30 décembre 2009

Meilleurs voeux

A tous, je présente tous mes vœux de bonne et heureuse année, en ayant une pensée toute particulière pour celles et ceux qui souffrent de la maladie, qui sont touchés par le chômage, la précarité ou sont victimes de l’exclusion.

2009 a été marquée par la crise économique dont on voit les ravages un peu plus chaque jour: il y a les entreprises dont on parle dans la presse, et il y a celles qui, plus sournoisement, souffrent, se séparent de leurs salariés ou ont recours au chômage partiel. Le vendômois comme notre Région n'y échappent pas.
Pour celles et ceux qui sont touchés de plein fouet par cette crise économique, la période de voeux qui s'ouvre ne peut se faire sans penser à leur angoisse pour boucler les fins de mois et subvenir aux besoins élémentaires de leurs familles.

Mais une nouvelle année doit être le moment de délivrer des messages, si ne n'est d'espérance, mais au moins d'ambition et de valeurs pour guider nos choix : Ambition pour que toutes les énergies et toutes les responsabilités soient mobilisées, plus inventives que jamais, pour soutenir les initiatives, en particulier celles permettant de maintenir l'emploi et créer de nouvelles activités. Et des Valeurs de solidarité, des valeurs d'égalité, des valeurs de justice sociale et de progrès pour tous à décliner dans notre société.

J'ai souhaité cette année en écrivant mes voeux sur ce blog choisir une image pleine de symbole : elle montre l'importance de l'éducation partout et pour tous, l'accès à ce droit élémentaire de savoir lire et écrire, le sens donné à l'école et à l'égalité des chances.

« L’égalité, c’est la loi même du progrès humain " (Jules Ferry) .

Que 2010 soit placé sous le signe de cette ambition, ces valeurs et ce symbole.

Je vous renouvelle tous mes voeux.


Source photo: UNICEF

28 décembre 2009

Des services et des activités

En guise de dernier billet pour l'année 2009 , c'est au travers de deux exemples bien précis et récents que j'évoquerai l'importance de l'action et du soutien aux initiatives locales utiles pour les habitants et notre département. Ces deux projets soutenus financièrement par la Région m'ont amenée à être présente le 18 décembre à St Georges sur Cher et à Oucques le 19 décembre.

Deux projets, l'un achevé puisque c'était l'inauguration d'un espace commercial situé en centre-bourg, l'autre, à ses prémices, puisque c'était une pose de première pierre.
L'un au sud du département, l'autre au nord.
L'un soutenant et encourageant l'activité économique et artisanale, le petit commerce de proximité, et l'autre permettant aux 3500 habitants du secteur d'accéder très prochainement en un même lieu aux professionnels de santé .
Les deux réunissant un Ministre, un Président de Région, un Président de Conseil Général, des représentants des communautés de communes, des services de l'Etat et des chambres consulaires.*

Ces deux projets sont bien plus que des exemples. Ils symbolisent à eux deux toute l'énergie qui est déployée dans nos territoires ruraux pour porter des projets innovants et permettre aux habitants de vivre et aux services de proximité de se développer. Les deux sont liés. Sans activité et offre économique, pas d'emploi. Sans services de proximité, les territoires perdent en atouts et les populations ne restent pas ou ne viennent pas s'y installer.

Cercle vicieux ou vertueux auquel les élus locaux n'échappent pas dans la gestion de leurs communes. C'est à eux, tous ceux que j'ai rencontrés encore tout au long de cette année écoulée, que ce billet est destiné en guise d'hommage. Au fond, les manifestations auxquelles je me suis rendues telles que les inaugurations ou les poses de première pierre ne sont que l'aboutissement de longs processus qui prennent parfois plusieures années, de dossiers à monter, d'autorisations à rechercher, de subventions à solliciter.

Beaucoup d'énergie pour un seul but: développer le territoire, apporter plus de bien-être aux habitants, soutenir les initiatives et les activités en tout genre.

Et comble de l'injustice, c'est souvent vers eux que se tournent les critiques ou les éternels insatisfaits, mais rarement les remerciements et les encouragements!

Chose faite sur ce blog pour clore 2009 avant de le faire de vive voix à l'occasion des nombreuses cérémonies de voeux auxquelles je participerai dans les jours prochains.


*Etaient présents notamment Hervé Novelli, Secrétaire d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des PME/François Bonneau, Président du Conseil régional du Centre / Maurice Leroy, Président du Conseil général du Loir-et-Cher/ Alain Courtois, Président de la CCI/ Jean-Paul Marchau, Président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat

Les photos de ces visites sont à visionner en cliquant ici

22 décembre 2009

16 décembre 2009

Un travail d'inventaire, un devoir de mémoire

Jeudi et vendredi le conseil régional du Centre réunira sa dernière session de la mandature, les échéances électorales étant prévue en mars prochain.

Dernière séance plénière avant le renouvellement de l'assemblée régionale, dernière séance pour l'élue sortante que je suis, l'occasion pour moi non pas de dresser ici un bilan de mandature collectif ou personnel, mais d'analyser avec le recul nécessaire le contexte dans lequel se déroulera cette session:
- une actualité riche sur fond de réforme des collectivités locales et de leurs ressources via la taxe professionnelle
- une ambiance de pré-campagne électorale avec les postures attendues des différents groupes politiques

Les deux étant liées avec un ordre du jour portant sur le vote du budget, un devoir d'inventaire et de mémoire me semblent utiles pour décrypter les clés d'une séance attendue.

Elue en mars 2004, je lançais un an après un blog, conçu comme un journal de bord ayant pour but de partager mon action de conseillère régionale, faire partager mes réflexions sur des sujets d'actualité et contribuer ainsi au débat, une contribution nécessaire pour tout responsable politique.



Un des premiers enjeux justifiant la mise en ligne de cet outil, c'était la question institutionnelle, la complexité d'un dispositif où les enchevetrements des collectivités rendaient bien peu lisible l'action qui allait être la mienne comme Conseillère régionale. L'édito toujours en ligne sur mon blog aujourd'hui stipulait « nos institutions de la 5e République sont en crise, il y a urgence à redonner un sens à l'action et à l'engagement politique et à ressouder les français avec celles et ceux qui les représentent à travers un mandat électif. Elue au Conseil Régional du Centre depuis 2004, je me rends compte que la Région et son action semblent bien opaques et complexes pour mes concitoyens. ».

En écrivant cela, je me situais dans la continuité de positions adoptées au sein du PS mettant en évidence l'urgence à ce que notre pays engage une réforme en profondeur de nos institutions à tous les échelons. Elue sur la liste PS aux élections régionales, au titre de la motion Pour un Nouveau Parti Socialiste présentée au Congrès de Dijon en 2003, la clarification des compétences des territoires était l'un des axes majeurs de la démarche que nous, responsables politiques, devions entreprendre. A ce sujet, le texte que j'avais signé stipulait que « la législation actuelle repose sur une fiction : celle des "blocs de compétences" que devaient respecter les communes, départements et régions. C'est le contraire qui en a résulté. Plus personne ne sait qui fait quoi, et les financements croisés ajoutent au brouillage des interventions. Tous les niveaux de gestion ont été conservés et d’autres ont été crées dans le cadre de l'intercommunalité. Les programmes européens ajoutent encore de l'opacité. »

Au point d'exprimer clairement que « L’objectif de fusion de plusieurs échelons territoriaux doit être posé et réglé dans le cadre de la nouvelle République. »

La nécessité de réfléchir à une nouvelle organisation des pouvoirs en France m'a conduit à rejoindre la Convention pour la 6e République et en décembre 2005 à créer son association départementale dans le Loir-et-Cher, aux côtés de Marc Gricourt et Jean-François Mortellette. L'ouvrage phare ayant servi de déclencheur à la création de la C6R est signé par son fondateur, Arnaud Montebourg. Au sujet du mille-feuille territorial, l'orientation y est très claire: « Ces évolutions importantes ne pourront pas s’épargner le choix courageux de supprimer les conseils généraux, ancien instrument d’oppression des territoires et de l’esprit local, devenu aujourd’hui un instrument de féodalisme budgétaire et politique local. » (La machine à trahir, 2002)

L'objectif de réformer nos institutions est devenue systématique dans tous les textes d'orientation présentés lors des congrès du PS qui ont suivi 2002, que ce soit au Mans en 2005 ou à Reims en 2008.

Au congrès du Mans où la motion soutenue par François Hollande arrive en tête, chacun s'accorde sur le constat d'une « crise démocratique profonde dans notre pays (abstention massive, montée des extrêmes, affaiblissement de la représentativité des partis de gouvernement) qui s’est traduite par une distance de plus en plus grande à l’égard des politiques et même de défiance à l’égard de la politique. Notre volonté est de faire évoluer les institutions vers une démocratie moderne basée sur la responsabilité de tous les acteurs, et la participation accrue des citoyens. »(1). Une nouvelle loi de décentralisation ayant été adoptée en 2004, avec de nouveaux transferts de compétences et des charges non compensées par l'Etat, il s'agit bien désormais d'insister sur la nécessaire clarification des compétences: « L’Etat se recentrera sur ses responsabilités, garantira que les transferts des compétences aux collectivités s’accompagnent vraiment des transferts financiers correspondants. La Région sera reconnue comme chef de file dans le domaine du développement économique, de l’aménagement du territoire et dans la formation professionnelle. Les structures de coopération intercommunales (EPCI) verront leurs compétences accrues dans les domaines liés aux grandes infrastructures, au transport, au logement et à la politique foncière. Les départements se verront confortés dans leur rôle de solidarité et de proximité ». (1).
Compte-tenu du déséquilibre important au sein des assemblées départementales résultant d'un découpage inégal entre les cantons ruraux et urbains, pour la première fois, il est évoqué le mode d'élection sans aller plus loin sur les modalités: « le mode d’élection des conseillers généraux sera modifié pour assurer une meilleure représentativité »(1).

L'intercommunalité aussi, dont le développement sur le territoire s'accompagne de compétences élargies, est aussi évoquée et se retrouve dans les congrès successifs avec la volonté affichée et partagée de rendre éligible au suffrage universel direct ces structures. Il s'agit bien là de rénover « La démocratie locale en désignant au suffrage universel les structures intercommunales » (1)

A Reims, la problématique de l'enchevetrement des collectivités locales est reprise, mais sous un nouvel angle : celui de l'efficacité et des problèmes de gestion que cela pose. Dans la motion que j'ai signée, et qui est arrivée en tête du vote des militants, nous y écrivons que « L’articulation des différents échelons de responsabilités est incohérente et la répartition des compétences manque de clarté, ce qui génère beaucoup de dépenses tout en freinant l’efficacité. » (2).
L'inefficacité du système actuel (manque de clarté dans les compétences, transferts de charges), appelle à une réforme en profondeur car la situation actuelle est jugée insatisfaisante pour les élus locaux : « Les collectivités locales subissent une décentralisation imparfaite car jacobine et pas assez volontariste. Les élus locaux sont tenus d’appliquer des lois et des décisions gouvernementales auxquelles ils n’ont pas été associés, sans avoir les moyens financiers, humains et techniques. Cette contradiction les renvoie à des difficultés quotidiennes souvent insurmontables. »(2). En ce sens nous proposons clairement de « Démêler le « mille-feuilles » de compétences entre les régions, conseils généraux, communes et intercommunalités. »(2).

Martine Aubry, devenue Premier Secrétaire du PS lors du Congrès de Reims, insiste dans son texte d'orientation sur « La nécessaire réorganisation territoriale devra faire l’objet d’un vrai débat national de refondation de la décentralisation, avec pour triple objectif de renforcer la proximité, de clarifier les compétences et d’assurer la responsabilité. »(3)

On le voit, congrès après congrès, nous avons posé l'enjeu de revoir notre organisation territoriale, jugée innapropriée, innadaptée et illisible, mettant en péril même la démocratie dans notre pays, en partageant le constat que les électeurs ne comprennent plus les processus de décisions locales, ne participent pas directement aux élections des intercommunalités et les lois successives de décentralisation initiées par la gauche appèlent à un grand débat afin de reposer les enjeux.
Cet inventaire fait, il est évident que la réforme étant actuellement lancée par le Gouvernement, il est de notre devoir en tant que responsables politiques, d'y participer, d'y contribuer, d'y apporter notre pierre et nos amendements.
L'assemblée régionale sera renouvelée en mars 2010, les nouveaux élus seront désignés pour quatre années seulement, au lieu des six auparavant, pour permettre la mise en oeuvre en 2014 de la nouvelle organisation territoriale en France.

Pour ma part, et compte tenu des extraits retrouvés au fil des textes proposés dans les orientations politiques que j'ai soutenues ou devenues majoritaires à l'issue des congrès, je considère bien volontiers que réformer est un acte nécessaire et un enjeu majeur pour notre démocratie. De scrutins en scrutins, les électeurs désertent malheureusement les bureaux de vote, pire encore ils disent ne plus s'y retrouver dans les méandres des institutions actuelles tellement elles sont enchevêtrées et complexifiées.
Je ne suis pas du tout opposée à l'idée de réformer nos institutions, de clarifier nos compétences et redonner une nouvelle forme de démocratie dans les lieux de décisions essentiels sur nos territoires. Certes ce projet de réforme comprend des avancées significatives mais certains aspects me posent un réel problème. Je me suis exprimée à ce sujet dans une tribune publiée au mois d'octobre dernier.



Deuxième aspect du contexte, il s'agit des finances et de la réforme de la Taxe professionnelle, alors que notre assemblée régionale va voter son budget.

Le gouvernement s’apprête à supprimer dans le cadre de la loi de Finances 2010, la taxe professionnelle acquittée par les entreprises. Ce projet de loi a entrainé un débat considérable dans le pays, à tous les échelons et au sein des associations d'élus, quelque soit la couleur politique. Un débat et des inquiétudes transversales en somme.

Il est évident que les collectivités qui réalisent 73% des investissements publics partagent toutes le meme objectif à savoir continuer à investir, avoir les moyens pour le faire et être autonomes dans leur processus de gestion.

Vaste sujet, depuis 25 ans, les gouvernements successifs constatent l'inefficacité de cette taxe : c’est en effet en 1983 que le président François Mitterrand avait jugé qu’il s’agissait là d’un « impôt imbécile ».

L'une des premières critiques de la Taxe Professionnelle était qu'elle pénalisait l’emploi. Ainsi, en 1999, le gouverment Jospin a supprimé la part des salaires incluse dans l’assiette de cet impôt entrainant un résultat peu encourageant : celui de pénaliser à juste titre notre tissu industriel car la taxe reposait sur les investissements matériels : terrains, bâtiments, machines… pendant que les entreprises de services, interim, elles, étaient encouragées.

La proposition de créer une « contribution économique territoriale » est fondée sur la valeur ajoutée des entreprises, c’est-à-dire pour l’essentiel la somme de leurs coûts salariaux et de l’amortissement de leurs investissements.

La réforme en soi de la Taxe Professionnelle est peu développée au cours des différents congrès, les textes étant assez généralistes. Pour autant, Martine Aubry fait le lien très clairement lors du dernier Congrès entre la nécessité de soutenir les territoires et la réforme de la fiscalité: « L’autonomie et la justice fiscale doivent aussi être restaurées : la taxe professionnelle, dont les réformes successives ont cassé sa dynamique conduisant à une véritable asphyxie financière, doit être remplacée par une cotisation assise sur la valeur ajoutée et la taxe d’habitation doit prendre en compte progressivement les revenus. », position reprise par la Fédération Nationale des Elus Socialistes et Républicains en février 2009 : « Les élus socialistes et républicains sont favorables à une réforme globale de la fiscalité locale , qu’ils considèrent effectivement comme injuste socialement et inefficace économiquement ; cela intègre des évolutions concernant la taxe professionnelle . »

Plus récemment, en juin 2009, dans un communiqué, le PS « s’élève avec force contre ce projet actuel injuste et dangereux mais considère, dans le même temps, que la réforme des finances locales est un impératif de justice, d’efficacité et de lisibilité démocratique. »




Réforme des collectivités locales, réforme de la fiscalité, deux sujets phares qui seront portés par les différents groupes politiques au sein de l'hémicyle régional avec inventaire à la clé, le constat évident que certaines des propositions ont été partagées dans nos propres orientations au fil des trois derniers congrès du PS.

Se pose alors la question de la posture et du rôle d'un parti politique. Doit-il se situer dans l'opposition systématique dès lors qu'il n'appartient pas à une majorité de décision ou bien doit-il contribuer au débat, s'opposer avec fermeté quand c'est nécessaire, apporter des contre-propositions et alimenter le réflexion, voir valider des orientations quand elles sont partagées?

Cette posture vaut pour l'engagement de toutes celles et tous ceux qui agissent dans toutes les sphères politiques, que ce soit au sein d'une instance départementale, régionale ou nationale. Dans la motion d'orientation du Congrès de Reims, nous écrivions que « Car c’est en regagnant l’hégémonie intellectuelle que nous gagnerons les nouvelles batailles politiques. Nous voulons que le Parti Socialiste redevienne le parti de la pensée.Une pensée que nous avons délaissée depuis trop longtemps et qui pourtant s’impose. A ne pas le faire, nous devenons conservateurs. A ne pas le faire, nous perdons notre capacité à dessiner des perspectives. A ne pas le faire, nous laissons des femmes et des hommes désabusés quant aux propositions que nous leur présentons. »(2)

Je considère pour ma part que la contribution au débat de tout responsable redonne la crédibilité à la Politique. Aujourd'hui, faute de lignes claires et de message audible, le paysage politique dessiné par une opposition socialiste trop souvent illisible et stérile rend le débat sur les grandes réformes actuelles parfois pauvre et sans ambition.
« A ne pas le faire, nous devenons conservateurs »... Pour ma part, et sans l'ombre d'un doute, je continue à m'inscrire dans le camp du progrès, de la proposition et ...de la pensée !


(1).Motion Hollande, Le Mans 2005
(2).Motion Collomb-Royal, Reims 2008
(3).Motion Aubry, Reims 2008

13 décembre 2009

Les salons et forums de l'orientation en région Centre : nouvelle édition

Vendredi dernier a débuté le premier salon de l'orientation dans notre région, destiné aux lycéens du Cher. Organisé à Bourges vendredi et samedi (une première pour permettre la présence des familles durant le week-end), ce premier salon sera suivi par 10 autres dans toute notre région.

Présidente du comité de pilotage au Conseil Régional dont l'objectif est d'organiser et donner une cohérence globale à tous ces forums et salons dans la région, je me suis rendue sur place à Bourges vendredi matin afin de rencontrer tous les interlocuteurs, représentants de l'Inspection Académique du Cher et chefs d'établissements et inaugurer ce forum. Indéniablement, le travail effectué au sein du pilotage régional en concertation avec les services du rectorat et de la Draaf, la Dronisep et tous les pilotes de chaque forum porte ses fruits à chaque nouvelle édition.

Pour Bourges, nous avons renforcé notre appui sur l'organisation du salon avec la présence d'un Assistant à la Maitrise d'Ouvrage, spécialement mandaté pour l'occasion. Le résultat est efficace, avec une organisation reprenant le modèle que nous encourageons au niveau régional, à savoir une organisation du salon par pôles métiers, avec une signalétique adaptée.

Je considère l'orientation au lycée comme primordiale. Notre système scolaire véhicule encore trop d'échecs, trop de sorties sans qualification, il est donc nécessaire que chacun, dans le cadre de ses responsabilités, puisse apporter une réponse adaptée à une situation qui n'est pas inéluctable.

Une des ambitions que porte la réforme du lycée et que je partage, c'est l'amélioration de l’orientation de nos élèves. L'accompagnement des lycéens tout au long de leur scolarité doit leur permettre de construire un parcours de découverte des formations et des métiers avec des conseils adaptés par des professionnels et un suivi individualisé.

L'implication des familles est aussi à mon sens un élément incontournable de ce dispositif. C'est la raison pour laquelle, j'ai souhaité que les fédérations de parents d'élèves rejoignent le comité de pilotage régional des forums et salons depuis un an. C'est en ce sens aussi que j'encourage fortement que nos forums et salons se tiennent si possible le samedi, ce qui est le cas de Bourges, Orléans, Châteauroux, Tours et Chartres et que les autres aient des horaires appropriés.

Il est à noter également que notre région dispose d'un outil en ligne donnant tous les renseignements nécessaires pour connaitre toutes les formations. Le site Etoile a également été reconnu comme expérimental dans le cadre du Plan Hirsch.

Le site Etoile annonce les dates des prochains salons d'information et d'orientation. Prochain RDV à Orléans les 8 et 9 janvier 2010.

11 décembre 2009

Mosquée et Laïcité

J'ai accepté avec enthousiasme de participer à l'invitation de l'Association Vivre Ensemble à la pose de la première pierre de la future mosquée de Blois et je considère que cet évènement est hautement symbolique pour l'ensemble de la communauté musulmane.

Alors que la Suisse vient de se prononcer contre la construction des minarets dans le cadre d'un référendum à l'initiative des mouvances nationalistes et d'extrême droite, il est important que la France, république laïque, permette et garantisse à chacun le libre exercice de pouvoir exercer librement son droit individuel de croyance et de culte.

Le respect de l'individu passe nécessairement par la reconnaissance de ce qui lui est le plus personnel, à savoir sa croyance. On peut avoir un ou plusieurs Dieux, ou pas de Dieu du tout, mais il est nécessaire que dans notre République où les trois mots « liberté, égalité, fraternité » trônent sur tous les frontons de nos mairies, que chacune et chacun puisse avoir sa liberté d'être et de penser.

A Blois comme encore trop souvent ailleurs, les fidèles de la deuxième religion de France, l'Islam, sont contraints de se retrouver pour exercer leur culte dans des lieux exigus, voire inconfortables, et souvent insalubres. Parkings souterrains, caves de HLM.., ce n'est pas admissible dans une société moderne et civilisée que le respect d'une religion ne puisse pas se traduire par la possibilité offerte à ses croyants de la vivre dans des lieux adaptés et dignes.

La France, héritière de la civilisation chrétienne, possède sur son territoire de nombreux lieux de culte. Ceux construits avant 1905, loi dite de séparation entre l'Eglise et l'Etat, sont entretenus par les deniers publics. Ceux construits après 1905 échappent à cette règle. Ainsi l'Islam et les autres religions, arrivées plus tard, au rythme des vagues d'immigration, doivent construire des lieux de culte financés exclusivement par des fonds privés.

Le projet architectural blésois fait l'objet de nombreuses réactions au sein des mouvances d'extrême droite de notre pays. Il est possible que l'acte symbolique qui sera donné, à savoir la pose de la première pierre de la future mosquée de Blois, ravive une polémique caricaturale, basée sur l'ignorance et la peur de l'autre. Un minaret est tout sauf une question d'urbanisme. Il fait partie intégrante de la religion musulmane, au même titre que les clochers sont sur nos églises. La construction d’une grande mosquée est surtout un symbole, celui de l’intégration et de la reconnaissance de l’Islam. La Mosquée représente aussi lieu de culture, d'ouverture et de dialogue avec la société civile et les représentants des autres religions.

La France, pays des Droits de l'Homme, doit garantir le respect de tous ses habitants et cela passe nécessairement par le respect des religions. Notre pays doit savoir porter l'idée d'un islam de France et affirmer que cette religion, comme toutes les autres, y a sa place dans la société. Cela passe nécessairement par l’ouverture de lieux de culte en quantité suffisante et la construction de mosquées, la création de carrés musulmans dans les cimetières. Les maires ont un rôle moteur à jouer, tout comme ils peuvent avoir une capacité de blocage considérable, en refusant l'achat de terrain ou la délivrance de permis de construire sous des prétextes incompréhensibles.

Mais la France, pays laïc, doit aussi rester ferme et intransigeante sur ses principes. La Laicité affirmée permet la réelle unité du peuple, en garantissant la liberté de conscience de chacun, l'égalité de traitement de tous les citoyens et l'aspect universel de l'action de l'Etat. A ce titre, elle se doit de garantir la tolérance mais rester aussi rigoureuse envers toute forme de privation de l'être humain. Alors qu'une mission parlementaire sur la Burqa est en cours, je suis pour ma part favorable à son interdiction dans l’espace public . Je ne pense pas qu'une loi sur le port exclusif de la Burqa soit appropriée car elle pointerait le signe extérieur d'une religion, mais je pense qu'une loi relative à l'interdiction de tout ce qui nuit à l'individualité, à la singularité d'une personne, est nécessaire. Aucune aliénation de l'individu ne doit être permise dans un pays comme le nôtre .

09 décembre 2009

Revue de presse: régionales / suppression de l'histoire en Terminale S

NR du 9/12 sur les élections régionales

NR-Régionales-9/12/09


La République du Centre du 8/12: "les socialistes régionaux contre la suppression de l'histoire-geo"

Republique du Centre-Histoire- 8/12/09

NR du 8/12 sur la suppression de l'histoire en TS

NR-Histoire-9/12/09

Séance plénière du CESR

Aujourd'hui le Conseil Economique et Social Régional se réunira en séance plénière.

Le CESR exerce sa mission consultative par l’élaboration d’avis, d’analyses, de propositions. Il s’efforce ainsi, depuis sa création, de donner aux acteurs et décideurs régionaux, au premier rang desquels le Conseil régional, les éléments nécessaires à éclairer leurs choix en ayant en permanence une vision prospective et transversale.

Il est obligatoirement saisi pour avis par le Président du Conseil régional sur les documents relatifs à la planification, aux schémas directeurs, aux documents budgétaires et aux orientations générales dans les domaines de compétence de la Région.

La saisine facultative, initiée par le Président du Conseil régional, permet au CESR d’expliciter certaines thématiques en suggérant des solutions ou des pistes de réflexion. En outre, le Préfet peut solliciter le CESR.

L’auto-saisine permet au CESR , de sa propre initiative, de réfléchir sur les grandes questions régionales, les évolutions sociétales, les préoccupations des populations…

Je présenterai la proposition du Conseil Régional sur la Carte des formations professionnelles.

Ordre du jour:
- stratégie de transport collectif multimodal et circulations douces: plan Vélo Région Centre
- Budget 2010
- Communication sur la contribution régionale au débat public concernant la RN154
- Avis sur les ouvertures et fermetures des formations professionnelles pour la rentrée 2010 (Education Nationale et agriculture)
- Carte régionale de l'apprentissage pour la rentrée 2010

08 décembre 2009

A propos des Régionales (18): revue de presse

NR du 6/12

NR-st georges-6/12/09



LIBE ORLEANS 5/12
Dans le Loir-et-Cher, l'élue évincée joue la trouble-fête (
lire)





NR du 5/12


NR-5/12/09

NR du 5/12


NR-5/12/2009




LIBE ORLEANS du 4/12
François Bonneau présente ses têtes de listes départementales (lire)


La République du Centre 4/12

République du Centre- 4/12/09

06 décembre 2009

Suppression de l'Histoire-Géographie en Terminale scientifique: une décision inadaptée et infondée

C'est avec une immense surprise que j'ai pris connaissance du projet de réforme visant à supprimer l'enseignement de l'histoire-géographie pour les lycéens inscrits en terminales scientifiques. Grâce à l'appel d'éminents historiens, c'est toute la société qui se trouve utilement interpellée sur un aspect de cette réforme du Lycée autant inadaptée qu'infondée.

La réforme de notre système éducatif dans sa diversité est devenue au fil du temps une nécessité et en particulier la réforme du lycée où l'organisation actuelle est complexe et génératrice d'échecs multiples et de sorties sans qualification. Mais réformer ce n'est pas amputer et je reste persuadée que proposer aux lycéens un tronc commun de connaissances jusqu'au Baccalauréat reste et restera la meilleure solution pour permettre de mieux aborder la vie en société.

Considérer que l'histoire-géographie peut être enseignée en Première, puis devenir optionnelle en Terminale, c'est de fait exclure du socle commun de connaissances un groupe de matières qui permet de comprendre les enjeux du monde actuel, de se situer dans le temps, de se projeter dans l'espace et d'appréhender enfin et surtout la complexité d'une société en pleine mutation aux prises avec la mondialisation.

Le débat sur l'identité nationale est lancé dans un contexte où les thèmes de réflexion remis aux Préfets pour son organisation sont implicitement ceux que l'école véhicule via l'instruction civique et les cours d'histoire-géographie, aux rangs desquels je tiens à citer en exemples les symboles républicains, la langue, la laïcité, les paysages de nos campagnes, les fleuves, les personnages historiques fondateurs.

A l'échelle de notre région Centre, c'est en ce sens que nous agissons fortement pour accompagner les équipes éducatives dans l'organisation de leurs projets pédagogiques utiles à permettre aux lycéens de se construire une citoyenneté et une connaissance du monde d'aujourd'hui: promotion de la mobilité européenne, encouragement des visites des lieux de mémoire en France et en Europe, soutien aux projets Lycéens citoyens portant sur le développement durable, la culture scientifique, la prévention des conduites à risque.

J'apporte tout mon soutien, comme d'autres responsables politiques, à l'appel des historiens, un appel qui je l'espère sera entendu par le Ministre de l'Education Nationale avant la présentation de son projet lors du Conseil Supérieur de l'Education prévu jeudi prochain.

04 décembre 2009

A propos des Régionales (16)

La fédération socialiste du Loir et Cher vient de se prononcer sur la liste présentée par la direction départementale pour les élections régionales. A l'heure où j'écris ce communiqué, la liste présentée par la direction départementale du PS est loin d'avoir mobilisé les militants et entrainé la dynamique nécessaire.

Fidèle à mes engagements et à mes récentes déclarations, j'ai décidé de ne pas prendre part au vote, une première après 18 années de militantisme actif au Parti Socialiste. Ainsi voter dans le contexte que j'ai dénoncé jusqu'ici c'était pour moi accepter de jouer le jeu d'un simulacre de démocratie et offrir une façade convenable à un ensemble miné par des pratiques d'un autre temps.

François Bonneau, Président socialiste sortant du Conseil régional du Centre et candidat à sa propre succession, est à l'image de la Direction du Parti Socialiste du Loir-et-Cher, resté silencieux face aux nombreuses interpellations des militants et sympathisants, insensible aux différents articles de presse, pire encore sourd aux appels répétés des représentants du monde de l'éducation dans notre région par une décision autant inique qu'inacceptable.
François Bonneau a orchestré l'éviction, pire encore, l'élimination à des fins partisanes de la benjamine de l'exécutif membre d'une équipe qui sera pourtant en partie reconduite.

Fidèle aux valeurs qui me semblent essentielles comme Vice-Présidente du Conseil régional en charge de l'éducation et des lycées, je vais continuer à m'engager aux cotés et au service du monde éducatif régional, en portant les politiques qui me semblent utiles et justes pour les jeunes de notre région, en assurant la promotion de l'égalité des chances, en luttant activement contre le décrochage scolaire, en assurant la promotion des filières professionnelles et du soutien aux établissements situés sur nos territoires, en mettant en cohérence mes engagements de rénovation dans la pratique d’un mandat, porté par l'écoute, la proximité et la démarche participative.

Je prends acte de cette décision autant injuste qu'irrationnelle. Je continue et continuerai plus que jamais mon engagement pour servir l'éthique et les idées auxquelles je crois, renforcée jour après jour par les nombreux soutiens de tous les acteurs dans leur diversité que je reçois sur mon territoire vendômois, sur mon département le Loir-et-Cher et sur ma région, la région Centre.

Résultats du vote liste départementale PS

Voici les résultats partiels* du vote des militants PS dans le Loir-et-Cher pour la liste aux régionales

Inscrits: 506
Votants: 207
POUR: 163
CONTRE: 30
ABSTENTION: 13

* à l'heure où je publie ces résultats, il manque les résultats des sections de Contres (18 inscrits), Salbris (13 inscrits) et Villefranche (14 inscrits)

Communiqué à venir.

02 décembre 2009

Réforme des collectivités territoriales: contribution au débat

Communiqué de presse :
La réforme des Collectivités territoriales: un enjeu qui nous concerne tous

La réforme des collectivités territoriales est un projet qui nous concernera tous et aura des conséquences importantes sur le fonctionnement institutionnel de nos territoires.

Le comité Balladur a été constitué pour réfléchir à une réforme visant à simplifier le "mille-feuille institutionnel". Les premières conclusions ont mis en lumière toutes les contraintes et pressions d'un système qui refuse de se réformer de l'aveu même d'Edouard Balladur venu s'en expliquer à Vendôme il y a quelques mois.
Pour ma part, loin de "crier aux loups" dès qu'on aborde le principe même de réformer nos institutions, je considère bien volontiers que réformer est un acte nécessaire et un enjeu majeur pour notre démocratie. De scrutins en scrutins, les électeurs désertent malheureusement les bureaux de vote, pire encore ils disent ne plus s'y retrouver dans les méandres des institutions actuelles tellement elles sont enchevêtrées et complexifiées.

Je ne suis pas du tout opposée à l'idée de réformer nos institutions, de clarifier nos compétences et redonner une nouvelle forme de démocratie dans les lieux de décisions essentiels sur nos territoires. Certes ce projet de réforme comprend des avancées significatives mais certains aspects me posent un réel problème.

L'échelon intercommunal est aujourd'hui largement répandu avec des compétences importantes sur nos territoires, mais il ne relève pas du scrutin direct et oblige les représentants des communes au consensus permanent au sein des communautés de communes. Le projet de réforme vise à instituer l’élection au suffrage universel direct des élus communautaires, dès les prochaines élections municipales de 2014, ce qui est une excellente chose.

Le projet de réforme vise également les conseils généraux et régionaux et, plus particulièrement leurs représentants avec comme objectif de créer des conseillers territoriaux uniques, en somme, des élus avec une "double casquette" et des compétences extrêmement larges.

Un des premiers problèmes vient du mode de désignation de ces futurs conseillers territoriaux : cette désignation se ferait de manière double, ce qui signifie que dans les mêmes instances de décisions, il y aurait certains conseillers territoriaux élus au suffrage universel direct sur leurs cantons et d'autres sur des scrutins de liste. Dans les cantons ruraux , le scrutin se ferait sur une personne, à l'identique des élections cantonales actuelles: c'est un scrutin qui encourage particulièrement la notabilité et les projets sur un espace réduit, celui du canton. Dans les cantons plus urbains il est question de conseillers territoriaux, élus au scrutin de liste à la proportionnelle, donc sur un projet politique plus identifié. L'inégalité de cette représentativité me pose une réelle difficulté d'éthique politique.

Le deuxième problème induit par ce double mode de scrutin est le risque de voir reculer l'idée d'un projet global de territoire dans des domaines stratégiques aussi importants que le développement économique, l'innovation, la recherche, la carte des formations ou bien l'aménagement équilibré du territoire. Par conséquent, le risque de voir naître des régions "cantonalisées ».

Le troisième problème est de voir reculer la parité et le renouvellement générationnel des élus induits par les scrutins de liste. Sur les scrutins dits cantonaux, à l'image de notre département, seules 6 femmes sont élues sur 30 conseillers généraux. On est bien loin de la parité.

Le débat est lancé ! Je le souhaite partagé par tous les citoyens car il peut aider à résoudre la complexité démocratique et institutionnelle que connait notre pays. Ce débat doit rester serein, constructif, non précipité par des considérations liées à la préparation des futures élections régionales et être enfin susceptible de poser l'ensemble des enjeux que je viens d'exposer.

Si ces enjeux ne sont pas réellement posés, si l'unique réflexion porte sur la nécessité de simplifier les structures pour faire des économies en résumant la réforme à "s'il y a moins d'élus, cela fera moins d'euros dépensés", si l'autre projet de suppression de la taxe professionnelle n'est pas pleinement rassurant pour les élus locaux, cette réforme des collectivités territoriales aussi ambitieuse soit-elle ne sera pas un enjeu qui nous concerne tous mais inévitablement elle échouera et sera jetée "aux oubliettes" pour de très longues années. Et cela je ne le souhaite pas.

29 novembre 2009

A propos des Régionales (15): L'Echo Républicain du 23/11/09


Ci-dessous article publié dans la PQR d'Eure-et-Loir

27 novembre 2009

Les territoires ruraux, des territoires d'avenir

Les Assises sur les territoires ruraux se tiennent cette semaine dans notre département. D'une réflexion collective, il est utile de faire ressortir les enjeux, d'établir un diagnostic partagé, de proposer des modalités d'intervention publique, d'accompagner les mutations de ces territoires, de valoriser leurs atouts et enfin de trouver les moyens de les dynamiser sur le plan économique et des services à la population. Ce matin les premières assises se tenaient à Morée pour le vendômois.

Un constat fort, les territoires ruraux dans leur diversité sont en pleine mutation, avec une évolution et une modification profonde de l'activité agricole et une arrivée de populations nouvelles souvent chassées des zones urbanisées où l'acquisition immobilière est impossible pour les revenus modestes ou attirées par un cadre de vie plus agréable ou enfin par une acquisition de résidence secondaire. Parmi ces « migrants », on trouve surtout des populations issues des classes populaires et modestes. Aujourd'hui, ce « désir de campagne » s'illustre par le fait qu'un habitant sur quatre vive en milieu rural et souhaite plus qu'hier bénéficier des services de proximité adaptés liés à son mode de vie.

Une offre de services publics de base est indispensable pour attirer puis maintenir une population sur un territoire. Les moyens de transport et de communication en sont la première condition, mais on peut aussi évoquer la présence de services de santé (une offre inférieure à la moyenne française pour la région Centre), mais aussi d'éducation, de péri-scolaire, de logements sociaux.

Par ses compétences, la Région est un acteur majeur en matière d'aménagement du territoire, en soulignant l’importance de tous les territoires, ruraux comme urbains, pour un développement et un aménagement équilibré et durable de notre pays.

En Région Centre, cette politique passe par des outils contractuels, c'est à dire des visions partagées avec des pays (contrats de pays), des agglomérations (contrats d'agglo), des cœurs de village (pour réhabiliter les centres-bourgs et construire du logement social dans les communes de moins de 6000hab) et des contrats Ville-moyenne (pour les communes pôles de centralité supérieures à 7000hab)

Alors que ces politiques territoriales sont portées et que les besoins n'ont jamais été aussi importants, on observe que l’Etat accélère son désengagement, ici par des fermetures de bureaux de poste, là par des suppressions de classes voir d'écoles, et ce pour des raisons d'économies budgétaires. C'est donc vers les communes, et les communautés de communes, souvent avec des budgets limités, que les regards se tournent. Elles doivent faire alors face aux demandes croissantes de leurs habitants tout en veillant à impulser des nouvelles dynamiques pour stimuler leurs territoires (création de zones d'activités, ouvertures de maisons des services...).
Elles doivent aussi investir dans leurs écoles, souvent les agrandir, adapter les restaurants scolaires aux normes sanitaires, créer des espaces de garderie, sans moyen budgétaire nouveau pour répondre aux demandes des familles.

Il est utile de réfléchir aux pistes permettant d'accompagner les mutations de ces territoires.
Quelques pistes et propositions sur lesquelles je souhaite attirer l'attention:
- faire évoluer les politiques contractuelles régionales : Une réserve à cette proposition tient d’une part à la réforme des collectivités territoriales en cours où le partage des compétences devra être clarifié et d’autre part à la possibilité de refonte des politiques territoriales actuellement menées rendue possible après les futures échéances électorales et le renouvellement de l'assemblée régionale. Faire évoluer les politiques contractuelles régionales, notamment en :
--aidant les communes dans leurs compétences propres comme par exemple les affaires scolaires, pour rénover ou agrandir l'école du village, l'aménagement de la voirie, la gestion de l'assainissement... autant de missions aujourd'hui difficiles à assumer faute de moyens adaptés et faire de la solidarité envers les petites communes une priorité
--adaptant les aides à destination des villes-moyennes, en considérant qu'une « ville-moyenne », un pôle de centralité, c'est aussi un chef lieu de canton, à partir de 1000-1500 habitants, qui est attractif pour les habitants dans une couronne de 10 à 15 km aux alentours : aujourd'hui le seuil pour cette aide est fixé à 7000 habitants, dans notre département, et ainsi très peu de communes sont éligibles alors que les projets, les demandes, sont nombreuses et réelles. En abaissant ce seuil et en établissant un diagnostic adapté, une commune de taille moyenne qui aurait à assumer les charges de la centralité, pourrait se voir proposer un dispositif adapté pour accompagner ces projets particulier

- donner la priorité au maintien de l'offre de formation sur les territoires proposée tout au long de la vie.
Il faut être attentif notamment aux établissements de formation dans le secondaire, collèges et lycées. D'abord, parce que leur présence actuelle permet aux plus jeunes de poursuivre leurs études dans un territoire proche, notamment jusqu'au baccalauréat contribuant ainsi à l'élévation nécessaire du niveau de qualification, mais aussi parce que la présence d'un établissement scolaire contribue à la dynamique du territoire: création d'emplois, animations induites par les scolaires, soutien à l'activité économique locale.

Ayant assisté à la fermeture l'an dernier d'un lycée agricole dans le Cher, à Vailly sur Sauldre et à ses conséquences sur le territoire avec la perte lourde d'une source d'activités et d'emplois, je considère aujourd'hui que nos collèges, nos lycées, constituent un atout à préserver.

Je pense par exemple au Lycée et Centre de Formation en Apprentissage agricole de Montoire-sur-le-Loir. Ces structures forment de futurs salariés et chefs d'exploitations agricoles, tous sortent de ces établissements avec une insertion professionnelle garantie. Aujourd'hui, l'enjeu pour ce site est d'élargir son offre de formation, en maintenant sa spécificité liée à l'agriculture locale. Un des leviers, c'est actuellement la préparation de la prochaine séance plénière de la Région qui sera consacrée à la carte de l'apprentissage. Je suis particulièrement attentive à ce que notre assemblée régionale vote l'ouverture d'une formation post-bac, un BTS, une formation pour les futurs exploitants agricoles en lien avec l'activité économique du secteur. Mais parallèlement, ce sont les moyens alloués par le Ministère de l'agriculture qu'il faut continuer à mobiliser sur le lycée en maintenant et développant les formations par la voie scolaire.

Dans le même ordre d'idée, j'ai accompagné en concertation avec le rectorat le lycée de St Aignan situé dans la vallée du Cher, vers les formations de soins à la personne, redonnant à ce lycée une dynamique qui était nécessaire en adaptant son offre de formation aux besoins des populations locales.

Montoire, St Aignan, 2 exemples illustrant la nécessité pour nous tous, acteurs locaux, de porter un regard attentif sur le maintien et le développement de notre offre de formation. Notre secteur est doté d'établissements de qualité, lycées, CFA, MFR, organismes de formation pour adultes, publics et privés, il est impératif d'engager une réflexion partagée sur l'évolution de la carte des formations en rapprochant notamment les acteurs du monde de l'éducation et décideurs économiques.

- ré-inventer la ruralité: parce que ruralité rime avec modernité, il est utile de repenser l'aménagement du territoire et l'offre de services offerts aux populations avec originalité, inventivité et pertinence. Grâce aux aides régionales qui abondent les budgets des Pays, nous avons vu naître des dispositifs originaux qui allient au travers d'une offre de services inscrite dans une démarche de développement durable la modernité liée aux moyens de communication, la spécificité du territoire et la proximité avec les habitants.

La médiathèque de Selommes que j'ai inaugurée en mai 2006 est en l'une des illustrations. Ce centre de ressources documentaires complet, adapté aux différents publics, a été porté par la communauté de communes de Beauce et Gâtine au cœur d'un canton rural. Ainsi cet équipement est un lieu de diffusion moderne et de proximité du livre: les abonnés peuvent de chez eux consulter la base de données documentaire, réserver et se faire livre un ouvrage. Ce projet structurant illustre la nécessaire inventivité d'un service adapté de proximité porté par les collectivités locales dans un contexte financier souvent difficile et incertain.

De la même façon la médiathèque de Fréteval, portée par la communauté de communes du Haut-Vendômois contribue à organiser l'accès à la lecture et à la culture dans un lieu dédié et à alimenter régulièrement les bibliothèques des villages alentours.

Inventer la ruralité, c'est faire en sorte de créer là où cela est nécessaire des équipements innovants et adaptés ou bien proposer que les services viennent directement aux habitants. La garderie itinérante La Souricette entre Mondoubleau, Sargé sur Braye et Choue en est l'un des exemples les plus proches. Le Haut-Vendômois subit de plein fouet la réorganisation et la fermeture annoncée des bureaux de poste de Freteval et Pezou et la réduction des heures d'ouverture du bureau central de Morée. Autant des évolutions de La Poste peuvent être possibles pour permettre que le service soit maintenu, autant cette situation contraint les communes ou les commerces à prendre le relais transformant l'offre à un point tel que les usagers sont perdus car la confidentialité liée à certaines opérations bancaires ou postales ne peut être pleinement respectée. Comme pour la garderie la Souricette il pourrait être intéressant d'inventer une autre offre postale sur nos territoires, mobile elle-aussi, itinérante, à la charge et sous la responsabilité de La Poste, qui permettrait à la fois le maintien d'une offre de proximité, aux horaires adaptés aux demandes des usagers, tournante dans les locaux actuels voir, dans un cadre moins onéreux que l'entretien de bureaux de poste ouverts seulement quelques heures par semaine, via un bureau de poste itinérant, équipé de tous les outils nécessaires à la qualité de service.

On parle souvent d'« exception culturelle à la française », indéniablement la ruralité y contribue. Nos territoires ruraux sont en pleine mutation, à nous d'inventer les moyens de les accompagner, développer les activités économiques, valoriser leurs atouts et faciliter la vie quotidienne des habitants.

Trois enjeux, trois pistes de réflexion :
- le rôle de la Région, comme acteur de l’aménagement du territoire
- l’élaboration de la carte des formations en créant des dynamiques de réflexion à l’échelle des territoires entres les acteurs économiques, les élus et les responsables de l’éducation et de la formation
- le lien social à préserver, la proximité à construire autrement en inscrivant la ruralité dans la modernité, en considérant que la mobilité des services puisse être une des solutions à rechercher

Réinventer la ruralité, c’est chercher le chemin du possible, c'est trouver dans la créativité les ressources nécessaires pour imaginer les services de demain, développer des activités qui permettront à chacune et chacun d'entre nous, aux différents âges de la vie, de vivre bien sur son territoire, de vivre et d'aimer son territoire.

25 novembre 2009

A propos des Régionales (14): dans la NR aujourd'hui



Une initiative pour parler sécurité routière

Hier matin se tenait à Montoire-sur-le-Loir un forum sur la sécurité routière organisé par le lycée agricole de Montoire en partenariat avec le Point Information Jeunesse. L'intérêt de cette initiative est de s'adresser en une seule journée à l'ensemble des scolaires du secteur, qu'ils soient collégiens à Jannequin ou St Julien ou inscrits au lycée agricole, à Sainte Cécile et au Centre de Formation pour apprentis.

La mairie mettant à disposition gratuitement la salle des fêtes, les acteurs de la prévention routière étaient rassemblés pour sensibiliser, expliquer, faire des démonstrations. La compagnie de gendarmerie, la caserne des pompiers, la Prévention Routière mais aussi l'assureur Groupama, tous étaient mobilisés en grand nombre pour accueillir tous les jeunes.

L'expérience est pertinente et mériterait d'être reconduite sur d'autres bassins éducatifs de la région. Elle coordonne toutes les structures publiques et privées de formation dans un seul objectif, celui d'être utile aux jeunes et mobilise efficacement et utilement toutes celles et ceux qui peuvent délivrer un message de sensibilisation aux conduites à risque.

Un message nécessaire quand on sait que ce sont chaque semaine 30 jeunes qui meurent sur les routes, l'équivalent d'une classe entière...


24 novembre 2009

A propos des Régionales (13) : Une «certaine» idée du rassemblement

La fédération du Parti Socialiste du Loir-et-Cher communique sur le «rassemblement» opéré au sein de la liste de candidats à l'élection régionale qui sera proposée au vote des militants le 3 décembre prochain en dévoyant la signification même du mot « rassemblement » qui a vocation à "mettre ou remettre ensemble ce qui est épars".

Non seulement elle est restée sourde aux différents appels des militants et mais en plus elle a feint d'ignorer les nombreuses réactions des électeurs dans la presse locale qui les uns et les autres ont dénoncé avec force et vigueur l'éviction sur la liste proposée de la vice-présidente sortante sous des arguments bien discutables et bien sibyllins.

Elle présente aujourd'hui une liste de candidats où la représentation des courants est falsifiée. Ainsi les candidats de la "motion Royal" positionnés en place dite éligible n'ont en fait pas reçu l'investiture, mieux, certains n'ont même pas assisté à l'Assemblée générale qui s'était réuni le 3 novembre dernier!
Pour couronner le tout, les militants évincés pour avoir été « suspectés » d'être sur une autre ligne interne ont été purement et simplement exclus du comité de campagne, réuni à l'issue du Conseil fédéral.

François Bonneau, Président sortant du Conseil régional du Centre et candidat des socialistes en région est resté insensible aux interpellations des militants, insensible également aux différents articles de presse, insensible enfin au courrier que je lui ai personnellement adressé.

François Bonneau est le chef de file politique et il reste aujourd'hui et restera demain l'arbitre du type de campagne qu'il souhaite mener. En faisant le choix délibéré de se passer de celles et ceux qui veulent faire avancer le PS vers la voie de la réforme, dans le dialogue nourri et l'échange participatif, il confirme la manipulation et donne au mot « rassemblement » un gout amer, un gout d'un autre temps où le rassemblement n'était qu'un assemblage du... plus petit dénominateur commun !

A propos des Régionales (12) : article publié dans le Berry Republicain


Article de P.Martinat.


23 novembre 2009

A propos des Régionales (11) : Page politique au 19/20 de France3 Centre




A voir rubrique de P.Bouchenot au journal de
France 3 Centre diffusé le 23/11/09.

A propos des Régionales (10) : article publié dans la NR du 23/11

Pour lire l'article, cliquez sur l'image puis sur "all sizes" puis "original"


21 novembre 2009

A propos des Régionales (9) : "Dialogue de sourds" au Conseil fédéral

Voici le texte que j'ai prononcé ce soir lors du Conseil fédéral du PS41, tenu à huis clos. La liste présentée par la commission électorale a recueilli 15 voix Pour, 4 voix Contre et 2 abstentions.

J'ai exprimé, il y a quelques jours ici comme à l'extérieur du parti, les vicissitudes constatées autour de l'élaboration de la liste destinée à représenter le Parti Socialiste du département aux prochaines élections régionales.

Je ne reviendrai pas sur le bilan de mon mandat actuel au sein de l'exécutif régional car tous, vous connaissez mon implication dans la délégation combien importante et emblématique qui est la mienne.

Depuis mon intervention régulière dans le débat public, j'ai simplement souhaité éclairer la vie interne de mon parti et j'ai surtout osé dire tout haut ce que de nombreux militants et sympathisants pensent tout bas.

Une rumeur savamment entretenue va bon train à savoir l'idée que je puisse, dans quelques minutes, présenter une liste alternative. Cette idée toujours portée par certains d'entre vous prouve simplement que mon message n'a pas été entendu, que les appels forts que j'ai porté sont restés sans réponse audible.

Aucun des responsables de la fédération ne m'a répondu!
Aucun des responsables ou ce qu'on appelle les grands élus de la fédération n'a pris la peine de me proposer un espace de dialogue.
C'est probablement ce qu'on appelle un « dialogue de sourd ». Comme s’ils étaient sourds à la situation réelle du parti en Loir et Cher.

Ma motivation n'a pas été personnelle, encore moins de conserver à tout prix un poste dont je ne me suis jamais estimée propriétaire, mais « au service de ».

Mes interventions, comme celles des nombreux militants qui se sont exprimés auprès du premier secrétaire fédéral, visaient à appeler à la rénovation indispensable des méthodes du Parti, pourtant votée il y a peu et au respect d'une éthique, et enfin et surtout à une réelle concertation incluant les militants à la réflexion.

Ce que certains veulent confiner en "maturation informelle" moi je le voyais et le veux comme un nécessaire débat d'idées, une véritable définition d'ambitions pour la Région, en un mot à l'élaboration d'un vrai projet régional porteur de toutes les valeurs socialistes et ce en toute clarté. Il s’agit pour le PS de ne pas rater l’étape du rassemblement de tous les socialistes, il s'agit pour le PS de présenter un parti motivé et ambitieux , inscrit dans une dynamique positive lui permettant d’aller renouer avec les électeurs , il s'agit pour le PS de porter simplement un grand projet utile pour nos régions.

A nul moment, l'idée du rassemblement de tous n'a été partagée.

A nul moment, l'enjeu des compétences, de la connaissance des problématiques du territoire, encore moins les effets qu'une division donneraient sur nos électeurs n'ont été recensés.

Quant à l'éviction pure et simple d'une Vice-Présidente sortante, qu'avons nous entendu? « le choix d’une tête de liste ne découle pas du bilan de l’exercice d’une responsabilité dans un exécutif » Un argument fallacieux pouvant justifier l’éviction d’un élu méritant tout comme le maintien de certains malgré des résultats peu enviables !

Ceci étant posé, il est clair, évident, que l'éventualité d'une liste alternative ne peut répondre aux attentes qui sont les miennes. Il n'est pas question, pour moi, d'inviter les militants à se transformer en supporters d'un clan ou d'un autre, d'une tête de liste ou d'une autre, on entrerait alors vraiment dans le schéma tant redouté par le premier secrétaire de la "disqualification personnelle".

Je suis convaincue que c'est par le débat d'idées, la transparence et le respect des principes fondamentaux que le Parti Socialiste pourra sortir par le haut de la crise qu'il traverse aujourd'hui et depuis quelque temps déjà.

C'est ce combat là qui m'importe pas autre chose ! Un espoir peut-être vain mais qui continue d'animer, aujourd'hui encore, mon action.

20 novembre 2009

Réaction à la démission du PS de Frédéric TRICOT, conseiller municipal de Vendôme

Le choix de quitter un parti pour ce militant engagé depuis plus de 15 ans est un acte fort qui mérite respect et compréhension. Je vois par cet acte l'aboutissement d'un cheminement personnel et la résultante d'un contexte actuel au sein du PS propice au trouble, voir la détresse, chez certains militants en quête de réelle rénovation dans les pratiques mais aussi, et surtout, inscrits dans une démarche de réflexion pour être utiles aux sujets de société.

Le monde évolue, la société change, les familles politiques ne peuvent rester repliées sur elles-mêmes et enfermées sur des querelles intestines, mais doivent nécessairement être inscrites dans le dialogue nourri, l'échange participatif et être forces de proposition.

A propos des Régionales (8)

Régionales : le PS sans les verts ni le PCF ? (Article publié dans le Berry Républicain le 17/11/2009)


Après les Verts qui ont annoncé leur décision de présenter des listes autonomes, voici le PCF qui est à la veille de se prononcer également pour une émancipation électorale.

Moins facile qu'annoncée la constitution de la liste à gauche pour les élections régionales dans le Centre. Unie en 1998, de rassemblement en 2004, la gauche dans son ensemble (PS, PCF, Verts) a gagné les deux dernières élections régionales et réussi à gérer les affaires de la Région « de façon satisfaisante » de l'avis des conseillers régionaux toutes tendances à gauches réunies.

Or après les Verts qui ont décidé au regard de leurs résultats aux dernières européennes de tenter leur chance sous la bannière Europe écologie, voici le PCF qui réclame lui aussi son autonomie au premier tour.

Le Cher avec François Dumon et l'Indre-et-Loie avec Jean-Michel Bodin sont les seules fédérations à défendre une position d'union dès le premier tour avec le PS. Le Loiret en revanche avec Marc Brynhole et Jacques Reboul, entretient l'esprit d'indépendance.
C'est un refus » d'alliance au centre », de « primaires », d'« instrumentalisation de l'écologie », d'« arrangements avec les idées libérales » qui nourrissent les arguments des contestataires (La République du Centre du 30 octobre).

Un bras de fer qui peut être à terme se révéler perdant-perdant, le PCF n'ayant pas réalisé de si bons scores lors des dernières échéances y compris aux Européennes et cette tactique ne faire qu'affaiblir la gauche.

Ce dont est bien conscient le PS qui paraît avoir tendance à vouloir se tirer des balles dans le pied en ne renouvelant pas sa confiance à certaines élues comme la 8e vice-présidente déléguée à l'Éducation et aux lycées, Béatrice Arruga, du Loir-et-Cher.

À gauche, l'aile écologiste paraît seule en mesure de se déployer sans encombre. Samedi dernier, sous la bannière générique Europe écologie a été désignée la tête de liste régionale en l'occurrence Jean Delavergne, membre des Verts (Indre), qui sera secondée par Michelle Rivet, agricultrice bio et maire de Marçais, désignée tête de liste dans le Cher et Pascale Rossler, du Loiret, représentantes d'Europe écologie.

Dimanche prochain devrait être connue la décision régionale du PCF. D'ici là, le temps sera réservé aux négociations.

Patrick Martinat

19 novembre 2009

A propos des Régionales (7)


Aujourd'hui dans la Nouvelle République: réaction des lecteurs et démission du PS de mon collegue conseiller municipal Frederic Tricot (Article publié ce jour dans la Nouvelle République - cliquez sur l'image pour l'agrandir puis sur All sizes puis Original)


18 novembre 2009

A propos des Régionales (6) : Du Parti socialiste à la préparation des élections régionales : le trouble s'ajoute au trouble

Vice-Présidente en charge de l'éducation et des lycées en région Centre, et professionnelle issue du monde de l'enseignement agricole, je constate chaque jour combien notre système éducatif a besoin de réformes profondes. Aujourd'hui il génère échecs, décrochage scolaires avant le bac et à l'université. Deux logiques comptables s'offrent à nous, celle de la baisse des moyens engagée par le gouvernement, celle de l'augmentation qui serait seule garante de la réussite des élèves.

Dans notre région qui accueille près de 100000 lycéens, je constate au quotidien les effets d'une vision non aboutie de ce qu'est la gestion de l'école aujourd'hui: pour exemple l'élaboration actuelle de la carte des formations professionnelles des lycées se fait en fonction d'une enveloppe budgétaire et non des enjeux économiques et de territoires; des postes d'enseignants sont supprimés entrainant des classes surchargées et, des budgets ambitieux sont alloués notamment aux collectivités locales comme la région Centre, via le Plan Hirsch adopté cet été, pour expérimenter des dispositifs qui pourraient pallier les échecs.

Des réformes et débats d'envergure sont lancés par le gouvernement (réforme du lycée, assises nationales de l'enseignement agricole public...) parallèlement à la réforme des collectivités sans que la question des compétences en matière d'enseignement soit abordée de manière plus globale.

Pendant que ces grands enjeux de société sont posés, les socialistes, ici dans nos régions, comme au niveau national, rajoutent du trouble au trouble. Le Congrès de Reims a permis dans des conditions aujourd’hui encore discutables l’avènement d’une direction, au détriment d’un rassemblement de tous les socialistes. Le « tout sauf Segolène » et les rénovateurs engagés à ses côtés a entrainé le Parti Socialiste dans un repli sur lui-même, enfermé dans des logiques d’appareil, ne lui permettant même plus d’être audible et offensif sur des grands sujets nationaux proposés par le Gouvernement.

C’est avec détermination et conviction que je dénonce aujourd’hui cet état de fait, cette incapacité pour le PS d’incarner une force de proposition et de rénovation nécessaire à la vie démocratique de notre pays. Je ne juge pas cette situation inéluctable, mais considère qu’il y a urgence pour le PS, dans nos territoires, comme au niveau national à se ressaisir en changeant des pratiques dignes d’un autre temps. Lors des dernières élections européennes, les électeurs lui ont offert un avertissement grave en ouvrant d’autres voix dans une gauche qui se recompose.

S’il n’entend pas cet appel, s’il ne redonne pas la place à toutes les expressions qui contribuent à enrichir le débat national, il risque de perdre inévitablement une étape, celle de l’élection régionale.

En mars prochain, la gauche partira au premier tour divisée alors que la majorité présidentielle aura fait le choix de l'unité derrière sa tête de liste. C'est dans cet état des lieux apparemment peu favorable que le PS doit constituer, dans le respect des règles qu'il s'est données, des listes de candidats qui porteront son projet avec vigueur et l'incarneront par leurs compétences.

S'ouvre aujourd'hui le processus de sélection des candidats qui seront investis par le PS. Au trouble national s’ajoute le trouble que les socialistes en région installent dans cette phase actuelle d’élaboration des listes aux élections régionales.

Il s’agit pour le PS de ne pas rater l’étape du rassemblement de tous les socialistes, permettant d’avoir un parti motivé, inscrit dans une dynamique positive lui permettant d’aller renouer avec les électeurs et porter un projet utile pour les régions de demain.

En Région Centre, le même trouble est perceptible, la situation dans le Loir-et-Cher illustre le même cheminement, les mêmes réflexes que ceux observés à Reims : la motion Royal arrive en tête au congrès local avec près de 36% des suffrages et pourtant une autre majorité basée sur l'addition des autres courants prépare les élections. La liste départementale qui s’élabore dans le cadre de la préparation des élections régionales illustre cette stratégie de petits arrangements entre amis.

Le repli sur soi est tel que la liste se construit en dehors de tout critère objectif d'utilité et de message pertinent adressé aux électeurs. Le PS communique sur sa rénovation et organise le 1er octobre dernier un vote qui aboutit à la volonté d’organiser des primaires ouvertes, et les listes sont élaborées dans une opacité douteuse.

La stratégie de l’irrationnel est telle qu’un appareil socialiste départemental fait le choix d’évincer sans aucun critère lisible et compréhensible pour les citoyens, une Vice-Présidente sortante du Conseil Régional, chargée de la plus grande délégation, menant une action phare et innovante dans la région Centre, engagée fortement sur des politiques d'égalité des chances et de lutte contre le décrochage scolaire, - sujets haut combien d'actualité- , agissant comme une élue qui met en cohérence ses engagements de rénovation dans la pratique d’un mandat, écoute, proximité, démarche participative.

Évincée parce que, mandataire du Courant E arrivé en tête dans cette fédération départementale.

Un évincement, politiquement lourd de conséquences tant sur le plan national que local, est organisé par une simple stratégie d'appareil. Un trouble qui se rajoute au trouble...

Un trouble de trop?



Béatrice ARRUGA
Vice-Présidente de la Région Centre
Membre du Conseil National du Parti Socialiste

15 novembre 2009

A propos des Régionales (5)

"Chère Béatrice" dans la NR du 13/11/2009. (cliquez sur l'image pour l'agrandir puis sur All sizes puis Original)


14 novembre 2009

A propos des Régionales (4)

Article publié dans la République du Centre (Edition du Loiret) le 13/11/09 (cliquez sur l'image pour l'agrandir puis sur All sizes puis Original)


13 novembre 2009

A propos des Régionales (3)

Voici le message publié dans le courrier des lecteurs de la NR. Il est signé Gilbert MOREUX, ancien Conseiller Régional PS.

PS: trouver la femme

Emmanuelle Pavillon, l’auteur du billet dans la NR datée de samedi est bien informée de la vie politique actuelle du Parti socialiste, malgré les consignes de discrétion.

Voter la rénovation comme cela a été fait est une chose, accepter les conséquences des règles nouvelles établies en est une autre. On ne change pas d’un coup de baguette magique des mœurs politiques qui sont de l’ordre d’arrangements entre amis pour les uns, les habiles du sérail, et de soumission à l’autorité pour les autres, ceux qui critiquent, puis gémissent puis s’inclinent et un jour abandonnent. Mœurs profondément intégrées dans notre culture.

Pour ceux qui s’intéressent à la vie du Parti socialiste, pour les citoyens, voici les règles établies qui guident les choix pour constituer la liste en vue des élections régionales:
- Assurer la parité femmes-hommes. Pour le département du Loir et Cher, les instances nationales ont décidé que la tête de liste serait une femme.
- Prendre en compte la force relative des courants internes au dernier congrès, qui traduisent des sensibilités différentes, le courant ségoléniste étant arrivé en tête, en Loir et Cher.
- Organiser le renouvellement progressif des élus, tenir compte de la manière dont ils ont assuré les responsabilités qui leur ont été confiées, éviter les cumuls de mandats, respecter les personnes. Tout le monde comprend pourquoi.
- Aller vers une répartition géographique équilibrée : En Loir et Cher, il y a trois circonscriptions, Blois, Vendôme et Romorantin. Actuellement, pour le PS, deux conseillers sont du secteur de Romorantin, une de Vendôme et un de Blois. Cette répartition, naturellement, n’est pas immuable.
-Tenir compte de la notoriété des candidats en première ligne,de leurs responsabilités publiques actuelles. Attention ! Cette règle autorise souvent des cumulards à ne pas prendre en considération les autres critères, sous la raison que ce sont eux les plus connus !
In fine, une liste concurrentielle peut être proposée au vote des militants. Qui dit mieux dans la classe politique ?

Pour ma part, j’ajouterais qu’en cas de litige, préférence doit être donnée à ceux qui vivent d’une activité non exclusivement politique.

Actuellement, il est de bon ton de se gausser des difficultés politiques de la gauche social-démocrate pour renouveler ses principes, ses modes d’action, et ses militants. C’est une œuvre exigeante qui demande une certaine vertu comme disait Tocqueville de la démocratie.

En connaissance de cause,maintenant, chaque citoyen peut mieux se faire une idée de la difficulté de la tâche, même si au Parti socialiste en Loir et Cher, les choix sont, cette fois, relativement aisés.

Gilbert Moreux
ex Conseiller régional

12 novembre 2009

A propos des Régionales (2)




A voir rubrique de P.Bouchenot au journal de
France 3 Centre

A propos des régionales (1)


Article paru ce jour dans la NR

10 novembre 2009

Une radio au lycée de St Aignan

Je me suis rendue hier matin au lycée des métiers de St Aignan afin de lancer officiellement la radio qui sera diffusée à partir de lundi prochain. Ci dessous article paru dans la NR aujourd'hui. Il sera également possible d'écouter les émissions réalisées entierement par les lycéens sur le site Jeunes O'Centre (accès direct sur la page d'accueil)


08 novembre 2009

RDV sur Plus FM

Je serai l'invitée du journal de 8h présenté par Pascal Gaultier demain matin. Plus d'infos sur le site de Plus FM

07 novembre 2009

Programme de réussite éducative des Rottes





Article publié ce jour dans la Nouvelle République (cliquez sur l'image pour l'agrandir puis sur All sizes)

04 novembre 2009

Bassin de la Cisse: des travaux utiles

Hier avaient lieu 2 visites au bord de la Cisse dont l'objectif était de constater les résultats de nombreux travaux actuellement menés dans le cadre du Contrat de Bassin (le contrat a été signé en 2006 entre le conseil régional, l'agence de l'eau et le Pays Beauce Val de Loire. Il couvre 87km de long qui s'étendent de Marchenoir à Vouvray). Organisées par le Pays Beauce Val de Loire présidé par André Boissonnet, elles ont permis aux élus locaux, membres des associations de préservation des espaces naturels et riverains de découvrir l'ampleur des travaux menés.
L'objectif de ces chantiers est retrouver peu à peu l'état naturel grâce à plusieurs actions menées par les syndicats de rivière qui bordent cette rivière

Première visite à Averdon au marais des Tresseaux, anciennement reconverti en peupleraie abattue lors de la tempête de 1999. Le site était donc doublement sacagé, arbres abattus, site naturel endommagé lourdement.

L'objectif du chantier a été de refaire une prairie humide, entretenue par des vaches de race écossaise (une race qui s'adapte aux milieux humides). Sur place, tout a été nettoyé, des espèces ont été replantées, une mare créée... Aujourd'hui, ce site "revit" naturellement, la faune et la flore s'y épanouissent, des espèces jusqu'à alors disparues reviennent comme "la Grande Douve", unique dans notre département. Le chantier aura couté près de 50000 euros dont 15000 financés par la Région.

L'après midi était consacré à une visite à La Chapelle Vendomoise, sur les rives de la Cisse, sur une zone jusqu'alors encombrée avec un flux quasi inexistant.


Article paru dans la NR du 4/11/2009



NR-4/11/2009

02 novembre 2009

Elections régionales: à l'heure des déclarations de candidature

Ce soir avait lieu la 1ere réunion de la commission électorale chargée d'enregistrer les candidatures de celles et ceux qui souhaitent s'investir sur la liste du PS du Loir-et-Cher pour les élections régionales de mars 2010.
Vous pourrez prendre connaissance de ma lettre de candidature adressée le 29 octobre dernier aux membres de la Commission électorale ci-dessous:

"En mars 2010, les électeurs seront appelés à voter pour renouveler les Conseils Régionaux installés depuis 2004.
Dans le cadre de leurs compétences, les régions agissent au quotidien au plus près des territoires et de leurs habitants. Dans la Région Centre, sous les présidences successives de Michel SAPIN, Alain RAFESTHAIN et François BONNEAU, nous avons depuis 12 ans mis en œuvre nos valeurs de progrès social et d'égalité des chances:
- investissement considérable, plus de la moitié du budget régional, dans les lycées, l'apprentissage, la formation continue, les universités
- soutiens ciblés à l'économie, à l'agriculture, aux services, aux emplois associatifs, à l'efficacité énergétique, à la recherche et l'innovation
- développement des réseaux ferroviaires, routiers et numériques
Chacune de nos décisions a été prise dans une perspective de développement harmonieux et durable.

Vice-Présidente de la Région à l'Education et aux Lycées depuis plus de 2 ans, j'ai pris ma part de responsabilité dans les avancées qui nous sont reconnues.

Un contexte économique, social et politique à prendre en compte
L'enjeu pour mars 2010 est donc crucial: il s'agira de défendre pour notre région Centre un bilan où les mesures-phares inscrites dans notre projet de 2004 ont toutes été mises en œuvre: mobilité européenne pour les jeunes, emplois associatifs, ordinateurs pour les étudiants, efficacité énergétique, formations dans le domaine sanitaire et social, gratuité des transports pour les chômeurs...

Mais un bilan à expliquer et à défendre ne suffira pas. A chaque renouvellement de l'Assemblée régionale, nous savons bien que le bilan doit être situé dans la perspective d'une nouvelle espérance, d'une nouvelle ambition, d'un projet utile pour nos concitoyens dans une situation économique et sociale difficile. Jeunes et moins jeunes, acteurs économiques et associatifs, élus locaux et forces vives seront attentifs à ce que notre projet soit lisible, réponde à leurs préoccupations et porte une vision globale de développement du territoire régional, qu'il soit urbain ou rural.

Ces élections se déroulent dans un contexte politique que nul ne peut ignorer. Les derniers résultats électoraux pour les européennes m’ont profondément attristée:
- une campagne peu audible sur l'Europe,
- des partenaires traditionnels à gauche qui ont ouvert de nouvelles voies,
- notre parti en grandes difficultés internes suite au Congrès de Reims
ont probablement créé les conditions d'un score décevant. En mars prochain, la gauche partira au premier tour divisée alors que la majorité présidentielle aura fait le choix de l'unité derrière sa tête de liste.

C'est dans cet état des lieux apparemment peu favorable que notre parti doit constituer, dans le respect des règles qu'il s'est données, une liste de candidats qui porteront son projet avec vigueur et l'incarneront par leurs compétences. C'est dans cet esprit, avec mon expérience, ma connaissance des enjeux d'un territoire large et disparate et ma relation de confiance construite au fil du temps avec nos concitoyens que je présente ma candidature.

Je me présente à vous
Âgée de 37 ans, divorcée, maman d'une petite fille de 9 ans, je demeure à Vendôme depuis 2000. Les membres de ma proche famille sont installés dans le sud du Loir-et-Cher, à Montrichard ainsi qu'à Blois. J'ai grandi dans le Cher où mes parents étaient installés, mon père conducteur SNCF et ma mère étant femme au foyer. J'ai effectué mes études d'histoire et de communication d'entreprise à l'Université de Tours.

Professionnellement, j'ai commencé ma carrière dans le secteur privé, successivement dans une CCI à Nantes, puis dans une maison d'édition et un fournisseur d'accès Internet à Paris.
J'exerce depuis 2002, sous statut contractuel, dans l'enseignement agricole dans le Loir-et-Cher. Je suis actuellement Responsable de l'Antenne du Centre de Formation pour Apprentis Agricoles de Montoire-sur-le-Loir qui accueille chaque année une centaine de jeunes de notre département. Ils sont souvent fils et filles d'agriculteurs, demain eux-mêmes futurs responsables d'exploitations agricoles. Le métier que j'exerce est passionnant car se mêlent les enjeux économiques de notre territoire avec le poids de l'agriculture, le suivi de jeunes, parfois en décrochage scolaire, inscrits dans une problématique particulière qui est celle de l'apprentissage.

A l'Université je me suis engagée dans le syndicalisme étudiant. J'ai été secrétaire générale de l'UNEF ID 37. Militante au sein du MJS, je me suis beaucoup investie dans la fédération du PS d'Indre et Loire où j'ai gardé de belles amitiés.

Malgré plusieurs déménagements dus à ma vie professionnelle, j'ai poursuivi mon adhésion, un lien essentiel pour défendre les valeurs auxquelles je crois, un soutien parfois militant, parfois plus symbolique mais permanent.

Installée à Vendôme, c'est tout naturellement que cet engagement m'a suivi. J'ai porté les couleurs du PS dans l'élection législative de 2002, une chance inestimable d'aller à la rencontre de toutes les 149 communes de la circonscription pour y présenter notre projet.

En 2004, Michel SAPIN m'a proposé de rejoindre sa liste aux élections régionales. Lorsqu'il s'est retiré, c'est François BONNEAU, devenu alors Président de la Région, qui m'a proposé de lui succéder sur sa délégation en tant que Vice-Présidente chargée de l'éducation et des lycées.
En 2008, Daniel CHANET souhaitant une liaison entre l'action régionale et municipale m'a nommée Maire-adjointe. Je suis également élue au Conseil Communautaire du Pays de Vendôme.

Les raisons de ma candidature
La candidature que je porte aujourd’hui est celle d’une élue socialiste dynamique, proche des personnes, citoyens et citoyennes de notre région.

Je souhaite poursuivre le travail entrepris au Conseil Régional comme Conseillère régionale puis comme Vice-Présidente en charge des lycées. Un bilan ne peut être exhaustif mais en ces quelques mots vous partagerez la mission qui aura été la mienne durant ces 6 années:

Seule représentante de la majorité régionale sur un territoire vaste, le Vendômois, j'ai eu à coeur de le servir avec passion, en portant la politique régionale, en jouant souvant la médiation entre les acteurs du territoire et le conseil régional, en conseillant et portant certains projets. J'ai notamment:
- noué des liens confiants et constructifs avec l'ensemble des élus des Pays Vendômois et Beauce Val de Loire.
- accompagné les porteurs de projets, responsables associatifs pour des Cap Asso, communes ou communautés de communes pour des Coeurs de Village, chefs d'entreprises ou responsables d'exploitations agricoles.
- suivi de près le développement et les projets des Conseils d'administration des lycées où j'étais la représentante de la région (lycée Ampère, Ronsard, Agricole)
- permis l'aboutissement de dossiers complexes avec une aide régionale adaptée : abattoir de Vendôme, CinéVendôme, Cap Asso de la Maison Botanique de Boursay, Cap Asso du Théâtre du Silo à Montoire, Convention verte de Perche Nature, Cœur de village de Thoré-la-Rochette, appels à projets Eau et Economie d'énergie pour la mairie de Vendôme, rénovation de l'internat du lycée agricole, installation des bâtiments pour la filière APR au lycée Ampère...

En charge de la délégation des lycées, je me suis inscrite dans la continuité des politiques éducatives mises en œuvre par mes prédécesseurs tout en impulsant de nouvelles orientations notamment:
- le renforcement de la lutte contre le décrochage scolaire (assure ton année qui est un dispositif expérimental dans le cadre de l'appel à projets Hirsch),
- la promotion des métiers de la restauration et des produits régionaux (Résidences de chefs dans les lycées avec filières hôtelières et de restauration, expérience unique en France),
- la mise en place de la restauration scolaire de qualité et labellisée (label Self O Centre dans 18 lycées régionaux),
- une politique de prévention régionale porteuse de priorités (Journée contre le Sida, mise à disposition auprès de tous les lycées du jeu Info-Intox sur les comportements à risque).

Dans un objectif d'écoute et de proximité avec l'ensemble de la communauté éducative, j'ai souhaité aller à leur rencontre lors de déplacements départementaux. En un peu plus de 2 ans, j'ai visité près de 80 lycées sur la centaine existant sur notre région.


J'ai également eu à cœur de renforcer des liens privilégiés avec les représentants des parents d'élèves, notamment en leur proposant de rejoindre nos groupes de travail et de réflexion mais aussi de mettre en œuvre leurs propositions sur l'accessibilité aux handicapés sur nos forums et salons régionaux. A l'occasion de cette rentrée, j'organise 6 rencontres départementales avec l'ensemble des parents d'élèves élus dans les CA des lycées.

Souhaitant mettre de la cohérence dans notre politique de mobilité proposée aux lycéens, j'ai proposé une modification du dispositif Trans Europe Centre afin que les projets soient mieux aidés financièrement pour les destinations concernant nos zones de coopération européenne.

Convaincue que les échanges et les liens forts créés entre des jeunes issus de culture différente soient un atout, j'ai également permis au Lycée Hôtelier de Blois de s'ouvrir à la Chine avec notre province partenaire du Hunan, à l'issue d'un voyage que j'ai effectué sur place en mars 2007.

Pour notre département, j'ai eu à cœur de porter un dossier sensible qui concerne le sud du Loir-et-Cher, le lycée de St Aignan. Un lycée malmené par des suppressions successives de postes et des fermetures de filières. En quelques mois, j'ai réussi à impulser le projet d'établissement, avoir le soutien du rectorat et mobiliser les services de la région pour créer en un temps record une nouvelle filière de services à la personne qui accueille des jeunes en formation initiale et des adultes.

Je m'étais engagée lors de ma candidature en 2004 à rendre compte régulièrement de mes activités : j'ai organisé à mi-mandat des réunions inter-cantonales à Mer, Montoire, Vendome, édité par mes propres soins 3 lettres d'information adressées aux 150 communes de l'arrondissement de Vendôme et ouvert un blog, http://barruga.blogspot.com qui compte à ce jour 73600 visites.

Je serais force de propositions et actrice de notre projet collectif. Ce projet devra continuer à préparer l’avenir, il devra donner encore plus d’espoir à tous, alors qu’aujourd’hui, une crise qui n’est pas la nôtre, s’abat sur les plus fragiles.

Face au défi d’un monde qui change, ce projet, devra se placer sous le signe de l’innovation et l'inventivité. Les priorités que je proposerai concerneront:
- les jeunes, notamment pour tout ce qui concerne leur problématique d'accès au logement,
- les territoires ruraux notamment pour rechercher des solutions nouvelles en terme de mobilité des habitants et de maintien des services de proximité si utiles à nos concitoyens
- le développement des nouvelles technologies (déploiement, accessibilité sur les territoires, généralisation de nouveaux outils comme les Tableaux Blanc Interactifs dans les lycées).

Les enjeux sont nombreux et passionnants!

Si vous me faites l’honneur de me désigner comme tête de liste dans le département du Loir et Cher je m’engage à mener une campagne forte, faite d’une présence constante sur le terrain aux côtés de notre tête de liste régionale et de tous les militants. L’ambition que j’ai pour la Région, je veux la porter de façon collective. La campagne, qui a déjà commencé, nous le sentons bien, sera difficile, nous aurons besoin de tous.
Je suis persuadée qu'ensemble nous pourrons continuer le travail jusqu'ici accompli. Pour cela, il nous faudra être rassemblés, forts sans tentation hégémonique, imaginatifs sans tentation démagogique, ouverts sans perdre notre identité ni altérer nos valeurs. "

Béatrice ARRUGA