19 octobre 2005

Congrès PS: première réunion à Vendôme

Ca y est, c'est parti. Pendant qu'à Paris, Hollande, Fabius et Peillon "débattaient" (ou du moins essayaient de débattre... les journaux ne parlent que de cela aujourd'hui), au même moment au Minotaure à Vendôme se tenait la première réunion de présentation des motions, devant une salle clairsemée... La pluie en aura sûrement découragé certains. Il n'y avait pas de trompettes non plus, ni de sifflets, la comparaison avec la réunion parisienne s'arrêtera donc là!

Exercice imposé, chaque intervenant a disposé d'un temps de parole pour exprimer l'esprit de sa motion ou bien ses idées fortes.
Le premier, Jeanny Lorgeoux a détonné, il a parlé de sa fidélité et amitié envers Laurent Fabius, avec son coeur et sa sincérité. Le reste, le contenu du texte, il a préféré le garder pour le débat, préférant d'ailleurs conclure que plus de choses nous rassemblent que le contraire mais que cette étape de congrès s'inscrit pleinement dans le processus de désignation des présidentielles et que son candidat à lui, c'est "Laurent"!
Le deuxième, Alain Richard, plus rigoureux -faut dire que l'ambiance dans la salle était quelque peu glaciale- a parlé du 21 avril 2002, très peu, de nos victoires aux régionales et aux européennes, du phénomène de "balancier" de notre vie politique qui fait que l'alternance est prévisible et que donc, normalement nous retournerons au pouvoir, tellement la droite est dure. Peu d'autocritique. Le référendum? Ceux qui ont voté non ont fermé les portes aux autres pays européens, à l'Europe toute entière.
Puis, Christian Paul a décliné l'état d'esprit de la motion NPS, la nécessité de répondre au climat de méfiance à l'égard du PS, à la désaffection de nos électeurs et de donner à ce congrès une chance de changement indispensable pour retrouver le chemin de la confiance. Pour cela, la gauche doit réinventer de nouveaux outils, intégrant pleinement la prise en compte de la mondialisation dans une action politique volontariste et en renouant avec les citoyens par une démarche de rénovation des institutions, à tous les niveaux (répartition des pouvoirs, démocratie participative).

Ensuite, parole à la salle: le statut sur l'autonomie des jeunes, le pouvoir d'achat, la réforme institutionnelle, l'Europe, les retraites... Beaucoup d'interventions et surtout des questions, en vrac, à mon goût laissées nombreuses sans réponse, faute d'approfondissement et de temps sûrement. Comparer les textes, expliquer ce qu'ils contiennent, sans se dénigrer, c'était ce que j'attendais au moins. La mienne a porté justement sur la réforme des retraites, celle de Fillon qui a jeté des milliers de manifestants dans la rue il n'y a pas si longtemps. La réponse ne m'a été apportée.
Revenir au pouvoir, c'est dire ce que l'on fera, quel sera notre projet, et dire aussi ce que l'on abrogera. C'est essentiel.

Mais, cette réunion aura au moins servi à lancer un débat, qui n'aura pas lieu au sein des sections, là où la proximité est meilleure.
A portes fermées c'est de coutume, dommage, ce débat pourrait intéresser tous ceux et toutes celles qui attendent du PS et nous observent...
Dans la salle, finalement, que des convaincus, lecture ou pas des textes, c'est ainsi.

Avant cette réunion, une assemblée générale sur le texte Pour une Alternative socialiste a réuni bon nombre de militants, autour de Christian Paul.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

comment s'appelle l'intervenant que vous avez reconnu comme étant le plus rigoureux?

Amitiés socialistes

BA a dit…

Nom absent dans le texte, oubli corrigé aussitot, merci pour votre remarque!

Mais "rigoureux" dans le sens strict, dur, sur le plan de l'absence d'autocritique ou de recul et vis et vis de ses interlocuteurs ou de la salle. Tel est le sens de cet adjectif. C'est sur la forme, comme sur le fond, c'est ainsi que je l'ai ressenti personnellement.

Amitiés,
B.ARRUGA