28 mai 2008

La crise du pouvoir d'achat ne concerne pas tout le monde

Les revenus des patrons du CAC 40 ont bondi de 58% en 2007, c'est ce qu'écrit l'Expansion dans un article paru hier. Et pendant ce temps là, nos marins-pêcheurs bloquent les ports pour dénoncer les hausses fulgurantes des carburants , d'autres professionnels devraient suivre.
Pendant ce temp-là aussi, les prix à la consommation augmentent pour les produits de première nécessité. L'Insee publie dans une étude qu'entre février 2007 et février 2008, les prix alimentaires ont progressé de 5% en France et de façon similaire chez les principaux pays européens (+5,8% pour la zone euro et +6,6% pour l'ensemble de l'Union européenne. Cette envolée est particulièrement forte pour les produits laitiers ou les produits à base de céréales.

Pour le lait, le fromage et oeufs, les prix en France ont augmenté de près de 10% entre septembre 2007 et février 2008 alors même que la hausse n'avait été que de 2,1% au cours des six années précédentes (septembre 2001-septembre 2007)! Pour les huiles et graisses, qui inclut le beurre, l'évolution est comparable...

Quant au pain, c'est le premier produit alimentaire dont le prix a augmenté. Entre juin et novembre 2007, le prix de la baguette s'accroît de 4,1%.

Cruel tableau de constater ces écarts entre hausses fulgurantes de salaires des très grands patrons et envolées des prix qui creusent toujours plus les écarts. Au-delà de ce constat, c'est bien une crise qui s'installe. Les manifestations et autres blocages de ports ou d'axes routiers sont révélateurs d'un profond malaise.
Face à cela, la sortie matinale face à la France "qui se lève tôt" de Nicolas Sarkozy pourrait bien être contre-productive. Un responsable politique doit décider, trancher, et prendre ses responsabilités. Chacun constate aujourd'hui les dégâts causés par un pouvoir enfermé dans sa surdité aux malaises et aux colères, triste bilan à l'issue de la première année de présidence Sarkozy : le geste pertinent et symbolique dans le contexte economique actuel aujourd'hui serait la levée pure et simple du bouclier fiscal.

24 mai 2008

Un Congrès de Reims fondateur pour la rénovation du Parti Socialiste

Deux évènements majeurs de l’histoire récente du Parti Socialiste ont pesé lourd dans la défaite de la gauche aux élections présidentielles.

Le Congrès du Mans , tout d’abord, qui a donné lieu à une dramaturgie de façade vers une synthèse finale sensée rassembler les socialistes. Cette synthèse , vide de sens et foulée aux pieds par les responsables socialistes, a discrédité le Parti Socialiste dans sa capacité à proposer un projet à nos concitoyens.

Puis, ce fut l’organisation de primaires internes à quelques mois seulement du scrutin présidentiel. D’une volonté de mener un débat démocratique exemplaire et transparent, cet exercice s’est transformé en une bataille qui laissa des traces profondes dans les mois qui suivirent au Parti Socialiste.

Malgré un parti socialiste désorganisé, les militants socialistes ont fait une campagne électorale de terrain participative, innovante et enthousiaste. Avec une fierté retrouvée, et malgré la défaite, les militants ont dit merci à Ségolène Royal au soir du deuxième tour.

Car, chacun des militants gardait en mémoire le silence volontaire, les coups bas de ceux des socialistes qui n’avaient pas emporté la primaire.

Car, chacun des militants gardait en mémoire l’effet dévastateur des attaques menées contre Ségolène Royal par ses challengers socialistes et reprises par Nicolas Sarkozy tout au long de la campagne électorale.

Le 18 mai 2008, « Rénover Maintenant » a décidé de se rapprocher des socialistes qui veulent renouveler cette même stratégie suicidaire . Dans cette volonté de séparer l’orientation politique du Congrès et l’élection présidentielle, ils veulent priver notre parti de la cohérence nécessaire avec le calendrier électoral au nom d’une ambition qui ne dit pas son nom.

Aujourd’hui, le temps de la clarification et de la cohérence est venu pour le Parti socialiste. Le prochain Congrès doit être utile et constituer un temps fort de la refondation de notre parti. Le projet que nous choisirons au Congrès de Reims devra être porté par notre premier secrétaire aux présidentielles de 2012. Parce qu’alors, nous aurons collectivement le temps de construire notre projet. Parce qu’alors, les socialistes arriveront sereins aux présidentielles de 2012.

C’est pourquoi , membres fondateurs de Rénover Maintenant, nous avons décidé de démissionner de notre courant. Nous ne pouvons, aujourd’hui, accepter de cautionner une stratégie de chaos destinée à préserver les postures de quelques-uns . Il en va du respect envers tous celles et ceux qui comptent sur le Parti socialiste pour leur apporter un espoir.

Nous voulons rester fidèles à la rénovation de notre parti pour laquelle nous avons oeuvré toutes ces années. Nous avions fait le choix en 2007 de soutenir Ségolène Royal . Elle a porté nos idées au delà de nos espérances : démocratie participative, réforma institutionnelle, développement durable, pacte social européen. Aujourd’hui, nous faisons le choix de continuer avec elle le travail de rénovation entrepris.

Yvette Roudy, Vice présidente de Rénover Maintenant et ancienne Ministre

Françoise Mesnard, Vice-présidente de Rénover Maintenant et Vice –Présidente de la région Poitou-Charentes

Béatrice Arruga, Membre de la Direction Nationale de Rénover Maintenant et Vice-Présidente de la région Centre

A voir aussi: Le Post

La Région Centre met l'Europe à l'honneur!

A partir du 1er juillet 2008, la France assurera, six mois durant, la présidence de l'Union européenne. Aussi et pour célébrer cette prise de fonction, nous avons souhaité à l'échelle de notre région, consacrer une semaine entière à l'Europe.

L’ouverture de la Semaine de l’Europe se déroulera aujourd'hui à Orléans où une grande manifestation festive attendra le public les samedi 24 et dimanche 25 mai. C’est Place du Martroi qu’un « Village de l’Europe » verra le jour : Les y attendront, des espaces d’animation et des stands qui expliqueront nos grandes missions et nos soutiens à certains projets européens. Les pôles « S’informer sur l’Europe », « Bouger en Europe » ou de « Présentation de l’Année Européenne du Dialogue Interculturel » seront également là pour répondre aux questions que le public pourrait se poser.





A découvrir… les régions partenaires et la fête place du Martroi (Orléans)
A l’occasion de cette Semaine communautaire, la Région Centre invite sur ce même site les régions de Pardubice (République Tchèque), Saxe-Anhalt (Allemagne), et Malopolska (Pologne). Chacune aura son espace dédié ; elles pourront ainsi se présenter à travers leurs spécialités culturelles, touristiques… Guinguette pour dégustation de spécialités culinaires européennes, scènes musicales de jeunes talents, jeux pour enfants, projections de films et un grand bal (samedi soir) donneront la note finale à ce beau week-end de mai.




Déroulement de la semaine
Par ailleurs, cette semaine sera mise à profit pour mieux informer les lycéens et étudiants de la région sur les dispositifs de mobilité européenne créés pour eux. A cet effet, et durant toute la semaine du 26 au 30 mai, des animations sur le thème de l’Europe sont prévues dans les restaurants scolaires ; le mardi 27 mai, jeunes et enseignants ayant participés aux dispositifs de mobilité européenne (Leonardo da Vinci, Erasmus et Trans’Europe Centre), seront invités à prendre la parole et témoigner de leurs expériences. Enfin, colloques et conférences sont également prévus à travers toute la région. Ils reviendront sur des thèmes comme le FRET, la culture, le social, le sport…





Pour en savoir plus :
Consultez le programme





Pour ma part, je serai dans les lycées du Loiret et du loir-et-Cher (lycée Ronsard) lundi et vendredi pour rencontrer des lycéens ayant participé à un voyage en Europe grace à l'aide financiere du Conseil régional et me rendrai dans 2 restaurants scolaires participant à la manifestation autour d'un menu européen.

07 mai 2008

Thyssenkrupp-Sofedit : La mobilisation s'organise

La mauvaise nouvelle que chacun redoutait, salariés, délégués syndicaux, représentants du personnel et élus vient de tomber : la restructuration industrielle décidée par Thyssenkrupp-Sofedit passe par la fermeture du site vendômois et du site d’Amilly dans le Loiret. Au total le groupe renoncerait à 3 sites sur les 8 qu’il possède encore en France et s’apprêterait à supprimer 1000 emplois directs (CDI et intérimaires).

Cette décision annoncée en comité central d’entreprise hier, sur laquelle le gouvernement alerté depuis le mois de février n’a pu peser, illustre la fragilité de l’industrie de production traditionnelle en Europe.


La course à la croissance en tant que règle absolue, un marché mondial unique, la rémunération de l’actionnariat au détriment du travail et de la reconstitution des outils de production sur les sites historiques, le développement des pays émergents conduisent depuis quelques années à une destruction des emplois en Europe et à une plus forte concentration des moyens financiers et des outils de production dans les mains de quelques groupes mondiaux.

Ici à Vendôme, le combat commence pour que cette fermeture d’entreprise ne signifie pas la perte sèche de ses 500 emplois. Le site vendômois dispose d’atouts indéniables et d’une main d’œuvre qualifiée et stable.


Tous les efforts consisteront donc à mobiliser les responsables politiques, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, pour que Thyssenkrupp-Sofedit soit accompagné dans la recherche d’un repreneur sérieux, s’engageant à maintenir le maximum des emplois actuels et pour que l’impact de cette fermeture sur le tissu économique local soit amorti par des mesures exceptionnelles.

C'est ce à quoi je travaille depuis hier.

Aujourd'hui, j'étais aux côtés des salariés alors qu'ils organisaient un débrayage entre 12h et 16h.