29 mai 2006

Projet de loi Sarkozy sur la lutte contre la délinquance : sauf en col blanc ?

Ce site est aussi une tribune relais pour certaines associations "amies" que je soutiens activement. Afin que l'amnistie Drut ne reste pas sans suite, Anticor, association qui rassemble des élus de différentes formations politiques publie aujourd'hui ce communiqué...

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Anticor demande au Gouvernement et aux députés un nouvel article au projet de loi relatif à la prévention de la délinquance qui sera présenté par Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, concernant la prévention de la délinquance en col blanc.

En effet, l'inflation des condamnations tout autant que les indicateurs ( rapports des chambres régionales des comptes, investigations journalistiques, témoignages, dépôts de plaintes etc.) illustrent que la corruption, le trafic d'influence, les abus de biens sociaux constituent des délits en augmentation en France.

Les détournements de fonds publics bien souvent banalisés ne sont pourtant pas une fatalité à la condition qu'une action volontariste et des sanctions dissuasives soient enfin mises en place. Pire, le pouvoir politique en place est en train d'amnistier ses amis à l'instar de M. Guy Drut dernièrement, installant l'impunité pour les politiques alors que toute la politique pénale du gouvernement se veut impitoyable à l'endroit des citoyens ordinaires...

Compte tenu du discrédit dont souffre la classe politique française mais aussi, à la différence de nombreux pays où les élus corrompus ne sont pas recyclés lors des élections, il est plus que temps d'agir enfin par des sanctions visant à moraliser la vie publique.

A l'instar des deux propositions de loi déposées par M. Hunault, député UDF et M. Gauthier, député UMP, nous demandons donc au gouvernement et aux parlementaires :
- l'insertion d'un nouvel article au projet de loi prévoyant de faire de "l'absence de condamnation pour corruption, trafic d'influence, prise illégale d'intérêt, une clause d'éligibilité".
En outre, nous souhaitons ;
- le renforcement des moyens des chambres régionales des comptes et la possibilité de saisine par des associations de contribuables,
- l'interdiction pour une entreprise condamnée pour avoir versé des pots de vins de répondre aux appels d'offre des collectivités publiques
- la formation obligatoire des élus aux bonnes pratiques de gestion
- l'extention du droit d'alerte pour protéger du licenciement les salariés révèlant des malversations au sein de leur entreprise
- la fin de l'amnistie pour les délits ayant trait à l'argent public

Sur toutes ces propositions, ANTICOR demandera aux candidats à l'élection présidentielle de s'engager précisément contre la corruption. L'association rendra publiques leurs réponses dans son livre "tous contre la corruption" à paraître en fin d'année 2006.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L’ordre n’est pas sympathique. Dans l’histoire du gendarme et du voleur, combien sommes-nous à préférer le voleur ? Il nous fait rire.
Dans la vie, c’est autre chose : personne n’apprécie d’être volé et combien de fois regrette-on l’absence d’un policier quand une voiture vous empêche de partir avec la vôtre ?

L’ordre est indispensable en société, sans lui celle-ci disparaît : elle laisse place à la jungle. L’ordre suppose l’autorité. Qui en a ? Le père de famille ? Il est discrédité par l’entreprise qui en a fait un chômeur ? L’école ? Elle ne mène à rien si on n’y va pas jusqu’à bien tard. Le prêtre ? Les églises sont désertes. Le patron ? Il n’embauche plus : il désembauche. L’adjudant ? Il n’y a plus de service militaire. Le politique ? Voyez les affaires. Le syndicat ? Il dénombre ses militants…Alors ?

Il reste l’Etat. Il lui appartient de taper du poing sur la table, de rassembler en lui toutes les autorités qui ne s’exercent plus. Et SEGOLENE vient de désigner le chemin à suivre pour rétablir la confiance des citoyens dans une société qui aspire à l’ordre.