30 novembre 2005

Quid du canal historique du NPS

Le congrès du PS terminé, c'est désormais au sein du NPS que le débat fait rage. Ce courant né en 2002 des cendres de notre défaite aux présidentielles en vue du congrès de Dijon a grandi vite. De ses débuts hésitants mais fougueux, le NPS a grandi autour de ceux qui depuis la nuit terne du Mans sont déchirés. Belle aventure le Nouveau Parti Socialiste: je me souviens de ces assemblées militantes toujours plus nombreuses, de ces prises de paroles données à la salle librement et sans modération, de ces rendez-vous de Fouras toujours plus mobilisateurs, mais peu importe, il était possible d'accueuillir toujours plus, le sourire aux lèvres, les militants de Charentes-Maritimes ne comptaient pas leurs heures pour que ce séjour se passe dans de bonnes conditions. Je me souviens aussi de ce qui nous identifiait: 6e République, République Européenne, conquête de nouveaux outils pour faire face à la mondialisation... Un mouvement jeune mais empli d'expériences diverses, élus ou non, venus de toute la France, des actifs, des retraités, des déçus du PS revenus car c'était nous, ce foison d'idées, cet électron libre qui secouait la vieille machine socialiste qui en avait bien besoin, malgré ses réticences.

Aujourd'hui, alors que nous avons constaté qu'au Mans ce courant a signé son acte de décés, puisqu'il s'est divisé, éloigné de son fondement démocratique, et a rompu -je dirais certains- en son nom propre des engagements précis et fermes qui étaient ceux justement pourquoi il s'était crée, nous avons lancé à un appel à la rénovation, parce que le débat pour la rénovation est plus que jamais important. De ceux qui se réclament avec tant d'émotion, tels la main sur le coeur, qu'ils sont l'incarnation du canal historique du NPS, on a plutôt l'impression qu'ils en incarnent les pratiques historiques mais tellement condamnables au sein des partis politiques. En cela, cette historicité, s'ils la revendiquent, ils peuvent la garder. Laissons l'ancienneté à sa juste place.

Mais il est évidemment facile de se revendiquer une paternité quand on connait l'attachement que les militants ont eu avec cette appellation, des heures passées à revendiquer son appartenance, des jours entiers à se mobiliser dans nos fédérations pour faire avancer son contenu. Faire son terreau sur le plan des sentiments, de la peur, faire appel au réflexe légitimiste si présent dans les esprits (car il est bien rassurant) est chose courante dans notre parti... mais n'est ce pas cela que nous dénonçions collectivement de ces mêmes appels incantatoires de François Hollande sur la nécessité du rassemblement derrière la direction sortante, ne pas faire de vague surtout, dormez, dormez bonnes gens, continuez à nous faire confiance lorsque nous engagerons votre mandat et surtout ne bougez pas, ne partez pas, on s'occupe de vous...?

Alors quid du canal historique? Depuis Le Mans, à en lire les nombreux sites d'échanges sur le web sur cette sainte thèse, à avoir vu la pile innombrable de messages imprimés destinés à soutenir ceux qui ont dit non autour d'Arnaud Montebourg, ceux qui continuent aujourd'hui comme hier sur la ligne identitaire qui nous a fait nous rencontrer depuis Dijon, le canal historique lui est bien là. Secoué à l'occasion du Congrès, choqué au lendemain de la synthèse, lui, n'est pas mort; il relève la tête partout, dans chaque département.

Il prend une autre forme, celle d'un pôle rénovateur qui sera utile au PS, mais débarrassé d'une image détruite et ternie qui colle désormais à l'appelation d'origine désormais "non" contrôlée du NPS.

Alors, chacun à son rythme, a comme un travail de deuil à faire de cette belle aventure du NPS: faire le deuil c'est se souvenir des belles choses, se nourrir de ce qui nous a marqué et avancer avec à l'esprit que ce qui nous anime reste bien ancré en nous pour mieux affronter l'avenir.

29 novembre 2005

Aujourd'hui, rencontre avec les proviseurs des lycées du Loir-et-Cher

Comme chaque année et après chaque rentrée, le conseil régional, ses élus, ses services (la direction des lycées) rencontre les proviseurs des lycées de chacun des 6 départements de notre région.
Aujourd'hui, c'est au tour du Loir-et-Cher: point sur la rentrée scolaire, les projets de la Région en matière d’éducation et de formation, les réalisations à venir, les politiques à mettre en œuvre, les problématiques observées…
Comme l'an passé, c'est encore à Vendôme que cette réunion se fera, au lycée Ronsard cette fois-ci.
Le Conseil régional, par les Lois de décentralisation, a la compétence en matière de lycées : construction, rénovation, extension, maintenance, équipement, mise aux normes. Mais au-delà de ces missions, La Région Centre va plus loin avec sa volonté de mettre en oeuvre des mesures pour favoriser l'égalité des jeunes dans le cadre de leurs études avec par exemple la gratuité des livres scolaires, l’aide régionale au premier équipement pour les sections professionnelles ou bien plus récemment la gratuité du séjour européen, mesure lancée à la rentrée 2005 dans certains établissements en guise de test. C'est aussi des mesures pour la diffusion des pratiques culturelles, le soutien financier à des actions de citoyenneté (exemple: aide financière dans le cadre de voyages dans des lieux de mémoire en souvenir de la déportation, de la 2nde guerre mondiale...) ou bien de sensiblisation aux comportements à risque (alcool, sécurité routière, sida...).
Ecoute, dialogue, proximité, partenariat guident ces rencontres pour favoriser le lien entre les élus, les personnels administratifs et les acteurs du monde éducatif local.

28 novembre 2005

Les dernières décisions du Conseil Régional

Le 18 novembre dernier, la commission permanente du conseil régional s'est réunie autour des vice-présidents de la Région et des membres des différents groupes politiques, en présence également des présidents des commissions.

Des dossiers habituels, nombreux dont je retiens les aides pour le développement économique et l'agriculture locale (modernisation des bâtiments d'élevage, aménagement des lieux de stockage du lait), essentielles pour la vitalité de notre territoire: maintien ou création d'emplois, reprises de nos petites et moyennes entreprises. Ainsi, les aides concernent par exemple près de Montoire, à Artins, la reprise du garage et de la boulangerie, ou bien d'une menuiserie à Savigny, une exploitation bovine à Choue, une autre ovine à Romilly du Perche (célèbre pour sa production du "Trèfle" dont la dégustation s'impose si vous ne connaissez pas...).

L'aide à l'emploi dans le secteur associatif (mesure Cap'Asso) a vu l'aboutissement d'un projet qui me satisfait, ayant été saisie de longue date par cette association bien avant qu'on ne vote cette nouvelle mesure, il s'agit de l'USV Handball, pour 1 emploi d'animateur.

D'autres dossiers, moins fréquents mais indispensables. Alors que nous constatons avec gravité l'augmentation du nombre de victimes du SIDA et de séropositifs, les comportements à risque continuent. Dans ce contexte, la Région finance une opération de sensiblisation et d'information tous les ans depuis 2001 dans les lycées: cette année, exposition itinérante, distributions de préservatifs, accompagnement d'initiatives de lycéens... Et l'engagement du conseil régional contre les exclusions dans un contexte économique et social fragilisant chaque jour un peu plus les plus démunis. A leurs côtés, la Région aide le secteur associatif sur des projets visant à développer la citoyenneté et l'accès à la vie sociale: lutte contre l'illétrisme, accès des personnes les plus démunies aux savoirs de base, insertion par le travail, accès à une activité sociale, sportive et culturelle. Ce dispositif concerne par exemple dans le Loir-et-Cher la Fédération des Oeuvres Laïques pour son action culturelle en milieu pénitentiaire et en milieu hospitalier auprès des enfants.

Prochaine commission permanente le 9 décembre.

26 novembre 2005

Les chiffres du jour

26 novembre, 1er conseil national du PS, suite au congrès du Mans. Des membres aux invités de toute la France, rendez-vous à la Défense, sous la Grande Arche, en début d'enneigement. Ambiance glaciale à l'extérieur, bon, avouons-le aussi à l'interieur.

9h30: début annoncé sur la convocation, retrouvailles avec ma collègue Françoise Mesnard, nous prenons le chemin en suivant les "autres" qui prennent la même direction, long dédale de couloirs tout aussi lugubres et arrivons dans une salle où régnent échanges et conciliabules... Etrange ambiance. Autres retrouvailles avec mes camarades régionaux, ravis de me voir débarquée dans l'assemblée générale... de la motion 1 (!), dans l'attente de l'arrivée dudit 1er signataire... Joie éphémère pour mes camarades, je fais demi-tour, re-longs dédales, re-couloirs tout aussi lugubres. Croisement avec F.Hollande, emmitouflé de Jack Lang et DSK, journalistes et vigiles. Bon. Là, on se dit que ce n'est pas prêts de commencer! Enfin, salle plénière, quelques personnes à l'intérieur, nous prenons place, et réservons pour les autres. 1er rang, non obstantatoire. Le service d'ordre s'en émeut de voir toutes ces places réservées, essaye de nous faire ressortir toutes, les quelques camarades motion 5 et 2 que nous étions. Nous refusons de sortir, trop bien installées. Tant pis, nous voici enfermées dans la salle, à constater que les femmes y sont nombreuses. Vision éphémère... Et faut bien se rassurer! Nos téléphones sonnent pendant que les autres sont bloqués aux portes.

10h00, peut-être plus: enfin, début du discours de F.Hollande. Mais là, 2e interruption de séance. Cette fois-ci, c'est une assemblée générale de la motion 2. Mais la synthèse n'a t'elle pas mis tout le monde dans la même motion?? Visiblement pas encore, en tous cas, l'accord sur les listes tarde à venir. Hollande comble le temps. Vient nous voir, parle avec beaucoup de monde. Beaucoup aussi viennent voir Arnaud Montebourg, plein de témoignages encourageants, d'autres attristés, inquiets. Normal.

11h00: la liste des nouveaux responsables du PS. Hollande réexplique ses efforts d'ouverture, insiste sur la nécessité de mettre le PS en ordre de marche pour 2007. Pour cela, F.Rebsamen est reconduit dans ses fonctions. Ouverture sur l'international aussi, sujet développé avec beaucoup d'insistance. Le projet, placé sous sa présidence, coordonné par H.Emmanuelli, grand gagnant de feu NPS pour cette fonction importante. Le projet, c'est désormais un concordat élargit qui respecte les tendances, enfin toutes celles qui ont dit le oui à la synthèse. Fabius, Bartolone, Melenchon, Hamon, Peillon, Emmanuelli, DSK, Royal, Delanoe, Aubry, Lang, Guigou. Le parterre des présidentiables potentiels, tous réunis.

50: Hollande insiste aussi sur la place des femmes dans les élections à venir. 50% de circonscriptions pour des candidates femmes, nous applaudissons. Lecture du bureau national, nous contestons: 37% de femmes, peut etre moins, c'est Yvette Roudy, en première ligne qui interrompt le 1er secrétaire, elle a raison Yvette Roudy de le dire. C'est même moins que pour l'équipe précédente issue du congrès de Dijon. Décalage désolant avec les "50" précédents pour les élections... Bien loin aussi des engagements pris sur nos textes NPS, "pour un nouveau féminisme".
Gageons que notre nouvelle secrétaire à la rénovation, Barbara Romagnan arrivera à rénover le parti socialiste lui-même sur la féminisation de ses équipes, ce sera un bon début!

0: contre au vote. Peu de changements dans les équipes, arrivée des amis de L.Fabius à la communication, l'éducation, entreprises, femmes; les amis de DSK moins nombreux qu'avant.

1: seul membre du bureau national ayant exprimé ses réserves sur la synthèse, Arnaud Montebourg, résultat d'un nettoyage organisé de la liste déposée par ceux qui se réclament toujours du NPS, où régnait avant l'esprit de rénovation et de démocratie.

1: première étape d'un autre chose dans ce que nous appelons la rénovation. Ce n'est pas le départ du NPS, c'est le NPS qui s'est éloigné de ses fondements. Tristesse, gâchis.
Rendez-vous pris pour renaitre de toutes ces maudites manipulations dans 15 jours.
Parce qu'il le faut!

J moins 15. Et J moins 18 mois avant les échéances de 2007, pour être utiles pour assurer la victoire.

25 novembre 2005

5e Rencontres de la coopération décentralisée et de la solidarité internationale

Samedi, la Région organise les 5èmes Rencontres régionales, à Tours, dans le cadre de la politique de coopération décentralisée et de solidarité internationale que nous menons.





Cette journée , a pour but de débattre et d’échanger autour de 5 ateliers :
- « Le commerce équitable »,
- « Le tourisme à objet éthique et solidaire »,
- « L’éducation au développement et l’éducation à l’environnement »
- « La gestion environnementale dans le développement local ».

De nombreux acteurs oeuvrant dans ce domaine en région Centre, notamment les associations CENTRAIDER, GRAINE Centre, Connaître et Protéger la Nature, la coopérative éthique Centre…, et des personnalités de divers horizons participeront aux débats, parmi lesquelles Michel GRIFFON du Fonds français pour l’environnement mondial et conseiller au CIRAD, Robert LION, président de l’ONG ‘Agrisud’, Charles JOSSELIN, ancien ministre et président de Cité-Unies France…
Pour plus d'info, RDV sur le site Région centre

L'autre "vrai" suspens

Ce soir, je serai à Paris pour préparer le 1er conseil national du PS. Réunion d'importance qui suit le congrès du Mans: analyser le contexte résultant de la synthèse, votes dans les fédérations avec les élections des responsables hier et avenir du NPS.

Les votes dans les fédérations apportent probablement ici ou là leur dose de suspens, il s'agit de constater lesquelles "basculent" dans un camp ou l'autre (malgré la synthèse?!? compliqué à suivre n'est ce pas?...). On parle du Nord, de la Charentes... Gageons que les résultats ne connaitront pas le meme imbroglio que lors du vote pour les motions, où des urnes baladeuses au vote des ressucités en passant par les pressions en tout genre sur le vote, nous avons offert un spectacle bien complexe et navrant à nos concitoyens. Là, avec un candidat au poste de premier secrétaire, cela devrait aller quand même plus vite pour le décompte!

Au niveau national, on a beau chercher dans les gros titres de la presse ce matin, rien sur la réelection de F.Hollande. Localement, une seule candidature à la fédération, apres le retrait de M. Gricourt. Sans surprise, c'est K.Gloanec qui est élue pour animer collectivement le PS Loir-et-Chérien. Dans ma section, le vote était faible hier côté participation, évidemment aucun enjeu. Les militants du vendômois m'ont accordé de nouveau leur entière confiance pour assurer la fonction de secrétaire de section.
Une bonne surprise est venue du Haut-Vendômois, section du nord du département, où Olivier Blot a été élu. Une très bonne nouvelle pour cette section et lui si motivé dans son engagement militant. Une bonne dynamique en perspective sur cette section rurale.

Quant au NPS, évidemment, là, on ne peut guère parler de dynamique. Source d'un autre suspens quant à son devenir, de ceux qui disent que ce courant est mort à ceux qui clament haut et fort qu'il est juste pas très en forme. Un seul constat, la crise est profonde, véritable et sérieuse.
D'ailleurs, il semblerait que ces divisions posent problème à ceux qui hier se sont vendus au prix fort de la synthèse quitte à briser l'unité de ce qui a été bâti 3 années durant dans un enthousiasme militant fort et qui aujourd'hui peinent à convaincre F.Hollande qu'ils représentent à eux seuls les 25% du parti, vu la révolte criante des signataires de la motion 5 de toutes origines. Négociations difficiles dès lors!

Résultat, samedi pour la publication des membres du bureau national du PS et du nouveau secrétariat national autour de F.Hollande.

24 novembre 2005

Les marches du ciel

Ca se passe à Vendôme, vendredi soir, à l'auditorium du lycée agricole à 20h30. Les marches du ciel, c'est le nom d'un film réalisé par Jean-Claude Raoul, aussi habile dans la maniabilité des mots que dans la captation des images, un artiste complet.
Auteur du célèbre et magnifique "Au fil du Loir" qu'il m'avait dédicacé avec sa plus jolie plume lors des dernières élections législatives, il revient avec des images de Chine, autre lieu d'inspiration pour cet artiste venu de Mer. Il y a passé 10 mois, installé dans un village de 231 habitants, perdu en haut de la montagne armé d'une caméra et d'un baluchon.

A mon grand regret et avec les excuses qu'il n'accepte toujours pas de moi(!) -parce que je serai à Paris, retenue par une réunion bien futile à ses yeux, puisqu'il s'agit de préparer le 1er conseil national du PS avec en ligne de mire l'avenir du NPS bien malmené en ce moment...- , je vous invite à assister à cette projection.
Mais avis aux loir-et-chériens: si ses images sont aussi superbes que celles du Loir, nul doute que cette soirée vous permettra de faire un magnifique voyage vers les marches du Ciel...

Un vote sans suspens

Etre appelé à voter quand il n'y a qu'un candidat en lice n'est pas très mobilisateur. La présence de candidatures multiples permet le débat, la confrontation, mais là au PS, depuis la "synthèse" tout est revenu dans l'ordre, plus besoin de débat, la ligne étant tracée!
Les socialistes auront au moins gagné leur congrès: s'afficher unis, motivés et combattifs. Tout un programme.
Derrière cette synthèse et en respect pour elle qui a recueillie la majorité des suffrages, un seul candidat se présente à la tête du PS aujourd'hui. Je crains la démobilisation devant les urnes, face à ce froid qui nous terrasse et cette synthèse qui en refroidit plus d'un (ma boîte mail quant à elle est en surchauffe)!
Un vote entre 18h et 22h, ceux de ma section mobilisés pour tenir le bureau de vote, pour une soirée en perspective, non pas axée sur les qualités du premier secrétaire sortant..., mais plutôt sur les conséquences de ce congrès.
Finalement, et si dans la mission de F.Hollande, hormis être le chef du PS reconduit pour 3 ans, il y avait surtout sa capacité à garder unie la synthèse dans la durée et avec tous les prétendants aux postes de la future direction nationale du PS-et là, on peut imaginer des candidatures nombreuses pour au final peu d'élus- et ceux à la présidentielle?
Sacrée mission, et du travail en perspective...

Congrès du Mans: Une réponse en forme de riposte

Apres quelques jours de silence, nous avons reçu aujourd'hui un courrier signé par ceux "qui ont dit non", vous aurez compris de qui je veux parler: Arnaud Montebourg, Christian Paul, Thierry Mandon et Karine Berger. Cela s'est passé la nuit de la commission de résolution qui a abouti à la synthèse.

Lettre aux militants NPS

Nous avons préféré laisser passer de longues heures de calme avant de nous adresser à chacune et à chacun d’entre vous au sujet des évènements du Congrès du Mans.

Nous avons pris, en notre qualité de membres NPS de la Commission des Résolutions pour la motion 5, tous les quatre, la grave décision, à 3h30 du matin, dans la nuit du 19 au 20 novembre, au moment où celle-ci passait au vote, de ne pas approuver le texte de la motion de synthèse pourtant votée par la très grande majorité du Parti.
Nous avons déclaré que nous ne souhaitions pas empêcher par un vote négatif le rassemblement de tous les socialistes qui le souhaitaient, par loyauté à l’égard de notre Parti comme à l’égard de notre courant NPS, que nous avions fondé avec vous tous, mais qui venait quelques minutes plus tôt, en son sein et contre notre avis, de choisir la synthèse.C’est en conscience que nous nous sommes, tous les quatre, abstenus, rejoints par Marc Dolez, député du Nord, issu des rangs d’Henri Emmanuelli.Pendant la suspension de séance qui précéda le passage au vote, chacun des 24 dirigeants du NPS échangèrent leur opinion (Résultat du vote à l’intérieur de la délégation des 24 membres NPS à la Commission des Résolutions : 14 pour, 6 abstentions, 5 contre) :

Christian Paul déclara que « le mandat qui nous a été confié par nos militants n’est pas rempli ». Arnaud Montebourg indiqua pour sa part : « il s’agit d’une synthèse à vil prix, ça ne passe pas pour moi ». Henri Emmanuelli répondit : « c’est vrai que c’est une synthèse à vil prix, mais on ne peut pas faire autrement dans l’intérêt du Parti ».

Nous avons mesuré durant cette nuit des Résolutions à quel point cette synthèse à marche forcée ne pouvait que faire disparaître l’âme, l’esprit et la force du projet porté par le NPS depuis 3 ans.
Nous mesurions au fur et à mesure de la journée de samedi, l’écart considérable entre ce que nous disaient vouloir les militants ou les délégués, et la mécanique politique de la synthèse calculée et défendue par certains dirigeants NPS comme devant être la solution aux problèmes actuels du Parti et de la gauche.Notre choix fut celui de nos convictions de toujours et du mandat qui nous a été confié que nous avons préféré continuer à défendre.

Ces convictions sont celles pour lesquelles nous avons tant travaillé et bataillé tous ensemble, plutôt que l’unité artificielle du Parti constituée au détriment des valeurs, des projets et des idées que nous portons.

Les trois sujets principaux sur lesquels nous avons butté pendant la nuit des résolutions parlent d’euxmêmes de l’incapacité du Parti à remettre en question une certaine forme de conformisme que le NPS avait précisément pour objectif d’aider à faire reculer dans l’esprit général du Parti. Ils sont les éléments de l’identité du NPS : mondialisation, Europe, question démocratique.

1 – Mondialisation
D’abord l’affaire fondamentale du Tarif Extérieur Commun aux Européens. C’était une révolution intellectuelle et politique que le NPS proposait, depuis le congrès de Dijon, à notre Parti d’accomplir, celui-ci s’y étant obstinément refusé jusqu’à présent.Venue des mouvements alter-mondialistes comme de la gauche américaine, l’analyse des dégâts de la mondialisation dérégulée a conduit de nombreux penseurs politiques à remettre en question le commerce mondial libre et sans entrave. Il s’agissait d’imposer la reconnaissance de la concurrence déloyale et la nécessité de la combattre dès lors qu’elle portait atteinte aux droits sociaux des salariés et des citoyens et aux intérêts environnementaux de la planète.Nous avons porté cette question à un très haut niveau de visibilité dans le débat public du Parti et du pays. Il faut rendre hommage à Henri Emmanuelli d’avoir contribué à cette bataille d’idée dans le Parti. On ne dénombre plus les interventions convergentes de NPS et de NM aux différents Conseils nationaux. Sa tournée des délocalisations pendant la campagne du non a installé cette idée dans le pays un peu plus solidement.Sur ce sujet, le texte de la motion NPS était absolument convaincant et brillant, rédigé par l’un de nos universitaires, Etienne Morin et à peine retouché à l’arrivée des amis d’Henri Emmanuelli à l’automne.Notre amendement, extrait de notre motion, a été refusé. L’âpre discussion menée pendant la nuit par Henri Emmanuelli et soutenue par Arnaud Montebourg a montré à quel point les résistances intellectuelles et politiques étaient invincibles. Le discours inamovible sur la mondialisation heureuse et profitable nous a été une nouvelle fois servi…Karine Berger fut envoyée comme négociatrice sur ce sujet avec la majorité représentée par Harlem Désir. Voici sa narration des faits extraite de son blog (http://sortirdelimpasse.hautetfort.com/) « Le Mans : la nuit des résolutions » :« J’ai été envoyée en tant que négociatrice sur le tarif extérieur commun : après 20 minutes de discussion très tendue avec Harlem Désir, le texte proposé disait seulement que les droits de douane existaient depuis toujours et qu’il n’étaient pas employés suffisamment. Le demande de NPS de mentionner la concurrence déloyale par la mise à mal des critères sociaux dans autres les pays était refusée : à ce stade la version de notre amendement était mise de côté, ce qui ne convenait pas à Henri Emmanuelli. Je pense que c’est pourtant dans cette version que l’amendement a finalement été accepté. L’expression officielle du rapport est d’ailleurs : «les instruments qui existent ne donnent pas satisfaction notamment parce qu’ils ne sont pas suffisamment utilisés. Les socialistes s’engagent à explorer la mise en oeuvre d’outils susceptibles de mieux protéger l’industrie européenne et son avenir. ». La question des délocalisations, et surtout de la concurrence par le biais du dumping social est bel et bien écartée. »L’abandon du sujet est total, et la promesse de « l’engagement d’explorer la mise en oeuvre d’outils susceptible de » nous a ridiculisé en place publique.

2 – L’Europe
C’est un sujet sensible sur lequel le NPS a apporté une contribution décisive dans le débat public. Critique des conditions de l’élargissement en mai 2004, critique du Traité Constitutionnel Européen, travail sur le projet de République européenne.Sur ces sujets européens en débat pendant la nuit des résolutions, nous avons progressé sur la réforme du pacte de stabilité et de croissance. Mais s’agissant de l’indépendance de la Banque Centrale, il nous a été refusé que nous inscrivions les combats du parti au sein du PSE dans la perspective de la fin de l’indépendance. Nous avons dû nous contenter de la mention qu’elle rende des comptes au Parlement Européen sans aucune précision.Le Traité social a été consenti mais les critères de convergence sociale, instrument de la lutte contre le dumping social explicitement mentionné dans notre amendement ont été écartés.Enfin, la République Européenne, c'est-à-dire la construction politique de la future Europe fédérale, a disparu pendant les discussions. C’était un élément important de notre identité politique qui n’avait aucune raison de disparaître du débat pour se transformer en un bien ambigu « attachement à la perspective d’une Europe fédérale », ce qui ne perturbe guère –chacun en conviendra- les bonnes convenances politiques sur ce sujet dans le Parti.Pourtant, le combat que notre Parti doit engager dans le PSE est d’une dimension aussi urgente que considérable. Les Etats-Nations se sont désarmés à l’excès, et l’absence d’outils politique sur le plan supra-national et européen pour répondre aux échecs de la zone Euro comme à la crise sociale, met en péril jusqu’aux partis socio-démocrates des pays membres.Avoir accepté de remettre à plus tard l’ouverture de ce chantier ambitieux est une erreur collective pour le Parti et le NPS n’a pas joué le rôle que ses militants lui ont donné.

3 – La question démocratique
L’avancée vers la 6e République est depuis le congrès de Dijon l’un des combats que nous menons contre la frilosité et l’immobilisme de notre Parti. Déjà, à Dijon, la Commission des Résolutions s’était séparée sur ce point constatant l’impossibilité de la synthèse.Ce congrès était pour notre projet de revitalisation démocratique du pays, la dernière chance avant l’élection présidentielle de 2007, sur fond de montée dangereuse de populisme, les socialistes devaient affirmer dans leur programme le désir et le choix ambitieux de régler le problème du discrédit du système politique et de sa décomposition morale qui servent les intérêts de l’extrême droite et de la droite dure incarnée par Sarkozy.S’interdire, comme ce fut le cas pendant la nuit des résolutions, d’afficher l’ambition et la volonté de construire tout autre chose que le système existant, c’est s’interdire implicitement de combattre le bonapartisme ambiant, devenu autoritaire et martial du patron de l’UMP, et c’est accepter d’être sur ce terrain en infériorité politique alors que nous aurions, en obligeant nos camarades de la majorité à évoluer, pu proposer une alternative au pays d’ampleur formidable.La stupide persécution dont fut l’objet notre projet de 6e République dans ce congrès a eu lieu à un moment où ce sujet progresse dans le pays. Allons-nous laisser à l’UDF de Bayrou ce sujet ? Allonsnous l’abandonner au PCF, et à l’extrême gauche qui vient de décider de s’en emparer ?Cette liquidation du sujet vient de nous faire perdre 7 années, puisqu’il faudra attendre un quinquennat de plus pour espérer réaliser ce rêve de changement de la politique.Elle fut d’autant plus douloureuse pour nous qu’elle fut instrumentalisée par l’un des dirigeants du NPS qui à la tribune du congrès écrasa, en notre nom à tous, sous les applaudissements de certains délégués de la majorité, d’un coup de talon notre si beau projet.


Ainsi la synthèse fut faite à vil prix. Nous n’avons pas voulu ajouter à une défaite de nos convictions le déshonneur d’y avoir consenti.Pendant cette nuit des résolutions, nous avons mesuré de nos yeux que cette synthèse à marche forcée ne pouvait que conduire à faire rentrer dans le moule trop conformiste du Parti le projet de la rénovation que nous avons pris tant de peine à bâtir depuis 3 ans. L’échec à faire ingérer par le logiciel du Parti Socialiste, nos propositions de réarmement de la politique sur le plan mondial, européen et national renvoie à l’échec de l’entreprise rénovatrice elle-même. La mission que nous nous étions assignés n’était-elle pas de reconstruire les outils politiques nécessaires à la réussite d’une gauche au pouvoir ?

Le travail que le NPS avait engagé depuis la Sorbonne en octobre 2002, n’a pas été accompli pour lui-même. Il devait servir à la rénovation de notre Parti, après les désastres de 2002 et 2005.Et c’est conscients de nos lourdes responsabilités dont nous avons toujours fait preuve dans l’intérêt collectif du Parti, que nous servions la cause des idées, du renouvellement du projet en vue d’assurer notre victoire collective en 2007.Aucune de ces raisons d’être et d’agir pour le NPS n’avait disparu au soir du 19 novembre avant la nuit des résolutions. Et ce travail que nous proposions à tous les socialistes ne pouvait pas s’arrêter ni se figer avant que le projet du candidat à l’élection présidentielle ne soit établi.

La synthèse va dérouler désormais ses conséquences. Des camarades issus de la motion 5 vont entrer dans la direction. Toutes les décisions seront prises à l’unanimité des courants et nous engageront. Le consensus obligé n’est utile que lorsque les idées sont claires pour agir. Voici désormais notre Parti immobilisé en légion romaine, figé jusqu’en 2007, empêchant désormais le débat d’orientation et toute inflexion sérieuse et profonde dans le projet du futur candidat.

Notre NPS, notre oeuvre collective sera comme le souriceau prisonnier des serres de l’aigle. Ses militants, comme tous les militants socialistes, ont pourtant besoin de continuer à porter nos idées au rayonnement desquelles la synthèse a mis un coup d’arrêt.Enfin, nous avons perdu la bataille de la rénovation des pratiques puisque l’unanimité ne permettra pas de s’attaquer aux fédérations qui ont posé quelques problèmes dans ce congrès. Elle sera, à tout le moins, fictive.Pour justifier notre choix, notre camarade Henri Emmanuelli a invoqué l’intérêt supérieur du Parti de se réunifier.

Il est vrai que les batailles entre socialistes épuisent autant les socialistes eux-mêmes que l’opinion. Mais ce sont les querelles de candidature et d’ambition qui fabriquent le désordre actuel et non les débats d’orientation aujourd’hui encore bien insuffisants et trop peu internes pour régler les problèmes que le Parti rencontre au contact de son électorat naturel.Nous aurions pu concilier autrement le souci légitime de l’unité tout en ne compromettant pas celui de la rénovation. D’ailleurs, exiger de faire les deux eût été le meilleur service qu’il nous aurait été donné de rendre au Parti.

Comme l’avait dit Jean Jaurès au congrès de Toulouse en 1908, « mieux vaut des différences sur des formules claires qu’un accord sur des formules obscures ».Mais, imprégnés de nos lourdes responsabilités, nous n’avons pas combattu la synthèse. Nous nous sommes contentés de ne pas la soutenir, ce qui préserve notre liberté de militants soucieux de jeter toutes nos forces dans la victoire en 2007.

Que faut-il faire maintenant ? Nous ne voulons pas nous résigner à voir partir en fumée notre rêve politique.Dites-nous où vous en êtes, et réfléchissons ensemble à la manière la plus utile pour notre Parti de nous comporter.Il est parfois des moments douloureux de la vie publique où l’on doit affronter la vérité de ses convictions et assumer la difficulté de ses conséquences.On ne laissera pas dire que ce serait se perdre dans on ne sait quelle pureté que de défendre à juste prix ce en quoi on croit.La période politique qui s’ouvre devant nous sera très difficile, elle aura besoin d’hommes et de femmes capables de tracer une ligne droite et claire dans le ciel de l’espérance du peuple de gauche, qui comme toujours a la lourde charge de redresser le pays, dont l’esprit civique faiblit chaque jour un peu plus.

Nous avons eu pour soin d’être d’abord nous-mêmes. C’était une manière d’être aussi un peu vous-mêmes.

Recevez, chères et chers camarades, les marques sincères de notre fidèle amitié et de notre dévouement à la cause socialiste.

Christian Paul Arnaud Montebourg Thierry Mandon Karine Berger


Ci-dessous : Texte des amendements de la motion 5 discutés pendant la nuit des résolutions, commentés dans la présente lettre.


AMENDEMENT : POUR UN TRAITE SOCIAL
Nous devons élaborer un traité social européen qui seul peut garantir la cohésion sociale.L’effort doit d’abord être ciblé sur les citoyens des nouveaux Etats membres. En leur proposant une véritable perspective de relèvement à moyen terme des salaires et du niveau de protection sociale, il sera possible de tenir les engagements qui ont pris envers eux au lendemain de la chute du mur de Berlin. A cet agenda figureront le retrait de la directive services, le rejet de la directive temps de travail et l’adoption d’une directive sur les Services d’Intérêt Général. La création d’un salaire minimum européen et d’un revenu minimum européen, mis en œuvre de façon graduelle et prenant en compte les différences de pouvoir d’achat, ainsi que le renforcement du cadre légal européen en cas de licenciement collectif afin de prévenir efficacement les délocalisations sont aujourd’hui nécessaires.Il conviendra, ensuite, de progresser vers la convergence sociale des Etats membres avec des critères à atteindre en 10 ans :- un emploi pour tous : taux de chômage inférieur à 5 %,- une société solidaire : taux de pauvreté inférieur à 5 %,- l’égalité des chances : taux d’illettrisme à l’âge de 10 ans inférieur à 3 %,- solidarité avec les peuples du Sud : aide publique au développement supérieure à 1 % du PIB.Enfin, les socialistes défendront un moratoire sur les libéralisations tant qu’une directive-cadre n’aura pas garanti la pérennité des services publics dans des secteurs comme La Poste, l’énergie, les transports, le contrôle aérien. Le refus de la marchandisation de l’éducation, de la culture, de la santé et du corps humain doit être réaffirmé.


AMENDEMENT : POUR UN TARIF EXTERIEUR COMMUN CONTRE LES CONCURRENCES DELOYALES
Le marché commun européen des débuts des années 1960 s’est organisé dans le cadre d’un libre-échange tempéré, conçu au nom de l’intérêt général des entreprises et des populations, articulant ouverture intérieure et protection extérieure sous la forme d’un tarif extérieur commun et d’une pratique commune des contingents d’importation.Ce modèle reste plus d’actualité que jamais. Il doit permettre de réintroduire la loyauté dans la concurrence effrénée que se livrent les pays au plan mondial et de disposer des outils concrets d’une régulation sociale et environnementale des échanges commerciaux internationaux. Organisé sur une base européenne, le tarif extérieur commun matérialisera l’existence de marchés communs continentaux ou régionaux destinés à réguler la mondialisation. L’établissement de règles sociales et environnementales minimales applicables aux fournisseurs de l’Union, à l’instar de ce qui existe déjà en matière de normes techniques applicables aux produits importés, pourrait être la condition sine qua non d’une libre importation dans l’UE. Un calendrier précis de progression des normes sociales exigées permettrait de tenir compte des faiblesses respectives des Etats et de leurs niveaux inégaux de développement. En cas de manquement aux règles, le tarif extérieur commun serait appliqué. Il constituera ainsi un levier puissant pour faciliter la convergence par le haut des modèles sociaux.


AMENDEMENT : POUR UNE REPUBLIQUE EUROPEENNE
L'Europe s'est construite sur la base d'une coopération entre les gouvernements des Etats-membres, et ce, avec l'approbation de ses citoyens. Ce processus a été lent, graduel, et néanmoins continu; il a transformé la réalité de notre continent, créant de nombreux acquis communs, comme la PAC, le marché unique, ou encore l'Euro, si bien qu'il a fini par exercer une force d'attraction pour d'autres pays qui ont voulu participer à cette belle réussite.Dans le même temps, la gestion de nos affaires communes est devenue plus complexe, et le déficit démocratique n'a cessé de se creuser, en partie parce que les décisions politiques sont prises entre gouvernements des Étatsmembres, et que les citoyens n'ont pas la possibilité de censurer ou de révoquer cette gouvernance sans gouvernement; pis encore, les démocraties ne deviennent plus que l'ombre d'elles-mêmes lorsque plus de la moitié de la législation des parlements nationaux ne consiste qu'en une ratification sans débat de compromis négociés par les gouvernements nationaux.Espérer qu'une bonne politique européenne mise en oeuvre par de bons dirigeants renforcerait la légitimité de l'Union européenne est une chimère. Depuis longtemps, chacun sait que la coopération volontaire est vouée à l'échec quand un groupe s'élargit. La tentation de demander à d'autres de procéder à des réformes pénibles sans s'y soumettre tout en jouissant des bénéfices liés à ces efforts est d'autant plus grande que le groupe est important et que les règles demeurent peu contraignantes. Dans une Europe à vingt-cinq, l'approche intergouvernementale ne peut plus apporter les solutions politiques dont les citoyens européens ont besoin.Il est temps aussi de mesurer que le fédéralisme n’est plus la meilleure solution aux problèmes auxquels l’Europe fait face aujourd’hui. Car le fédéralisme doit être redéfini. Désormais, dans une Union à 25, dans laquelle la cohabitation de grandes disparités économiques, sociales et culturelles, le modèle fédéral est difficilement envisageable.Que faut-il faire? L'Europe a besoin d'un véritable gouvernement. Elu par ses citoyens, il doit répondre à leurs attendes, faute de quoi, il doit pouvoir être révocable à la fin de son mandat. L'Europe a besoin d'un débat politique transnational sur les réformes et les politiques à suivre, et celui-ci ne peut se structurer que si les citoyens ont la possibilité d'élire un gouvernement. Autrement dit, l'Union européenne a besoin d'une union politique avec une réelle démocratisation. Appelons la République européenne. Elle n'est pas un rêve lointain, mais bien plutôt une nécessité concrète si nous ne voulons pas que le rêve européen ne se désintègre, et qu'il fasse le lit du populisme et de l'extrême droite.L'Europe a besoin d'une République où un gouvernement européen s'occuperait des politiques affectant tous les citoyens de l'Union européenne, et où les gouvernements nationaux s'occuperaient des intérêts des citoyens vivant sur le territoire national ; une République européenne où les citoyens pourraient s'engager ensemble dans un combat politique pour défendre leurs intérêts européens ou nationaux; une République européenne où les partis politiques deviendraient un facteur d'intégration par la force de leurs propos. Cette République européenne ouvrirait de nouvelles perspectives pour l'Europe.


AMENDEMENT : S’ENGAGER POUR LA VIème REPUBLIQUE
La VIème République est un régime primo ministériel.Dans celle-ci, le Premier Ministre obtient la plénitude des pouvoirs de gouvernement ; il devient le chef des armées et de la diplomatie. Il dispose avec le gouvernement, du pouvoir réglementaire et de l’administration et pourvoit aux emplois publics. Il rend des comptes sur ses propres décisions devant le Parlement ou devant le pouvoir judiciaire le cas échéant.Le Parlement dispose d’un pouvoir de contrôle renforcé sur le gouvernement. Il élargit ce pouvoir à l’administration par l’évaluation des résultats des politiques publiques et assure la juste et bonne application de la loi. Il peut créer, à l’initiative de la majorité ou de l’opposition des commissions d’enquête, peut s’opposer aux nominations des plus hauts fonctionnaires, contrôle la diplomatie et les négociations engagées par le gouvernement.Le Président de la VIème République dispose et exerce les pouvoirs d’arbitrage ; il devient le protecteur actif de la Constitution et des citoyens contre les atteintes aux droits et libertés fondamentales. Il prête serment sur la Constitution et devant le peuple de la respecter et de la faire respecter.

23 novembre 2005

"Les pauvres vivent très bien"

dixit P.Balkany, député UMP... pris par surprise dans une interview. Petite perle trouvée sur Internet: "Ce que vous appelez les pauvres, je suis désolé de vous le dire, c'est des gens qui gagnent un peu moins d'argent. Mais comme ils gagnent moins d'argent, ils ont les même logements que les autres, sauf que eux les payent moins cher et ils vivent très bien. Nous n'avons pas de misère en France. Il n'y a pas ce que vous appelez les pauvres".
Effectivement, face à la pauvreté qui augmente considérablement en France, cet élu de la République se satisfait de leur niveau de vie. "En France, la pauvreté n'existe pas". Pour information, selon les modes de calculs elle touche pourtant entre 4 et 7 millions de personnes... Alors que le froid s'abat sur notre pays, on dénombre par moins de 86000 personnes, pas toutes des marginales M.Balkany.
Et les plus de 4 millions de français qui travaillent à temps partiel non choisi apprécieront surement de constater qu'ils vivent très bien, n'ont pas de problème de fin de mois, et vivent dans des logements décents dans ces quartiers qui récemment se sont embrasés...
Pour voir la vidéo et l'article associé.

Aujourd'hui et demain, M.SAPIN dans le 41

Régulièrement, le Président de la Région Centre effectue des déplacements de 2 jours consécutifs dans l’un des départements de la région Centre. L’objectif est de rencontrer, sur le terrain, les acteurs et élus locaux, de visiter des réalisations soutenues par la Région, de présenter de nouveaux projets, de prendre en compte les spécificités et problématiques locales, les atouts et les caractéristiques d’un territoire… dans le cadre des principales compétences du Conseil régional (éducation-formation, développement économique, aménagement du territoire, transports et infrastructures, culture, tourisme et sport).
Aujourd'hui, je serai à ses côtés à Blois à 15h45 pour une visite du CFA bâtiment, à 17h, visite du Musée de l’Objet et de l’Ecole municipale d’Arts plastiques, 18h15 au Chato d'O pour évoquer la politique culturelle menée par le Conseil Régional.

Du côté du PS Loir-et-Chérien

Conséquence de ce qui s'est passé ce week-end au Mans. Que l'on soit en accord ou pas avec le contenu du texte, ou de la démarche au sein de telle ou telle motion.
Dans notre département, Marc Gricourt, candidat au titre de la motion NPS a décidé de retirer sa candidature au poste de Premier Fédéral, en accord avec la majorité des militants signataires de la motion NPS. Ce retrait marque une forte volonté localement d'apaiser la vie de notre fédération, et ne pas offrir un combat de plus dont certains médias se seraient forcément délecté.

La suite: chacun a affirmé ses objectifs, ses souhaits, ses orientations, ses volontés, dans l'objectif d'un mieux pour notre département. Gageons que ces choix léveront toute suspicion. Gageons que cette coopération retrouvée permettra à notre fédération de se dynamiser et se mobiliser pour les futures échéances.

Quant à Marc, ce retrait montre, le fallait-il!, son honneteté et son respect du vote militant du Mans et son sens de la responsabilité dans une situation nouvelle depuis quelques jours.

Quant à l'esprit de rénover le PS en profondeur, il reste évidemment présent au service de tous et de son renforcement. Notre combat à beaucoup d'entre nous localement pour une réforme profonde de nos institutions continue par ailleurs, plus que jamais. Le PS a raté une occasion de taille lors de cette synthèse sur la 6e république (alors que d'autres partis politiques ont franchi le pas), comme il a râté d'autres exigences que nous portions sur les questions sociales ou européennes, alors les débats continueront évidemment...

Mais le débat, c'est bien le signe de la richesse, non?

22 novembre 2005

Une rillette en cache une autre

Le Mans, capitale de la rillette (quoique celle de Touraine vaut le détour gustatif!), a connu d'autres mélanges incertains ce week-end. Je ne reviendrai pas sur le fond de ce texte d'ailleurs - dont nous ne pouvons à ce jour accéder à la version finale - peut-être est-elle encore en cours d'écriture! - , juste un rapport final qui en donne les principes généraux visible sur le site web du PS.

Non, de la rillette du Mans, fruit d'un mélange bien haché menu de morceaux d'origine diverse et au final bien gras côté digestion et ligne, à celle servie par certains au détriment de la parole donnée à leurs militants, il y a un grand écart: la première est savoureuse, le seconde bien amère.

Aujourd'hui, pourtant, ce n'est pas l'indigestion qui nous malmène: ladite fameuse synthèse est là, votée par la grande majorité des militants socialistes- et le respect de leur vote est une exigence- en vue d'une unité retrouvée et savamment recherchée, malgré les doutes qui subsitent. C'est plutôt des sensations qui ressemblent à la "gueule de bois", migraine, fatigue, déroute, écoeurement... mais pas d'apologie ici de l'alcool, bien loin de moi quelque appel à la consommation!

Le malaise persiste, et les mails et appels téléphoniques affluent sur ma messagerie en vue de commenter la position admirable d'Arnaud Montebourg et de ses amis. Fidèle à ses principes,- et oui ça existe en politique- et à la parole engagée devant une salle pleine à craquer de militants venus de toute la France, il s'est retrouvé bien seul, avec 4 autres, Thierry Mandon, Christian Paul, Marc Dolez et Karine Berger, dans la commission des résolutions, lâché par ceux que le NPS a "fait", mais tellement entouré à l'exterieur par des milliers d'adhérents socialistes et de sympathisants.

Le combat pour la rénovation continue, l'alternative dans nos choix institutionnnels et les moyens à rechercher pour résoudre la crise civile et sociale continue, peut-être sous d'autres formes, l'avenir le dira, à tête reposée et lors de nos prochaines réunions de ce courant NPS mort-né, en tous cas en sursis depuis Le Mans.

En attendant, les socialistes retrouvent le chemin de la responsabilité afin de construire, dans le respect de la diversité de ce que le PS représente, le projet pour 2007. Ladite "synthèse" n'était pas une fin en soi, ni incontournable pour que le désir d'apaiser une situation à flux tendu depuis plusieurs mois prenne le pas sur des divisions internes, bien peu compréhensibles parfois par nos électeurs. Le Mans passé, l'unité affichée, reste à retrouver surtout la confiance de nos électeurs.

Avant de se séduire entre nous, c'est vers eux que nos regards doivent se tourner... Surtout!

20 novembre 2005

Les retrouvailles du Mans

Trois journées s'achèvent, débats intenses, bousculades et défilés de présidentiables sous l'oeil des caméras, retrouvailles joyeuses avec des militants venus de la France entière- d'ailleurs rencontre avec le célèbre Fraise aussi!-, déchirures ou réconciliations... Le tout s'entremêle dans nos esprits bien fatigués à la sortie de ce congrès.

La capitale sarthoise, capitale des socialistes français pendant 3 journées a été le théâtre de nombreux rebondissements. Ainsi se termine, sous le signe d'une synthèse générale, 5 mois et demi de débats intenses et de déchirures marquées par les divergences de chacune des motions dans un climat qui me laisse songeuse.

Songeuse. L'unité retrouvée, affichée, ne se profilait pas à notre arrivée. De réunions de motions en rencontres diverses, trop de différences, trop d'écarts.

Songeuse. Les assemblées générales du NPS telles que nous les avons vécues de l'intérieur. Malgré la froideur de l'entrepôt gelé qui nous servait de point de chute, c'est une ambiance survoltée que nous avons trouvée samedi soir avant la commission de résolution. Des militants inquiets, soucieux que leur parole soit entendue et respectée. Il n'en fut rien. Une salle secouée et silencieuse de militants hagards ce matin à l'issue d'une nuit bien courte. Arnaud Montebourg a engagé un vote interne et l'a respecté dans cette nuit de samedi à dimanche avec quelques autres: respect de la parole militante, des textes fondateurs et de la rénovation, il ressort entouré de militants qui se sont vus dépossédés, dans l'amertume et la colère, de leurs choix majoritaires - décalage d'ailleurs à ce qu'on peut lire dans la presse-, par quelques uns plus soucieux d'un affichage de Congrès, telle une icône brandie comme une image posthume de ce congrès version 2005, ou d'autres intérêts incertains.

Songeuse. Ces trois journées, marquées par des discours intenses de nos présidentiables, tous s'armant de leur fougue, leurs convictions, leurs mots si bien choisis et savemment pesés. Chapeau bas devant autant de talent de ces tribuns. Et ensuite, les militants y allant de leurs commentaires: "moi j'ai été époustouflée par Fabius", "ah non, moi c'est DSK, quel pro de la communication"... Et puis "Hollande, très bon dans son marathon concluant ce congrès". La synthèse est un texte qui fixe une ligne, les présidentiables restent, espérons que chacun parlera du "nous" avant du "je" si important dans ce "jeu" de séduction. Faciles à repérer d'ailleurs ces présidentiables, à chacun de leurs déplacements, hordes de caméras et de projecteurs, seuls points de lumière dans cette immense salle bien sombre, objet de l'accouchement d'une synthèse, symbole elle de clarté retrouvée. A moins que cela ne soit le contraire.

Songeuse et réservée enfin. Importance de montrer un PS tourné vers l'avenir, apaisé, chacun le souhaitait en arrivant au Mans avec responsabilité et sagesse. Pas de sifflets dégradant l'adversaire à l'image d'un congrès de Rennes restée dans les mémoires. Respect mutuel des auditeurs de toutes les motions. Contrat moral face à une déchirure ouverte depuis plusieurs mois dans un parti en mal d'unité, de ligne politique, de recul par rapport à ses échecs.
Pourtant, cette synthèse laisse des doutes - et dans tous les rangs. D'autres congrès se sont terminés sans accord. Cette synthèse a été obtenue à l'arrachée en milieu de nuit avec des insuffisances nombreuses. Des déçus de DSK, aux ravis de Fabius, en passant par les divisés du NPS et le retour en force de Hollande, drôle de congrès qui marque le centième anniversaire du PS.

18 novembre 2005

Le Mans: c'est parti!

Le compte à rebours arrive à sa fin, en route pour le Mans, ultime étape pour un parti en mal de synthèse et de ligne claire; divisé, tiraillé, entre des "éléphants" ou des rénovateurs, il va se retrouver dans toutes ses diversités ce week-end.

De bonne heure, dès 14h, les réunions vont s'enchainer. La fin est prévue dimanche par la déclaration de candidature pour le poste de Premier Secrétaire.

Les places pour y assister à ce congrès sont rares, fait nouveau. A Dijon, notre délégation Loir-et-Chérienne du NPS était en nombre. Cette fois-ci, les places ont été distribuées au compte goutte, c'est ce qui s'appelle tout mettre en oeuvre pour maitriser une salle et son applaudimètre... Méthodes d'un autre temps, faut dire qu'à Dijon, le décalage entre l'espace réservé aux délégués, majoritairement acquis à la direction sortante et le fond de la salle, animé, coloré, bruyant, oserais-je dire populaire, était tel, qu'il fallu changer les choses cette fois-ci. Tant pis pour tous ces militants de base qui auraient souhaité participer, quelque soit leur motion de coeur d'ailleurs.

Alors j'y serai, membre de droit, c'est comme cela qu'on qualifie les membres du conseil national sortant. Représentante des adhérents loir-et-chériens signataires de la motion numéro 5, porteuse de leur message, rapporteuse des débats qui se feront sur place, sms, coups de fils devraient rythmer ces 3 Journées. Et au retour, RDV sur ce blog bien entendu pour mes premières impressions.
Comme le dit si bien Thierry Mandon, dans ses épisodes successifs sur son blog, "A Long Road to Le Mans", l'ultime arrive.


Vendôme ce week-end comme dans toute la région, Amusées-vous en Région Centre! Des musées gratuits, une sortie pour les familles, faite de découverte et de dégustations. C'est dimanche. Allez y sans hésiter.

17 novembre 2005

"Assumons nos différences"

A quelques heures des retrouvailles sarthoises, les socialistes se consultent, mieux vaut se préparer à tout, et surtout ne rien improviser. Alors, l'un rencontre l'autre, les uns déjeunent avec ceux-ci, et Fraise rencontre François hier soir à France Europe Express. Une rencontre où l'on pouvait déceler l'émotion d'un militant -de base- (rien de péjoratif), mis sous les sunlights d'un plateau TV pour avoir lancé ce blog au coeur du PS depuis quelques mois. Moment d'émotion où timidement mais sûrement, ce militant tentait de faire comprendre à son premier secrétaire que le décalage entre la base du PS et sa direction était béante, que le débat était absent, enfermé et ne motivait plus personne, même pas les adhérents de la petite section de Fraise. Alors François a répondu, promis une fois encore, puis l'émission s'est terminée. Finie la discussion, fini le constat. Inébranlable, si prévisible, le Premier Secrétaire a très vite occulté les vraies questions de ce vrai adhérent.

Désormais tous les objectifs se braquent sur Le Mans. Comment sortir de cette crise tant attendue mais si présente déjà? Chacun y va de son appel à la synthèse, mais cette synthèse ne doit rien occulter de ce que chacun représente dans le PS. Un affichage, juste pour la photo sur papier glacé, - comme d'autres en compagnie du président de l'UMP-, sans rien régler des questions de fond, exigence démocratique, Europe sociale, 6e République, rénovation du PS, analyse du non au référendum sur le TCE, serait catastrophique car personne ne serait dupe des déchirements qui nous ont animé. Et c'est notre crédibilité à tous qui serait écornée.

Transmission et reprise des entreprises: un enjeu dans notre région

En matière de maintien de l'activité économique, la Transmission-Reprise des entreprises commerciales et artisanales constitue un des enjeux majeurs dans notre région.
En effet, plus de 13 000 responsables des entreprises du commerce, de l’hôtellerie et de l’artisanat ont aujourd’hui plus de 55 ans et leur relais devra impérativement être assuré dans les prochaines années. Ces entreprises ont un rôle essentiel dans le tissu économique régional et notamment dans les zones rurales.

L’action conjointe des Chambres de Commerce et d’Industrie et des Chambres de Métiers et de l’Artisanat s’attache à assurer la Transmission-Reprise des activités en préparant les futurs cédants et en accompagnant les repreneurs. Avec le partenariat de la Région et de l’Etat, ce sont plus de 5 000 entreprises régionales du commerce et de l’artisanat qui ont été reprises ces 9 dernières années, dont 45 % en milieu rural.

Chaque année dans notre Région, des Forums transmission-reprise des entreprises organisés avec l'aide financière de la Région Centre, permettent de favoriser les rencontres entre les porteurs de projet de reprise et de diffuser les offres des cédants avec l’appui des professionnels et des partenaires.
Ces forums organisés dans les six départements de la région centre du 4 au 25 novembre 2005, mobilisent chaque année plusieurs milliers de participants. Cette année, dans notre département, cette manifestation aura lieu demain de 9h à 19h à la maison des entreprises de Blois.

16 novembre 2005

Actus Centre - Novembre en ligne


La lettre d'information de la Région Centre, Actus Centre, du mois de novembre est en ligne.
Au sommaire: spécial Formation Professionnelle; un point sur les "mesures -phares" avec la formation des personnels soignants et pôle d'excellence européen en matière énergétique.

15 novembre 2005

Un sondage pas comme les autres

Il y a un sondage CSA-Le Monde sorti hier qui innonde nos boites mails, tellement on se le repasse... Les sondages, on a tendance à s'en méfier, certains sont trompeurs, d'autres réalisés de manière peu sérieuse sur des échantillons limités.
Mais là ce n'est pas le cas, et il concerne la vision que les "autres" ont du parti socialiste. Ces "autres", plus de 1000 personnes, un échantillon d'ouvriers, d'étudiants, d'employés, de cadres, sympathisants de gauche, de droite, ayant voté oui ou non au référendum d'ailleurs.
Et là, le verdict sonne comme le glas d'un parti qui s'est lancé dans un congrès pour soi-disant donner un nouvel élan, ou bien rassembler, ou bien réécrire le projet, on ne sait plus trop, et puis, comme un boomerang, ce sondage réalisé il y a quelques jours nous revient en pleine figure: 60 % des sondés n'accordent aucune confiance dans le PS pour gagner les présidentielles, tout comme nos réponses semblent inaudibles sur les questions de sécurité, de chômage, de précarité...
Bref, rien n'y fait: pas de nouvel élan, pas de confiance regagnée, pas d'appel à ce retour au pouvoir de ceux qui dans nos rangs le considèrent pourtant comme une évidence automatique.

Autre forme de sondage: mon tour sur le marché de Vendôme du dimanche matin est toujours instructif sur la vision qui est donnée du PS en ce moment à travers les médias et les petites phrases de nos dirigeants. Le "parlé vrai" sur ce marché dimanche dernier fut corsé... Ebahis, abasourdis ces "sympathisants" croisés que le résultat de notre congrès soit si dissocié des urnes des électeurs. Difficile de trouver des arguments pour justifier ce décalage. J'ai même entendu "ils sont tombés sur la tête!".
L'image d'un parti qui peine à communiquer sur ses résultats définitifs est dévastatrice: ces arrangements ou plutôt ce qui est passé pour des magouilles de dernière minute dans certaines grosses fédérations qui font le score final n'ont rien de constructifs; l'image donnée par ces équipes qui restent inchangées alors qu'il y a eu des signes forts sortis des urnes ne porte aucune espérance.

Reste à voir comment se passera ce congrès...? Des urnes des électeurs aux urnes des militants, en passant par ce sondage, quel sera le visage du PS dans la capitale sarthoise? Des appels à la synthèse formulés par tous au rappel de la victoire écrasante dans les mots des victorieux semble donner les prémices d'un congrès raté: "Une majorité s'étant dégagée toute seule (...) la voie est maintenant tracée pour préparer le projet des socialistes pour la présidentielle de 2007", "ceux qui avaient pris d'autres positions (que la direction du parti) se retrouvent très largement minoritaires et séparés" (déclaration de DSK par exemple).

Rien n'indique dans ce cas de figure une synthèse sur la reconnaissance de nos différences. Pourtant de la reconnaissance de ses richesses, le parti aurait à gagner, comme à laisser parler d'autres têtes. Il semble s'y refuser, recroquevillé sur sa coquille si solidemment bâtie par quelques grosses fédérations qui font et défont des majorités.
Alors appels sincères à la synthèse générale ou jeu de dupes où personne n'y croit? Rassembler, ne signifie pas se fondre ou oublier ce pour quoi chacun s'est engagé dans ces débats internes.
Faire une synthèse ne signifie pas se renier. Et les différences ne doivent pas se taire non plus, au nom de la rénovation et de l'espérance qu'elles portent. Dans l'attente d'autres sondages.

14 novembre 2005

Au lycée Ampère

Le 7 novembre dernier, Conseil d'administration du lycée Ampère où je siège en tant que réprésentante de la Région. Cela fait partie de nos missions, celle-ci me tient à coeur car elle concerne l'une de nos priorités et responsabilités, le fonctionnement des lycées et la qualité de vie des lycéens de notre région.

Je suis la représentante du conseil régional dans d'autres lycées dans le vendômois: lycée Ronsard, lycée St Joseph et lycée agricole (comme suppléante).
C'est autant de dossiers à suivre et d'interlocuteurs à connaître mais cela fait partie intégrante de notre rôle d'élu.

Le Lycée Ampère est un établissement d'enseignement professionnel, menuiserie, mécanique automobile ou bien agents de restauration entre autres, un éventail large de formations dans des conditions matérielles sans cesse en évolution pour ce lycée construit il y a plusieurs dizaines d'années. Un lycée à suivre avec attention tant les difficultés sont nombreuses, autant du côté du public qu'il accueille, que du côté du suivi de l'entretien des bâtiments puisque cet établissement doit être totalement rénové. Ces travaux se font étapes par étapes.

L'an dernier, nous avons inauguré des bâtiments pour la formation des agents de restauration. Actuellement, ce sont les blocs douches qui sont refaits à neuf pour la parfaite satisfaction des élèves: ceux-ci découvrent et utilisent le 1er bloc tout neuf depuis quelques jours.

L'ordre du jour de cette réunion consistait essentiellement à installer le nouveau conseil d'administration ainsi que les différentes commissions de l'établissement.

12 novembre 2005

De retour du congrès départemental du PS

Montrichard, lieu de rencontre aujourd'hui des socialistes loir-et-chériens pour le congrès départemental. Des délégués représentant les sections et les motions, une salle clairsemée, peu de militants venus tout simplement observer.
Rien à voir avec le congrès précédent qui s'était déroulé à Mer.
Journée d'enregistrement des votes, un des seuls objectifs de ce congrès. Pas de chiffres contestés, pas de petits arrangements entre amis comme il semble être le cas ailleurs, ici les choses sont allées vite.
Vote du quitus financier, désignation des représentants au conseil fédéral, organe de décision départemental.

Puis, enfin, la déclaration de candidatures au poste de premier fédéral. Notre responsable sortante, B.Amossé n'avait pas souhaité se représenter. Adepte aussi du non-cumul dans le temps des fonctions, elle se l'est appliquée à elle-même, on aurait pu le souligner aujourd'hui parce qu'un tel engagement tenu est positif.

Marc Gricourt s'est présenté à la candidature, et je le soutiens. Il a toutes les qualités et compétences requises pour une telle fonction, si complexe en terme d'animation interne que stratégique en terme d'image, de discours et de relations vis à vis de l'extérieur. Implication sur le terrain, expérience, connaissance du monde associatif et syndical, présence dans des quartiers urbains difficiles tout en siégeant en tant qu'élu dans une collectivité sensible aux questions de la ruralité.

Espérons que seules ces considérations seront au coeur de la motivation des uns et des autres pour le vote de notre responsable départemental le 24 novembre prochain. Espérons que l'esprit d'ouverture et les engagements pris par ce candidat, dévié de toute considération des motions, seront retenus dans le choix final.

10 novembre 2005

Ont voté

Le cap du 9 novembre est passé, on l'attendait fébrilement ou bien fatalement, ou les deux surement. Tous les pronostics étaient possibles, de la mobilisation à la rénovation, de la contestation à la consternation. Et puis, le résultat est tombé tard hier soir, plus précisément aujourd'hui, même s'il reste apparemment quelques zones d'ombre.
Evidemment, moi qui soutenais un autre texte, je souhaitais que le résultat soit autre. Mais la démocratie est une valeur et une vertu incontestable et invariablement respectable, la parole des militants y compris. Ce qui a motivé leur vote reste encore peu lisible: réflexe légitimiste et conservateur, peur de replonger dans d'autres souvenirs sombres de divisions internes, vote sanction contre ceux qui n'ont pas respecté les consignes, le tout à la fois sûrement.
Dans notre département, les résultats ont quelques similitudes avec le résultat national: forte participation, la motion 5, NPS, dans sa fourchette nationale également.
Nous nous y attendions avec crainte, nous espérions mieux que ce qui est pour nous un recul par rapport au dernier congrès. Le Blésois a voté différement. Et il n'y avait aucune voix à espérer venues du ralliement d'Emmanuelli, comme ce qui est le cas à l'inverse dans bon nombre de fédérations.
La surprise vient aussi de la motion Fabius qui a réalisé un score bien en dessous du résultat national, à l'image probablement des critiques fortement proclamées à son égard notamment sur le blésois (quelques restes du passage de J.Lang?).

Et puis, des disparités locales qui me réconfortent. Sur le vendômois, les résultats sont autres, totalement différents. Là où l'écart est important sur le plan départemental ou national, ici la motion 5 réalise ses meilleurs résultats, sur la ville de Vendôme, plus de 50%. Comme sur l'ensemble de la circonscription. Un signe fort.

Un résultat qui ouvre la voie désormais à d'autres clarifications bien nécessaires désormais: le travail que nous devons mener sur la rédaction de notre projet, puis le choix de celui ou celle qui portera nos couleurs en 2007. Choix collectif, idéalement rassembleur, il en va de l'avenir de la gauche qui ne doit pas décevoir et dédoubler ses forces pour combattre la droite et la renvoyer dans l'opposition. Reste aussi à renouer avec nos partenaires de gauche, reste à retrouver notre électorat qui s'est éloigné de nous en 2002 ou qui n'a pas compris le vote socialiste sur le référendum sur le traité constitutionnel européen.
Reste à faire, et continuer à convaincre que le vent du renouveau est irrésistible et désormais incontournable... Avec espoir.

08 novembre 2005

L'urgence sociale

Tout feu, tout flamme, tel est le spectacle qui s'offre à nos yeux chaque jour. Ce matin, je croise un élu solognot, dépité, la mairie de Lamothe-Beuvron en ruine, totalement brulée, des élus locaux abasourdis, des employés en pleurs à la vue de ce spectacle. Et puis, l'effervescence au Conseil Régional, un de nos lycées situé à Bourges a été la cible, le lycée agricole: véhicules brulés, une grange, des élèves sous le choc. Notre vice-président, François Bonneau, sur le départ pour se rendre immédiatement sur place.
La liste pourrait être plus longue, sombre inventaire de cette journée qui ne fait que commencer, les informations me parviennent au fur et à mesure.

Autre image hier, celle de De Villepin, mes yeux rivés sur l'écran à attendre enfin une réponse adaptée pour retrouver à notre pays sa sérénité. J'ai écouté une réponse d'un autre temps, une référence à une période difficile de notre histoire qui lui a valu une loi permettant l'application du couvre-feu. J'attendais un plan d'urgence sociale, des mesures concrêtes, humaines, d'accompagnement de ces quartiers, de ces jeunes totalement déphasés, envers leurs familles totalement dépourvues d'autorité parentale. J'attendais un plan de renforcement et d'équipement pédagogique des structures scolaires et extra-scolaires. J'attendais des mesures concrêtes pour lutter contre la discrimination à l'embauche. A cela, le gouvernement répond par la force, la restriction des libertés, sous un habillage bien discret de mesures dont le financement n'a pas été abordé... La réactivation de la loi, quant à elle, est programmée. C'est dire.

J'attendais finalement des réponses à ce qui a fait le slogan d'une campagne électorale de Jacques Chirac sur la fracture sociale en 1995 et 2002. Lui, est aux abonnés absent.

Triste spectacle d'un gouvernement défaillant, d'un président de la République en fuite avec ses propres responsabilités, d'une politique indécente menée par la droite en faveur exclusivement des plus favorisés. La fracture sociale est bien là, pour longtemps encore, si on ne sanctionne pas politiquement ceux qui l'ont aggravée.

07 novembre 2005

Coup de pouce à la danse contemporaine

En ces périodes troubles, l'évasion est une chance inestimable qui m'a été donnée au cours de ce week-end. Bien loin du message précédent, la représentation d'une compagnie de danse contempotaine Une Main dans le Chapeau, à Montoire, offre pendant 1h, sensiblité, humour, rêve, imagination dans un décor sombre et sobre autour de deux corps qui s'entremêlent.
Bravo à son metteur en scène, qui ensuite autour d'un verre m'a expliqué longuement les difficultés pour les acteurs du monde culturel de lier création et diffusion, sensiblisation des jeunes publics et programmation. Cette compagnie anime des ateliers dans des structures médico-sociales et des établissements scolaires.

Cette pièce chorégraphique valait bien ce détour. Prochaine étape pour cette jeune compagnie crée en 2000, la halle aux grains et le minotaure, pour des "Jardins de sable". Tout un programme.

03 novembre 2005

Pourquoi une 6e République? et pourquoi faire?

Hier, à l'occasion de notre réunion départementale de présentation des motions dans le cadre du congrès du PS, il a souvent été question de la réforme de institutions, argument porté le NPS depuis des années, qui est désormais inscrit dans chaque motion, signe que nos idées ont porté leurs fruits.

Le constat qui nous amène à proner cette réforme en la jugeant pioritaire est que nous appartenons à la famille de ceux qui croient en la politique mais qui constatent que celle-ci ou plutôt celles et ceux qui l'incarnent apparaissent totalement discrédités aux yeux de nos concitoyens. Ceux-ci ne viennent plus voter, ou offrent leurs suffrages aux camps des populistes ou extremistes. Un récent sondage montre à quel point la classe politique n'inspire plus la confiance aux yeux de nos concitoyens. Ils attendent autrechose, et cet autrechose constitue pour nous le socle d'une refonte de nos institutions qui serait portée par la gauche dans le projet qu'elle présentera aux français lors des échéances de 2007.
D'ailleurs de récentes études montrent que 48 % de nos concitoyens veulent passer à la VIe République; 35 % d'entre eux souhaitent une réforme en profondeur de la Ve République. Au fond, plus de 80 % des Français pensent que la Ve République doit changer.

Réformer n'est pas uniquement dépoussiérer. Réformer fixe l'objectif de la rénovation et de la reconquête des outils politiques et démocratiques qui manquent aujourd'hui à notre république pour pouvoir ensuite la transformer en profondeur. Proposer enfin, c'est se nourrir de l'existant des régimes politiques dans les autres pays européens, et poser notre réflexion à partir de ces autres expériences.

Mais dans les textes, il y a quelques nuances dans ce qu'on souhaite tous de remise à plat de nos institutions aujour'hui en déliquescence. Nos textes divergent sur la méthode de rénovation et la forme que prendrait nos institutions.
Pour nous cette 6e république réhabilite la responsabilité politique, c'est sa fonction première:
* Un Premier Ministre, chef de la coalition victorieuse des élections législatives, qui assume tous les pouvoirs de gouvernement.
* Un Président de la République arbitre, élu pour 7 ans non renouvelable, garant du respect de la Constitution et de l'indépendance de la Justice, dont les actuels pouvoirs de gouvernement (défense, politique étrangère, nominations, ...) sont transférés au Premier Ministre.
*Un Parlement avec un rôle accru (contrôle du gouvernement, de ses politiques publiques, politique européenne, opérations militaires extérieures, ...), des moyens élargis (commissions d'enquêtes, auditions de hauts fonctionnaires, mise à disposition de la Cours des Comptes, maîtrise de 25% de son ordre du jour contre 5% actuellement, ...).
*Prédominance de l'Assemblée Nationale pour l'élaboration des Lois ; le Sénat devient une chambre d'opinions élue directement à la proportionnelle sur circonscriptions régionales.
* Suppression du 49-3 sauf pour la loi de Finance.
*Mandat unique pour les parlementaires, renouvelable seulement 3 fois de façon consécutive.
Si vous souhaitez en lire + sur ces propositions, RDV ici.

Le débat est lancé, reste à le trancher et ensuite à le porter pour répondre à cette exigence démocratique.
Cette réunion hier était la dernière avant le vote du 9 novembre.
Et ce fut un débat de qualité avec des intervenants soucieux de l'écoute et surtout du respect de l'autre.

02 novembre 2005

Une nouvelle mesure du Conseil Régional destinée aux étudiants

Une première en France. Le Conseil régional du Centre met des ordinateurs à disposition des Universités et des étudiants de la Région.

L'objectif de cette mesure appelée Ordi-Centre est de favoriser l’égalité des chances de réussite des étudiants en leur facilitant l’accès aux technologies de l’information et de la communication mais aussi de les attirer et les fidéliser dans notre région tout au long de leur cursus universitaire. Inscrite dans notre programme électoral, son application s'est faite en totale concertation avec les acteurs du monde universitaire afin qu'elle soit la plus adaptée en fonction des différents besoins des étudiants.

Ainsi, Ordi-Centre consiste à fournir et installer 720 ordinateurs de bureau dans des salles en libre service des universités d’Orléans et de Tours, ainsi que leurs antennes. Ceci concerne donc tous les étudiants.

Nous mettons également à disposition des ordinateurs portables pour les étudiants s’engageant dans un 2nd cycle d’études supérieures conduisant à un diplôme de niveau Bac+5 qui en feront la demande. Cette mesure concerne les étudiants inscrits (inscription principale) en MASTER 1 dans les universités de Tours et d’Orléans, en 4ème année de médecine ou de pharmacie, 1ère année de cycle ingénieur (Polytech’ Tours, Polytech’ Orléans, ENSI de Bourges, ENSP de Blois, EIVL de Blois), ou 1ère année d’école de commerce (ESCEM de Tours).

Un site internet a été spécialement conçu pour expliquer cette mesure.

Et le 9 novembre prochain, nous serons à l'EIVL à Blois pour une distribution d'ordinateurs portables.