Un sujet essentiel est actuellement en débat à l'Assemblée Nationale. Déjà initié il y a quelques mois et conclu par le vote d'une première loi, cette nouvelle discussion montre sûrement l'opportunisme d'une droite en mal de crédibilité. Lasse des affaires et suspicions au sommet de l'Etat avec l'affaire Clearstream, lasse des échecs -pour elle- de ses mesures qu'elle a souhaité faire adopter aux forceps, tel le CPE, l'UMP remet sur le devant de la scène la question du contrôle de l'immigration, tentant ainsi d'élargir son audience ou de faire diversion.
Pour autant, il ne s'agit pas pour la gauche de se contenter de critiquer le calendrier, ou bien seule l'initiative. S'opposer sans proposer d'alternative ne serait pas compréhensible par nos concitoyens, pour qui, cette question qui n'est pas fondamentale dans leur quotidien, n'est pas pour autant à rayer de notre projet et de nos propositions.
Notre pays souffre d'un recul de l'ascenseur social. En mal d'espérance en l'avenir, nos concitoyens subissent la perte de leur pouvoir d'achat, un chômage en hausse et des contrats toujours plus précaires. Les bas salaires sont la règle, pourtant le SMIC est à l'évidence bien trop faible pour vivre décemment dans une société du tout équipement. Evidemment, dans ce contexte, il est aisé, fréquent souvent, de trouver la faute sur les autres, peut-être plus particulièrement ceux venus de l'étranger. La gauche ne doit pas ignorer cette situation, ces craintes qui ne doivent pas être associées automatiquement à du rejet de l'autre car il s'agit, souvent, surtout de désespérance et d'inquiétude et de rendre l'autre responsable de ce qui ne va pas.
Les socialistes vont bientôt porter leur projet aux français. Retrouver le chemin de l'espérance, répondre aux vrais enjeux d'une société qui se déchire en lui apportant les cadres nécessaires qui constituent un socle sécurisé de droits pour chacun, voilà les enjeux: l'emploi, l'éducation, la famille, la sécurité, le logement sont des droits qui constituent ce socle.
Pour autant, il ne s'agit pas pour la gauche de se contenter de critiquer le calendrier, ou bien seule l'initiative. S'opposer sans proposer d'alternative ne serait pas compréhensible par nos concitoyens, pour qui, cette question qui n'est pas fondamentale dans leur quotidien, n'est pas pour autant à rayer de notre projet et de nos propositions.
Notre pays souffre d'un recul de l'ascenseur social. En mal d'espérance en l'avenir, nos concitoyens subissent la perte de leur pouvoir d'achat, un chômage en hausse et des contrats toujours plus précaires. Les bas salaires sont la règle, pourtant le SMIC est à l'évidence bien trop faible pour vivre décemment dans une société du tout équipement. Evidemment, dans ce contexte, il est aisé, fréquent souvent, de trouver la faute sur les autres, peut-être plus particulièrement ceux venus de l'étranger. La gauche ne doit pas ignorer cette situation, ces craintes qui ne doivent pas être associées automatiquement à du rejet de l'autre car il s'agit, souvent, surtout de désespérance et d'inquiétude et de rendre l'autre responsable de ce qui ne va pas.
Les socialistes vont bientôt porter leur projet aux français. Retrouver le chemin de l'espérance, répondre aux vrais enjeux d'une société qui se déchire en lui apportant les cadres nécessaires qui constituent un socle sécurisé de droits pour chacun, voilà les enjeux: l'emploi, l'éducation, la famille, la sécurité, le logement sont des droits qui constituent ce socle.
Les débats actuels sur ce nouveau projet de loi sur l'immigration sont à décrypter non pas sur le fait que la gauche s'oppose, parce que ce serait son rôle, mais parce que le projet et son inspiration sont particulièrement graves et inadaptés. Graves car il s'agit de "trier" les bons ou les mauvais étrangers qui viendraient sur notre sol, mais dès lors, sur quelles bases? sur quelles formes? sur quelles conditions? Il s'agit aussi de suspecter les rapprochements familiaux qui sont pourtant en baisse, comme les mariages mixtes, de fait. Comment peut on imaginer le bien-être d'une personne, d'un enfant, coupé de sa famille parce que suspecté d'être étranger? Comment oser interdire le mariage alors qu'il s'agit de la liberté de chacun de choisir sa vie, tel inscrit dans la déclaration des droits de l'homme?
La réalité de ce projet trouve avec inquiétude ses sources dans ce qu'il y a de plus obscur, la mise à l'index de l'étranger. Des dérapages verbals se sont même produits lors des débats à l'Assemblée Nationale, avec des références honteuses dans la bouche du député UMP Claude Goasguen faisant référence aux étoiles jaunes. Sur ces propos comme sur ce projet, la gauche sera mobilisée dans l'hémicycle national parce qu'elle est attachée aux valeurs d'humanisme et à toute contestation de notre héritage: la France s'est construite par et avec l'immigration. Petite-fille d'immigrés espagnols arrivés en France à la fin de la guerre d'Espagne, - mes grands-parents paternels étaient des réfugiés politiques ayant fui le régime fasciste de Franco-, je suis profondèment inquiète et révulsée de cette manipulation purement politisée du rejet de l'autre que des centaines d'organisations et associations de toutes obédiences contestent par ailleurs, ce qui est une première (voir le site contre l'immigration jetable).
Réussir l'intégration, c'est aussi valoriser l'acquisition de la nationalité française. Des solutions sont aussi à apporter sur la question de l'immigration qui doit être régulée. Mais il est bien plus essentiel de parler d'intégration et de tout mettre en oeuvre pour que celle-ci soit adaptée et encouragée: intégration scolaire, apprentissage de notre langue et accompagnement des familles sont les axes incontournables d'une intégration vraiment réussie.
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