
Mais cela ne suffit pas. Et pour plusieurs raisons.
La première, d'ordre très pratique, est liée au calendrier. Il n'aura échappé à personne que dans quelques mois il y aura des élections importantes, cantonales et municipales, et que la mobilisation nécessaire à ces campagnes puisera beaucoup d'énergie et de temps, qui manqueront donc à la pertinence et la richesse de ces forums.
La seconde est historique. Un parti déchiré depuis des années, englué dans la guerre des courants avec les tensions que l'on connait, pourra t'il tourner cette page et surtout, balayer au niveau des individus les rancoeurs et autres blessures.
La troisième est liée à l'initiative elle-même, lancée à l'issue de la présidentielle perdue, par l'équipe sortante. La part d'autocritique ou de volonté de rénovation est-elle possible pour ceux qui sont aux commandes depuis près de 10 ans? L'avenir le dira.
Alors dans ce contexte, ce qui me vient à l'esprit malgré ces réserves, c'est qu'il ne faut jamais regarder, mais participer. La politique de la chaise vide ou de la critique stérile n'a pas de sens lorsqu'on a des convictions et que l'on veut défendre ses idées.
Le PS, encore fragilisé par son dernier échec électoral, a besoin d'une respiration forte. Il ne revient pas qu'aux militants la responsabilité de participer à sa reconstruction, mais aux électeurs eux-mêmes.
A défaut, le PS pourrait continuer son effritement et laisser la gauche dans un état désespéré, difficile à réanimer.
Or, la vie politique a besoin de débats, de contre-propositions, d'alternatives, de respiration tout simplement, parce que c'est ainsi que vit la démocratie. Comme dirait l'auteur d'un blog sur la rénovation du PS, "Il faut que tous ceux qui veulent rénover la gauche, les optimistes et les grincheux, les citoyens non encartés comme les vieux militants, ceux qui aiment le PS comme ceux qui veulent le dissoudre, il faut que tous ceux-là s'expriment... Alors emparez-vous du PS ! Critiquez, fulminez, proposez, construisez, c'est le moment ou jamais."!
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