A l'ordre du jour, premier sujet abordé dans la matinée, passionnant, au coeur de la notion de développement durable avec un débat sur la mesure "Faire de la région Centre un Pôle d’excellence européen en matière d’efficacité énergétique".
Pour parvenir à cet objectif, il s'agit pour notre Région d'apporter des réponses avec 3 objectifs majeurs: la maîtrise des consommations (bâti, équipements électriques et transports), la production de chaleur renouvelable (bois, géothermie, solaire) et la production d'électicité renouvelable et de carburants verts.
En la matière, notre Région entend mettre en oeuvre des actions afin de promouvoir le développement durable sur notre territoire. Mettre en oeuvre, c'est se mobiliser et mobiliser tous nos partenaires et être exemplaires nous-mêmes dans les politiques que nous menons: par exemple inscrire la dimension de maîtrise de l'énergie dans la construction des lycées. Mettre en oeuvre, c'est créer des nouvelles mesures, par exemple bonifier les taux d'intérêts pour les emprunts des ménages pour les inciter à effectuer des travaux complets en vue d'une performance thermique ou d'une installation en énergie renouvelable. C'est aussi mobiliser nos offres de formation afin de former demain les emplois nécessaires à ces nouveaux métiers. Il y a là un enjeu considérable en terme d'offres d'emplois, qualifiés et ... non délocalisables. En France, l'enjeu en terme d'emplois est estimé à 75000 d'ici 2020. C'est enfin développer les capacités régionales de recherche en énergies renouvelables.
Ce dossier à l'ordre du jour était une communication du Président pour nous exposer toutes les pistes de réflexion que la Région mène actuellement, avec tous les spécialistes de l'environnement et de la recherche. Des mesures concrètes viendront et illustreront notre objectif de développement durable. Le débat a ensuite été ouvert dans la salle, où chacun a pu, à sa demande exprimer son point de vue sur cette mesure.
Voici le texte de mon intervention en séance plénière:
Monsieur le Président, Chers collègues,
Cette communication dresse en avant-propos le constat que nous connaissons tous, l’état de notre planète aujourd’hui, les effets dévastateurs en termes environnementaux crées par la main de l’homme dans ses activités économiques ou industrielles. En même temps, nos ressources naturelles s’épuisent inexorablement, mettant en péril nombre de nos activités liées à des choix énergétiques peu diversifiés.
Alors, se pose la question du choix que, nous qui sommes dans l’action politique, nous pouvons ou ne pas faire : agir ou laisser faire ? Agir, c’est prendre des mesures concrètes, à la hauteur de ce qu’une région comme la nôtre peut faire dans ses actions, auprès du public ou des entreprises. Ne pas agir, c’est prendre la responsabilité de l’inaction, mettre en danger les générations futures. Surtout ne pas faire de choix serait démontrer que finalement le pouvoir politique ne peut rien faire ou ne sert à rien.
Ce rapport nous expose les pistes actuellement à l’étude pour la mise en œuvre de cette mesure dite « phare » présente dans notre programme électoral lors des élections régionales. Respect du programme, respect de la parole donnée, sur une mesure qui, par définition, laisse le champ libre dans l’action. Cette mesure était par définition l’une des moins concrètes de notre programme en terme de lisibilité et pour cause, elle s'inscrivait dans un cadre de réflexion globale touchant à toutes les politiques que nous pouvons mener. En réponse à M. MUDRY (UDF), je dirais justement que la lisibilité, nous la rendons aujourd’hui, après un travail immense de concertation et d’échange avec les acteurs et spécialistes de l’environnement et des scientifiques de renommée à travers toutes les pistes d’action présentées aujourd’hui.
Ce que je retiens notamment dans la mise en œuvre de cette mesure ce sont ses conséquences sociales. Inscrire le développement durable au cœur de notre territoire régional c’est mettre en œuvre la justice sociale, à travers l’acquisition d’un nouveau droit, la justice environnementale : le droit de vivre dans un environnement sain, le droit d’occuper un emploi sans danger sur le plan sanitaire, à faible impact environnemental et énergétique, c’est aussi disposer d’un logement salubre, efficace sur le plan énergétique et économe en consommation de ressources naturelles. Cet aspect de la construction est particulièrement développé dans ce rapport, construction de logements mais aussi de bâtiments publics. A ce titre, je rejoins complètement M. Jean-Marc ROUSSEAU (PS), président de la commission Education, qui vient de s’exprimer en matière de construction des lycées.
Autre source de justice et d’égalité environnementale, c’est le choix des modes de transport que nous devons encourager, non polluants évidemment.
Ces nouveaux droits doivent nous guider dans les mesures que nous prendrons concrètement.
Faire de notre région un pôle d’efficacité en matière énergétique, c’est toucher à des politiques transversales : le développement économique, des choix en matière de formation ciblées pour augmenter nos capacités et nos spécialisations dans de nouveaux métiers, des actions pour promouvoir d’autres énergies ou des comportements respectueux de l’environnement.
Alors, se pose la question du choix que, nous qui sommes dans l’action politique, nous pouvons ou ne pas faire : agir ou laisser faire ? Agir, c’est prendre des mesures concrètes, à la hauteur de ce qu’une région comme la nôtre peut faire dans ses actions, auprès du public ou des entreprises. Ne pas agir, c’est prendre la responsabilité de l’inaction, mettre en danger les générations futures. Surtout ne pas faire de choix serait démontrer que finalement le pouvoir politique ne peut rien faire ou ne sert à rien.
Ce rapport nous expose les pistes actuellement à l’étude pour la mise en œuvre de cette mesure dite « phare » présente dans notre programme électoral lors des élections régionales. Respect du programme, respect de la parole donnée, sur une mesure qui, par définition, laisse le champ libre dans l’action. Cette mesure était par définition l’une des moins concrètes de notre programme en terme de lisibilité et pour cause, elle s'inscrivait dans un cadre de réflexion globale touchant à toutes les politiques que nous pouvons mener. En réponse à M. MUDRY (UDF), je dirais justement que la lisibilité, nous la rendons aujourd’hui, après un travail immense de concertation et d’échange avec les acteurs et spécialistes de l’environnement et des scientifiques de renommée à travers toutes les pistes d’action présentées aujourd’hui.
Ce que je retiens notamment dans la mise en œuvre de cette mesure ce sont ses conséquences sociales. Inscrire le développement durable au cœur de notre territoire régional c’est mettre en œuvre la justice sociale, à travers l’acquisition d’un nouveau droit, la justice environnementale : le droit de vivre dans un environnement sain, le droit d’occuper un emploi sans danger sur le plan sanitaire, à faible impact environnemental et énergétique, c’est aussi disposer d’un logement salubre, efficace sur le plan énergétique et économe en consommation de ressources naturelles. Cet aspect de la construction est particulièrement développé dans ce rapport, construction de logements mais aussi de bâtiments publics. A ce titre, je rejoins complètement M. Jean-Marc ROUSSEAU (PS), président de la commission Education, qui vient de s’exprimer en matière de construction des lycées.
Autre source de justice et d’égalité environnementale, c’est le choix des modes de transport que nous devons encourager, non polluants évidemment.
Ces nouveaux droits doivent nous guider dans les mesures que nous prendrons concrètement.
Faire de notre région un pôle d’efficacité en matière énergétique, c’est toucher à des politiques transversales : le développement économique, des choix en matière de formation ciblées pour augmenter nos capacités et nos spécialisations dans de nouveaux métiers, des actions pour promouvoir d’autres énergies ou des comportements respectueux de l’environnement.
Cette mesure touche aussi notre politique d’aménagement du territoire qui est l’une de nos missions. Là, nous le savons, nos territoires sont tiraillés et sous tensions : les zones rurales se vident de leurs habitants, de leurs activités et de leurs services, certaines sont réellement touchées par la désertification. Les zones fortement urbanisées elles, explosent, crise du logement, concentration humaine. Les zones périurbaines se développent, elles offrent un environnement résidentiel avec une proximité avec les centres-villes. C’est là où il me semble que la question de la prise en compte des déplacements par le biais des transports en commun doit être encouragée pour réduire l’utilisation de la voiture.
Par ailleurs, revitaliser nos territoires ruraux, ce que nous faisons à travers nos politiques des Pays, doit aussi pouvoir intégrer la notion de « déplacements » et de services aux habitants pour promouvoir un développement équilibré de notre territoire.
Notre réflexion doit pouvoir intégrer ces notions de moyens de déplacement : nous pouvons encourager certains modes de déplacement moins pollueurs, à bas tarifs pour qu’ils soient attractifs notamment pour les plus pauvres, demander un niveau d’accès aux transports aux communs de qualité dans les territoires que nous soutenons. Pour cela, évidemment, en matière de politique des transports, cet objectif nous le mènerons pas seuls : avec les autres collectivités, communes, département et l’Etat.
A cet effet, il me semble indispensable que les élus régionaux soient réellement associés à la démarche de réflexion et de travail des SCOT notamment.
La conquête de nouveaux droits, le soutien à des activités économiques et des emplois de qualité, le développement de nouveaux métiers et de nouvelles formations, la notion de développement durable au cœur de toutes nos politiques montre le courage d’agir face aux lobbys économiques ou énergétiques. Notre Région s’en saisit, on ne peut que s’en féliciter car nous sommes précurseurs dans cette démarche.
Le travail qui nous est présenté aujourd’hui est considérable et nous démontre point par point les pistes à mettre en œuvre pour faire de notre Région, un pôle d’efficacité énergétique.
Le débat est lancé, les pistes sont là, à nous d’être inventifs et déterminés, mais cela je n’en doute pas...
2 commentaires:
Merci de ce résumé, c'est un peu plus clair. Toujours pas très concret, mais je sais qu'il faut du temps pour toutes ces transformations. Notre terre est une île...
Cher Eric,
Evidemment cela ne peut être concret, car on en est qu'au stade de la réflexion et des pistes d'actions qu'on va mettre en oeuvre et qui peuvent toucher à beaucoup de domaines.
Et pour cela, tu as raison, il faut du temps pour aboutir... c'est peut etre pour cela que ça s'appele le développement "durable"!
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