16 septembre 2006

Le choix de l'union

Elus socialistes du Loir-et-Cher. Nous sommes tous, issus de courants internes différents, nous avons voté le Oui ou le Non au référendum sur le traité constitutionnel européen, mais avons décidé de nous rassembler autour de la candidature de Ségolène Royal.
Cette photo a été prise le 14 septembre dernier où nous nous sommes retrouvés autour d'une conférence de presse organisée par Michel Fromet président de l'union départementale des élus socialistes et républicains et Béatrice Amossé, initiatrice de Désir d'avenir 41.

A l'image, de gauche à droite, Daniel Chanet (maire et conseiller général de Vendome), Tania André (conseillère régionale), Béatrice Amossé (conseillère générale), Marc Gricourt (conseiller général), Raymonde Radlé (conseillère générale), Genevieve Baraban (conseillère générale, candidate aux legislatives sur Blois), moi-même et Michel Fromet (conseiller général).
Manque: Michel Cureau, Gilles Clément, Jean Louis Marchenoir... et beaucoup d'autres encore!

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Pour ma part il s'agit du choix de l'union nécessaire pour affronter l'échéance présidentielle en nous donnant toutes les chances de l'emporter face à la droite puis de gouverner le pays dans la durée.

Mais la stratégie d'union n'est pas une fin en soi: nous avons aussi en cette période de campagne interne au PS la responsabilité de ne pas afficher nos divisions en jetant la critique sur les autres prétendants socialistes; ces divisions sont toujours des arguments pour nos adversaires de droite et au final nous perdrons tous.
Mais au lendemain de l'université de La Rochelle, à l'aube du dépot des candidatures, en ce week-end de grand oral organisé à Lens, j'entend ce que nous disent nos électeurs: la multiplicité des candidatures dessert notre image collective via la lucarne de l'écran TV parce qu'elle est interpretée comme un choc d'égo et d'ambitions personnelles.

Nous devons aussi dans le choix qui s'ouvre à nous répondre à l'exigence de nos concitoyens d'un désir de profond renouvellement du personnel politique et des pratiques.
Nous devons garder en mémoire le 21 avril, les insatisfactions, les insuffisances. L'autosatisfaction entretenue au PS depuis 2002 nous a valu 2 congres difficiles: nos positions de rénovateurs ont été chahutées, malmenées. Lorsque en 2002, nous, au sein de la motion NPS parlions de crise institutionnelle et de la nécessité de mettre en oeuvre une autre république, lorsque nous évoquions les 35 heures et le décalage absurde et injuste creusé entre salariés qui avaient pu bien négocier et les autres alors que l'emploi précaire faisait son apparition, lorsque nous en appelions à une reconstruction européenne, nos idées avaient du mal à percer. Parce que collectivement, nous avons fait le choix d"avancer ensemble, nous portons désormais un projet que notre parti a adopté à l'unanimité en juillet dernier.

Dans le choix qui s'offre à nous lors du vote du 16 novembre, nous devrons veiller à être à l'écoute de ce qu'attendent et espèrent nos concitoyens. En ce sens, je ne partage pas l'avis exprimé par certains qui enferment et réservent le vote aux seuls initiés détenteurs de la carte du parti, en refusant l'écoute des attentes de nos concitoyens (en exemple l'interview du Psdt du Mouvement des Jeunes Socialistes exprimé lors d'une émission TV sur la polémique avec nolwenn).
Les sondages ne doivent en rien dicter notre attitude, moi je ne regarde pas les sondages, je me promène, rencontre et écoute, comme la semaine dernière sur le marché des Rottes à Vendôme. Le décalage que nous avons vécu lors du vote sur le traité constitutionnel européen entre le message sorti du scrutin interne au PS et celui sorti des urnes de nos concitoyens fut une épreuve terrible pour notre parti. Notre bulletin de vote devra refléter cette attente pour ne pas décevoir ceux qui espèrent le changement: changement générationnel de nos futurs dirigeants et prise en compte du rejet libéral exprimé lors du vote sur le traité constitutionnel européen et des déceptions engendrées par nos années au pouvoir.

Le renouvellement est incontournable mais doit se conjuguer avec un projet ancré à gauche pour répondre aux attentes des classes populaires qui représentent ceux qui justifient notre engagement politique pour construire une société plus juste. Si nous n'y parvenons pas, nous risquons une fois de plus d'échouer. Et la République, façon Sarkozy, je n'en veux pas car elle est dangereuse pour nos libertés et destructrice pour nos protections sociales.

Ségolène Royal renoue le dialogue avec les électeurs qui nous ont quitté progressivement, se jetant dans l'abstentionnisme ou se dispersant vers d'autres formations politiques. Elle propose une méthode basée sur l'écoute, redonne du sens à la démarche participative et à la république des citoyens. Par cette méthode et son idée de l'action politique et du débat social renforcé, elle présente une réponse aux dérives du système institutionnel d'une 5e république en panne et boudée par les français. A Frangy en Bresse aux cotés d'Arnaud Montebourg qui est désormais l'un de ses porte parole, elle est allée plus loin, proposant une révolution démocratique et des réformes en profondeur de notre système institutionnel et social.
Entourée par une équipe d'élus, d'experts, basée sur l'expérience et la diversité, elle démontre sa capacité de rassemblement, celui qui nous permettra de renouer le dialogue avec les altermondialistes, l'extreme gauche parce que nous avons besoin de travailler tous ensemble.

Une certaine idée de la République et de ses valeurs, le sens de l'action politique par la preuve, l'écoute nécessaire des maux de la société, voilà un contrat d'action collective dans lequel je me retrouve indiscutablement
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

MOi suis tjrs pas convaincu par l'effet Ségolène. Il m'a suffit de regarder sa prestation à Lens ...
par contre Fabius m'a soufflé . Quelle aisance dans sa diction, sa gestuel, sans parler du fond . Mais pourquoi il stagne à 3 % c'est total injuste non ?

BA a dit…

cher Pierre77

je pense que chaque orateur avait à Lens son talent et ses convictions à faire partager et chacun y a mis toute son énergie pour convaincre au mieux tout en donnant l'image d'une réunion constructive et respectueuse des adversaires.
Reste aux militants à "départager" ces candidatures et à promouvoir celui ou celle qui sera en capacité de donner le meilleur score à la gauche. Cela doit etre notre unique objectif.