10 novembre 2005

Ont voté

Le cap du 9 novembre est passé, on l'attendait fébrilement ou bien fatalement, ou les deux surement. Tous les pronostics étaient possibles, de la mobilisation à la rénovation, de la contestation à la consternation. Et puis, le résultat est tombé tard hier soir, plus précisément aujourd'hui, même s'il reste apparemment quelques zones d'ombre.
Evidemment, moi qui soutenais un autre texte, je souhaitais que le résultat soit autre. Mais la démocratie est une valeur et une vertu incontestable et invariablement respectable, la parole des militants y compris. Ce qui a motivé leur vote reste encore peu lisible: réflexe légitimiste et conservateur, peur de replonger dans d'autres souvenirs sombres de divisions internes, vote sanction contre ceux qui n'ont pas respecté les consignes, le tout à la fois sûrement.
Dans notre département, les résultats ont quelques similitudes avec le résultat national: forte participation, la motion 5, NPS, dans sa fourchette nationale également.
Nous nous y attendions avec crainte, nous espérions mieux que ce qui est pour nous un recul par rapport au dernier congrès. Le Blésois a voté différement. Et il n'y avait aucune voix à espérer venues du ralliement d'Emmanuelli, comme ce qui est le cas à l'inverse dans bon nombre de fédérations.
La surprise vient aussi de la motion Fabius qui a réalisé un score bien en dessous du résultat national, à l'image probablement des critiques fortement proclamées à son égard notamment sur le blésois (quelques restes du passage de J.Lang?).

Et puis, des disparités locales qui me réconfortent. Sur le vendômois, les résultats sont autres, totalement différents. Là où l'écart est important sur le plan départemental ou national, ici la motion 5 réalise ses meilleurs résultats, sur la ville de Vendôme, plus de 50%. Comme sur l'ensemble de la circonscription. Un signe fort.

Un résultat qui ouvre la voie désormais à d'autres clarifications bien nécessaires désormais: le travail que nous devons mener sur la rédaction de notre projet, puis le choix de celui ou celle qui portera nos couleurs en 2007. Choix collectif, idéalement rassembleur, il en va de l'avenir de la gauche qui ne doit pas décevoir et dédoubler ses forces pour combattre la droite et la renvoyer dans l'opposition. Reste aussi à renouer avec nos partenaires de gauche, reste à retrouver notre électorat qui s'est éloigné de nous en 2002 ou qui n'a pas compris le vote socialiste sur le référendum sur le traité constitutionnel européen.
Reste à faire, et continuer à convaincre que le vent du renouveau est irrésistible et désormais incontournable... Avec espoir.

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