16 février 2006

Des excuses inexcusables

Nouveau dérapage verbal d'un élu qui s'est accompagné quelques heures après de ses excuses, faut-il s'en satisfaire et se taire? Ma réponse est non. Cet élu n'est pas n'importe qui: Georges Freche préside une grande région française, sa couleur politique est la même que la mienne; pourtant, je ne me reconnais en rien dans ses propos absurdes et humiliants à l'égard de la communauté harki, bien loin de ceux qui sont inscrits dans les valeurs que nous portons d'humanisme et de respect de l'autre.

Décidément, non, je ne me reconnais pas dans ses propos. Non, je n'accepte pas qu'on lui demande juste des explications alors qu'il a entâché en quelques mots les convictions que nous défendons au quotidien dans notre engagement.

Le fait d'être un Président de Région, à la tête d'une grosse fédération socialiste invite t'il d'être à l'abri de toute exclusion?

Face à la politique d'exclusion pronée par la Droite , le PS a déposé une motion de censure contre le gouvernement.

Face à des propos infâmes, c'est la même motion de censure qui doit condamner une telle attitude. Et rien d'autre.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Totalement du même avis!

Anonyme a dit…

Et que penser du sourire géné de Jack Lang présent à ses côtés ...

C'est la liberté par dessus l'appareil qu'il faut repenser.

Reconquérir le PS, reconquérir le socialisme et ses valeurs, être à l'écoute et libre, ne plus se sentir sclérosé pour des raisons électorales...

Oui, il fallait condamner ces propos, et ceux d'avant aussi (la remise en cause de l'article 4) comme il aurait fallu condamner son histoire d'oreillons, comme il aurait fallu condamner sa gestion monarchiste et clientéliste du PS local. Comme nous devrions condamner nombres de nos 'camarades' corrompus ou oligarchistes.

C'est cela aussi la rénovation du PS

Anonyme a dit…

Traiter une personne de sous-homme, même sous le coup de la colère, est inacceptable.

Certaines injures sont simplement stupides ou outrancières, celle-là est inexcusable.

Le terme de sous-homme, "Untermensch", résonne de manière trop sinistre dans mon esprit germanique. Même par erreur, même sous l'émotion, il ne me viendrait jamais à l'idée d'employer un terme pareil...

Il est plus que probable que les termes de M. Frêche est outrepassé sa pensée, mais de tels propos auraient dû être sévèrement sanctionnés par la direction du parti socialiste et plus encore par Jack Lang, présent à cet instant.

Quelle crédibilité aurons-nous lorsque nous brocardons des députés de la majorité qui ont eux-mêmes des discours "limites" sur les yous-yous lors des mariages ou sur les homo-sexuels si nous ne réagissons pas avec force ?
Peut-on faire deux poids de mesure : intransigeance envers des députés UMP qui, eux aussi après tout ont pu simplement déraper, et clémence envers George Frêche ?

Un peu de cohérence ne ferait pas de mal à notre parti, d'autant que M. Frêche n'en est pas à son premier dérapage. Et que si celui-ci est intervenu, c'est certainement parce que les précédents n'ont pas été sanctionnés.

Il en de même pour les dirigeants socialistes que pour les jeunes délinquants, s'il n'y a pas de rappel à la règle précoce, ils récidivent.

Et comme Eric, je pense que cela s'applique à tous les manquements des nos cadres : propos intolérables, corruption, clientélisme, fausses promesses électorales...

Que ce soit pour George Frêche, Jacques Mellick et bien d'autres, sortons le carton rouge !!!

Anonyme a dit…

Je lis dans la presse de ce matin 25 février : "Ken Livingstone, le maire de Londres, est suspendu de ses fonctions pour quatre semaines, à partir du 1er mars, pour avoir comparé un journaliste juif à un garde de camp de concentration nazi"

Anonyme a dit…

Plus je creuse le dossier Frêche, plus cela sent le renfermé...

George Frêche à un congré de rapatriés en 1962 déclarait qu'il "pouvait comprendre les gens ayant rejoint l'OAS" (source : Le canard enchaîné d'hier, 01/03/06)

Eh bien moi, je ne comprends pas que l'on ait pu rejoindre l'OAS.

Et ce que je ne comprends surtout pas c'est ce que ce triste sire fait chez nous.

Quelques citations ou actions frêchines pour la nuit :

«C'est dommage, ils en ont loupé un» en parlant du nouveau pape d'origine allemande et en référence au bombardement de Dresde par les Alliés pendant la Seconde guerre mondiale.

En 1997, les musulmans du Petit-Bard (quartier «immigré» de Montpellier) obtiennent enfin un bâtiment municipal des mains de Georges Frêche, afin d'en faire une mosquée. «Sauf que la seule salle qu'il nous a trouvée était une ancienne usine de salaison du cochon, appelée Jambon Soprex, se souvient Cherif, un habitant du quartier. Nous l'avons vécu comme une terrible humiliation.»

En juin 2002, à l'issue du second tour, l'UMP gagne avec un écart de 226 voix seulement. Frêche fulmine, et déclare en conseil municipal que «la droite a été soutenue par les islamistes et les femmes voilées d'Al-Qaeda».

« Ici, c'est le tunnel le plus long du monde : vous entrez en France et vous ressortez à Ouarzazate », le 30 juin 2000 lorsque le tramway entra dans un tunnel, la ville marocaine étant censée évoquer le terminus du tram, la Paillade, le plus important quartier à forte population maghrébine. (Midi libre du 1er juillet 2000).

Charmant personnage !!!

Anonyme a dit…

Et aujourd'hui qu'il est l'heure d'acceuillir ses voix pour prendre le pouvoir. Que doit-on faire de nos rêves de justice d'antan ?

Madame ARRUGA, promettez-moi de ne jamais voter la réintégration de ce type de personnage. Il est déjà si difficile des faire sortir du jeu !