Il y a un sondage CSA-Le Monde sorti hier qui innonde nos boites mails, tellement on se le repasse... Les sondages, on a tendance à s'en méfier, certains sont trompeurs, d'autres réalisés de manière peu sérieuse sur des échantillons limités.
Mais là ce n'est pas le cas, et il concerne la vision que les "autres" ont du parti socialiste. Ces "autres", plus de 1000 personnes, un échantillon d'ouvriers, d'étudiants, d'employés, de cadres, sympathisants de gauche, de droite, ayant voté oui ou non au référendum d'ailleurs.
Et là, le verdict sonne comme le glas d'un parti qui s'est lancé dans un congrès pour soi-disant donner un nouvel élan, ou bien rassembler, ou bien réécrire le projet, on ne sait plus trop, et puis, comme un boomerang, ce sondage réalisé il y a quelques jours nous revient en pleine figure: 60 % des sondés n'accordent aucune confiance dans le PS pour gagner les présidentielles, tout comme nos réponses semblent inaudibles sur les questions de sécurité, de chômage, de précarité...
Bref, rien n'y fait: pas de nouvel élan, pas de confiance regagnée, pas d'appel à ce retour au pouvoir de ceux qui dans nos rangs le considèrent pourtant comme une évidence automatique.
Autre forme de sondage: mon tour sur le marché de Vendôme du dimanche matin est toujours instructif sur la vision qui est donnée du PS en ce moment à travers les médias et les petites phrases de nos dirigeants. Le "parlé vrai" sur ce marché dimanche dernier fut corsé... Ebahis, abasourdis ces "sympathisants" croisés que le résultat de notre congrès soit si dissocié des urnes des électeurs. Difficile de trouver des arguments pour justifier ce décalage. J'ai même entendu "ils sont tombés sur la tête!".
L'image d'un parti qui peine à communiquer sur ses résultats définitifs est dévastatrice: ces arrangements ou plutôt ce qui est passé pour des magouilles de dernière minute dans certaines grosses fédérations qui font le score final n'ont rien de constructifs; l'image donnée par ces équipes qui restent inchangées alors qu'il y a eu des signes forts sortis des urnes ne porte aucune espérance.
Reste à voir comment se passera ce congrès...? Des urnes des électeurs aux urnes des militants, en passant par ce sondage, quel sera le visage du PS dans la capitale sarthoise? Des appels à la synthèse formulés par tous au rappel de la victoire écrasante dans les mots des victorieux semble donner les prémices d'un congrès raté: "Une majorité s'étant dégagée toute seule (...) la voie est maintenant tracée pour préparer le projet des socialistes pour la présidentielle de 2007", "ceux qui avaient pris d'autres positions (que la direction du parti) se retrouvent très largement minoritaires et séparés" (déclaration de DSK par exemple).
Rien n'indique dans ce cas de figure une synthèse sur la reconnaissance de nos différences. Pourtant de la reconnaissance de ses richesses, le parti aurait à gagner, comme à laisser parler d'autres têtes. Il semble s'y refuser, recroquevillé sur sa coquille si solidemment bâtie par quelques grosses fédérations qui font et défont des majorités.
Alors appels sincères à la synthèse générale ou jeu de dupes où personne n'y croit? Rassembler, ne signifie pas se fondre ou oublier ce pour quoi chacun s'est engagé dans ces débats internes.
Faire une synthèse ne signifie pas se renier. Et les différences ne doivent pas se taire non plus, au nom de la rénovation et de l'espérance qu'elles portent. Dans l'attente d'autres sondages.
Faire une synthèse ne signifie pas se renier. Et les différences ne doivent pas se taire non plus, au nom de la rénovation et de l'espérance qu'elles portent. Dans l'attente d'autres sondages.
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