30 décembre 2009

Meilleurs voeux

A tous, je présente tous mes vœux de bonne et heureuse année, en ayant une pensée toute particulière pour celles et ceux qui souffrent de la maladie, qui sont touchés par le chômage, la précarité ou sont victimes de l’exclusion.

2009 a été marquée par la crise économique dont on voit les ravages un peu plus chaque jour: il y a les entreprises dont on parle dans la presse, et il y a celles qui, plus sournoisement, souffrent, se séparent de leurs salariés ou ont recours au chômage partiel. Le vendômois comme notre Région n'y échappent pas.
Pour celles et ceux qui sont touchés de plein fouet par cette crise économique, la période de voeux qui s'ouvre ne peut se faire sans penser à leur angoisse pour boucler les fins de mois et subvenir aux besoins élémentaires de leurs familles.

Mais une nouvelle année doit être le moment de délivrer des messages, si ne n'est d'espérance, mais au moins d'ambition et de valeurs pour guider nos choix : Ambition pour que toutes les énergies et toutes les responsabilités soient mobilisées, plus inventives que jamais, pour soutenir les initiatives, en particulier celles permettant de maintenir l'emploi et créer de nouvelles activités. Et des Valeurs de solidarité, des valeurs d'égalité, des valeurs de justice sociale et de progrès pour tous à décliner dans notre société.

J'ai souhaité cette année en écrivant mes voeux sur ce blog choisir une image pleine de symbole : elle montre l'importance de l'éducation partout et pour tous, l'accès à ce droit élémentaire de savoir lire et écrire, le sens donné à l'école et à l'égalité des chances.

« L’égalité, c’est la loi même du progrès humain " (Jules Ferry) .

Que 2010 soit placé sous le signe de cette ambition, ces valeurs et ce symbole.

Je vous renouvelle tous mes voeux.


Source photo: UNICEF

28 décembre 2009

Des services et des activités

En guise de dernier billet pour l'année 2009 , c'est au travers de deux exemples bien précis et récents que j'évoquerai l'importance de l'action et du soutien aux initiatives locales utiles pour les habitants et notre département. Ces deux projets soutenus financièrement par la Région m'ont amenée à être présente le 18 décembre à St Georges sur Cher et à Oucques le 19 décembre.

Deux projets, l'un achevé puisque c'était l'inauguration d'un espace commercial situé en centre-bourg, l'autre, à ses prémices, puisque c'était une pose de première pierre.
L'un au sud du département, l'autre au nord.
L'un soutenant et encourageant l'activité économique et artisanale, le petit commerce de proximité, et l'autre permettant aux 3500 habitants du secteur d'accéder très prochainement en un même lieu aux professionnels de santé .
Les deux réunissant un Ministre, un Président de Région, un Président de Conseil Général, des représentants des communautés de communes, des services de l'Etat et des chambres consulaires.*

Ces deux projets sont bien plus que des exemples. Ils symbolisent à eux deux toute l'énergie qui est déployée dans nos territoires ruraux pour porter des projets innovants et permettre aux habitants de vivre et aux services de proximité de se développer. Les deux sont liés. Sans activité et offre économique, pas d'emploi. Sans services de proximité, les territoires perdent en atouts et les populations ne restent pas ou ne viennent pas s'y installer.

Cercle vicieux ou vertueux auquel les élus locaux n'échappent pas dans la gestion de leurs communes. C'est à eux, tous ceux que j'ai rencontrés encore tout au long de cette année écoulée, que ce billet est destiné en guise d'hommage. Au fond, les manifestations auxquelles je me suis rendues telles que les inaugurations ou les poses de première pierre ne sont que l'aboutissement de longs processus qui prennent parfois plusieures années, de dossiers à monter, d'autorisations à rechercher, de subventions à solliciter.

Beaucoup d'énergie pour un seul but: développer le territoire, apporter plus de bien-être aux habitants, soutenir les initiatives et les activités en tout genre.

Et comble de l'injustice, c'est souvent vers eux que se tournent les critiques ou les éternels insatisfaits, mais rarement les remerciements et les encouragements!

Chose faite sur ce blog pour clore 2009 avant de le faire de vive voix à l'occasion des nombreuses cérémonies de voeux auxquelles je participerai dans les jours prochains.


*Etaient présents notamment Hervé Novelli, Secrétaire d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des PME/François Bonneau, Président du Conseil régional du Centre / Maurice Leroy, Président du Conseil général du Loir-et-Cher/ Alain Courtois, Président de la CCI/ Jean-Paul Marchau, Président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat

Les photos de ces visites sont à visionner en cliquant ici

22 décembre 2009

16 décembre 2009

Un travail d'inventaire, un devoir de mémoire

Jeudi et vendredi le conseil régional du Centre réunira sa dernière session de la mandature, les échéances électorales étant prévue en mars prochain.

Dernière séance plénière avant le renouvellement de l'assemblée régionale, dernière séance pour l'élue sortante que je suis, l'occasion pour moi non pas de dresser ici un bilan de mandature collectif ou personnel, mais d'analyser avec le recul nécessaire le contexte dans lequel se déroulera cette session:
- une actualité riche sur fond de réforme des collectivités locales et de leurs ressources via la taxe professionnelle
- une ambiance de pré-campagne électorale avec les postures attendues des différents groupes politiques

Les deux étant liées avec un ordre du jour portant sur le vote du budget, un devoir d'inventaire et de mémoire me semblent utiles pour décrypter les clés d'une séance attendue.

Elue en mars 2004, je lançais un an après un blog, conçu comme un journal de bord ayant pour but de partager mon action de conseillère régionale, faire partager mes réflexions sur des sujets d'actualité et contribuer ainsi au débat, une contribution nécessaire pour tout responsable politique.



Un des premiers enjeux justifiant la mise en ligne de cet outil, c'était la question institutionnelle, la complexité d'un dispositif où les enchevetrements des collectivités rendaient bien peu lisible l'action qui allait être la mienne comme Conseillère régionale. L'édito toujours en ligne sur mon blog aujourd'hui stipulait « nos institutions de la 5e République sont en crise, il y a urgence à redonner un sens à l'action et à l'engagement politique et à ressouder les français avec celles et ceux qui les représentent à travers un mandat électif. Elue au Conseil Régional du Centre depuis 2004, je me rends compte que la Région et son action semblent bien opaques et complexes pour mes concitoyens. ».

En écrivant cela, je me situais dans la continuité de positions adoptées au sein du PS mettant en évidence l'urgence à ce que notre pays engage une réforme en profondeur de nos institutions à tous les échelons. Elue sur la liste PS aux élections régionales, au titre de la motion Pour un Nouveau Parti Socialiste présentée au Congrès de Dijon en 2003, la clarification des compétences des territoires était l'un des axes majeurs de la démarche que nous, responsables politiques, devions entreprendre. A ce sujet, le texte que j'avais signé stipulait que « la législation actuelle repose sur une fiction : celle des "blocs de compétences" que devaient respecter les communes, départements et régions. C'est le contraire qui en a résulté. Plus personne ne sait qui fait quoi, et les financements croisés ajoutent au brouillage des interventions. Tous les niveaux de gestion ont été conservés et d’autres ont été crées dans le cadre de l'intercommunalité. Les programmes européens ajoutent encore de l'opacité. »

Au point d'exprimer clairement que « L’objectif de fusion de plusieurs échelons territoriaux doit être posé et réglé dans le cadre de la nouvelle République. »

La nécessité de réfléchir à une nouvelle organisation des pouvoirs en France m'a conduit à rejoindre la Convention pour la 6e République et en décembre 2005 à créer son association départementale dans le Loir-et-Cher, aux côtés de Marc Gricourt et Jean-François Mortellette. L'ouvrage phare ayant servi de déclencheur à la création de la C6R est signé par son fondateur, Arnaud Montebourg. Au sujet du mille-feuille territorial, l'orientation y est très claire: « Ces évolutions importantes ne pourront pas s’épargner le choix courageux de supprimer les conseils généraux, ancien instrument d’oppression des territoires et de l’esprit local, devenu aujourd’hui un instrument de féodalisme budgétaire et politique local. » (La machine à trahir, 2002)

L'objectif de réformer nos institutions est devenue systématique dans tous les textes d'orientation présentés lors des congrès du PS qui ont suivi 2002, que ce soit au Mans en 2005 ou à Reims en 2008.

Au congrès du Mans où la motion soutenue par François Hollande arrive en tête, chacun s'accorde sur le constat d'une « crise démocratique profonde dans notre pays (abstention massive, montée des extrêmes, affaiblissement de la représentativité des partis de gouvernement) qui s’est traduite par une distance de plus en plus grande à l’égard des politiques et même de défiance à l’égard de la politique. Notre volonté est de faire évoluer les institutions vers une démocratie moderne basée sur la responsabilité de tous les acteurs, et la participation accrue des citoyens. »(1). Une nouvelle loi de décentralisation ayant été adoptée en 2004, avec de nouveaux transferts de compétences et des charges non compensées par l'Etat, il s'agit bien désormais d'insister sur la nécessaire clarification des compétences: « L’Etat se recentrera sur ses responsabilités, garantira que les transferts des compétences aux collectivités s’accompagnent vraiment des transferts financiers correspondants. La Région sera reconnue comme chef de file dans le domaine du développement économique, de l’aménagement du territoire et dans la formation professionnelle. Les structures de coopération intercommunales (EPCI) verront leurs compétences accrues dans les domaines liés aux grandes infrastructures, au transport, au logement et à la politique foncière. Les départements se verront confortés dans leur rôle de solidarité et de proximité ». (1).
Compte-tenu du déséquilibre important au sein des assemblées départementales résultant d'un découpage inégal entre les cantons ruraux et urbains, pour la première fois, il est évoqué le mode d'élection sans aller plus loin sur les modalités: « le mode d’élection des conseillers généraux sera modifié pour assurer une meilleure représentativité »(1).

L'intercommunalité aussi, dont le développement sur le territoire s'accompagne de compétences élargies, est aussi évoquée et se retrouve dans les congrès successifs avec la volonté affichée et partagée de rendre éligible au suffrage universel direct ces structures. Il s'agit bien là de rénover « La démocratie locale en désignant au suffrage universel les structures intercommunales » (1)

A Reims, la problématique de l'enchevetrement des collectivités locales est reprise, mais sous un nouvel angle : celui de l'efficacité et des problèmes de gestion que cela pose. Dans la motion que j'ai signée, et qui est arrivée en tête du vote des militants, nous y écrivons que « L’articulation des différents échelons de responsabilités est incohérente et la répartition des compétences manque de clarté, ce qui génère beaucoup de dépenses tout en freinant l’efficacité. » (2).
L'inefficacité du système actuel (manque de clarté dans les compétences, transferts de charges), appelle à une réforme en profondeur car la situation actuelle est jugée insatisfaisante pour les élus locaux : « Les collectivités locales subissent une décentralisation imparfaite car jacobine et pas assez volontariste. Les élus locaux sont tenus d’appliquer des lois et des décisions gouvernementales auxquelles ils n’ont pas été associés, sans avoir les moyens financiers, humains et techniques. Cette contradiction les renvoie à des difficultés quotidiennes souvent insurmontables. »(2). En ce sens nous proposons clairement de « Démêler le « mille-feuilles » de compétences entre les régions, conseils généraux, communes et intercommunalités. »(2).

Martine Aubry, devenue Premier Secrétaire du PS lors du Congrès de Reims, insiste dans son texte d'orientation sur « La nécessaire réorganisation territoriale devra faire l’objet d’un vrai débat national de refondation de la décentralisation, avec pour triple objectif de renforcer la proximité, de clarifier les compétences et d’assurer la responsabilité. »(3)

On le voit, congrès après congrès, nous avons posé l'enjeu de revoir notre organisation territoriale, jugée innapropriée, innadaptée et illisible, mettant en péril même la démocratie dans notre pays, en partageant le constat que les électeurs ne comprennent plus les processus de décisions locales, ne participent pas directement aux élections des intercommunalités et les lois successives de décentralisation initiées par la gauche appèlent à un grand débat afin de reposer les enjeux.
Cet inventaire fait, il est évident que la réforme étant actuellement lancée par le Gouvernement, il est de notre devoir en tant que responsables politiques, d'y participer, d'y contribuer, d'y apporter notre pierre et nos amendements.
L'assemblée régionale sera renouvelée en mars 2010, les nouveaux élus seront désignés pour quatre années seulement, au lieu des six auparavant, pour permettre la mise en oeuvre en 2014 de la nouvelle organisation territoriale en France.

Pour ma part, et compte tenu des extraits retrouvés au fil des textes proposés dans les orientations politiques que j'ai soutenues ou devenues majoritaires à l'issue des congrès, je considère bien volontiers que réformer est un acte nécessaire et un enjeu majeur pour notre démocratie. De scrutins en scrutins, les électeurs désertent malheureusement les bureaux de vote, pire encore ils disent ne plus s'y retrouver dans les méandres des institutions actuelles tellement elles sont enchevêtrées et complexifiées.
Je ne suis pas du tout opposée à l'idée de réformer nos institutions, de clarifier nos compétences et redonner une nouvelle forme de démocratie dans les lieux de décisions essentiels sur nos territoires. Certes ce projet de réforme comprend des avancées significatives mais certains aspects me posent un réel problème. Je me suis exprimée à ce sujet dans une tribune publiée au mois d'octobre dernier.



Deuxième aspect du contexte, il s'agit des finances et de la réforme de la Taxe professionnelle, alors que notre assemblée régionale va voter son budget.

Le gouvernement s’apprête à supprimer dans le cadre de la loi de Finances 2010, la taxe professionnelle acquittée par les entreprises. Ce projet de loi a entrainé un débat considérable dans le pays, à tous les échelons et au sein des associations d'élus, quelque soit la couleur politique. Un débat et des inquiétudes transversales en somme.

Il est évident que les collectivités qui réalisent 73% des investissements publics partagent toutes le meme objectif à savoir continuer à investir, avoir les moyens pour le faire et être autonomes dans leur processus de gestion.

Vaste sujet, depuis 25 ans, les gouvernements successifs constatent l'inefficacité de cette taxe : c’est en effet en 1983 que le président François Mitterrand avait jugé qu’il s’agissait là d’un « impôt imbécile ».

L'une des premières critiques de la Taxe Professionnelle était qu'elle pénalisait l’emploi. Ainsi, en 1999, le gouverment Jospin a supprimé la part des salaires incluse dans l’assiette de cet impôt entrainant un résultat peu encourageant : celui de pénaliser à juste titre notre tissu industriel car la taxe reposait sur les investissements matériels : terrains, bâtiments, machines… pendant que les entreprises de services, interim, elles, étaient encouragées.

La proposition de créer une « contribution économique territoriale » est fondée sur la valeur ajoutée des entreprises, c’est-à-dire pour l’essentiel la somme de leurs coûts salariaux et de l’amortissement de leurs investissements.

La réforme en soi de la Taxe Professionnelle est peu développée au cours des différents congrès, les textes étant assez généralistes. Pour autant, Martine Aubry fait le lien très clairement lors du dernier Congrès entre la nécessité de soutenir les territoires et la réforme de la fiscalité: « L’autonomie et la justice fiscale doivent aussi être restaurées : la taxe professionnelle, dont les réformes successives ont cassé sa dynamique conduisant à une véritable asphyxie financière, doit être remplacée par une cotisation assise sur la valeur ajoutée et la taxe d’habitation doit prendre en compte progressivement les revenus. », position reprise par la Fédération Nationale des Elus Socialistes et Républicains en février 2009 : « Les élus socialistes et républicains sont favorables à une réforme globale de la fiscalité locale , qu’ils considèrent effectivement comme injuste socialement et inefficace économiquement ; cela intègre des évolutions concernant la taxe professionnelle . »

Plus récemment, en juin 2009, dans un communiqué, le PS « s’élève avec force contre ce projet actuel injuste et dangereux mais considère, dans le même temps, que la réforme des finances locales est un impératif de justice, d’efficacité et de lisibilité démocratique. »




Réforme des collectivités locales, réforme de la fiscalité, deux sujets phares qui seront portés par les différents groupes politiques au sein de l'hémicyle régional avec inventaire à la clé, le constat évident que certaines des propositions ont été partagées dans nos propres orientations au fil des trois derniers congrès du PS.

Se pose alors la question de la posture et du rôle d'un parti politique. Doit-il se situer dans l'opposition systématique dès lors qu'il n'appartient pas à une majorité de décision ou bien doit-il contribuer au débat, s'opposer avec fermeté quand c'est nécessaire, apporter des contre-propositions et alimenter le réflexion, voir valider des orientations quand elles sont partagées?

Cette posture vaut pour l'engagement de toutes celles et tous ceux qui agissent dans toutes les sphères politiques, que ce soit au sein d'une instance départementale, régionale ou nationale. Dans la motion d'orientation du Congrès de Reims, nous écrivions que « Car c’est en regagnant l’hégémonie intellectuelle que nous gagnerons les nouvelles batailles politiques. Nous voulons que le Parti Socialiste redevienne le parti de la pensée.Une pensée que nous avons délaissée depuis trop longtemps et qui pourtant s’impose. A ne pas le faire, nous devenons conservateurs. A ne pas le faire, nous perdons notre capacité à dessiner des perspectives. A ne pas le faire, nous laissons des femmes et des hommes désabusés quant aux propositions que nous leur présentons. »(2)

Je considère pour ma part que la contribution au débat de tout responsable redonne la crédibilité à la Politique. Aujourd'hui, faute de lignes claires et de message audible, le paysage politique dessiné par une opposition socialiste trop souvent illisible et stérile rend le débat sur les grandes réformes actuelles parfois pauvre et sans ambition.
« A ne pas le faire, nous devenons conservateurs »... Pour ma part, et sans l'ombre d'un doute, je continue à m'inscrire dans le camp du progrès, de la proposition et ...de la pensée !


(1).Motion Hollande, Le Mans 2005
(2).Motion Collomb-Royal, Reims 2008
(3).Motion Aubry, Reims 2008

13 décembre 2009

Les salons et forums de l'orientation en région Centre : nouvelle édition

Vendredi dernier a débuté le premier salon de l'orientation dans notre région, destiné aux lycéens du Cher. Organisé à Bourges vendredi et samedi (une première pour permettre la présence des familles durant le week-end), ce premier salon sera suivi par 10 autres dans toute notre région.

Présidente du comité de pilotage au Conseil Régional dont l'objectif est d'organiser et donner une cohérence globale à tous ces forums et salons dans la région, je me suis rendue sur place à Bourges vendredi matin afin de rencontrer tous les interlocuteurs, représentants de l'Inspection Académique du Cher et chefs d'établissements et inaugurer ce forum. Indéniablement, le travail effectué au sein du pilotage régional en concertation avec les services du rectorat et de la Draaf, la Dronisep et tous les pilotes de chaque forum porte ses fruits à chaque nouvelle édition.

Pour Bourges, nous avons renforcé notre appui sur l'organisation du salon avec la présence d'un Assistant à la Maitrise d'Ouvrage, spécialement mandaté pour l'occasion. Le résultat est efficace, avec une organisation reprenant le modèle que nous encourageons au niveau régional, à savoir une organisation du salon par pôles métiers, avec une signalétique adaptée.

Je considère l'orientation au lycée comme primordiale. Notre système scolaire véhicule encore trop d'échecs, trop de sorties sans qualification, il est donc nécessaire que chacun, dans le cadre de ses responsabilités, puisse apporter une réponse adaptée à une situation qui n'est pas inéluctable.

Une des ambitions que porte la réforme du lycée et que je partage, c'est l'amélioration de l’orientation de nos élèves. L'accompagnement des lycéens tout au long de leur scolarité doit leur permettre de construire un parcours de découverte des formations et des métiers avec des conseils adaptés par des professionnels et un suivi individualisé.

L'implication des familles est aussi à mon sens un élément incontournable de ce dispositif. C'est la raison pour laquelle, j'ai souhaité que les fédérations de parents d'élèves rejoignent le comité de pilotage régional des forums et salons depuis un an. C'est en ce sens aussi que j'encourage fortement que nos forums et salons se tiennent si possible le samedi, ce qui est le cas de Bourges, Orléans, Châteauroux, Tours et Chartres et que les autres aient des horaires appropriés.

Il est à noter également que notre région dispose d'un outil en ligne donnant tous les renseignements nécessaires pour connaitre toutes les formations. Le site Etoile a également été reconnu comme expérimental dans le cadre du Plan Hirsch.

Le site Etoile annonce les dates des prochains salons d'information et d'orientation. Prochain RDV à Orléans les 8 et 9 janvier 2010.

11 décembre 2009

Mosquée et Laïcité

J'ai accepté avec enthousiasme de participer à l'invitation de l'Association Vivre Ensemble à la pose de la première pierre de la future mosquée de Blois et je considère que cet évènement est hautement symbolique pour l'ensemble de la communauté musulmane.

Alors que la Suisse vient de se prononcer contre la construction des minarets dans le cadre d'un référendum à l'initiative des mouvances nationalistes et d'extrême droite, il est important que la France, république laïque, permette et garantisse à chacun le libre exercice de pouvoir exercer librement son droit individuel de croyance et de culte.

Le respect de l'individu passe nécessairement par la reconnaissance de ce qui lui est le plus personnel, à savoir sa croyance. On peut avoir un ou plusieurs Dieux, ou pas de Dieu du tout, mais il est nécessaire que dans notre République où les trois mots « liberté, égalité, fraternité » trônent sur tous les frontons de nos mairies, que chacune et chacun puisse avoir sa liberté d'être et de penser.

A Blois comme encore trop souvent ailleurs, les fidèles de la deuxième religion de France, l'Islam, sont contraints de se retrouver pour exercer leur culte dans des lieux exigus, voire inconfortables, et souvent insalubres. Parkings souterrains, caves de HLM.., ce n'est pas admissible dans une société moderne et civilisée que le respect d'une religion ne puisse pas se traduire par la possibilité offerte à ses croyants de la vivre dans des lieux adaptés et dignes.

La France, héritière de la civilisation chrétienne, possède sur son territoire de nombreux lieux de culte. Ceux construits avant 1905, loi dite de séparation entre l'Eglise et l'Etat, sont entretenus par les deniers publics. Ceux construits après 1905 échappent à cette règle. Ainsi l'Islam et les autres religions, arrivées plus tard, au rythme des vagues d'immigration, doivent construire des lieux de culte financés exclusivement par des fonds privés.

Le projet architectural blésois fait l'objet de nombreuses réactions au sein des mouvances d'extrême droite de notre pays. Il est possible que l'acte symbolique qui sera donné, à savoir la pose de la première pierre de la future mosquée de Blois, ravive une polémique caricaturale, basée sur l'ignorance et la peur de l'autre. Un minaret est tout sauf une question d'urbanisme. Il fait partie intégrante de la religion musulmane, au même titre que les clochers sont sur nos églises. La construction d’une grande mosquée est surtout un symbole, celui de l’intégration et de la reconnaissance de l’Islam. La Mosquée représente aussi lieu de culture, d'ouverture et de dialogue avec la société civile et les représentants des autres religions.

La France, pays des Droits de l'Homme, doit garantir le respect de tous ses habitants et cela passe nécessairement par le respect des religions. Notre pays doit savoir porter l'idée d'un islam de France et affirmer que cette religion, comme toutes les autres, y a sa place dans la société. Cela passe nécessairement par l’ouverture de lieux de culte en quantité suffisante et la construction de mosquées, la création de carrés musulmans dans les cimetières. Les maires ont un rôle moteur à jouer, tout comme ils peuvent avoir une capacité de blocage considérable, en refusant l'achat de terrain ou la délivrance de permis de construire sous des prétextes incompréhensibles.

Mais la France, pays laïc, doit aussi rester ferme et intransigeante sur ses principes. La Laicité affirmée permet la réelle unité du peuple, en garantissant la liberté de conscience de chacun, l'égalité de traitement de tous les citoyens et l'aspect universel de l'action de l'Etat. A ce titre, elle se doit de garantir la tolérance mais rester aussi rigoureuse envers toute forme de privation de l'être humain. Alors qu'une mission parlementaire sur la Burqa est en cours, je suis pour ma part favorable à son interdiction dans l’espace public . Je ne pense pas qu'une loi sur le port exclusif de la Burqa soit appropriée car elle pointerait le signe extérieur d'une religion, mais je pense qu'une loi relative à l'interdiction de tout ce qui nuit à l'individualité, à la singularité d'une personne, est nécessaire. Aucune aliénation de l'individu ne doit être permise dans un pays comme le nôtre .

09 décembre 2009

Revue de presse: régionales / suppression de l'histoire en Terminale S

NR du 9/12 sur les élections régionales

NR-Régionales-9/12/09


La République du Centre du 8/12: "les socialistes régionaux contre la suppression de l'histoire-geo"

Republique du Centre-Histoire- 8/12/09

NR du 8/12 sur la suppression de l'histoire en TS

NR-Histoire-9/12/09

Séance plénière du CESR

Aujourd'hui le Conseil Economique et Social Régional se réunira en séance plénière.

Le CESR exerce sa mission consultative par l’élaboration d’avis, d’analyses, de propositions. Il s’efforce ainsi, depuis sa création, de donner aux acteurs et décideurs régionaux, au premier rang desquels le Conseil régional, les éléments nécessaires à éclairer leurs choix en ayant en permanence une vision prospective et transversale.

Il est obligatoirement saisi pour avis par le Président du Conseil régional sur les documents relatifs à la planification, aux schémas directeurs, aux documents budgétaires et aux orientations générales dans les domaines de compétence de la Région.

La saisine facultative, initiée par le Président du Conseil régional, permet au CESR d’expliciter certaines thématiques en suggérant des solutions ou des pistes de réflexion. En outre, le Préfet peut solliciter le CESR.

L’auto-saisine permet au CESR , de sa propre initiative, de réfléchir sur les grandes questions régionales, les évolutions sociétales, les préoccupations des populations…

Je présenterai la proposition du Conseil Régional sur la Carte des formations professionnelles.

Ordre du jour:
- stratégie de transport collectif multimodal et circulations douces: plan Vélo Région Centre
- Budget 2010
- Communication sur la contribution régionale au débat public concernant la RN154
- Avis sur les ouvertures et fermetures des formations professionnelles pour la rentrée 2010 (Education Nationale et agriculture)
- Carte régionale de l'apprentissage pour la rentrée 2010

08 décembre 2009

A propos des Régionales (18): revue de presse

NR du 6/12

NR-st georges-6/12/09



LIBE ORLEANS 5/12
Dans le Loir-et-Cher, l'élue évincée joue la trouble-fête (
lire)





NR du 5/12


NR-5/12/09

NR du 5/12


NR-5/12/2009




LIBE ORLEANS du 4/12
François Bonneau présente ses têtes de listes départementales (lire)


La République du Centre 4/12

République du Centre- 4/12/09

06 décembre 2009

Suppression de l'Histoire-Géographie en Terminale scientifique: une décision inadaptée et infondée

C'est avec une immense surprise que j'ai pris connaissance du projet de réforme visant à supprimer l'enseignement de l'histoire-géographie pour les lycéens inscrits en terminales scientifiques. Grâce à l'appel d'éminents historiens, c'est toute la société qui se trouve utilement interpellée sur un aspect de cette réforme du Lycée autant inadaptée qu'infondée.

La réforme de notre système éducatif dans sa diversité est devenue au fil du temps une nécessité et en particulier la réforme du lycée où l'organisation actuelle est complexe et génératrice d'échecs multiples et de sorties sans qualification. Mais réformer ce n'est pas amputer et je reste persuadée que proposer aux lycéens un tronc commun de connaissances jusqu'au Baccalauréat reste et restera la meilleure solution pour permettre de mieux aborder la vie en société.

Considérer que l'histoire-géographie peut être enseignée en Première, puis devenir optionnelle en Terminale, c'est de fait exclure du socle commun de connaissances un groupe de matières qui permet de comprendre les enjeux du monde actuel, de se situer dans le temps, de se projeter dans l'espace et d'appréhender enfin et surtout la complexité d'une société en pleine mutation aux prises avec la mondialisation.

Le débat sur l'identité nationale est lancé dans un contexte où les thèmes de réflexion remis aux Préfets pour son organisation sont implicitement ceux que l'école véhicule via l'instruction civique et les cours d'histoire-géographie, aux rangs desquels je tiens à citer en exemples les symboles républicains, la langue, la laïcité, les paysages de nos campagnes, les fleuves, les personnages historiques fondateurs.

A l'échelle de notre région Centre, c'est en ce sens que nous agissons fortement pour accompagner les équipes éducatives dans l'organisation de leurs projets pédagogiques utiles à permettre aux lycéens de se construire une citoyenneté et une connaissance du monde d'aujourd'hui: promotion de la mobilité européenne, encouragement des visites des lieux de mémoire en France et en Europe, soutien aux projets Lycéens citoyens portant sur le développement durable, la culture scientifique, la prévention des conduites à risque.

J'apporte tout mon soutien, comme d'autres responsables politiques, à l'appel des historiens, un appel qui je l'espère sera entendu par le Ministre de l'Education Nationale avant la présentation de son projet lors du Conseil Supérieur de l'Education prévu jeudi prochain.

04 décembre 2009

A propos des Régionales (16)

La fédération socialiste du Loir et Cher vient de se prononcer sur la liste présentée par la direction départementale pour les élections régionales. A l'heure où j'écris ce communiqué, la liste présentée par la direction départementale du PS est loin d'avoir mobilisé les militants et entrainé la dynamique nécessaire.

Fidèle à mes engagements et à mes récentes déclarations, j'ai décidé de ne pas prendre part au vote, une première après 18 années de militantisme actif au Parti Socialiste. Ainsi voter dans le contexte que j'ai dénoncé jusqu'ici c'était pour moi accepter de jouer le jeu d'un simulacre de démocratie et offrir une façade convenable à un ensemble miné par des pratiques d'un autre temps.

François Bonneau, Président socialiste sortant du Conseil régional du Centre et candidat à sa propre succession, est à l'image de la Direction du Parti Socialiste du Loir-et-Cher, resté silencieux face aux nombreuses interpellations des militants et sympathisants, insensible aux différents articles de presse, pire encore sourd aux appels répétés des représentants du monde de l'éducation dans notre région par une décision autant inique qu'inacceptable.
François Bonneau a orchestré l'éviction, pire encore, l'élimination à des fins partisanes de la benjamine de l'exécutif membre d'une équipe qui sera pourtant en partie reconduite.

Fidèle aux valeurs qui me semblent essentielles comme Vice-Présidente du Conseil régional en charge de l'éducation et des lycées, je vais continuer à m'engager aux cotés et au service du monde éducatif régional, en portant les politiques qui me semblent utiles et justes pour les jeunes de notre région, en assurant la promotion de l'égalité des chances, en luttant activement contre le décrochage scolaire, en assurant la promotion des filières professionnelles et du soutien aux établissements situés sur nos territoires, en mettant en cohérence mes engagements de rénovation dans la pratique d’un mandat, porté par l'écoute, la proximité et la démarche participative.

Je prends acte de cette décision autant injuste qu'irrationnelle. Je continue et continuerai plus que jamais mon engagement pour servir l'éthique et les idées auxquelles je crois, renforcée jour après jour par les nombreux soutiens de tous les acteurs dans leur diversité que je reçois sur mon territoire vendômois, sur mon département le Loir-et-Cher et sur ma région, la région Centre.

Résultats du vote liste départementale PS

Voici les résultats partiels* du vote des militants PS dans le Loir-et-Cher pour la liste aux régionales

Inscrits: 506
Votants: 207
POUR: 163
CONTRE: 30
ABSTENTION: 13

* à l'heure où je publie ces résultats, il manque les résultats des sections de Contres (18 inscrits), Salbris (13 inscrits) et Villefranche (14 inscrits)

Communiqué à venir.

02 décembre 2009

Réforme des collectivités territoriales: contribution au débat

Communiqué de presse :
La réforme des Collectivités territoriales: un enjeu qui nous concerne tous

La réforme des collectivités territoriales est un projet qui nous concernera tous et aura des conséquences importantes sur le fonctionnement institutionnel de nos territoires.

Le comité Balladur a été constitué pour réfléchir à une réforme visant à simplifier le "mille-feuille institutionnel". Les premières conclusions ont mis en lumière toutes les contraintes et pressions d'un système qui refuse de se réformer de l'aveu même d'Edouard Balladur venu s'en expliquer à Vendôme il y a quelques mois.
Pour ma part, loin de "crier aux loups" dès qu'on aborde le principe même de réformer nos institutions, je considère bien volontiers que réformer est un acte nécessaire et un enjeu majeur pour notre démocratie. De scrutins en scrutins, les électeurs désertent malheureusement les bureaux de vote, pire encore ils disent ne plus s'y retrouver dans les méandres des institutions actuelles tellement elles sont enchevêtrées et complexifiées.

Je ne suis pas du tout opposée à l'idée de réformer nos institutions, de clarifier nos compétences et redonner une nouvelle forme de démocratie dans les lieux de décisions essentiels sur nos territoires. Certes ce projet de réforme comprend des avancées significatives mais certains aspects me posent un réel problème.

L'échelon intercommunal est aujourd'hui largement répandu avec des compétences importantes sur nos territoires, mais il ne relève pas du scrutin direct et oblige les représentants des communes au consensus permanent au sein des communautés de communes. Le projet de réforme vise à instituer l’élection au suffrage universel direct des élus communautaires, dès les prochaines élections municipales de 2014, ce qui est une excellente chose.

Le projet de réforme vise également les conseils généraux et régionaux et, plus particulièrement leurs représentants avec comme objectif de créer des conseillers territoriaux uniques, en somme, des élus avec une "double casquette" et des compétences extrêmement larges.

Un des premiers problèmes vient du mode de désignation de ces futurs conseillers territoriaux : cette désignation se ferait de manière double, ce qui signifie que dans les mêmes instances de décisions, il y aurait certains conseillers territoriaux élus au suffrage universel direct sur leurs cantons et d'autres sur des scrutins de liste. Dans les cantons ruraux , le scrutin se ferait sur une personne, à l'identique des élections cantonales actuelles: c'est un scrutin qui encourage particulièrement la notabilité et les projets sur un espace réduit, celui du canton. Dans les cantons plus urbains il est question de conseillers territoriaux, élus au scrutin de liste à la proportionnelle, donc sur un projet politique plus identifié. L'inégalité de cette représentativité me pose une réelle difficulté d'éthique politique.

Le deuxième problème induit par ce double mode de scrutin est le risque de voir reculer l'idée d'un projet global de territoire dans des domaines stratégiques aussi importants que le développement économique, l'innovation, la recherche, la carte des formations ou bien l'aménagement équilibré du territoire. Par conséquent, le risque de voir naître des régions "cantonalisées ».

Le troisième problème est de voir reculer la parité et le renouvellement générationnel des élus induits par les scrutins de liste. Sur les scrutins dits cantonaux, à l'image de notre département, seules 6 femmes sont élues sur 30 conseillers généraux. On est bien loin de la parité.

Le débat est lancé ! Je le souhaite partagé par tous les citoyens car il peut aider à résoudre la complexité démocratique et institutionnelle que connait notre pays. Ce débat doit rester serein, constructif, non précipité par des considérations liées à la préparation des futures élections régionales et être enfin susceptible de poser l'ensemble des enjeux que je viens d'exposer.

Si ces enjeux ne sont pas réellement posés, si l'unique réflexion porte sur la nécessité de simplifier les structures pour faire des économies en résumant la réforme à "s'il y a moins d'élus, cela fera moins d'euros dépensés", si l'autre projet de suppression de la taxe professionnelle n'est pas pleinement rassurant pour les élus locaux, cette réforme des collectivités territoriales aussi ambitieuse soit-elle ne sera pas un enjeu qui nous concerne tous mais inévitablement elle échouera et sera jetée "aux oubliettes" pour de très longues années. Et cela je ne le souhaite pas.