09 novembre 2007

Oui au Traité Constitutionnel sur l'Europe?

Après quelques jours de repos et d'absence loin de l'actualité locale et nationale, lorsque j'allume mon poste de TV et tombe sur le titre: "le PS dit oui au mini traité et Benoit Hamon annonce sa démission de son poste de secrétaire national chargé des questions européennes", je me suis dit que mes vacances allaient terriblement me manquer! Une fois encore le PS avait raté le coche et surtout l'occasion de rester uni et cohérent par rapport à son projet adopté pour les présidentielles.

Le Oui est celui d'un vote majoritaire au Bureau National, mais un vote qui illustre une profonde division, 36 voix contre 20.

Le projet? Nous écrivions :"L'’Europe élargie ne pourra demain décider de façon efficace et peser dans le monde qu’'avec d’'autres institutions que celles du Traité de Nice. Nous refuserons une ratification du Traité Constitutionnel Européen tel qu’'il a été rejeté le 29 mai, même s’il est accompagné d'’un nouveau préambule. Nous proposerons l’élaboration d’un Traité strictement institutionnel qui organisera efficacement les pouvoirs, avec un Parlement Européen exerçant ses pleines responsabilités législatives et budgétaires, un Président de la Commission élu par le Parlement, un Conseil Européen, avec à sa tête un Président de l'’Europe. Une fois renégocié un tel traité sera soumis au peuple par référendum."

En fait, ce vote montre que le PS a décidé de s'affranchir du référendum, contrairement à l'engagement proné tout au long d'une campagne qui fut ereintante. Un récent sondage indiquait d'ailleurs que 61% des Français étaient favorables à être consultés par référendum pour autoriser le Président de la République à ratifier le traité de Lisbonne. Mais Nicolas Sarkozy a choisi de consulter un autre corps électoral et choisir la voie parlementaire, bien plus sécurisante, surtout lorsque l'opposition lui apporte son soutien.

Le vote du Bureau National du PS montre qu'il vient de donner son quitus à la démarche présidentielle. Quelles seront les conséquences de cette soudaine position contraire à nos engagements récents alors que nous avons tant besoin de retouver le chemin de la crédibilité et de l'espoir auprès des électeurs? L'avenir le dira.

En tous cas, prenant ici ma plume, ou plutot mon clavier comme le font bon nombre de mes camarades, bloggeurs notamment, ce billet a aussi vocation d'expliquer que si vote au BN il y a eu, si majorité s'est dégagée, vote que je respecte, si reniement à des textes récents il y a, il reste aussi des socialistes engagés, certains pourront penser intransigeants, et profondément attachés à la consultation populaire sur la démarche qui engage notre pays sur l'avenir de l'Europe.

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