25 janvier 2006

Seb... pas bien

Morosité quand tu nous tiens.

Avec le CPE, ce sont les jeunes qui se retrouvent en première ligne d'un projet de loi présenté à la hâte sur fond d'affichage de volontariat politique, in fine pour des raisons de calendrier (avec l'arrivée des partiels pour les étudiants puis des vacances) : voter ce nouveau dispositif serait une aubaine si cela se faisait vite fait bien fait. Cela rappelle la méthode par ordonnances l'été dernier, à l'arrivée du gouvernement De Villepin: les français en vacances, des parlementaires bafoués dans leur rôle de représentants du peuple et des mesures de régressions sociales adoptées à la hâte.

Méthode condamnable tout autant. La mobilisation contre le CPE, malgré les rigueurs de l'hiver, prend corps, les étudiants ne sont pas dupes et de toutes parts les organisations font état de leur désaprobation la plus vive. Le rendez-vous est fixé au 7 février pour une grande manifestation.

Autre fait, habituel, mais une habitude dont on aimerait se passer. L'annonce de la suppression de près d'un millier d'emplois en France dans le groupe SEB. Faut-il rappeler que ce groupe engendre des bénéfices, -avec en 2005 un chiffre d'affaires de 2,463 milliards d'euros, en progression de 7,6 % -, que les dividendes des actionnaires n'ont jamais été aussi élevées? Evidemment, la main d'oeuvre chinoise est bien moins chère et les actionnaires y ont vu un interet supplémentaire, pensez donc! Tandis que les salariés français se sont mobilisés ces dernières années, acceptant de revenir sur leurs acquis, 35 heures, travail les week-end, en contrepartie d'un maintien de l'activité, les voici bien récompensés pour bons et loyaux services face à cette concurrence déloyale entre les peuples dans une économie mondialisée qui ne protège personne.

Il y a urgence à redonner un sens à l'action politique face à ce cataclisme lié à la domination des capitaux, de la recherche du profit toujours plus élevé qui entraine plusieurs centaines de familles dans l'angoisse, des emplois indirects dans la même inquiétude, sans oublier les entreprises de la sous-traitance dont on ne parle jamais. Rendre impossible ces licenciements abusifs est un des éléments de ces outils, condamner ce recours aux méthodes de gestion les plus expéditives et le chantage aux délocalisations. Ce combat contre cette concurrence libre et non faussée passera par une approche politique volontariste qui doit passer en premier lieu par des outils institutionnels rénovés et utiles aux peuples, en matière de commerce international, une réforme de l'OMC (autorité dite de régulation!) s'impose avec urgence.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La situation économico-sociale que nous vivons n'est pas récente. Elle provient du fonds des âges, pour être provocateur.L'un ou l'autre a déjà essayé d'y remédier jamais de l'empêcher. Toutes les emplâtres sur une jambe de bois ont été inventées mais JAMAIS aucun vacin n'a prévenu les conséquences dramatiques du régime capitaliste. Ceux qui s'y sont risqués sont aujourd'hui des gens à ne plus citer sous peine d'être marginalisé. N'est-il pas temps de tout remettre à plat? N'est-il pas temps de tout repenser? N'est-il pas temps de savoir ce que nous voulons et de tracer ENFIN les voies pour tenter d'y arriver?