09 mai 2009

Les cérémonies du 8 mai et le nécessaire travail de mémoire

Les enfants des écoles primaires de Vendôme étaient nombreux à assister à la cérémonie commémorative du 8 mai 1945, comme chaque année, accompagnés par leurs enseignants et l'inspectrice d'académie. Parmi eux, les gagnants du challenge Paix et Liberté arboraient avec fierté leurs médailles.

Ces cérémonies sont toujours l'occasion de moments de recueillement où chacun évoque les leçons de cette page sombre de notre histoire que fut la seconde guerre mondiale. Ces moments de recueillement se tournent inévitablement vers les jeunes générations afin de leur transmettre ce douloureux héritage des atrocités commises pendant la guerre et l'insupportable solution finale qui fut mis en oeuvre par les nazis. Leur transmettre cette histoire c'est aussi laisser allumer la flamme de l'espoir que ces horreurs commises au nom d'une idéologie dévastatrice ne se reproduisent plus et ne s'oublient pas. "La perte de la mémoire du passé est sans doute la pire infortune qui puisse frapper un peuple ainsi qu’un individu", l'historien Ferdinand Lot résume bien les choses. Le moment des discours est le moment privilégié pour rappeler les leçons de l'histoire et les valeurs humanistes qui ne doivent plus jamais être bafouées.

A l'occasion de cette cérémonie, j'ai demandé à ce que l'ensemble de mes collègues élus régionaux profitent de ces temps de discours pour rappeler l'engagement fort de notre collectivité pour encourager les lycéens à se rendre sur les lieux de mémoire, musées, plages du débarquement, villages martyrs ou camps de concentration.

La Région Centre a placé le devoir de mémoire parmi ses axes privilégiés d’intervention en accompagnant les lycées qui organisent des déplacements sur des lieux de mémoire ou de résistance et des visites de musées de la résistance.
La Région participe sous forme de remboursement aux établissements de formation, à hauteur de 75 %, des frais de transport liés aux déplacements de lycéens sur un lieu de mémoire ou dans un musée de la résistance, situés dans une région limitrophe de la région Centre.

L’intervention régionale a été étendue au remboursement des frais de visite des élèves dans ces lieux, à hauteur de 50 %. Elle a également été étendue aux lieux de mémoire liés à la première guerre mondiale situés dans des régions non limitrophes avec les mêmes modalités de participation pour les frais de visite et de transport.

En 2008, ce sont 14 établissements qui ont présenté à la région ce type de projet, 644 lycéens ont été concernés (montant de la subvention: plus de 18000 euros).

L’action des lycées et des équipes éducatives est utilement complétée par celle des associations qui oeuvrent pour le maintien de la mémoire : interventions et témoignages auprès des jeunes, conférences, participation à diverses manifestations, organisation de concours.

J'ai souhaité que cette aide régionale puisse être étendue aux actions des associations dédiées au devoir de mémoire. La participation régionale se fera, à titre de remboursement, sur la base du coût global de l’opération, ramené au nombre de lycéens lauréats et au nombre réglementaire d’accompagnateurs, dans la limite d’une prise en charge de 75% des frais de voyage et de 50% des droits d’entrée lycéens.

Les représentants de ce monde associatif rencontrés lors de la cérémonie vendômoise étaient ravis de cette nouvelle mesure votée par notre dernière commission permanente.

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