21 septembre 2007

Assemblée générale de la FCPE à Vendôme

J'assistais hier soir à l'assemblée générale des parents d'élèves de la FCPE, pour les collèges et lycées de Vendôme. Cette réunion est unique en ce genre pour sa forme: tous les principaux de collège et proviseurs de lycées sont présents, accompagnés parfois de leurs adjoints ou gestionnaires.

La directrice du CIO, comme la représentante de l'Inspection Académique font également le déplacement.

Pour les collectivités locales, un représentant de la commune, du département et de la région sont également toujours présents.

La réunion a commencé par un point détaillé, établissement par établissement, des effectifs, résultats aux examens, ouvertures/fermetures options, travaux en cours, un état des lieux effectué par les chefs d'établissements eux-mêmes.

Ensuite la parole a été passée aux élus. L'idée étant de développer les actions que nous menons dans les établissements dont nous avons la responsabilité du point de vue des bâtiments.

Pour le conseil régional, j'avoue que cette présentation est utile pour expliquer ce qui ressort de notre responsabilité (les bâtiments) et tout ce que nous avons développé dans le but de renforcer l'égalité des chances: 1ere région de France a avoir mis en place la gratuité des manuels scolaires, 1ere région de France sur la gratuité des séjours étrangers, politique volontariste pour l'encouragement aux projets pédagogiques et culturels menées auprès des jeunes (aux arts lycéens, lycéens citoyens), accès à la culture avec les chèques de réduction CLARC...

Mais en ce contexte de rentrée et quelques jours après la visite du Président de la République dans notre département, j'ai tenu à rappeler que tous nos efforts comme ceux des équipes pédagogiques sont malmenés quand le gouvernement affiche des réductions drastiques des budgets, en supprimant notamment 17000 postes d'enseignants à la rentrée. Un père venait d'interpeller un proviseur sur des effectifs à 35 élèves dans les classes, évidemment tout est lié.

Budgets restreints, baisse du nombre d'encadrants, transfert des charges aux collectivités locales sans compensation réelle, tout cela illustre un contexte de rentrée où l'école, au lieu d'être promue, encouragée, stimulée, est l'objet de cibles incessantes.

A Vendôme, ce cas s'illustre aussi dans le primaire, école Louis Pergaud où on refuse l'ouverture d'une classe supplémentaire dans un quartier en pleine mutation, école St Pierre Lamothe, où une classe a été fermée: les conséquences y sont nettes, la petite section voit ses effectifs à 30, pendant qu'une liste d'une dizaine d'enfants de moins de 3 ans est en attente.

J'ai aussi rappelé les mots prononcés par François Bonneau, Président de la Région Centre, dans son discours de politique générale il y a quelques jours: "Les contraintes budgétaires restent très fortes. Les charges s’accroissent notamment par l’effet de la décentralisation. Le poids du transfert des TOS, du transfert des formations sanitaires et sociales par exemple, continuera de s’alourdir. Les compensations de l’Etat sont notoirement insuffisantes et notre collègue Jean Germain établissait en juin dernier que la part cumulée de la décentralisation non compensée atteignait déjà plus de 23 millions d’euros.
Je n’ajouterai qu’un chiffre. Ce sont plus de 15 millions d’euros qu’il faudra ajouter à la somme versée par l’Etat pour assurer le salaire des TOS en 2008 et le fonctionnement des missions de restauration et d’entretien de nos lycées.
C’est un fait, la décentralisation coûte aux régions car elle n’est pas compensée à l’euro près comme s’y était engagé le gouvernement."

Une précision utile...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Certes, chère Madame, mais qui est à l'origine de la décentralisation ?

BA a dit…

Le problème n'est pas de savoir qui est à l'origine, mais ce qu'on en fait au fil du temps, et surtout quelles valeurs l'accompagnent. La décentralisation est efficace quand elle est justement mise en place et cohérente dans ses choix.

La décentralisation a été au cœur de la modernisation de la France à partir des années 60, mais ce sont effectivement les socialistes qui lui ont imprimé son tournant le plus radical avec les fameuses lois Defferre de 1982.

Pour la gauche, l'objectif de cette décentralisation était de rapprocher les citoyens des centres de décision, de responsabiliser les autorités élues et leur donner de nouvelles compétences, et enfin de favoriser le développement des initiatives locales.

On ne peut pas dire que la version 2004 de la décentralisation ait été guidée uniquement par des vertues d'efficacité...