Une journée test succède après d'autres journées test; pendant ce temps, la colère monte, les exaspérations s'intensifient, les établissements bloqués se font un peu plus nombreux et l'édifice gouvernemental affiche ses failles, le Premier Ministre, lui reste muré dans son obstination.
Nicolas Sarkozy, toujours en quête de la "petite phrase" qui lui apportera la couverture médiatique tant attendue et calculée, est monté au créneau. Mais, les milliers de manifestants demain ne seront pas adeptes d'une duperie de plus: la "suspension" ne signifie pas l'annulation, elle n'implique qu'un report qui pourrait servir de déclencheur à la démobilisation que souhaite le gouvernement.
Les médias, enfin certains, relayent eux les images de ces casseurs, qui par hasard se trouvent dans l'angle des caméras, ne semblent pas gênés dans leurs actions par les forces de police, autre hasard sûrement dans cette période où le tout sécuritaire est pourtant proclamé depuis 2002.
Drôle d'époque; manifestations de ras-le-bol, casse sociale, voitures brûlées, vitrines cassées... Et un Président de la République toujours aussi inaudible, ou peut-être est-ce mieux que le "je ne vous comprends pas" lancé sur les plateaux TV à une jeunesse qui s'apprêtait à dire non au Traité Constitutionnel Européen.
Drôle d'époque, quand on pressent un tel décalage entre le pouvoir, de ceux qui l'exercent au Parlement, et ce que souhaite le peuple, dans sa majorité.
Une situation quasi-explosive. Jusqu'à quand?
Trois manifestations sont prévues dans le Loir-et-Cher demain: à Vendôme, rendez-vous Place de la Préfecture à 11h30.
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