28 mars 2006

Manifestation à Vendôme: quelques clichés



Mobilisation réussie, pique nique improvisé pour tous sous la halle... et avec quelques millions d'autres partout en France.

27 mars 2006

Mobilisation sans faille

Une journée test succède après d'autres journées test; pendant ce temps, la colère monte, les exaspérations s'intensifient, les établissements bloqués se font un peu plus nombreux et l'édifice gouvernemental affiche ses failles, le Premier Ministre, lui reste muré dans son obstination.

Nicolas Sarkozy, toujours en quête de la "petite phrase" qui lui apportera la couverture médiatique tant attendue et calculée, est monté au créneau. Mais, les milliers de manifestants demain ne seront pas adeptes d'une duperie de plus: la "suspension" ne signifie pas l'annulation, elle n'implique qu'un report qui pourrait servir de déclencheur à la démobilisation que souhaite le gouvernement.

Les médias, enfin certains, relayent eux les images de ces casseurs, qui par hasard se trouvent dans l'angle des caméras, ne semblent pas gênés dans leurs actions par les forces de police, autre hasard sûrement dans cette période où le tout sécuritaire est pourtant proclamé depuis 2002.

Drôle d'époque; manifestations de ras-le-bol, casse sociale, voitures brûlées, vitrines cassées... Et un Président de la République toujours aussi inaudible, ou peut-être est-ce mieux que le "je ne vous comprends pas" lancé sur les plateaux TV à une jeunesse qui s'apprêtait à dire non au Traité Constitutionnel Européen.

Drôle d'époque, quand on pressent un tel décalage entre le pouvoir, de ceux qui l'exercent au Parlement, et ce que souhaite le peuple, dans sa majorité.
Une situation quasi-explosive. Jusqu'à quand?

Trois manifestations sont prévues dans le Loir-et-Cher demain: à Vendôme, rendez-vous Place de la Préfecture à 11h30.

24 mars 2006

Le Conseil Régional du Centre s'oppose au CPE!

Le projet de Contrat Première Embauche a été conçu sans concertation par le Premier ministre. Il a été présenté en urgence. Il bafoue les recommandations du Conseil constitutionnel encadrant l'abus de procédures exceptionnelles. Adopté sans vote par le recours au 49.3, il a méprisé le débat parlementaire.

Après le Contrat Nouvelle Embauche pour les entreprises de moins de vingt salariés et son corollaire le Contrat Première Embauche pour les jeunes de moins de 26 ans, le droit de licenciement devient pratiquement sans entraves: période d'essai de 2 ans, résiliation du contrat sans motivation, préavis et indemnités de rupture limitées, allocations chômage réduites. Ce bouleversement du droit du travail annonce la proche disparition du contrat à durée indéterminée et place les salariés en état de sujétion permanente vis-à-vis de leurs employeurs.

Alors que l'explosion de colère se nourrit du mal-vivre, de la désespérance, du déni de reconnaissance et de dignité, le Premier ministre propose le CPE qui est largement rejeté par la jeunesse, le monde du travail et la
population.

Le Contrat Première Embauche accentue le mal être et l'insécurité sociale des jeunes, de même que la réduction de la scolarité obligatoire de 16 à 14 ans, ou encore le CNE.

Le Contrat Première Embauche tourne le dos à la sécurisation de l'emploi à laquelle les jeunes aspirent légitimement.

Le Contrat Première Embauche tourne le dos à un salaire stable, au droit au logement et amplifie les risques d'exclusion.

A l'inverse, et au travers du Shéma Régional de Développement Economique et Social (SRDES), le Conseil Régional a pris en compte toute la dimension humaine du développement économique. En Région Centre, les aides à l'emploi versées aux entreprises sont attribuées à l'emploi durable et en aucun cas aux contrats qui favorisent la précarité.

C'est pourquoi les élus régionaux, en solidarité avec l'ensemble des citoyens qui se mobilisent, demandent avec force au Gouvernement le retrait sans condition du CPE. Ils demandent également au Gouvernement de reprendre le dialogue pour définir les principes et mettre en oeuvre des actions qui assurent aux jeunes une insertion et un emploi durable.


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Ce voeu a été présenté et voté par les groupes PS-PRG, PCF et Verts.
L'UMP a voté Contre, tandis que l'UDF et le FN n'ont pas souhaité participer au vote.

23 mars 2006

La Région Centre adopte de nouvelles règles pour ses aides aux entreprises

Réunis en assemblée plénière aujourd’hui, nous avons adopté un certain nombre de décisions dans un climat politique tendu au sein de l’hémicycle entre les différents groupes politiques, sur fond de CPE et de contestation des jeunes dans la rue à l’extérieur du Conseil Régional.

Un des premiers dossiers concerne nos aides aux entreprises. Une des missions du Conseil Régional est de veiller au développement économique sur le territoire régional. A ce titre, un certain nombre de dispositifs d’aides aux créateurs d’entreprises, au développement d’activités ou bien à la création d’emplois sont en vigueur. Pourtant, forts d’un constat que ces dispositifs étaient lourds et complexes, convaincus aussi de la nécessité de renforcer les contreparties sociales et environnementales dans nos aides directes aux entreprises, nous avons adopté ce matin un nouveau cadre d’intervention de ces aides.

La logique c’est :
Un cadre simplifié : moins de dispositifs, moins de démarches
L’élargissement du cadre d’intervention, notamment sur la Recherche et Développement
Une logique de projet et non de guichets

La Région Centre s’attache désormais à soutenir des projets inscrits dans le cadre du développement durable.
Les exigences sur les entreprises sont claires et sans équivoque : elles doivent être à jour de leurs cotisations fiscales et sociales ; elles doivent être en règle avec les obligations réglementaires en matière environnementale ; elles doivent s’engager à maintenir les effectifs pendant 5 ans après la fin du dispositif ou pendant la durée du remboursement de l’aide
A noter également l’accent mis sur le dialogue social dans l’entreprise puisque chaque aide versée à l’entreprise devra faire l’objet d’une information envers les salariés de l’entreprise.
Sur fond d'une condamnation sans appel du CPE et du CNE par la majorité régionale, les projets seront analysés de manière complète sur les volets économiques, sociaux, techniques et environnementaux sur des emplois en CDI évidemment.

Ainsi sont mis en place Cap’Création Centre, pour la création d’entreprise, Cap'Emploi Centre, pour la création, l’extension, la reprise d’entreprises en difficultés avec création d’emplois, Cap'Développement-Transmission Centre qui s’attache à la reprise des entre Cap’Formation Centre pour le développement des compétences des salariés, Cap’Recherche et Développement Centre pour les programmes de recherche industrielle et le développement pré-concurrentiel.

Sur ce dossier, les groupes PS-PRG-Verts et PC ont voté Pour, le FN et l’UMP Contre et l’UDF s’est abstenue… tout en se félicitant tous de la simplification tant attendue des aides régionales…!

22 mars 2006

Ethique et Politique

ANTICOR vient de décerner ses prix annuels, ceux de l'éthique et ceux de la casserole, je ne m'attarderai pas sur ces derniers, je préfère insister sur ce qui est bon et utile à notre vie politique française bien mise à mal par certains aux comportements douteux ou illicites qui ont fait beaucoup de mal à l'image collective que nous essayons de porter au quotidien dans l'exercice de nos mandats.

Décerner un prix de l'éthique à un homme ou une femme politique est peu aisé, au fond. Car finalement, l'éthique doit être la normalité et la régle de conduite que chacun doit se fixer lorsqu'il se présente aux suffrages populaires et que la démocratie lui a donné un mandat qu'il ou elle exercera pendant un certain temps.

ANTICOR a été créé suite à des malversations financières de certains élus, ce fut son combat premier. Parallèlement, cette association se penche sur la démarche nécessaire à avoir lorsqu'on exerce un mandat, ses propositions accompagnent celle que mène la C6R sur la nécessité de promouvoir une autre république, un autre équilibre des pouvoirs, un véritable statut de l'élu permettant d'élargir la représentativité, la limitation du cumul des mandats.

Cette réflexion s'enrichit au gré du temps et des années qui passent, des rencontres ou bien des conférences dans toute la France qu'animent Séverine TESSIER, sa présidente, et Eric HALPHEN, le président du comité de parrainage. Association apolitique, elle regroupe des élus de tout bord, les prix ANTICOR revêtent alors une portée à l'évidence non partisane.

Cette année, un prix de l'éthique bien particulier, destiné à Daniel Chanet, maire de Vendôme, pour la transparence qu'il a choisi d'avoir à l'égard de ses concitoyens depuis que la maladie s'est installée voilà un an dans sa vie (prix ici en photo décerné par Eric Darques, député UMP). Bien conscient que celle-ci allait entraîner quelques absences et des modifications dans son agenda, il a tenu en toute honnêteté à informer la population locale de sa situation personnelle, lui élu au suffrage populaire. La limite entre le privé et le public est difficile à trouver lorqu'on est un personnage public, pourtant la règle de la transparence peut être un des éléments d'une modernisation nécessaire de notre vie politique.

Lire l'article de Libération

21 mars 2006

Enfance en danger

Ou quand la recherche est utilisée à des fins politiques et des déviances dangereuses...

L'INSERM, illustre institut de recherche français a publié récemment un rapport d'études sur les troubles des comportements des enfants et des adolescents. D'un chantier passionnant, ébauche des prémices d'une réflexion dont des pans entiers restent encore à approfondir, il en résulte une prise de position du gouvernement qui se sert de ce document comme support idéologique à une réforme en devenir sur la prévention de la délinquance. C'est là où le danger guette.

Le rapport de l'INSERM provoque des remous dans le monde de la recherche, tant sur le fond que sur la méthode. Soit. Mais l'utilisation de ses conclusions connait actuellement des succès au sein de l'équipe gouvernementale, Sarkosy et De Robien s'étant particulièrement exprimés à ce sujet. Au nom d'un discours du tout sécuritaire au service de l'ordre public, c'est la mise au pas de la médecine préventive, des services de protection maternelle et préventive au bénéfice d'une politique visant à mettre en place une détection dès le plus jeune age des comportements difficiles (à la crèche, qui sait à la maternité ?!) avec à la clé un contrat de responsabilité parentale et la conditionnalité des allocations familiales avec les risques que l'on peut imaginer si à défaut d'un véritable accompagnement des comportements dits déviants, la seule réponse apportée devient l'exclusion, et la suppression de ressources financières pour les familles. Considérer que des comportements sont déviants chez certains jeunes "sujets" pour apporter une réponse qui viserait à cataloguer du côté des bons ou des mauvais est source d'une dérive à la limite de l'eugénisme. Au lieu d'accompagner la parentalité, au lieu de détecter de manière précoce et d'apporter des propositions adaptées et individualisées, c'est un risque qu'un Collectif d'éducateurs et de professionnels de l'enfance dénoncent actuellement dans une pétition.

Alors, une initiative qui ne vous prendra que quelques instants: signez la pétition "Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans."

20 mars 2006

Malaise et ultimatum

Malaise, telle est la réalité de notre pays aujourd'hui: des milliers de personnes dans les rues qui manifestent un peu plus chaque jour leur opposition à la nouvelle forme de contrat de travail version De Villepin marquant l'abandon des CDI et CDD; des jeunes, étudiants et lycéens qui prennent leur avenir en main et organisent la contestation pour promouvoir un avenir meilleur; des personnes qui plongent dans la précarité, le nombre de RMIstes n'ayant jamais été aussi élevé.

De l'autre côté, les chiffres du CAC 40, une hausse de plus de 25% en un an (sachant que l'année précédente, cette hausse s'élevait déjà à 55%), les bénéfices pour les actionnaires n'ont jamais été aussi élevés.

Chiffres éloquents d'une situation où les extrêmes s'affrontent dans un système politique figé où le débat parlementaire sur le CPE a pu être bafoué et écourté grâce à l'utilisation de l'article 49.3. Signes visibles d'un malaise profond qui risque de mener notre pays dans une situation de blocage si le gouvernement reste sourd et méprisant face aux revendications portées par une grande majorité de français.

Le chemin jusqu'à 2007 est encore long pour permettre le changement, en attendant, c'est à chacun de saisir ses élus, ses parlementaires notamment toutes familles politiques confondues, pour exiger le retrait pur et simple du CPE et du CNE:
- car dans les rangs de l'UMP, les premiers signes d'inquiétudes se font sentir chez ceux qui pourraient perdre leur siège d'élu...
- et du côté de l'UDF, le manque de clarté dans ses positions ne doit tromper personne car là aussi les votes à l'Assemblée nationale et au Sénat n'ont pas été les mêmes et ce groupe politique n'a pas voté la motion de censure contre le gouvernement proposée par la gauche.

Et si rien ne change, après la rue, les urnes devront parler...

18 mars 2006

CPE: quand les lycéens s'en mêlent

Jeunesse mobilisée, universités bloquées, voici maintenant les lycéens qui se joignent au mouvement de protestation qui grossit un peu plus chaque jour. Exemple parmi tant d'autres, Vendôme, petite ville de Loir-et-Cher, pas d'université, mais des lycées. Cette semaine, effervescence au lycée Ronsard où 900 élèves ont décidé de bloquer l'établissement. Les pétitions dans la ville circulent, comme hier, jour du marché du centre-ville.

Et dans la froideur de ce mois de mars, la mobilisation des salariés ce matin a rassemblé plus de 500 personnes dans les rues de Vendôme.

Le gouvernement a fait passer en force le CPE à l'Assemblée Nationale, en utilisant le 49-3, arme contre l'expression parlementaire et l'opposition de gauche. Devant une telle mobilisation qui ne fait que prendre de l'ampleur, et si le gouvernement écoutait enfin le peuple?

12 mars 2006

Carte scolaire rejetée!

Le Comité Départemental de l'Education Nationale s'est tenu vendredi dernier. A cette occasion, à la quasi unanimité (1 abstention), l'ensemble des membres élus, représentants du personnel et des associations de parents d'élèves ont manifesté leur mécontentement.
Initialement prévu fin février, il a été reporté suite à un boycott à l’appel des organisations syndicales et des associations de parents d'élèves, signe évident d’un malaise et d’une inquiétude face à l’adoption de la carte scolaire de notre département prévue par le CDEN.

Elue au sein de ce comité comme représentante du Conseil Régional, j'ai été destinataire depuis quelques semaines de courriers de groupes scolaires, directeurs-directrices d'école, parents d'élèves, élus municipaux qui s'inquiètent de voir leur école fermer, une classe supprimée ou bien l'ouverture d'une autre refusée entraînant des sureffectifs incohérents avec une scolarité de qualité.

Une situation difficile qui illustre le même constat : à l'évidence, cette décision de rejet était incontournable tant les moyens attribués en terme de nombre de postes sont bien en dessous des besoins réels. Mais les situations pour Josnes, St Aignan-sur-Cher, Candé-sur-Beuvron, Les Montils, Monthou-sur-Bievre, Oucques, St Amand Longpré, Prunay-Cassereau/Authon (etc) restent pour le moment sans réponses, remises à analyse ultérieure.
Autre enseignement des moyens attribués depuis plusieurs années par l'Etat aux écoles primaires: c'est le très net recul de l'accueil des enfants de moins de trois ans à la maternelle, une chute vertigineuse depuis 2002. La lutte contre l"échec scolaire, la remédiation sociale pour les familles en difficultés passe pourtant nécessairement par l'accueil dès le plus jeune âge des enfants au sein des structures scolaires qui favorisent l'acquisition des savoirs de base et l'intégration sociale. Le recul actuel, sur le plan national comme départemental, de l'accueil des plus petits est un des actes contre lequel il est nécessaire de protester.

Nous avons tous en mémoire le grand Débat sur l’Ecole qui n’a abouti à rien... Courant janvier, Gilles de Robien, ministre de l'Education Nationale (UDF) a fait des déclarations sur des évolutions à venir sur les programmes dans le primaire. Encore de nouvelles réformes, mais derrière ce projet du ministère, il y a l'allégement des programmes, et surtout des suppressions de postes comme c’est le cas également dans les lycées. Tout le contraire d'une école de qualité. Tout le contraire des voeux du Président de la République en ce début d'année, année 2006 qu'il avait qualifiée d'"égalité des chances"…

08 mars 2006

Pour en finir avec la journée de la Femme

Chaque 8 mars, mêmes constats, mêmes exaspérations, mêmes slogans, la femme n'est pas l'égale de l'homme ; la preuve, une journée, est consacrée à exposer le tableau de cette inégalité qui ne se résorbe pas, pire, elle s'accroît et elle se diversifie.
Ainsi, violences, précarité, discriminations dominent encore une année marquée par la commémoration des 50 ans du planning familial en France et de timides progrès dans la représentation politique des femmes à l’échelle de la planète…

Des chiffres toujours aussi inquiétants :
En France :
D'après le rapport d'Amnesty International paru le 8 février dernier, une femme meurt tous les 4 jours en France des suites des actes de violence de la part de son conjoint.
Parmi les 300 000 dirigeants salariés d’entreprise, seules 17,1 % d’entre eux sont des dirigeantes. Pour la fonction de PDG (dirigeant d’une société anonyme), la proportion de dirigeantes tombe à une sur dix.
En 2004, 30,1 % des femmes actives occupaient un emploi à temps partiel contre 5,3 % des hommes, et les femmes représentaient près de 79,1 % des travailleurs à temps partiels. Les femmes salariées à temps partiel sont quatre fois plus nombreuses que les hommes à déclarer rechercher un temps complet ou souhaiter travailler davantage.

Dans le monde : tellement de choses à changer !
En 2006, sur 231 pays et territoires dans le monde seuls 4.76% sont dirigés par des femmes ! En Europe, les parlements des Etats membres comptent 45,3% de femmes en Suède, 21,3% au Portugal, 12,2% en France (19e rang européen), 9,1% en Hongrie.
Au niveau mondial, on considère qu’environ 130 millions de femmes ont subi une excision (principalement en Afrique). Environ 2 millions de fillettes sont susceptibles de subir une telle mutilation tous les ans.



La place des femmes dans la société : entre régression sociale et patriarchie
Elles subissent de plein fouet la précarité dans une société plus que jamais destructrice en matière de protection sociale. Majoritaires à la tête des familles monoparentales dont plus de 40% vivent en dessous du seuil de pauvreté, elles gèrent bien souvent seules l'éducation des enfants avec un équilibre difficile à trouver lorsque les services publics de la petite enfance manquent terriblement ou que les garderies ne remplissent pas toutes les conditions d'une offre d'accueil de garde avec des horaires adaptés à une vie professionnelle hachée. Les plus jeunes subissent elles une nouvelle forme de ségrégation, chantage et autre forme de pression dénoncées par tous les mouvements féministes, souvent sans conséquences. La femme est aussi la cible de violences physiques et morales, combien se taisent encore victimes de ces violences au quotidien, alors que les associations d'aides et d'accueils d'urgence voient leurs financements reculer? Enfin, en matière de contraception, la pilule comme le droit à l'avortement ne sont pas des combats du passé définitivement acquis; là encore, les campagnes d'information faites auprès des femmes se sont raréfiées, les aides aux associations sont en net recul. Enfin, les lois Sarkozy sur la sécurité ont permis d’organiser la « chasse » aux prostituées désormais persécutées par la police. Déplacées des centres villes vers leurs périphéries, elles sont soumises à des conditions d’exercice encore plus dangereuses.
Nous devons nous battre pour imposer de nouvelles règles de protection sociale et physiques.

La place des femmes au travail : toujours des discriminations !
Elles sont plus touchées par le chômage; elles occupent la majorité des temps partiels non choisis et modestement rémunérés, au SMIC bien souvent; elles sont moins bien payées, moins 20% à compétence égale que les hommes sachant que ce chiffre ne représente qu'une moyenne sur un temps plein; si on intègre le temps partiel, c'est une différence de près de 40% de salaire qui est observée!
Les sanctions, les contrôle de l’inspection du travail dotée de nouveaux moyens, la publicité des pratiques doivent être notre priorité par une action volontariste des pouvoirs publics.

La place de la femme en politique : toujours insuffisante...
La Loi sur la Parité votée en 2002 a montré de réelles avancées sur les scrutins de liste, permettant l'émergence d'une nouvelle représentation dans les communes et les Régions. Mais dans ces collectivités, lorsqu'on observe le partage des responsabilités au sein des exécutifs, le compte n'y est pas. Ailleurs, à l'Assemblée Nationale, au Sénat, dans les Conseils Généraux, la France fait figure de lanterne rouge tant la représentation féminine y est faible. La Loi sur la Parité montre ses limites; elle peut être contournée par les partis politiques qui peuvent payer une amende à l'Etat contre un manque de représentation des femmes: pour ne pas avoir respecté la parité aux législatives de 2002, l'UMP a versé plus de 4,2 millions d'euros, le PS près d'1,6 millions.
Plus de contournement possible, arrêt de la possibilité d'amende, c'est l'engagement qui doit être pris pour les futures échéances! La société ne changera pas sans une égalité véritable dans l’accès aux responsabilités, et le partage des fonctions.

La réalité des conditions de vie des femmes nécessite un combat de tous les instants pour la liberté, l’égalité, la lutte contre les discriminations et la laïcité à travers un féminisme émancipateur et international.

C’est tout le sens de notre engagement pour l’universalité des droits humains. C’est l’essence même du socialisme. Pour cela il est urgent de :

Rénover maintenant les idées,
Rénover maintenant les pratiques,
Ensemble, rénovons maintenant les instruments du socialisme pour réaliser l’égalité entre hommes et femmes et soyons impitoyables avec ceux qui bafouent leur droit à la dignité.


Article co-rédigé avec Séverine Tessier.

06 mars 2006

Mobilisation anti-CPE!

Le CPE, après le CNE, Contrat Nouvelle Embauche, est une étape supplémentaire dans la fragilisation des salariés et le démantèlement de tout notre système de protection sociale.Avec une période d'essai de deux ans permettant à l'employeur de licencier un salarié sans motif, le CPE comme le CNE enferment les salariés durablement dans une situation d'instabilité, en leur retirant la possibilité de se projeter dans l'avenir.

Pour les jeunes concernés par le CPE, c’est un frein supplémentaire et considérable pour cette génération qui constitue l’avenir de notre pays dans tous ses projets : fonder une famille, avoir un logement, se lancer dans une vie à soi. Alors que les premiers cas de plaintes déposées auprès des Tribunaux de Prud’hommes illustrent les nombreux licenciements abusifs, le retrait du CPE et du CNE est une évidence : ces mesures présentées comme une solution au chômage n’ont de résultat que l’aggravation de la précarité des français dans une société où la droite au pouvoir depuis 2002 ne fait que s’attaquer au système de protection sociale : retraites, assurance-chômage, services publics, assurance-maladie.

Rendez-vous pour les vendômois mardi 7 mars à 11h30, Place de la Liberté.

04 mars 2006

De la suspension à l'exclusion

Ce qu'on appelle désormais "l'affaire Frêche" ne s'est pas arrêté à l'occasion du dernier Bureau National du Parti Socialiste; il ne s'agit pas aujourd'hui de s'en tenir à un effet d'annonce qui ferait retomber toute forme de mobilisation pour s'en remettre à la décision de la Commission Nationale des Conflits, instance du PS chargée de cette mission, dont on ne connaît pas le calendrier ni surtout l'issue finale.

Face à l'abondance de dénonciations, lettres ou pétitions de toutes parts arrivées rue de Solférino pour dénoncer l'inaceptable dans la bouche d'un socialiste, le PS, par son Premier Secrétaire se devait de réagir. Tardivement, timidement. Mais la mobilisation a permis la "suspension" immédiate des instances nationales de cet élu local à la tête d'une grande région française, première décision exemplaire. Traiter les harkis de "sous-hommes", quelque soit le contexte local, le degré d'énervement (ou de tolérance?) de G.Frêche, rien ne justifie ce dérapage incontrôlé. Dérapage d'ailleurs qui n'en est pas à son premier: Libération s'en est fait l'écho dans un article daté du 28 février.

Désormais, il revient à la Commission de statuer sur le sort de ce "camarade"; gageons qu'ils commenceront en guise d'analyse introductive à mettre dans la balance la Déclaration de principes qui régit le Parti Socialiste: l'article 1 stipule que "Le Parti socialiste se fixe comme objectif l'émergence, par la voie démocratique, d'une société qui réponde aux aspirations fondamentales de la personne humaine telles que les ont définies des siècles de luttes pour le progrès et que les expriment aujourd'hui tous les peuples : la liberté, I'égalité et la dignité des hommes et des femmes...". Mieux, l'article 5 prônant la laïcité comme valeur fondamentale déclare "l'égalité de tous les citoyens et récuse toute mesure discriminatoire fondée sur le sexe, la race, les convictions philosophiques ou religieuses, les choix de vie personnels. Il se donne pour vocation de favoriser l'intégration et l'adhésion aux valeurs de la République de tous ceux qui résident sur notre sol."
Comme il revient à la justice de notre pays qui a été saisie de trancher cette sombre affaire.

Tout est dit. Pour le PS, l'instance chargée de juger est devant un choix. Mais l'exclusion n'est pas acquise. La mobilisation ne doit en rien retomber, il en va de notre crédibilité. Il en va de la défense des valeurs républicaines qui sont les nôtres, celle d'une société qui rassemble, qui respecte chacune et chacun de ses citoyens et qui condamne toutes celles et tous ceux qui prônent l'intolérance.

Pour lire et signer la pétition, cliquer ici.

03 mars 2006

Des inaugurations en cascade

Depuis quelques jours, les rubans tricolores connaissent quelques épreuves dans le vendômois, mais des "épreuves" placées sous de bons auspices puisqu'il s'agit de l'aboutissement de quelques projets fondamentaux pour nos concitoyens.

De la rénovation de la salle des fêtes d'Autainville (le 11 février), au coeur de la Beauce, à celle de Villechauve (le 24 février), ce sont à chaque fois de petites communes qui grâce à l'aide du Conseil régional, via les Contrats de Pays, ont pu rénover, reconstruire, réaménager, mettre aux normes des espaces collectifs, synonymes d'animation locale et de lien social. C'est aussi des moments de convivialité à venir pour les familles ou les associations locales dans ces nouveaux espaces.

C'est aussi des moments importants pour nos lycées agricoles locaux, et dont le rayonnement de certaines formations dépasse bien souvent le cadre régional. Vendredi 3 mars, aux côtés de François Bonneau, Vice-Président du Conseil Régional chargé des lycées, nous avons pu découvrir sur le site d'Areines le nouveau gymnase ainsi que des laboratoires dotés d'équipements de très haute qualité destinés au nouveau BTS Anabiotec. Une visite de précision, méticuleuse, au contact de chacun des utilisateurs de ces nouveaux équipements, des enseignants, des lycéens, nous avons pris notre temps pour échanger avec eux, un contact indispensable. L'échange avec une jeune lycéenne nous parlant de développement durable a donné lieu à un débat improvisé mais passionnant aux côtés de la Directrice Régionale de l'Agriculture et de la Forêt, très attentive à cette sensibilisation dans l'enseignement agricole. Des équipements à découvrir à l'occasion des portes ouvertes prévues le 11 mars toute la journée.

Avant de se rendre à Areines, nous nous sommes rendus à Montoire où autre rencontre, une classe de lycéens nous a présenté le compte-rendu de son voyage en Lettonie, voyage financé par la Région dans le cadre des séjours éducatifs gratuits (mesure Trans Europe Centre); et chacun s'est vu remettre un Visa Européen à cette occasion.