29 mai 2006

Projet de loi Sarkozy sur la lutte contre la délinquance : sauf en col blanc ?

Ce site est aussi une tribune relais pour certaines associations "amies" que je soutiens activement. Afin que l'amnistie Drut ne reste pas sans suite, Anticor, association qui rassemble des élus de différentes formations politiques publie aujourd'hui ce communiqué...

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Anticor demande au Gouvernement et aux députés un nouvel article au projet de loi relatif à la prévention de la délinquance qui sera présenté par Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, concernant la prévention de la délinquance en col blanc.

En effet, l'inflation des condamnations tout autant que les indicateurs ( rapports des chambres régionales des comptes, investigations journalistiques, témoignages, dépôts de plaintes etc.) illustrent que la corruption, le trafic d'influence, les abus de biens sociaux constituent des délits en augmentation en France.

Les détournements de fonds publics bien souvent banalisés ne sont pourtant pas une fatalité à la condition qu'une action volontariste et des sanctions dissuasives soient enfin mises en place. Pire, le pouvoir politique en place est en train d'amnistier ses amis à l'instar de M. Guy Drut dernièrement, installant l'impunité pour les politiques alors que toute la politique pénale du gouvernement se veut impitoyable à l'endroit des citoyens ordinaires...

Compte tenu du discrédit dont souffre la classe politique française mais aussi, à la différence de nombreux pays où les élus corrompus ne sont pas recyclés lors des élections, il est plus que temps d'agir enfin par des sanctions visant à moraliser la vie publique.

A l'instar des deux propositions de loi déposées par M. Hunault, député UDF et M. Gauthier, député UMP, nous demandons donc au gouvernement et aux parlementaires :
- l'insertion d'un nouvel article au projet de loi prévoyant de faire de "l'absence de condamnation pour corruption, trafic d'influence, prise illégale d'intérêt, une clause d'éligibilité".
En outre, nous souhaitons ;
- le renforcement des moyens des chambres régionales des comptes et la possibilité de saisine par des associations de contribuables,
- l'interdiction pour une entreprise condamnée pour avoir versé des pots de vins de répondre aux appels d'offre des collectivités publiques
- la formation obligatoire des élus aux bonnes pratiques de gestion
- l'extention du droit d'alerte pour protéger du licenciement les salariés révèlant des malversations au sein de leur entreprise
- la fin de l'amnistie pour les délits ayant trait à l'argent public

Sur toutes ces propositions, ANTICOR demandera aux candidats à l'élection présidentielle de s'engager précisément contre la corruption. L'association rendra publiques leurs réponses dans son livre "tous contre la corruption" à paraître en fin d'année 2006.

Agenda: semaine du 29 mai au 5 juin 2006

A noter cette semaine notamment:

  • Mardi 30 mai: 17h: 3e journée de coopération interpays sur le thème "Enjeux industriels et agricoles des bioénergies - Enjeux pour le Loir-et-Cher, enjeux pour le Vendômois" à Vendôme, au Minotaure
  • Mercredi 31 mai: 20h: réunion de la section PS du Vendômois
  • Jeudi 1er et Vendredi 2 juin: Séminaire des élus régionaux
  • Samedi 3 juin: 16h: Foire aux vins et aux fromages de Montoire, remise des prix

26 mai 2006

Petits arrangements entre amis

Quand la dépêche AFP est tombée hier soir vers 23h30, ce fut la stupeur, puis l'écoeurement. L'annonce de l'amnistie de Guy Drut sonne comme un camouflet de plus dans la fin du règne agonisant de Jacques Chirac. Quel modèle républicain nous léguera t'il? Celui des petits arrangements entre amis, celui de la suspicion de trafics financiers en pleine affaire Clearstream, celui de la protection liée à l'immunité présidentielle le faisant échapper à bon nombre de procès, celui enfin de la fin de l'état de droit où l'équité est pourtant la règle fondamentale.

L'amnistie de Guy Drut, impliqué personnellement dans l'affaire des marchés truqués d'Ile de France et condamné à 15 mois de prison avec sursis et une bagatelle de 50000 euros d'amende, vient illustrer une fois de plus le décalage criant d'une justice à 2 vitesses qui protège les corrompus et condamne sans appel de nombreux innocents. Décalage évident quand l'amnistie entraîne la virginité du casier judiciaire entaché d'un ancien ministre auréolé d'une médaille olympique, de l'autre quand les justiciables modestes n'ont pas droit à l'erreur et voient les points sur les permis de conduire tomber à quelques kms heure de dépassement des limitations de vitesse autorisées...

Cette république montre combien ses institutions actuelles permettent ces dérives au fait du Prince qui agit sans rendre compte, impunissable, incontrôlable et inaudible. Sans contre-pouvoir réel, c'est la porte ouverte à des dérives quand ceux qui détiennent les rênes dans les plus hautes sphères de l'Etat sont si éloignés du principe de l'éthique. Quant à Guy Drut, il se satisfait publiquement de cette mesure et pourra dès lors rejoindre le clan de ceux qui veillent au respect de l'éthique dans la pratique sportive.

A moins que les réactions de tous pour condamner une telle décision s'enchaînent, que la mobilisation s'organise.
Ne baissons pas les bras, notre République ne mérite pas ni ces pratiques ni ces hommes là.


25 mai 2006

Quand les maires se font justiciers

De tous les mandats, le maire est celui qui est au plus proche des réalités de la vie quotidienne de ses concitoyens. Cette proximité se traduit par une grande confiance établie avec ses administrés, et plus la commune est à taille "humaine", plus ce lien est fort. Cette force se traduit aussi au moment des scrutins électoraux où les taux de participation sont toujours élevés pour les élections municipales.

Un maire aux multiples casquettes par conséquent, une tâche passionnante mais lourde, et un projet de loi sur la prévention de la délinquance qui en attribue une supplémentaire. A l'heure où l'Etat cherche à prévenir la délinquance, quelques mois après les émeutes dans les banlieues, sans avoir remédié aux véritables causes de ces embrasements de l'hiver dernier, cet avant projet de loi propose de renforcer le rôle du maire: celui-ci disposerait d'informations sur «les élèves de sa commune qui auront fait l'objet d'un avertissement pour défaut d'assiduité scolaire». Il piloterait le «conseil des droits et devoirs des familles» et pourrait proposer «un accompagnement parental lorsque l'ordre ou la tranquillité publique sont menacés par un défaut de surveillance ou d'assiduité scolaire» ou «un dispositif d'accompagnement des allocations familiales».

Dès lors, ces nouvelles missions confèrent au maire un rôle confondu d'éducateur, de policier et de justicier. Beaucoup pour une seule personne... sans aucun moyen supplémentaire. Une décentralisation de plus sous forme de délestage sans concertation préalable avec les interessés qui de tout bord contestent ce projet de loi. Un dispositif qui questionne aussi sur ses finalités: prévenir la délinquance, évidemment, c'est la priorité; mais se donner les moyens, c'est principalement renforcer les moyens éducatifs, l'aide aux familles, les structures d'accompagnement au quotidien dans les quartiers difficiles notamment, la lutte contre l'échec scolaire et cela passe nécessairement par le renforcement des moyens pour les éducateurs, la justice et les services sociaux.

Quant au maire, son rôle est de créer du lien, de la confiance, un vrai rôle de médiation bien loin de cette vision de père fouettard sur son territoire communal.

23 mai 2006

Selommes: en avant la lecture!

Selommes vient de se doter d'une médiathèque, un évènement en soi, une initiative hors pair qui mérite que je m'y attarde en ces quelques lignes.
Selommes, c'est le chef lieu d'un canton rural, c'est une commune au coeur d'une communauté de communes Beauce et Gâtine qui innove pour son développement économique, c'est désormais un centre de ressources complet pour celles et ceux qui aiment les lettres.
Le lieu propose une architecture originale qui s'intègre totalement avec le modèle des granges locales tout en proposant à l'intérieur un équipement multimédia complet avec programme d'animations pour petits et grands. L'espace lecture est agréable avec un fonds documentaire qui s'enrichit grâce aux fonds de la bibliothèque départementale de prêt. Cette bibliothèque est aussi un lieu de diffusion du livre: les abonnés peuvent de chez eux consulter la base de données documentaire, réserver un ouvrage et ... se faire livrer près de chez eux, une originalité à souligner, une initiative illustrant véritablement le service aux personnes au quotidien!

Ce projet a reçu le soutien de la Région Centre via le Pays Vendômois, une manière plus qu'utile d'utiliser des fonds publics pour un montant de 113 300 euros.
Jeudi dernier, forte affluence dans cet édifice consacré au calme, c'était l'inauguration officielle. L'occasion pour moi de rencontrer celle qui fait l'âme de ce lieu, la bibliothécaire, une jeune passionnée par son métier qui le partage avec déjà plus de 300 abonnés et plusieurs dizaines de classes d'élèves... Et ce n'est qu'un début!

Plus de photos prises ainsi que des informations plus complètes sont à découvrir sur le site de la communauté de communes Beauce et Gâtine.

*Source photos: site internet de la CCBG, N.Decayeux

22 mai 2006

Agenda du 22 au 28 mai 2006

  • lundi 22 mai: 8h00: réunion de bureau du Pays vendômois
  • mardi 23 mai: 17h: présentation du projet Ephémères au Parc Ronsard de Vendôme par des BTS 1ere année du Lycée Agricole d'Areines
  • samedi 27 mai: 11h30: remise des prix championnat de France de Triathlon à Villiers-sur-Loir

20 mai 2006

J moins 10...

Plus que 10 jours pour pouvoir adhérer au PS et peser sur ses choix futurs... La campagne d'adhésion touche à sa fin, c'est déjà un énorme succès et une forte espérance pour toutes celles et tous ceux qui viennent de faire ce choix.

Adhérer, c'est pouvoir décider, agir sur le projet, agir sur le choix du candidat qui le portera à l'élection présidentielle. L'heure est plus que jamais à la mobilisation pour mettre en marche le Parti Socialiste et porter haut et fort l'exigence du changement à gauche.

Pour avoir + d'information,
cliquez ici.

15 mai 2006

Des institutions en miettes

L'affaire Clearstream nous offre une vision bien pitoyable de nos institutions. De la suspicion organisée à l'affairisme le plus obscur qui sont à la tête de notre Etat, ce sont toutes les forteresses de notre république qui sont ébranlées. La Présidence de la République, inaudible, en perte de crédibilité, s'il en restait; le chef du gouvernement, avec son mépris incarné qui ignore le mécontentement massif et la colère montante du peuple; le gouvernement qui s'accroche à ce pouvoir sans gouverner en ne se demandant désormais plus que combien de temps il lui reste encore à tenir et qui de Sarkosy ou Villepin sortira vainqueur de cet imbroglio digne d'un thriller de série B. Enfin, un parlement godillot, qui ne peut qu'observer, condamner, proposer une motion de censure qui n'aboutira pas face à la majorité en quête de maintien jusque boutiste au pouvoir.

Un spectacle bien sombre d'une république en miette où tous les coups sont permis au plus haut niveau; des institutions bafouées et salies par ceux qui l'incarnent, alors que l'éthique devrait être au coeur de leurs agissements.

Alors, urgence pour un engagement vers une refonte de nos institutions; urgence pour que ce pouvoir déviant puisse être réellement contrecarré par une motion de censure qui pourra vraiment censurer.
Urgence tout court, sinon, ce n'est pas de la politique et de ses effets les plus pervers que nous serons déçus, c'est de notre République que nous pleurerons d'avoir perdue et laissée dans les mains des extrêmes qui ne cessent de se nourrir de ses crises successives.

Texte de la motion de censure déposée par le PS:

Notre pays traverse l’une des plus graves crises politiques de la Vè République. Depuis un an, le gouvernement est plongé dans une tourmente d’une rare intensité : violences urbaines exceptionnelles dans leur durée et leur ampleur, opposition massive des salariés, des étudiants et des lycéens au Contrat première embauche et, aujourd’hui, divisions au sommet de l’Etat sur fond de suspicion, de manœuvres et de complots. Le divorce entre le pouvoir et les Français est consommé avec l’implication de l’exécutif dans la ténébreuse affaire Clearstream.

S’il appartient à la justice de dénouer les fils de cette machination, si la présomption d’innocence comme le secret de l’instruction doivent être respectés il reste une évidence : c’est au sein même du gouvernement que se lancent les accusations, s’organisent les manœuvres, se jettent les suspicions. Comment une telle équipe peut-elle continuer à travailler pour le pays dans ce climat délétère, alors que les causes de ce délabrement se situent en son sein même ? C’est l’autorité de l’Etat qui en est la seule victime. Le Premier ministre comme le Ministre de l’Intérieur, dans leur querelle, sont les premiers acteurs du trouble et du désordre. Le Président de la République, en maintenant cet invraisemblable attelage, fait courir un risque majeur à l’esprit de nos institutions. Que veut dire en effet la sécurité de l’Etat quand les services de renseignements sont dévoyés dans des opérations de déstabilisation entre ministres du gouvernement. Quand des officiers et des juges se disent publiquement instrumentalisés dans cette lutte de pouvoir. Que veut dire l’intérêt national quand le Président de la République a, désormais, pour seule perspective pour l’exercice de son mandat que de le terminer. Quand le gouvernement est paralysé et ballotté au gré des rivalités personnelles et des menaces de révélations. Quand l’image et la place de la France dans le monde sont à ce point altérées.Si, comme le dit le chef de l’Etat, la République n’est pas « la dictature de la rumeur », elle ne peut pas être davantage le régime des convenances, des confusions et des complots.
Economiquement, socialement, moralement, le gouvernement a épuisé la France et les Français. Tous ceux qui y participent en portent la responsabilité. Aucun ne peut prétendre s’en exclure.

Face à ce délitement, le temps d’une espérance est venu. L’élection présidentielle doit être l’occasion de tourner la page de ce régime de crises et de poser les termes du débat de société dont le pays a besoin. Pour que cette confrontation démocratique ne débouche pas sur le rendez-vous tronqué de 2002 sous la menace de l’extrémisme, il est aujourd’hui indispensable d’assainir la situation politique.Dans une démocratie digne de ce nom, toutes les conséquences d’une crise de cette ampleur auraient été tirées soit par un changement global d’équipe gouvernementale, soit par un retour devant le peuple français.

Pour tous ces motifs, l’Assemblée nationale censure le gouvernement en application de l’article 49/2 de la Constitution.

14 mai 2006

Agenda du 15 au 21 mai

  • mardi 16 mai: 17h15: conseil d'administration du lycée Ronsard

  • mercredi 17 mai: 20h00: réunion publique à Mer, salle de la Brèche, pour les cantons de Mer et Marchenoir

  • jeudi 18 mai:
    18h30: Inauguration de la médiathèque de Selommes

    20h15: Réunion publique à la salle des fêtes de Morée pour les cantons de Selommes et Morée

  • vendredi 19 mai:
    17h00: Inauguration des nouveaux locaux du foyer Arc en Ciel à Cormenon
    18h30: Réunion publique à Vendôme, salle de la Guaise au Minotaure

  • dimanche 21 mai:
    11h00: Inauguration de la restauration de l'église de La Fontenelle
    14h30: remise des prix Marathon du Perche à la Ville aux Clercs
    16h00: Cérémonie du mémorial de Bellande à Villebout

13 mai 2006

Interview Plus FM


Mercredi 10 mai, j'étais l'invitée du journal de 8h00 de Plus FM. L'interview est désormais en ligne sur le site de la Fédération du PS du Loir-et-Cher... l'occasion aussi de visiter un site qui s'étoffe et mérite le détour.

12 mai 2006

Appel pour une télévision au service de la démocratie

Voici le texte d'un appel que j'ai signé le 2 mai dernier. Sur ce blog, je dénonce régulièrement les failles d'un système qui repose sur le tout médiatique télévisé, sans que celui ci n'ait de cahier des charges précis, sans que celui-ci, même issu du service public, ne rende service à l'équité, la justesse de l'information et la démarche citoyenne nécessaire. De cet outil de communication aujourd'hui incontournable, il y a urgence à prendre conscience de la nécessité de le transformer et d'y redonner une utilité publique. En ce sens, voici un appel que j'ai signé: il rassemble de très nombreux députés issus de tous les rangs et d'horizons divers.

Voici le texte de l'appel:

"Etre téléspectateur et citoyen est devenu incompatible. Ces dernières années, malgré les problèmes considérables que le pays doit affronter et régler, les émissions de télévision consacrées à la vie de notre démocratie et à l’action publique et aux décisions politiques que la Nation doit assumer, ont connu une évolution dangereuse.
La disparition ou la relégation sur des cases horaires ou sur des chaînes confidentielles des émissions destinées à éclairer les citoyens dans leur choix, à les aider à participer aux grandes décisions nationales et européennes, émissions pourtant nécessaires à la vie démocratique de notre pays, a conduit peu à peu la plupart des élus ou responsables politiques de ce pays à accepter de participer à des émissions de « divertissement » diffusées à des heures de grande écoute ou touchant un public plus vaste, où, il faut bien le dire, les vraies questions touchant à l’état du Monde, de l’Europe et de la France ne sont jamais abordées. L’acceptation de ce phénomène par toutes les parties concernées a conduit à l’établissement d’une situation qui n’est plus acceptable, pour ne pas dire dangereuse pour la démocratie.
Le résultat est en effet accablant : ne subsistent désormais que des morceaux d’émissions politiques reléguées en fin de journal de 20 heures, entre publicité et météo, de très rares émissions spéciales à grand spectacle en période électorale, des rendez-vous plus ou moins réguliers débutant peu avant minuit sur le service public, et quelques émissions récurrentes sur des chaînes à vocation culturelle à l’auditoire malheureusement restreint. La récente suppression d’émissions régionales d’actualité sur une antenne dont c’est pourtant la vocation, est la dernière preuve du désintérêt des télévisions pour le débat public. Une majorité de citoyens français est ainsi privée de son droit d’accès légitime à une information politique de qualité.
A l’heure où notre pays connaît une crise de confiance sans précédent avec son système politique, nul ne peut se satisfaire de cette situation dégradante.
Il est urgent de remédier à une situation qui ne respecte pas les citoyens français, leurs élus et responsables politiques et qui n’honore pas les chaînes de télévision elles-mêmes. Nous demandons le retour aux heures de grande écoute sur les chaînes du service public comme celles relevant du secteur privé d’émissions politiques appropriées à la démocratie politique : émissions de débats contradictoires et approfondis ; émissions respectueuses de ceux qui s’y expriment et de ceux qui les regardent ; émissions représentatives de tous les courants d’opinions de la Nation. Des émissions qui soient dignes, enfin, des téléspectateurs et citoyens de ce pays.
Nous saisissons le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel afin qu’il rappelle toutes les chaînes à leurs obligations de service public et nous lui demandons que soient appliquées en ce sens les dispositions contenues dans les cahiers des charges et conventions des chaînes hertziennes publiques et privées.
Les citoyens ont besoin de politique, la télévision le leur doit. Les élections de l’année prochaine et l’avenir du pays qui en découle ne peuvent plus échapper aux citoyens soucieux d’être éclairés dans leur choix. »

Le 10 mai 2006, les premiers députés et sénateurs* signataires sont :
Jean-Marie AUBRON (PS), Jean-Paul BACQUET (PS), Gérard BAPT (PS),
Jacques BASCOU (PS), Patrick BLOCHE (PS), Jean-Paul CHANTEGUET (PS), Michel FRANCAIX (PS), Nathalie GAUTIER (PS), Alain GOURIOU (PS), Georges HAGE (PCF), Serge JANQUIN (PS), Jean-Christophe LAGARDE (UDF), Jean LAUNAY (PS), Thierry LAZARO (UMP), Gilbert LE BRIS (PS), Jean-Yves LE DEAUT (PS), Marylise LEBRANCHU (PS), Michel LEFAIT (PS), Jean-Claude LEROY (PS), Martine LIGNIERES-CASSOU (PS), Lionel LUCA (UMP), Philippe MARTIN (PS), Arnaud MONTEBOURG (PS), Jacques MYARD (UMP), Christian PAUL (PS), Gérard ROUJAS* (PS), Pascal TERRASSE (PS).


Pour signer également cet appel ou voir la liste des centaines de signataires, cliquez ici.

11 mai 2006

1ère réunion intercantonale

Première réunion mardi soir à Montoire en présence d'une 20aine de personnes pour un résultat satisfaisant: une réunion d'information, d'écoute et de débat citoyen au service de l'explication du rôle du Conseil Régional. Dans la salle, de nombreux élus avaient également fait le déplacement.

Prochain rendez-vous: Mer-Marchenoir le mercredi 17 mai, salle de la Breche à Mer.

08 mai 2006

Cérémonie du souvenir sous les applaudissements

De mémoire de vendômois, c'était du jamais vu. Aujourd'hui, en marge de la cérémonie traditionnelle en souvenir du 61e anniversaire de l'armistice du 8 mai 1945, notre cortège fut enrichi de nombreux enfants, accompagnés de leurs enseignants mais aussi entraînés par leurs parents.

De leur présence, notre cortège puis le déroulement de la cérémonie a pris une dimension toute particulière, les enfants ont souhaité nous accompagner lors du dépôts de gerbes. Entre recueillement et applaudissements spontanés et modérés, c'est l'enfance qui a exprimé sa présence à nos côtés en cet instant de recueillement si solennel. Grâce à leur présence, nous avons senti que les écoles jouaient un rôle formidable dans la transmission de l'information, de notre histoire et de nos valeurs. Ces mêmes enfants avaient quelques jours auparavant participé au Challenge Paix et Liberté, une manière pour les sensibiliser sur une période sombre de notre histoire où tant d'horreurs ont été commises.
Au moment de nos allocutions, ces enfants se sont eclipsés petit à petit, devant nos propos sûrement trop bavards pour eux. Mais peu importe, pour moi, l'essentiel était ailleurs: l'impression d'une transmission, d'un relais que l'on construit tous comme un pont entre chaque génération d'un souvenir qui ne doit pas disparaitre. Celui d'un conflit planétaire où 50millions de personnes pour la plupart civiles furent les victimes des bombardements et de l'extermination. Celui de la déportation où au nom d'une idéologie empreinte de barbarie et d'ignominie des millions de personnes furent tuées parce qu'un régime les considéraient comme "différentes". Celui aussi d'un régime français qui a collaboré avec zèle à cette déportation. Celui aussi de toutes celles et tous ceux qui se sont opposés, résistant, ou protégeant les juifs de la déportation au péril de leur vie.
Ce lien aujourd'hui entre nous tous avait un sens fort, différent, les enfants ont mené avec brio cette cérémonie. Ils étaient eux aussi nos héros du jour...

Agenda de la semaine du 8 au 14 mai (semaine 19)

Une nouvelle rubrique sur ce blog.
  • lundi 8 mai: 10h50: cérémonie du souvenir du 8 mai 1945
  • mardi 9 mai: 18h00: réunion d'information sur l'action régionale pour les cantons de Savigny-sur-Braye et Montoire au Foyer Marescot
  • mercredi 10 mai: 8h00: Invitée de Plus FM ** 20h00: soirée du projet à la Fédération départementale du PS
  • vendredi 12 mai: séminaire des élus régionaux socialistes toute la journée
  • samedi 13 mai: 11h30: Inauguration de la rue St Denis à Montoire-sur-le-Loir ** 18h00: présentation d'une exposition Aux Arts Lycéens par le lycée Ronsard aux Greniers de l'Abbaye

07 mai 2006

Les routes du Loir-et-Cher: à titre d'information pour les contribuables

Les déviations du côté du vendômois sont des sujets qui préoccupent nos concitoyens.
Ceux de l'avenue Gérard Yvon à Vendôme, ceux des Roches L'Eveque ne cessent depuis de nombreuses années d'agir et de se mobiliser pour que des déviations soient enfin construites, et mettent ainsi fin aux nuisances sonores et autres dangers au quotidien en raison des vitesses fréquemment élevées des véhicules.

Les dossiers, enfin, avancent. L'aboutissement est encore long, le temps que les travaux soient entrepris et respectent les délais annoncés aux populations.

Sur ces dossiers, la NR publiait récemment (le 24 avril) un article sur les 1ers coups de pioches aux Roches L'Eveque, en présence des élus et des représentants de l'Etat.
Depuis, des panneaux de grande envergure s'amoncèlent le long de la route, mais même en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse, il est bien difficile de lire le financement complet de telles opérations routières.

Le Conseil Régional du Centre apporte son soutien, sur le dossier des Roches L'Eveque comme sur d'autres projets routiers:
- 1,8 M d’€ pour un coût total de 6Md’€ de dépense subventionnable pour les Roches L'Eveque
- 3,2 M d’€ pour un coût total de 6,4M d’€ de dépense subventionnable pour la déviation de Vendôme
- Création liaison RD 205 - RD 15 (sortie de l'A 10 à Mer): 780000 € sur 2,600 € de dépense subventionnable
Contres, Cellettes, La Chapelle Vendômoise, Mur de Sologne retiennent également le soutien financier du Conseil régional.

L'implication de la Région aux côtés des attentes et des besoins des populations, en terme également d'aménagement du territoire, est présente sur les projets routiers de notre département.
Et même si le Conseil Général est le maître d'ouvrage, - mais ce sont ses compétences propres -, il convient d'expliquer aussi sur ces grands panneaux promotionnels destinés à informer autant qu'à promouvoir, le partenariat conclu, le montage financier et l'utilisation des deniers publics qui proviennent des impôts. Y compris ceux émanant de la Région Centre.

05 mai 2006

Débat sur l'immigration et dérapage verbal

Un sujet essentiel est actuellement en débat à l'Assemblée Nationale. Déjà initié il y a quelques mois et conclu par le vote d'une première loi, cette nouvelle discussion montre sûrement l'opportunisme d'une droite en mal de crédibilité. Lasse des affaires et suspicions au sommet de l'Etat avec l'affaire Clearstream, lasse des échecs -pour elle- de ses mesures qu'elle a souhaité faire adopter aux forceps, tel le CPE, l'UMP remet sur le devant de la scène la question du contrôle de l'immigration, tentant ainsi d'élargir son audience ou de faire diversion.

Pour autant, il ne s'agit pas pour la gauche de se contenter de critiquer le calendrier, ou bien seule l'initiative. S'opposer sans proposer d'alternative ne serait pas compréhensible par nos concitoyens, pour qui, cette question qui n'est pas fondamentale dans leur quotidien, n'est pas pour autant à rayer de notre projet et de nos propositions.

Notre pays souffre d'un recul de l'ascenseur social. En mal d'espérance en l'avenir, nos concitoyens subissent la perte de leur pouvoir d'achat, un chômage en hausse et des contrats toujours plus précaires. Les bas salaires sont la règle, pourtant le SMIC est à l'évidence bien trop faible pour vivre décemment dans une société du tout équipement. Evidemment, dans ce contexte, il est aisé, fréquent souvent, de trouver la faute sur les autres, peut-être plus particulièrement ceux venus de l'étranger. La gauche ne doit pas ignorer cette situation, ces craintes qui ne doivent pas être associées automatiquement à du rejet de l'autre car il s'agit, souvent, surtout de désespérance et d'inquiétude et de rendre l'autre responsable de ce qui ne va pas.

Les socialistes vont bientôt porter leur projet aux français. Retrouver le chemin de l'espérance, répondre aux vrais enjeux d'une société qui se déchire en lui apportant les cadres nécessaires qui constituent un socle sécurisé de droits pour chacun, voilà les enjeux: l'emploi, l'éducation, la famille, la sécurité, le logement sont des droits qui constituent ce socle.

Les débats actuels sur ce nouveau projet de loi sur l'immigration sont à décrypter non pas sur le fait que la gauche s'oppose, parce que ce serait son rôle, mais parce que le projet et son inspiration sont particulièrement graves et inadaptés. Graves car il s'agit de "trier" les bons ou les mauvais étrangers qui viendraient sur notre sol, mais dès lors, sur quelles bases? sur quelles formes? sur quelles conditions? Il s'agit aussi de suspecter les rapprochements familiaux qui sont pourtant en baisse, comme les mariages mixtes, de fait. Comment peut on imaginer le bien-être d'une personne, d'un enfant, coupé de sa famille parce que suspecté d'être étranger? Comment oser interdire le mariage alors qu'il s'agit de la liberté de chacun de choisir sa vie, tel inscrit dans la déclaration des droits de l'homme?

La réalité de ce projet trouve avec inquiétude ses sources dans ce qu'il y a de plus obscur, la mise à l'index de l'étranger. Des dérapages verbals se sont même produits lors des débats à l'Assemblée Nationale, avec des références honteuses dans la bouche du député UMP Claude Goasguen faisant référence aux étoiles jaunes. Sur ces propos comme sur ce projet, la gauche sera mobilisée dans l'hémicycle national parce qu'elle est attachée aux valeurs d'humanisme et à toute contestation de notre héritage: l
a France s'est construite par et avec l'immigration. Petite-fille d'immigrés espagnols arrivés en France à la fin de la guerre d'Espagne, - mes grands-parents paternels étaient des réfugiés politiques ayant fui le régime fasciste de Franco-, je suis profondèment inquiète et révulsée de cette manipulation purement politisée du rejet de l'autre que des centaines d'organisations et associations de toutes obédiences contestent par ailleurs, ce qui est une première (voir le site contre l'immigration jetable).

Réussir l'intégration, c'est aussi valoriser l'acquisition de la nationalité française. Des solutions sont aussi à apporter sur la question de l'immigration qui doit être régulée. Mais il est bien plus essentiel de parler d'intégration et de tout mettre en oeuvre pour que celle-ci soit adaptée et encouragée: intégration scolaire, apprentissage de notre langue et accompagnement des familles sont les axes incontournables d'une intégration vraiment réussie.

03 mai 2006

Sur le chemin des présidentielles...

Une route longue, semée d'embûches sans aucun doute, et de boulets sûrement, voilà ce qui se présente à l'ensemble des candidats déclarés (ou à venir) au PS.
Le climat politique et social est tendu: la victoire sur le CPE n'est qu'un pas dans tout ce qui reste encore à obtenir de conquêtes sur les mesures adoptées par la droite depuis 2002: CNE, assurance chômage, assurance maladie, retraites... L'affaire Clearstream et l'attitude jusque boutiste du trio De Villepin-Chirac-Sarkozy montre à quel point notre régime politique est malade et sclérosé.

Le PS lui est en plein dans ses états généraux, le travail sur le projet s'active, les militants se mobilisent.

Les candidats eux s'organisent, affutent leurs argumentaires... et celui ou celle qui sera désigné devra nous mener à cette victoire que nous attendons tous.

Pendant ce temps, une initiative calamiteuse vient troubler cette pré-campagne, que pourtant seuls les militants trancheront. Calamiteuse car n'y a t'il rien d'autre à faire ou à porter pour faire avancer le débat et celui notamment sur la cause féministe?143 dites "rebelles" membres du PS, se mobilisent (dans les médias... quoique on ne voit que 3 d'entre elles) pour contrer la candidature de la seule femme déclarée à ce jour à la présidentielle, Ségolène Royal... tout en se référant à l'appel des 343 femmes qui avaient dévoilé leurs recours à l'avortement.
Comparaison décalée, dérangeante à laquelle Yvette Roudy apporte son témoignage. Je lui accorde la place que sa réponse mérite.

Lettre ouverte d'Yvette Roudy, ancienne ministre des droits des femmes,

A CELLES QUI SE DISENT REBELLES,

Michèle Sabban, Anne Hidalgo, Annick Lepetit,

Chères Amies,

Lorsque en 1971 les « 343 » ont déclaré s’être fait avorter c’était pour défendre les droits des femmes à mettre fin à une grossesse non désirée dans de bonnes conditions d’hygiène et de sécurité. Cet acte – aujourd’hui autorisé – était alors considéré comme un crime, ce qui n’empêchait pas, que chaque année un million de femmes prennent le risque énorme de mettre fin clandestinement à une grossesse.

En déclarant publiquement qu’elles s’étaient fait avorter, les 343 prenaient le risque de choquer, se mettaient dans l’illégalité, s’exposaient à des poursuites.Votre démarche à vous, consiste pour l’essentiel, à faire obstacle à la candidature légitime d’une femme de Gauche féministe à l’élection présidentielle. A saboter ce qui pourrait être une première dans notre histoire.Chercher à rapprocher ces situations est non seulement présomptueux, indécent, mais c’est aussi insultant à l’égard des 343, qui elles ont pris des risques réels pour une vraie grande cause.
Yvette Roudy, une des 343.

PS : Si vous voulez être utiles à la parité les chantiers ne manquent pas. La France a du retard.

02 mai 2006

La rentrée au lycée agricole de Vendôme: des fissures dans le mur, nous devions réagir...

Lorsqu'on est élu, il est évidemment plus facile d'être là au moment des inaugurations ou des premiers coups de pioches sous l'oeil des médias... Nous étions, aux côtés de François Bonneau, vice-Président de la Région Centre au lycée agricole de Vendôme pour inaugurer les nouveaux laboratoires utiles au nouveau BTS Anabiotec et le gymnase ainsi que sa piste extérieure il y a quelques semaines seulement. Mais ce jour là, nous avions vu également les fissures dans un autre bâtiment.

Depuis, évidemment, nous ne pouvions laisser les choses ainsi sans se soucier de l'origine de ces fissures. Pour mener à bien cette étude en profondeur, nous devions s'assurer de la consolidation du bâtiment, une entreprise est donc intervenue pendant les vacances sur le site afin de poser dans tout le bâtiment des piliers de renfort.

Mais agir sans expliquer, consolider sans rassurer en toute transparence n'est pas notre manière d'agir. Vendredi dernier, nous sommes allés constater sur place l'ampleur du chantier et avons tenu à expliquer à la presse, à la population locale ce qui se passait du côté du lycée. Quant aux familles, elles ont été informées avant la rentrée du problème.

Transparence, tel est notre choix. La NR en a fait un article ce jour.
L'étude devrait aboutir en juin pour connaître l'origine des fissures. Dans la transparence également, ses conclusions seront rendues publiques.