le peuple, quelles que soient ses origines sociales, culturelles ou ethniques.

Au même moment, même hasard, il s'agit de contrôler les mariages dits "blancs", allant jusqu'à jeter le doute automatique dès que deux personnes veulent s'unir sous pretexte qu'elles soient d'une origine non "conforme".
Société à la dérive, propos surfant sur un extrêmisme dangereux, qui font des jeunes, des casseurs, des étrangers, des coupables, des chômeurs, des incapables, des malades, des spolieurs du système de sécurité sociale.

Quelle est cette société qui ne sait plus s'unir, se rassembler, protéger les siens, notamment les plus faibles et qui à l'inverse protège en plus haut lieu un Président de la République qui redevenu simple citoyen prendra rendez-vous avec la justice, si celle-ci peut aller jusqu'au bout de ses enquêtes? Quel est ce régime qui maintient un homme à la fonction suprême, disposant de pouvoirs considérables, nommant aux plus hautes fonctions, même si désavoué par le peuple depuis plusieurs scrutins sans en tirer aucune conséquence (les institutions ne l'obligeant pas à en prendre) et qui n'interfère pas dans ces mots pour rappeler le sens commun du respect de l'autre?

Un régime malade, des institutions qui dérapent. A changer. Il y a urgence.

Article en ligne également sur le site
La politique autrement

02 décembre 2005

Au nom du Film

Journée placée sous le signe du film à Vendôme: d'abord j'assisterai à la présentation de la future édition du Festival Prokino, que le conseil régional soutient financièrement dans son organisation. Vendôme est riche de son amitié avec l'Allemagne, son jumelage avec Gevelsberg est exemplaire et forge des liens sur plusieurs générations entre ses habitants.

Prokino s'inscrit à mon sens dans cette amitié et cette découverte de la culture de l'autre. Festival annuel du film allemand, il remplit chaque année les salles du cinéma Ronsard de centaines de scolaires mais aussi de vendômois curieux de la culture allemande et de son cinéma si méconnu.

Deuxième temps de cette soirée, le lancement de la 14e édition du Festival du Film de Vendôme. Ce festival comporte des compétitions nationales et européennes de courts et de moyens métrages avec une quarantaine de films sélectionnés, soutenus par des collectivités territoriales, un panorama de 1ers et 2èmes longs métrages français et européens dont 8 films présentés en avant-première, des documentaires de création, des films d’animation...


Voir le site pour connaître le programme du festival.