30 novembre 2007

A propos des boues d'Achères

Petit rappel des faits: Début novembre, la Nouvelle République se fait l'écho d'un projet d'épandage des boues de la station d'épuration d'Achères (78). Celui-ci concerne pas moins de 52 communes du Loir-et-Cher et est soumis à enquête publique. Celle-ci s'ouvre le 5 novembre jusqu'au 22 novembre.
Une quinzaine de jours sont donc seulement donnés à la population et aux élus pour s'exprimer sur un dossier aussi important.

Voici le communiqué de presse que je viens d'adresser à la NR suite à l’intervention du Préfet de Loir-et-Cher dans l’article publié le 29/11*

Comme beaucoup d’habitants du Vendômois, j’ai découvert dans la presse le projet d’épandage, dans le nord du Loir-et-Cher, de boues issues d’une station d’épuration de la région parisienne.

Si la Préfecture, puis la Chambre d’Agriculture ou le Conseil Général ont été « contactés » comme le souligne l’article il y a quelques mois, je constate malgré tout que la procédure ressemble plus à une sorte de passage en catimini vu le peu de temps laissé aux habitants ou aux élus municipaux, départementaux ou régionaux pour prendre connaissance d’un dossier très technique et s’informer de manière objective.

Si cette « soudaine levée de boucliers parait bien maladroitement justifiée », il convient pourtant de convenir que les stations d'épuration recueillent des rejets contenant un grand nombre de polluants selon les activités raccordées au réseau d'assainissement.

Et les boues sont les déchets ultimes de l’assainissement de l’eau. Elles concentrent tous les composés polluants ; et on sait que celles des stations des grandes zones urbaines ont des concentrations de métaux lourds très élevées.

Et si « le principe de l’épandage est cadré par la Loi sur l’eau », il n’en demeure pas moins que c’est justement cette Loi de décembre 2006 qui a créé un fonds de garantie des risques non assurables liés à l’épandage des boues ; les pollutions sont donc possibles et mêmes envisagées, la Loi le dit elle-même ! Quant au fonds, s’il est destiné essentiellement à indemniser les agriculteurs pour une perte d’exploitation, il ne saurait « réparer » la pollution des sols et surtout de la nappe de Beauce, dont le maintien de la potabilité reste une exigence vitale pour des millions d’habitants.


*Le préfet s'explique sur les boues NR 29/11/07

« Nous ne faisons pas la promotion des boues provenant de l'usine de traitement d'Achères, mais il n'y a aucune raison de les refuser. »
Voilà résumée la position de Pierre Pouëssel, préfet et de Christophe Chassandre, directeur de l'équipement et de l'agriculture de Loir-et-Cher sur l'un des sujets les plus débattus actuellement dans le département. Un recadrage souhaité avant même la rencontre avec les parlementaires, et avec Jacqueline Gourault, présidente de l'association des maires, vendredi à la préfecture.
Selon le préfet, Il convient donc de passer sur cette soudaine levée de boucliers, bien maladroitement justifiée au regard de ce qui se pratique depuis des décennies sur les exploitations agricoles de Loir-et-Cher, « avec des boues de qualité globalement identiques à celles d'Achères. » Il n'y aurait donc aucun doute sur ce point, les analyses sont formelles. Par ailleurs, le principe de l'épandage est cadré par la loi sur l'eau, approuvé par les principaux partenaires de l'environnement et de l'agriculture, validé par les préfectures qui répondent là à « une doctrine gouvernementale, » fondée sur l'alternative la moins dommageable. L'enfouissement étant la moins satisfaisante des solutions et l'incinération la plus coûteuse.
Un choix de société somme toute, librement accepté, puisque rien n'oblige à l'épandage en France, « mais que c'est la solution la plus appropriée et la mieux maîtrisée. » Quant aux métaux lourds, Christophe Chassandre rappelle que les engrais chimiques en contiennent eux aussi, dans la limite des normes admises.
Aucune ambiguïté non plus sur la procédure. « Un premier contact avec le secrétaire général de la préfecture et le SIAAP avait lieu en décembre 2005, puis avec la chambre d'agriculture en janvier 2006 et avec le conseil général trois mois plus tard. » Qui oserait encore dire que personne n'était au courant ? Les populations concernées, indubitablement. Raison pour laquelle le pétitionnaire, le SIAAP (syndicat interdépartemental d'assainissement de la région parisienne) qui gère la station d'épuration d'Achères, est chaudement invité à venir s'expliquer publiquement, hélas bien tardivement.

H.L.

27 novembre 2007

L'apprentissage à l'honneur

Je participais hier à la Soirée de la Qualification, une manifestation organisée par la Chambre des Métiers avec le soutien financier de la Région Centre.
Cette soirée, la 15eme du genre, a pour but de promouvoir l'apprentissage comme parcours de formation, l'artisanat et ses métiers.
Les jeunes, majors de leur promotion, sont ainsi récompensés tout comme les entreprises qui les accompagnent dans leur parcours de formation.

Tous les secteurs sont représentés, notre département ayant 4 CFA: bâtiment, métiers de la terre, coiffure, esthétique, transports...


Dans mon discours, j'ai expliqué les mesures nouvelles du Conseil Régional à l'égard des apprentis. En effet, les apprentis, comme les lycéens, bénéficient des mesures en faveur de l'égalité des chances: aide à l'achat de l'équipement professionnel à la rentrée (destinée aux familles) et gratuité d'un voyage durant le cursus de formation (Trans Europe Centre).

Pour en savoir plus sur l'apprentissage en région Centre, cliquez ici.

24 novembre 2007

Le Tribunal de Vendôme en chiffres

La ministre de la Justice a décidé la fermeture d'un très grand nombre de tribunaux de proximité, en basant sa réflexion sur le taux d'activité de ces juridictions. En dessous d'un seuil de nombre de dossiers traités par an, la décision est tombée: arbitraire, sans concertation, à côté des réalités du terrain.

Dans sa majorité, on entend ici ou là quelques remous. Des députés UMP commencent à grogner, i; faut dire qu'à quelques mois des élections municipales, une telle décision fait mauvais genre pour ces élus en quête de réelection.
A l'inverse, d'autres élus sortent du bois et jouent les porteurs d'eau, y compris en méconnaissant la réalité de ces juridictions sur leurs territoires.

A Vendôme, le cas est démontré, la NR s'en fait l'écho aujourd'hui en réponse aux déclarations de Pascal Brindeau qui avait dit à propos du Tribunal, lors du dernier Conseil Municipal: "c'est parce que la justice ne fonctionne pas bien qu'il faut, à un moment donné, faire bouger les choses. On peut s'arc-bouter sur la présence d'un tribunal qui ne fonctionne que quelques heures par semaine… ».

Chiffres à l'appui, témoignage des greffières et voici que l'argument du candidat de l'opposition aux munipales vole en éclat: je cite l'article "Pour ce troisième trimestre, les statistiques du tribunal montrent une activité loin de stagner : 300 enrôlements civils, 75 enrôlements de référés, 263 jugements civils (dont 208 au deuxième trimestre et 32 au premier trimestre), 35 décisions de surendettement, 117 ordonnances de référés (dont 72 au deuxième trimestre et 29 au premier), 15 ordonnances sur requêtes, 438 injonctions de payer (dont 315 au deuxième trimestre et 154 au premier), 15 jugements paritaires, 159 saisies sur rémunérations (dont 119 au deuxième trimestre et 63 au premier), 690 décisions de tutelles (dont 523 au deuxième et 304 au premier), 14 actes de notoriété, 75 warrants agricoles (nantissements), 21 cessions de salaires, 130 procurations de vote (dont 129 au deuxième trimestre et 28 au premier). Et déjà pour l'année, 81 déclarations de PACS, 2.078 déclarations de non PACS…
Quant au calendrier des audiences, ce lundi 26 novembre il ne compte pas moins d'une audience en civil avec le juge d'instance, une avec le juge de proximité, une en tutelle et une pour les dossiers de police 4e classe."

Les chiffres parlent d'eux-mêmes.


22 novembre 2007

"Dialogue" au Ministère de l'Education Nationale

Je n'y étais jamais allée, depuis aujourd'hui c'est fait: j'ai franchi les portes du Ministère de l'Education Nationale. Objectif: assister au Conseil Territorial de l'éducation nationale (CTEN), instance de "dialogue" entre les collectivités territoriales (communes, conseils généraux et conseils régionaux) et le Ministère. Quand on sait combien la responsabilité des collectivités locales en matière d'éducation est importante (elles sont responsables entre autres des bâtiments et des équipements), chacun comprendra que le rôle de cette instance est essentiel pour bâtir collectivement une école de qualité au service des élèves.

Pourtant, ma première impression en arrivant dans cette salle fut de constater combien la représentation des collectivités semblait bien faible en nombre de postes au regard du reste de la salle: en dehors des organisations syndicales et associations de parents d'élèves et lycéennes, nous faisions face à une lignée de hauts fonctionnaires remplissant à eux-seuls plus de la moitié de la salle. De notre côté, je constatais que j'étais entourée de 2 représentants au nom des communes, 2 pour les conseils généraux, et un autre collègue pour une région. Une sous-représentation liée probablement aux grèves dans les transports, rendant l'accès difficile à Paris.

Ensuite est arrivé Xavier Darcos, Ministre de l'Education Nationale. En fait, je ne l'avais pas entendu arriver, mais la vue des hauts fonctionnaires tous debouts m'a fait comprendre bien vite que la réunion allait démarrer. Le Ministre, après le tour de table traditionnel, a ouvert la réunion, qu'il était censé présider. D'emblée nous avons compris que sa présence serait furtive, la raison invoquée étant de se rendre au chevet de l'enseignante agressée récemment dans un collège. Ayant dans mes documents le compte-rendu du précédant CTEN, je lisais que le Ministre avait également ouvert la réunion, puis après son discours introductif s'était éclipsé.
Cela doit être une coutume au CTEN, le dialogue, on le laisse aux collaborateurs.

Est venu le premier point à l'ordre du jour: l'usage des technologies de l'information et de la communication, avec à l'appui un guide, estampé du commentaire "document de travail", destiné aux communes et aux conseils généraux afin de leur permettre d'acheter au mieux le matériel informatique dans les établissements scolaires. Le Ministère affiche une grande ambition: promouvoir l'usage de l'informatique, le valider dans les parcours de formation pour le rendre obligatoire (comme par exemple pour l'obtention du brevet des collèges) et afficher sa volonté de rattraper les inégalités sur les territoires et entre les collectivités locales.
Pour cela, il propose... un guide d'achat. Des moyens, non, laissant aux collectivités locales le soin d'augmenter les impôts locaux si besoin (dixit un des hauts fonctionnaires).

Le ministre, lui, avait annoncé de belles intentions dans son discours: réduire les disparités, l'égalité des chances pour tous. Les moyens, eux, n'y sont pas. A part l'annonce de la distribution d'une clé USB aux professeurs des écoles comme acte fondateur marquant l'engagement du ministère, j'avoue être restée bien perplexe devant ce vide sidéral. J'espère au moins que les enseignants possèdent un ordinateur chez eux, à défaut, la clé USB sera vouée à l'échec.

Nous avons tous évoqués la difficulté de gérer la maintenance des parcs informatiques. Le Ministère souhaitant généraliser l'usage des TIC, ceci implique un parc informatique plus dense, qui connaît des pannes régulières.
Devant le déferlement de questions, la réponse fut qu'un groupe de travail devait se mettre en place pour évoquer cela, une manière de botter en touche.
L'animateur se voulait rassurant, dans sa conclusion il rappelait la nécessité du dialogue avec les collectivités et qu'ensemble une solution devait être trouvée. Oui, mais... En lisant les guides d'achat, la partie concernant la maintenance évoquait d'une manière tranchée que cela devait se faire dans le cadre des garanties liées aux achats de matériel, donc à la charge des collectivités.

Beau moment de "dialogue", lorsqu'il est déjà tranché.

Il était 16h, je devais repartir à Vendôme au moment où le deuxième point à l'ordre du jour débutait.

Je suis repartie avec une impression étrange: avons-nous servi à quelque chose? avons nous réussi à porter l'inquiétude des collectivités locales face à ce grand Ministère? je ne sais pas. Le compte-rendu reprendra quant à lui les mêmes interventions que le précédent, qui s'était réuni en mars 2007.

La seule surprise sera peut-être de savoir si, la fois prochaine, le Ministre présidera réellement cette instance d'écoute et de dialogue avec les collectivités locales.

19 novembre 2007

La Région s'engage pour le développement de notre département

Aujourd'hui, à 16h a eu lieu la signature officielle de la convention entre la Région Centre et le Conseil Général de Loir-et-Cher.
Cette convention a pour but d'acter un partenariat avec le département, partenariat se traduisant par des engagements financiers forts et des projets importants que nos 2 collectivités jugent prioritaires.
Ainsi, la Région comme le Département apportent la même somme, soit 12,753 millions d'euros chacun qui permettront notamment la modernisation d'équipements pour personnes âgées et des actions de développement économique et d'innovation.

Pour être très concret et donner quelques exemples dans le vendômois, ces projets concernent:
- la maison de retraite de Savigny-sur-Braye
- l'EHPAD de Mer
- l'EHPAD "Les cèdres" à La Ville-aux-Clercs
- le foyer-logement L'Oasis à Vendôme
- la desserte ferroviaire de la ZAC des Portes de Chambord
- l'aménagement de la plateforme du Breuil


A noter que la Région ajoute 11,8 millions d'euros destinés à l'achèvement des projets routiers, issus de la convention précédente.

Pour retrouver le texte complet de la Convention, cliquez ici (site du Conseil Général du 41)

15 novembre 2007

La première pierre des futures tribunes du stade Léo Lagrange est posée

Mardi matin, pose de la première pierre, en compagnie de nombreux présidents! Celui de notre région, François Bonneau qui pour l'occasion avait fait le déplacement, celui du département, ceux des clubs sportifs et évidemment, Daniel Chanet, Président de la communauté du Pays de Vendôme porteuse du projet, accompagné de Paul Cruchandeu adjoint aux sports, tous deux heureux de voir aboutir un projet aussi ambitieux!

Malgré le froid qui nous tenaillait en ce début de matinée, nos 3 Présidents se sont mis à l'oeuvre pour remplir le parpaing et ajouter le ciment, scellant ainsi dans la postérité leurs noms dans la pierre de ce futur édifice.

Quelques chiffres: le projet global s'élève à 2 800 000 euros, pour lequel des aides ont été apportées par un certain nombre de partenaires. La Région à elle seule apporte 350 000 euros, soit 12,5% du montant total.

Le bâtiment ainsi en construction comprendra à terme des tribunes permettant d'accueillir 500 spectateurs avec locaux pour la sécurité, la buvette et des sanitaires. Des locaux administratifs seront par ailleurs prévus: un local de réunion, un bureau pour l'athlétisme, un autre pour le football. 6 vestiaires pour les joueurs, 3 pour les arbitres, infirmerie et autres locaux dédiés sont également prévus dans le projet.

Cette future tribune s'ajoutant à la construction du nouveau gymnase situé en face au lycée Ampère (à noter que les travaux ont également commencé) feront de ce quartier un pôle exceptionnel dédié à la pratique du sport à Vendôme.

Pour voir l'article paru dans la NR, cliquez sur la photo ci-dessous


14 novembre 2007

Enfance en danger

On pouvait lire dans le journal 20 minutes de lundi l'information suivante:

Quelques 98.000 enfants ont été signalés en danger en 2006, soit un millier de plus qu'en 2005, selon le rapport annuel de l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (
Odas), qui souligne que ce résultat reflète la part grandissante des adolescents en détresse.

+ 18% en moins de dix ans

Depuis 1998, le chiffre de l'enfance en danger n'a cessé d'augmenter chaque année pour progresser de 18% en moins de dix ans, selon les enquêtes menées par l'Odas auprès des départements, responsables de la protection de l'enfance.

Une étude sur les classes d'âge permet de déceler que l'augmentation des signalements en 2006 est liée au public de pré-adolescents et d'adolescents, poursuit l'Odas. Ainsi, alors que le nombre des enfants âgés de moins de 11 ans diminue de 1.100, celui des 11-21 ans augmente de 2.100.

La précarité économique en cause

Parmi les facteurs de dangers identifiés comme les plus fréquents, figurent comme lors des précédents rapports, les «carences éducatives des parents» citées dans plus de la moitié des situations recensées, et les «conflits de couple et de séparation» (22%). Il est observé cette année une augmentation du facteur de la «précarité économique», puisque le nombre d'enfants concernés atteint les 15% du total des signalements et arrive en troisième place, avant celui des «problèmes psycho-pathologiques des parents» (11%).

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Ces chiffres sont particulièrement alarmants. Une société où l'enfance est ainsi en situation de précarité affective, psychologique ou sociale est à l'évidence une société malade.
Ces chiffres ne doivent pas rester que des statistiques qui s'ajouteraient à d'autres. Il convient aux élus, à l'Etat, quelque soit le niveau de responsabilité et d'intervention de réagir et de mettre en oeuvre des actions de prévention et d'accompagnement de ces enfants et adolescents, en particulier pendant le temps extra-scolaire (présence d'adultes, aides aux devoirs...). L'accompagnement à la parentalité, dans un contexte de perte de repères et de familles de plus en plus disloquées devrait être aussi encouragé.

Quant à la précarité économique, là, on ne peut que dénoncer une situation actuelle qui ne fait que s'aggraver. Le "travailler plus pour gagner plus" est évidemment un leurre: jamais le pouvoir d'achat n'a été aussi malmené, hausse des carburants, hausse des prix de produits de première nécessité, déremboursements continus des médicaments, hausse des loyers...


10 novembre 2007

Et si vous alliez au musée dimanche prochain?

Pour la 7e année consécutive, “A musées-vous en région Centre” donnera la possibilité à ceux qui le souhaitent de se rendre gratuitement, ce dimanche 18 novembre 2007, dans les 33 musées de la région participant à l’opération. À cette occasion, chacun d’entre eux présentera des visites insolites, surprenantes et des rencontres inattendues.

Organisée par la Région Centre, l’Association des personnels des musées de la région Centre et les Amis des musées de la région Centre, cette opération a pour principal objectif d’attirer ceux qui n’ont pas l’habitude d’aller dans les musées.

Pour plus d'infos, programme complet en cliquant ici.

09 novembre 2007

Oui au Traité Constitutionnel sur l'Europe?

Après quelques jours de repos et d'absence loin de l'actualité locale et nationale, lorsque j'allume mon poste de TV et tombe sur le titre: "le PS dit oui au mini traité et Benoit Hamon annonce sa démission de son poste de secrétaire national chargé des questions européennes", je me suis dit que mes vacances allaient terriblement me manquer! Une fois encore le PS avait raté le coche et surtout l'occasion de rester uni et cohérent par rapport à son projet adopté pour les présidentielles.

Le Oui est celui d'un vote majoritaire au Bureau National, mais un vote qui illustre une profonde division, 36 voix contre 20.

Le projet? Nous écrivions :"L'’Europe élargie ne pourra demain décider de façon efficace et peser dans le monde qu’'avec d’'autres institutions que celles du Traité de Nice. Nous refuserons une ratification du Traité Constitutionnel Européen tel qu’'il a été rejeté le 29 mai, même s’il est accompagné d'’un nouveau préambule. Nous proposerons l’élaboration d’un Traité strictement institutionnel qui organisera efficacement les pouvoirs, avec un Parlement Européen exerçant ses pleines responsabilités législatives et budgétaires, un Président de la Commission élu par le Parlement, un Conseil Européen, avec à sa tête un Président de l'’Europe. Une fois renégocié un tel traité sera soumis au peuple par référendum."

En fait, ce vote montre que le PS a décidé de s'affranchir du référendum, contrairement à l'engagement proné tout au long d'une campagne qui fut ereintante. Un récent sondage indiquait d'ailleurs que 61% des Français étaient favorables à être consultés par référendum pour autoriser le Président de la République à ratifier le traité de Lisbonne. Mais Nicolas Sarkozy a choisi de consulter un autre corps électoral et choisir la voie parlementaire, bien plus sécurisante, surtout lorsque l'opposition lui apporte son soutien.

Le vote du Bureau National du PS montre qu'il vient de donner son quitus à la démarche présidentielle. Quelles seront les conséquences de cette soudaine position contraire à nos engagements récents alors que nous avons tant besoin de retouver le chemin de la crédibilité et de l'espoir auprès des électeurs? L'avenir le dira.

En tous cas, prenant ici ma plume, ou plutot mon clavier comme le font bon nombre de mes camarades, bloggeurs notamment, ce billet a aussi vocation d'expliquer que si vote au BN il y a eu, si majorité s'est dégagée, vote que je respecte, si reniement à des textes récents il y a, il reste aussi des socialistes engagés, certains pourront penser intransigeants, et profondément attachés à la consultation populaire sur la démarche qui engage notre pays sur l'avenir de l'Europe.