22 novembre 2005

Une rillette en cache une autre

Le Mans, capitale de la rillette (quoique celle de Touraine vaut le détour gustatif!), a connu d'autres mélanges incertains ce week-end. Je ne reviendrai pas sur le fond de ce texte d'ailleurs - dont nous ne pouvons à ce jour accéder à la version finale - peut-être est-elle encore en cours d'écriture! - , juste un rapport final qui en donne les principes généraux visible sur le site web du PS.

Non, de la rillette du Mans, fruit d'un mélange bien haché menu de morceaux d'origine diverse et au final bien gras côté digestion et ligne, à celle servie par certains au détriment de la parole donnée à leurs militants, il y a un grand écart: la première est savoureuse, le seconde bien amère.

Aujourd'hui, pourtant, ce n'est pas l'indigestion qui nous malmène: ladite fameuse synthèse est là, votée par la grande majorité des militants socialistes- et le respect de leur vote est une exigence- en vue d'une unité retrouvée et savamment recherchée, malgré les doutes qui subsitent. C'est plutôt des sensations qui ressemblent à la "gueule de bois", migraine, fatigue, déroute, écoeurement... mais pas d'apologie ici de l'alcool, bien loin de moi quelque appel à la consommation!

Le malaise persiste, et les mails et appels téléphoniques affluent sur ma messagerie en vue de commenter la position admirable d'Arnaud Montebourg et de ses amis. Fidèle à ses principes,- et oui ça existe en politique- et à la parole engagée devant une salle pleine à craquer de militants venus de toute la France, il s'est retrouvé bien seul, avec 4 autres, Thierry Mandon, Christian Paul, Marc Dolez et Karine Berger, dans la commission des résolutions, lâché par ceux que le NPS a "fait", mais tellement entouré à l'exterieur par des milliers d'adhérents socialistes et de sympathisants.

Le combat pour la rénovation continue, l'alternative dans nos choix institutionnnels et les moyens à rechercher pour résoudre la crise civile et sociale continue, peut-être sous d'autres formes, l'avenir le dira, à tête reposée et lors de nos prochaines réunions de ce courant NPS mort-né, en tous cas en sursis depuis Le Mans.

En attendant, les socialistes retrouvent le chemin de la responsabilité afin de construire, dans le respect de la diversité de ce que le PS représente, le projet pour 2007. Ladite "synthèse" n'était pas une fin en soi, ni incontournable pour que le désir d'apaiser une situation à flux tendu depuis plusieurs mois prenne le pas sur des divisions internes, bien peu compréhensibles parfois par nos électeurs. Le Mans passé, l'unité affichée, reste à retrouver surtout la confiance de nos électeurs.

Avant de se séduire entre nous, c'est vers eux que nos regards doivent se tourner... Surtout!

5 commentaires:

BA a dit…

Bonjour Sihel, t'inquietes pas pour mon sourire, il est bien là! et l'énergie qui l'anime plus que jamais.
En guise de réponse, je te joins un courrier recu à l'instant, celui de F.Colcombet, président de la C6R:

LA C6R SOLIDAIRE D'ARNAUD MONTEBOURG

Lors du congrès du Mans, les différentes sensibilités du Parti
socialite ont choisi de se rassembler autour d'un texte unique.

Ce choix leur appartient.

Il n'en reste pas moins que le PS était, et reste, le seul parti de
gauche à ne pas poser la question de la rupture avec les institutions de
la 5e République.

En effet, les Verts depuis longtemps, le Parti radical de gauche plus
récemment et le Parti communiste ces dernières semaines placent au coeur
de leur agenda politique la nécessité d'instaurer une 6e République
pour sortir la démocratie française de ses nombreux maux et tenter, enfin,
de réconcilier les Français avec leurs institutions politiques.

Seul Arnaud Montebourg, fondateur de la C6R, a eu le courage d'exiger
que les Socialites se rassemblent autour d'un texte prévoyant le passage
à la 6e République parlementaire, laique et sociale dès leur retour au
pouvoir. Cela, les autres leaders socialistes l'ont refusé. Ils en
portent la responsabilité.

La C6R affirme plus que jamais sa solidarité avec Arnaud Montebourg et
invite ses militants et sympathisants à poursuivre le combat en faveur
de la 6e République.

Tout est dit...

Anonyme a dit…

d'aprés ce qu'on peut lire ici et sur les autres blogs "amis", il est clair que nous sommes deja entrés en resistance!
il faut se retrouver ,reprendre en main le courant ou si ce n'est pas possible s'en demarquer officiellement et visiblement et repartir au combat sur nos objectifs premiers (6eme republique, "création" du nouveau parti socialiste) et decider vite si c'est dedans ou dehors du vieux ps sclérosé !
la crise a le mérite de montrer à tous qui est sincere et qui ne l'est pas...nous savons tous desormais qui sont nos camarades et qui sont ceux qui preferent la "soupe"!
la c6r est là pour epauler ce combat et nous avons plein d'alliés dans toutes les familles de gauche.
et si le combat à lieu "dedans" , il faut cette fois que tous les sympathisants de nos positions prennent sur eux , (qu'ils se bouchent le nez si l'odeur leur déplait!)et nous rejoignent dans cette bataille...le parti ne changera pas sans sang neuf!

BA a dit…

Cher Robert,
l'action de la C6R mérite d'être connue et répandue. Elle est juste aussi car elle va bien au-delà de tel ou tel parti politique, et sur une question comme la réforme institutionnelle, mieux vaut qu'elle transcende les partis politiques. Le PS a fait une erreur cette fois-ci de passer à coté de la 6e, peut etre y avait-il aussi d'autres intentions, comme casser le NPS, la force qui en 3 ans avait atteint 1/4 du PS ou nuire à celui qui "monte" doucement. Nul ne sait. D'autres motivations ont joué sur le refus de la synthèse du coté d'A.Montebourg et des 4 autres, elles étaient en rapport avec le contenu du volet social. Cela personne n'en parle. Maintenant, reste à savoir comment les choses vont se passer pour la suite. Mais je suis sure d'une chose: je me sens socialiste; notre place reste au PS, même avec ses torts, travers et scléroses en tout genre, parce que c'est au sein de cette famille politique que les changements profonds que notre société attend viendront; et je suis convaincue que c'est de l'interieur qu'il bougera à l'épreuve du temps, chacun prenant conscience que la route doit parfois prendre d'autres directions!
Alors, le combat continue, avec tous ceux qui doivent nous rejoindre. Il est grand temps!

Anonyme a dit…

je suis d'accord , pour nous autres socialistes,c'est à l'interieur que ça doit se passer;mais on se demande parfois si l'interieur ne fini pas par etre dehors tellement sont nombreux les militants potentiels qui s'y trouvent et ne font pas l'effort de venir se battre avec nous!
le ps est à la limite du présentable pour beaucoup de monde à mon grand desespoir!

Anonyme a dit…

merci pour cette contribution. j'ai l'impression aujourd'hui de rentrer en résistance. ;-)