Rentrée passée, c'est le temps de pouvoir dresser les premiers bilans contrastés face à la satisfaction gouvernementale largement déployée dans les médias.
Cette année commence par un constat qui devient habituel et qui concerne la suppression massive de postes. Plus de 8000 postes d'adultes ont été à nouveau supprimés, cela s'ajoutant aux suppressions des années précédentes. Sur fonds d'économies budgétaires, c'est toute la notion d'encadrement qui est ainsi atteinte: de l'enseignant au personnel administratif, du surveillant au personnel technique, la communauté éducative constitue au quotidien la cellule de base des établissements scolaires dans laquelle la réussite scolaire, le respect du réglement et la discipline trouvent leurs bases. La parution récente des chiffres de la délinquance au sein des établissements scolaires montre combien les choix gouvernementaux en matière d'éducation sont en total échec, y compris quand l'objectif du tout sécuritaire est placé comme le fer de lance de l'action gouvernementale.
Dans les collèges, la nouveauté "Collège Ambition réussite" qui vise à déployer des postes supplémentaires dans des établissements ciblés s'est faite sans concertation avec les organisations professionnelles. Quant aux volontaires, ils devront faire face à des missions mal définies et trouver leur place au sein des équipes pédagogiques... Le comble dans l'affichage de ces créations de poste, c'est son financement, là aussi, peu commenté par le ministre De Robien. Il n'y a en effet aucune création de postes, mais plutot une redistribution des heures: on a en effet supprimé une demi-heure de cours par semaine à tous les collégiens de 6e et 5e pour ces 250 postes. Un comble quand on affiche "l'ambition réussite" de s'attaquer ainsi à la charge de cours destinée aux élèves...
Pour les plus petits, là encore, le recul de la scolarisation des moins de 3 ans est plus net encore, alors que la communauté éducative et les représentants des familles s'accordent sur sa nécessité et sa généralisation qui favorise l'intégration et l'éducation des enfants.
L'ambition pour nos écoles semble être relayée à l'arrière-ban des préoccupations de nos dirigeants. La gauche aura fort à faire si elle retrouve le chemin de la gestion de l'Etat pour remettre en ordre de marche un système scolaire chahuté par des années de gestion des gouvernements Raffarin et de Villepin. Les priorités devront être redonnées à l'encadrement scolaire et le renforcement des équipes pédagogiques, veillant au soutien pour les élèves les plus en difficultés, le suivi efficace des séquences de vies extra-scolaires et l'accompagnement des équipes enseignantes.
Le débat ouvert au PS par S.Royal sur la carte scolaire et son objectif de mixité sociale est utile. Il montre combien l'ambition qui est la nôtre et qui est celle inscrite dans le fondement même de l'instauration de la carte scolaire n'est pas atteinte. Là encore, le système fixe un cadre auquel -ceux qui le peuvent- dérogent bien trop souvent: dérogations pour envoyer l'enfant dans d'autres établissements scolaires, choix d'options spéciales permettant l'inscription dans des établissements plus prestigieux, choix de l'enseignement privé. Le PS doit maintenir cet objectif d'égalité en prévoyant la mixité sociale, c'est dans notre projet; mais à lui de veiller aussi à ce que cette mixité soit réellement atteinte...
Cette année commence par un constat qui devient habituel et qui concerne la suppression massive de postes. Plus de 8000 postes d'adultes ont été à nouveau supprimés, cela s'ajoutant aux suppressions des années précédentes. Sur fonds d'économies budgétaires, c'est toute la notion d'encadrement qui est ainsi atteinte: de l'enseignant au personnel administratif, du surveillant au personnel technique, la communauté éducative constitue au quotidien la cellule de base des établissements scolaires dans laquelle la réussite scolaire, le respect du réglement et la discipline trouvent leurs bases. La parution récente des chiffres de la délinquance au sein des établissements scolaires montre combien les choix gouvernementaux en matière d'éducation sont en total échec, y compris quand l'objectif du tout sécuritaire est placé comme le fer de lance de l'action gouvernementale.
Dans les collèges, la nouveauté "Collège Ambition réussite" qui vise à déployer des postes supplémentaires dans des établissements ciblés s'est faite sans concertation avec les organisations professionnelles. Quant aux volontaires, ils devront faire face à des missions mal définies et trouver leur place au sein des équipes pédagogiques... Le comble dans l'affichage de ces créations de poste, c'est son financement, là aussi, peu commenté par le ministre De Robien. Il n'y a en effet aucune création de postes, mais plutot une redistribution des heures: on a en effet supprimé une demi-heure de cours par semaine à tous les collégiens de 6e et 5e pour ces 250 postes. Un comble quand on affiche "l'ambition réussite" de s'attaquer ainsi à la charge de cours destinée aux élèves...
Pour les plus petits, là encore, le recul de la scolarisation des moins de 3 ans est plus net encore, alors que la communauté éducative et les représentants des familles s'accordent sur sa nécessité et sa généralisation qui favorise l'intégration et l'éducation des enfants.
L'ambition pour nos écoles semble être relayée à l'arrière-ban des préoccupations de nos dirigeants. La gauche aura fort à faire si elle retrouve le chemin de la gestion de l'Etat pour remettre en ordre de marche un système scolaire chahuté par des années de gestion des gouvernements Raffarin et de Villepin. Les priorités devront être redonnées à l'encadrement scolaire et le renforcement des équipes pédagogiques, veillant au soutien pour les élèves les plus en difficultés, le suivi efficace des séquences de vies extra-scolaires et l'accompagnement des équipes enseignantes.
Le débat ouvert au PS par S.Royal sur la carte scolaire et son objectif de mixité sociale est utile. Il montre combien l'ambition qui est la nôtre et qui est celle inscrite dans le fondement même de l'instauration de la carte scolaire n'est pas atteinte. Là encore, le système fixe un cadre auquel -ceux qui le peuvent- dérogent bien trop souvent: dérogations pour envoyer l'enfant dans d'autres établissements scolaires, choix d'options spéciales permettant l'inscription dans des établissements plus prestigieux, choix de l'enseignement privé. Le PS doit maintenir cet objectif d'égalité en prévoyant la mixité sociale, c'est dans notre projet; mais à lui de veiller aussi à ce que cette mixité soit réellement atteinte...
2 commentaires:
Pour ce qui est de la carte scolaire et des prises de position de notre si chère Marie-Ségolène, loué soit son nom, la question est : en quoi assouplir la carte scolaire va-t-il permettre d'aboutir à plus de mixité sociale ?
Que la carte scolaire telle qu'elle existe actuellement ne remplisse en aucun cas son rôle, tout le monde est d'accord.
Mais en quoi le fait de l'assouplir est-il un progrès ? Quel va en être l'effet, sinon d'accentuer encore plus les inégalités scolaires ?
Réformer la carte scolaire, la rebâtir, l'organiser de manière à assurer la mixité scolaire : oui. L'assouplir, non.
A moins que Marie-Ségolène ne soit surtout une partisante de "l'école libre"...
Cher Boris
encore heureux que le prénom donné à la naissance à chacun d'entre nous ne soit pas prémonitoire sur l'orientation politique que l'on adoptera une fois adulte! en tous cas, s'en servir d'argument, me parait etre justement un bien "mince" argument.
En ce qui concerne la carte scolaire, pourquoi cette polémique qui n'a aucun sens?
nous sommes tous d'accord à la fois sur le constat que la mixité n'est pas atteinte comme sur les solutions possibles. En tous cas, nous ne pourrons en rester au statu quo au risque de voir notre école républicaine détournée au profit du privé.
Pour info je te renvoie au texte de l'interview de SR aux 4 vérités le 7 septembre dernier
"Carte scolaire : " c'est ça être socialiste ; c'est ouvrir l'éventail des choix à tout le monde dès lors que c'est bien pour certains"
« Aujourd'hui la carte scolaire aboutit à créer un résultat qui est à l'inverse de ce qui avait été recherché quand elle a été créée. Et beaucoup de familles contournent cette carte scolaire pour choisir leur école. »
« Ce qu'on observe, et que l'on n'a pas le droit de ne pas voir notamment en cette rentrée, c'est qu'il y a de plus en plus de familles qui quittent l'école publique, laïque, cette école républicaine qui a un devoir de réaliser l'égalité des chances pour aller vers l'école privée.»
« Quand on est à gauche, je crois que l’objectif ce n'est pas de réduire les libertés, mais c'est de se dire : si pour certaines catégories, notamment les mieux informées ou les plus privilégiées, le libre choix d'une école est un bon principe, pourquoi ça ne serait pas le cas pour tous les Français. C'est ça être socialiste ; c'est ouvrir l'éventail des choix à tout le monde dès lors que c'est bien pour certains.»
Une réforme de la carte scolaire
« doit permettre le libre choix entre deux ou trois écoles, collèges, lycées, c'est-à-dire d'élargir la sectorisation. Dans un système idéal toutes les écoles devraient se valoir. Chaque parent mettant son enfant à l'école doit pouvoir se dire : l'école qui est à côté de chez moi va permettre à mon enfant de trouver les mêmes conditions de sécurité, de non violence, de qualité d'enseignement.»
« Cette proposition est conforme, contrairement à ce que j'entends dire, au projet du PS.»
Rien à voir avec ce que propose Nicolas Sarkozy.
" Le ministre de l'Intérieur dit: il faut libérer totalement la carte scolaire pour mettre les écoles en compétition et que le plus débrouillard et que le meilleur gagne».
« En niant le problème, on nie les amertumes ou les frustrations de beaucoup de familles, même si pour 80% d’entre elles, l'école fonctionne bien et la sectorisation fonctionne bien.»
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