28 octobre 2005

EDF: l'énergie coupée

La décision du gouvernement d'ouvrir le capital d'EDF aux capitaux privés est prise, chacun le sait désormais et mesure quelles en seront les conséquences.
Elles sont nombreuses, j'en retiens deux: la première est liée à la mission de service public d'une entreprise publique. Avec cette mission, c'est l'engagement que l'électricité soit accessible à tous, où que l'on soit sur notre territoire, à tarif égal et maîtrisé. A travers cette mission, c'est l'engagement que même en cas de grosse catastrophe comme les tempêtes de 1999, les sinistrés soient dépannés au plus vite et au mieux sur l'ensemble du territoire. Avec cette ouverture dite "partielle" (selon le gouvernement qui tente de nous rassurer derrière les mots), c'est une breche ouverte qui peut s'élargir dans un avenir proche.
Autre élément inquiétant, il concerne le nucléaire, choix énergétique unique de la France depuis de trop nombreuses années. Aujourd'hui, la France se satisfait de ses résultats en matière de production d'électricité dans le monde, comme du niveau de ses exportations. En face, ce sont sur notre territoire une vingtaine d'installations réparties auprès des populations. La moindre erreur, la moindre malversation et le scénario de la catastrophe serait connu, à l'image de ce qui s'est passé à Tchernobyl. Introduire des capitaux privés c'est inclure la logique de bénéfices, et donc de radicalisation des services de l'entreprise afin de les rendre encore plus rentables et plus efficaces. Sans tomber dans le discours catastrophique, je m'interroge, sur les conséquences dans plusieurs années de ce que nos installations nucléaires seront devenues, si l'Etat n'assume plus totalement sa vocation de garantir à tous la sécurité et si on n'y prend pas garde dès aujourd'hui. A quelques kms de Mer, nous avons par exemple la centrale de St Laurent des Eaux.
Le bureau national du PS du 25 octobre dernier a déclaré "Le Parti socialiste s'engage donc, de retour aux responsabilités, à faire revenir EDF à 100% dans le domaine public."
Reste à participer aux actions collectives prévues le 8 novembre prochain. Reste à rétablir la communication avec les autres organisations de gauche aussi.

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