20 mars 2006

Malaise et ultimatum

Malaise, telle est la réalité de notre pays aujourd'hui: des milliers de personnes dans les rues qui manifestent un peu plus chaque jour leur opposition à la nouvelle forme de contrat de travail version De Villepin marquant l'abandon des CDI et CDD; des jeunes, étudiants et lycéens qui prennent leur avenir en main et organisent la contestation pour promouvoir un avenir meilleur; des personnes qui plongent dans la précarité, le nombre de RMIstes n'ayant jamais été aussi élevé.

De l'autre côté, les chiffres du CAC 40, une hausse de plus de 25% en un an (sachant que l'année précédente, cette hausse s'élevait déjà à 55%), les bénéfices pour les actionnaires n'ont jamais été aussi élevés.

Chiffres éloquents d'une situation où les extrêmes s'affrontent dans un système politique figé où le débat parlementaire sur le CPE a pu être bafoué et écourté grâce à l'utilisation de l'article 49.3. Signes visibles d'un malaise profond qui risque de mener notre pays dans une situation de blocage si le gouvernement reste sourd et méprisant face aux revendications portées par une grande majorité de français.

Le chemin jusqu'à 2007 est encore long pour permettre le changement, en attendant, c'est à chacun de saisir ses élus, ses parlementaires notamment toutes familles politiques confondues, pour exiger le retrait pur et simple du CPE et du CNE:
- car dans les rangs de l'UMP, les premiers signes d'inquiétudes se font sentir chez ceux qui pourraient perdre leur siège d'élu...
- et du côté de l'UDF, le manque de clarté dans ses positions ne doit tromper personne car là aussi les votes à l'Assemblée nationale et au Sénat n'ont pas été les mêmes et ce groupe politique n'a pas voté la motion de censure contre le gouvernement proposée par la gauche.

Et si rien ne change, après la rue, les urnes devront parler...

2 commentaires:

Brigetoun a dit…

encore faut-il que la colère persiste, et que nous propsions nettement le retrait de ces contrats et une sécurité professionnele plausible

Anonyme a dit…

"...les bénéfices pour les actionnaires n'ont jamais été aussi élevés." Béatrice dixit.
Et il est vrai qu'il en est ainsi. Discours que j'ai tenu ailleurs et que je répète ici:
Un propriétaire immobilier a des droits et devoirs vis-à-vis de ses locataires. On parle d'une échelle des salaires. On barémise le traitements des fonctionnaires..
Où sont les devoirs des actionnaires? Pourquoi les dividendes ne sont-ils pas barémisés, au-delà ils seraient réinvestis..On peut en discuter.