14 novembre 2007

Enfance en danger

On pouvait lire dans le journal 20 minutes de lundi l'information suivante:

Quelques 98.000 enfants ont été signalés en danger en 2006, soit un millier de plus qu'en 2005, selon le rapport annuel de l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (
Odas), qui souligne que ce résultat reflète la part grandissante des adolescents en détresse.

+ 18% en moins de dix ans

Depuis 1998, le chiffre de l'enfance en danger n'a cessé d'augmenter chaque année pour progresser de 18% en moins de dix ans, selon les enquêtes menées par l'Odas auprès des départements, responsables de la protection de l'enfance.

Une étude sur les classes d'âge permet de déceler que l'augmentation des signalements en 2006 est liée au public de pré-adolescents et d'adolescents, poursuit l'Odas. Ainsi, alors que le nombre des enfants âgés de moins de 11 ans diminue de 1.100, celui des 11-21 ans augmente de 2.100.

La précarité économique en cause

Parmi les facteurs de dangers identifiés comme les plus fréquents, figurent comme lors des précédents rapports, les «carences éducatives des parents» citées dans plus de la moitié des situations recensées, et les «conflits de couple et de séparation» (22%). Il est observé cette année une augmentation du facteur de la «précarité économique», puisque le nombre d'enfants concernés atteint les 15% du total des signalements et arrive en troisième place, avant celui des «problèmes psycho-pathologiques des parents» (11%).

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Ces chiffres sont particulièrement alarmants. Une société où l'enfance est ainsi en situation de précarité affective, psychologique ou sociale est à l'évidence une société malade.
Ces chiffres ne doivent pas rester que des statistiques qui s'ajouteraient à d'autres. Il convient aux élus, à l'Etat, quelque soit le niveau de responsabilité et d'intervention de réagir et de mettre en oeuvre des actions de prévention et d'accompagnement de ces enfants et adolescents, en particulier pendant le temps extra-scolaire (présence d'adultes, aides aux devoirs...). L'accompagnement à la parentalité, dans un contexte de perte de repères et de familles de plus en plus disloquées devrait être aussi encouragé.

Quant à la précarité économique, là, on ne peut que dénoncer une situation actuelle qui ne fait que s'aggraver. Le "travailler plus pour gagner plus" est évidemment un leurre: jamais le pouvoir d'achat n'a été aussi malmené, hausse des carburants, hausse des prix de produits de première nécessité, déremboursements continus des médicaments, hausse des loyers...


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