22 septembre 2005

Assises de la formation professionnelle

Le Conseil Régional est responsable de la mise en oeuvre du Plan Régional de Développement de la Formation Professionnelle.
Ces assises, organisées au Vinci à Tours par le Conseil Régional, ont eu pour but de réunir sur 2 jours (20 & 21 septembre) près de 700 personnes en vue de réfléchir, se concerter, établir un diagnostic sur l'état de la formation dans notre région mais aussi son devenir, compte-tenu des évolutions technologiques, économiques ou sociétales.
Derrière ces journées, c'est toute la reflexion que nous devons avoir sur les parcours individuels, que ce soit chez les jeunes, mais aussi en s'adressant aux adultes pour leur apporter à chacun une solution adaptée, professionnalisante, diplomante et réelle tout au long de la vie.

Vice-Présidente de la commission économie-emploi au conseil régional et exerçant mon activité professionnelle auprès de jeunes en apprentissage, j'ai choisi de participer à l'atelier intitulé «Anticiper l’avenir économique : quelles orientations pour les jeunes ? ». Les chiffres parlent, le constat est là: chaque année, environ 150 000 jeunes, soit 20% d’une génération, interrompent leur formation initiale dotés du simple brevet ou sans aucun diplôme. Et depuis une vingtaine d’années, les jeunes privés de réussite scolaire sont les premiers touchés par la précarisation du travail et la massification du chômage.

Il y a des réponses. Notamment la revalorisation et le développement des filières technologiques et professionnelles, et l’amélioration des passerelles entre filières mais cela suppose un réel effort institutionnel et financier, et aussi un travail accru de sensibilisation des élèves et des parents, pour casser les stéréotypes liés au sexe et à la dévalorisation des métiers manuels.
Un véritable statut du lycéen professionnel tout comme celui de l'apprenti reste à créer, avec un dispositif solide de rémunération en contrepartie de l’alternance.
Il s'agit là d'un enjeu majeur, qui ne trouve pas sa réponse uniquement dans l'obtention de diplômes, mais dans l'adéquation entre notre système d'enseignement et le contexte du marché du travail aujourd'hui.
Nous avons besoin de personnels compétents, dotés d'une forte technicité et nous avons aussi besoin de créer des vocations entrepreunariales. Autre donnée inquiétante dans notre région: d'ici 10 ans, dans le monde de l'artisanat notamment, nous allons connaitre des départs massifs à la retraite de chefs d'entreprises... C'est tout notre tissu économique qui est concerné.

Pour information, je suis signataire d'une contribution intitulée "Pour une nouvelle politique éducative" présentée par le NPS pour le Congrès du Mans.

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