Avant de m'absenter pour quelques jours du vendômois afin de participer à des déplacements à l'étranger (dans le cadre des zones de coopérations internationales de la Région), je reviens en quelques lignes sur le conseil municipal qui s'est tenu jeudi soir. L'objectif était d'entériner la position de la commune sur la proposition de carte scolaire par l'Inspection académique.
Je me félicite de l'unanimité des votes de notre conseil visant à refuser la proposition de carte scolaire. Je rappelle ici que cette nouvelle carte scolaire verrait la fermeture d'une classe à l'école Louis Pasteur et d'une autre, destinée à des enfants en difficulté, sur Anatole France. Pour des raisons pédagogiques, géographiques (les écoles sont situées dans des quartiers en difficulté), il s'agit bien là de démontrer l'incohérence de ce projet, alors que l'enjeu de la réussite scolaire pour tous est défendu au plus haut niveau.
Pour des motifs budgétaires, un plan massif de suppressions de postes d'enseignants est en marche forcée depuis quelques temps, atteignant cette année des propositions très préoccupantes: dans les lycées de notre région, ce sont 331 postes qui sont supprimés (1300 en tout en 3 ans). Dans le primaire, alors que la démographie reprend, les créations de postes ne suivent pas, pire on continue à fermer des classes: dans notre région, ce sont 1852 élèves qui seront accueillis en plus l'année prochaine, en face, ce sont 35 emplois qui sont créés**, le compte n'y est pas. Les classes continuent à fermer, les effectifs par classe s'élever au détriment de la réussite des élèves et l'accueil des enfants de moins de 3 ans s'effondre.
C'est à cela que nous nous opposons.
La méthode quant à elle est méprisante à l'égard des collectivités locales. Les communes sont sollicitées actuellement pour émettre leurs avis, quelques jours seulement après les élections. Manque de préparation, équipes fraîchement constituées, c'est dans une parfaite précipitation que tout cela se fait. Habituellement les cartes scolaires sont votées en janvier, là, il aura fallu attendre la mi-mars.
C'est à ce mépris que nous nous opposons.
D'ailleurs, je me demande bien quelles communes seront représentées le 4 avril prochain lors du Conseil Départemental de l'Education Nationale (CDEN*), chargé de voter la carte scolaire. Lorsque mardi 25 mars, j'ai souhaité demander auprès de l'Inspection Académique de notre département la nouvelle liste des membres du CDEN, je n'ai pu obtenir que les membres représentants la Région et le Département, la liste des communes n'étant pas réalisée selon les services.
Précipitation, c'est aussi à cela que nous nous opposons.
Faut il voir dans cette situation une nouvelle fois encore les effets néfastes de la politique menée au plus haut ? A l'évidence. Et avouons le, autant je me félicite de l'avis unanime voté lundi soir, cette expression ne pourra que mieux peser sur la décision finale, autant je ne comprend pas l''incohérence entre le soutien du groupe de M.Brindeau à la politique nationale qui définit les budgets et vote les lois et ses positions contraires sur le plan local.
Incohérence politique, refus d'assumer alors que la mobilisation des parents s'organise, ils nous répondront "être sans étiquette" et "agir au nom de l'intérêt général": dans ce cas là, il aurait fallu le même soutien contre la fermeture du Tribunal d'Instance de Vendôme.
Les mouvements de grève et de mobilisation vont se reproduire, notamment à Vendôme lundi soir devant la Sous-Préfecture à 17h30. Soyez y nombreux pour faire porter au plus haut notre voix.
Pour ma part, je serai absente de ce blog du 3 au 13 avril. A très bientôt.
* Le CDEN est composé de représentants des organisations syndicales représentants les enseignants, des associations de parents d'élèves et d'élus représentants communes, département et région. Je suis membre du CDEN comme représentante titulaire de la Région.
** chiffres communiqués lors du Conseil Académique de l'Education Nationale le 28 janvier 2008 à Orléans
1 commentaire:
Bonjour Madame Arruga,
Merci de m'indiquer votre sentiment sur la semaine de 4 jours,
généralisée l'an prochain.
Jean-Paul Tapia
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