03 novembre 2005

Pourquoi une 6e République? et pourquoi faire?

Hier, à l'occasion de notre réunion départementale de présentation des motions dans le cadre du congrès du PS, il a souvent été question de la réforme de institutions, argument porté le NPS depuis des années, qui est désormais inscrit dans chaque motion, signe que nos idées ont porté leurs fruits.

Le constat qui nous amène à proner cette réforme en la jugeant pioritaire est que nous appartenons à la famille de ceux qui croient en la politique mais qui constatent que celle-ci ou plutôt celles et ceux qui l'incarnent apparaissent totalement discrédités aux yeux de nos concitoyens. Ceux-ci ne viennent plus voter, ou offrent leurs suffrages aux camps des populistes ou extremistes. Un récent sondage montre à quel point la classe politique n'inspire plus la confiance aux yeux de nos concitoyens. Ils attendent autrechose, et cet autrechose constitue pour nous le socle d'une refonte de nos institutions qui serait portée par la gauche dans le projet qu'elle présentera aux français lors des échéances de 2007.
D'ailleurs de récentes études montrent que 48 % de nos concitoyens veulent passer à la VIe République; 35 % d'entre eux souhaitent une réforme en profondeur de la Ve République. Au fond, plus de 80 % des Français pensent que la Ve République doit changer.

Réformer n'est pas uniquement dépoussiérer. Réformer fixe l'objectif de la rénovation et de la reconquête des outils politiques et démocratiques qui manquent aujourd'hui à notre république pour pouvoir ensuite la transformer en profondeur. Proposer enfin, c'est se nourrir de l'existant des régimes politiques dans les autres pays européens, et poser notre réflexion à partir de ces autres expériences.

Mais dans les textes, il y a quelques nuances dans ce qu'on souhaite tous de remise à plat de nos institutions aujour'hui en déliquescence. Nos textes divergent sur la méthode de rénovation et la forme que prendrait nos institutions.
Pour nous cette 6e république réhabilite la responsabilité politique, c'est sa fonction première:
* Un Premier Ministre, chef de la coalition victorieuse des élections législatives, qui assume tous les pouvoirs de gouvernement.
* Un Président de la République arbitre, élu pour 7 ans non renouvelable, garant du respect de la Constitution et de l'indépendance de la Justice, dont les actuels pouvoirs de gouvernement (défense, politique étrangère, nominations, ...) sont transférés au Premier Ministre.
*Un Parlement avec un rôle accru (contrôle du gouvernement, de ses politiques publiques, politique européenne, opérations militaires extérieures, ...), des moyens élargis (commissions d'enquêtes, auditions de hauts fonctionnaires, mise à disposition de la Cours des Comptes, maîtrise de 25% de son ordre du jour contre 5% actuellement, ...).
*Prédominance de l'Assemblée Nationale pour l'élaboration des Lois ; le Sénat devient une chambre d'opinions élue directement à la proportionnelle sur circonscriptions régionales.
* Suppression du 49-3 sauf pour la loi de Finance.
*Mandat unique pour les parlementaires, renouvelable seulement 3 fois de façon consécutive.
Si vous souhaitez en lire + sur ces propositions, RDV ici.

Le débat est lancé, reste à le trancher et ensuite à le porter pour répondre à cette exigence démocratique.
Cette réunion hier était la dernière avant le vote du 9 novembre.
Et ce fut un débat de qualité avec des intervenants soucieux de l'écoute et surtout du respect de l'autre.

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